STORY LEFT BEHIND
Famille : Aussi loin que sa mémoire remonte Cadence n'avait jamais vu ses parents malheureux quand ils étaient l'un avec l'autre. Ils étaient fous amoureux l'un de l'autre et formaient un couple superbe. Cadence était un enfant souhaité, enfaîte cela faisait plusieurs années que les parents de Cadence tentaient d'avoir un enfant et quand ils pensaient que leurs espoirs semblaient s'être envolés Cadence pointa le bout de son nez. Un véritable miracle pour ses parents qui pensaient vraiment ne plus avoir aucunes chances d'avoir un jour un enfant.
La mère de Cadence était une femme très belle à ce que Cadence s'en souvient. Elle avait une longue chevelure et elle passait son temps à le faire rire et à danser dans leur petit appartement de 130 mètres carré.
Le père de Cadence, du temps où son épouse était encore en vie, était un homme très attentionné envers son épouse et son fils.
Mais comme chacun le sait, le bonheur n'est pas une chose éternelle et il fallut bien qu'une tache s'immisce sur ce tableau un peu trop beau... cette tache enfaîte n'apparut pas que sur le tableau de leur vie parfaite, elle apparut aussi sur le scanner de la mère de Cadence.
Enfance & adolescence : Cadence avait huit ans quand sa mère lui fut enlever par une petite tache. Elle avait d'abord perdu ses belles boucles blondes et son teint, si rose d'ordinaire, était devenu aussi pale que les draps d'hôpitaux dans lesquels elle dormait depuis des mois. La mère de Cadence avait expliqué à son fils que bientôt elle irait au paradis, parce qu'il y avait quelque chose dans sa tête qui lui faisait mal. Cadence était bien évidemment triste pour sa mère parce qu'elle semblait souffrir énormément, mais, égoïstement aussi, il était en colère qu'elle le laisse. Depuis qu'elle était tombée malade le père de Cadence avait commencé à se renfermer sur lui-même, il était devenu distant avec sa femme et son fils. Il venait voir son épouse à l'hôpital, mais pas aussi souvent qu'il le faisait au début. Il ne voulait pas voir sa femme mourir, il ne voulait pas la voir si mal. Un jour alors que Cadence était venu, sans son père, à l'hôpital, sa mère qui sans doute sentait sa fin approcher fit faire une promesse à son fils :
« Cadence, il faut que tu me fasses une promesse »
« hum... »
« Promet moi de toujours être gentil avec papa »
« oui maman »
Hélas s'il avait su à quel point son père allait encore changer il n'aurait sans doute jamais fis une telle promesse.
Le père de Cadence sombra dans l'alcoolisme, il s'occupait à peine de son fils et ne faisait même pas attention à ce qu'il pouvait faire de ses journées dès l'instant qu'il n'était pas dans ses pattes. Cadence pouvait ne pas avoir mangé depuis trois jours qu'il n'en aurait rien su (et rien eu à faire d'ailleurs).
Quand il était chez lui Cadence avait l'impression de devoir marcher sur des oeufs, il ne devait pas « déranger » son père, ce qui consistait à éviter de le croiser, d'être dans la même pièce que lui et de lui parler. S'il s'avérait que l'un de ses cas de figure se présentent, le père de Cadence réglait ça d'une manière assez brutale.
Cadence évitait toujours soigneusement de rentrer trop tôt chez lui et même quand il finissait tôt l'école il attendait dans la cage de l'escalier que le temps passe. Quand il finissait par rentrer chez lui, il restait la plupart du temps enfermer dans sa chambre, à réparer des objets que son père prenait plaisir à lui lancer dessus et qu'il s'énervait à retrouver en si mauvais état après coup.
Quand le père de Cadence finissait par dessouler on ne pouvait pas dire qu'il s'en voulait d'avoir agi ainsi, même dans son état « normal » il était toujours colérique et regardait son fils comme s'il était de la vermine dont il n'attendait qu'une chose : qu'il parte enfin ou qu'il meurt.
Qui aurait pu croire qu'un homme qui autre fois était bien veillant, attentionné envers sa famille puisse un jour devenir un alcoolique qui battait son fils ? Personne sans doute et à Babylone tout le monde plaignait le « pauvre petit ». Il avait même dû aller voir le psychologue de l'école. Franchement Cadence aurait préféré éviter, d'ailleurs il n'est allé qu'à une seule des séances. Quand le psy avait commencé ses questions Cadence avait vraiment eu le sentiment qu'il le prenait pour un attardé, ok ce n'était qu'un enfant, mais en face du psy il avait l'impression d'avoir trois ans tout au plus...
Un jour Cadence finit par en avoir assez de toujours entendre les gens murmurer des choses sur lui comme s'il était un phénomène de foire locale. Il devait avoir onze ans, il se trouvait à l'école et un jeune garçon, plus âgé que lui d'un an ou deux, l'interpella dans un couloir de l'établissement. Il était accompagné de deux autres garçons du même âge et qui semblaient dotés d'une capacité intellectuel tout aussi diminuer que leur « chef » :
« Oh regarder le pauvre petit, son père ne s'occupe tellement pas lui de lui qu'il ne se lave même pas... regardez ses vêtements » Le garçon éclata de rire, suivit par sa petite bande d'ami.
Cadence soupira, il ne voulait pas répondre à cette provocation pitoyable, mais aujourd'hui il en avait vraiment assez. Il s'approcha du jeune garçon et s'arrêta à un mètre de lui.
« Tu peux parler de propreté toi ! T'a une tache sur le nez »
Le garçon en question posa une main sur son nez puis l'enleva en questionnant du regard ses amis qui lui répondirent par un non de la tête. Il se retourna alors vers Cadence qui lui envoya son poing dans la figure. Le jeune garçon se retrouva par terre, les mains sur le nez pour empêcher celui-ci de saigner.
« Maintenant oui ! »
« Toituvamelepayer ! » baragouina le garçon, avant que ses amis ne se rapprochent dangereusement de Cadence. Pas suicidaire Cadence partit en courant, sachant très bien que leur supériorité numérique était tout à leur avantage.
Cadence commença de plus en plus à avoir des problèmes à l'école et en dehors. Il se battait, provoquait des conflits entre lui et des élèves et parfois même entre lui et ses professeurs. Il séchait aussi énormément les cours et à l'âge de seize ans déjà il entrait dans des bars avec de fausses cartes d'identités. Son comportement dangereux allait même plus loin ; un jour un élève l'avait retrouvé dans les toilettes de l'école les veines des poignets coupés, heureusement bien-sur il s'en sortit et il fut emmener à l'hôpital. Le père de Cadence fut donc obliger de venir le chercher, imaginer sa joie quand ils furent rentrer, il pouvait se donner à coeur joie de tabasser son fils avec une « bonne raison ».
Personne ne fut étonné quand il abandonna ses études à dix-sept ans pour commencer à travailler chez le garagiste de la ville. Lui qui avait toujours adoré réparer des objets il passerait ses journées à réparer des voitures pendant que les autres de son âge iraient encore à l'école.
Il n'avait pas quitté l'école parce qu'il ne s'y sentait pas bien, si cela ne tenait qu'à lui il y serait resté aussi longtemps qu'il aurait pu y parvenir, mais rester vivre chez lui lui était insupportable et il voulait travailler pour pouvoir partir au plus vite.
Au garage, où il travaillait, il était « tranquille ». Elmer, son patron était la seule personne avec qui il travaillait étant donné que le garage était assez petit, il avait été engagé parce que le patron commençait à se faire vieux et que se débrouiller tout seul lui était devenu impossible.
C'était la première personne qui avait offert sa confiance à Cadence et cette confiance était réciproque. On pouvait dire qu'ils s'étaient trouvés, Cadence qui n'avait pas vraiment de père et Elmer qui lui n'avait jamais eu de fils, prenaient un plaisir de se considérer comme tel.
Un soir quand il rentra du travail il trouva son père allongé dans son fauteuil, la bouche grande ouverte et une bouteille de vodka traînant sur le sol. Cadence savait que quand son père s'enfilait toute une bouteille de vodka il était impossible pour lui de se réveiller avant plus de 24 heures, c'est pourquoi il se permit d'entrer dans la pièce et alla éteindre la télé qui faisait un boucan d'enfer.
Une fois la télé éteinte Cadence trouva que quelque chose clochait, il y avait quelque chose qui ne tournait pas rond et il ne savait pas quoi. Il lança un regard circulaire à la pièce puis se retourna vers son père... il ne ronflait pas... c'était bizarre, il avait toujours fait un bruit de vieux moteur quand il dormait et cela depuis des années. Cadence s'approcha de lui et donna un petit coup-de-pied dans ses jambes, histoire de l'entendre laisser échapper un grognement d'ours dont il avait le secret.
« Hé ! »
Son père n'eu aucune réaction.
« Hé tas de m*rde t'es encore en vie ? »
Cadence s'approcha de son père avec prudence, le soupçonnant de vouloir le piéger pour pouvoir lui filer une rouste. Mais quand Cadence posa ses doigts sous le nez de son père il ne sentit aucune respiration.
« M*rde tu déconnes ? »
Cadence regarda son père fixement pendant quelques secondes ce demandant ce qu'il devait faire. Il finit par sortir de l'appartement en claquant la porte derrière lui. Il descendit dans la rue et se dirigea vers une cabine téléphonique, il fouilla ses poches pour trouver de la monnaie, mais... il n'en avait pas. Cadence soupira puis posa son regard sur la fenêtre de l'appartement où se trouvait ce qui restait de son père.
« T'a vraiment pas de bol mon vieux »
Cadence finit par partir, il alla passé la nuit chez un ami et le lendemain il commença à chercher un appartement. Quand au corps de son père une voisine se plaignit de l'odeur pestilentielle qui émanait de l'appartement le gardien de l'immeuble fut le premier à trouver le corps inanimé de Monsieur Colt senior, enfin le premier celons les autorités...
L'âge adulte : Avec l'âge Cadence a pris de mauvaises habitudes, il fume, il boit, il n'est pas politiquement correcte et a donc acquis une sacrée réputation à travers la ville. On le compare parfois à son père ce à quoi il a tendance à répondre tout simplement... en collant son poing dans la figure de celui qui ose dire ça... celons lui il est différent de son père, très différent ; ce n'est pas un gros tas de m*rdes qui reste assit le cul visser à son fauteuil toute la journée, contrairement à son père, lui au moins il travaille, il n'est pas agressif avec tout le monde, contrairement à son père, et puis jamais il toucherait à un gosse de huit ans, contrairement à son père... alors qu'on évite de le comparer à lui sans réfléchir un peu avant de parler, parce qu'on peut faire le c*n sans pour autant être un p*tain d'enf*iré ! Cadence est de nature calme, mais il vaut mieux tout de même éviter de lui parler de son père parce que comme on dit "c'est un sujet qui fâche"....
Cadence travaille toujours dans le garage de la ville, dont le propriétaire a même consentit à engager d'autres employer. Cadence vit à deux pas du garage dans un petit appartement d'un vieil immeuble de la ville. Certes il n'est pas tout jeune comme appart' mais il suffit amplement à Cadence et au moins il est certain de ne pas être en retard au travail vu qu'il habite à trente secondes... Il arrive toujours le premier et part même après Elmer, qui lui a confier un double des clefs. En général le matin quand il arrive il prend son petit déjeuner dans le garage, c'est une habitude qu'il avait prise quand il habitait encore chez son père, mais qui n'a pas changé depuis.
Elmer a engagé quelques personnes au garage parce qu'il en a les moyens maintenant même s'il n'y a pas forcément beaucoup de gens qui font appel à leurs services. Bien qu'en ce moment il faut l'avouer ils ont beaucoup plus de clients que d'habitude; beaucoup de gens commencent à quitter la ville à cause des quelques « incidents » qui se produisent en ses derniers temps.
« Alors, vous quittez la ville vous aussi ? » Demanda Cadence à son client qui venait de lui apporter une voiture tellement vieille que Dieu seul sait comment il avait réussit à la faire « vivre » aussi longtemps.
« Oui, t'a pas l'intention d'en faire autant petit ? » Répondit son client à la calvitie plus qu'avancée.
« ... » Cadence haussa un sourcil à l'entente du sobriquet dont venait de l'affublé son client, finalement il n'en teint pas compte et finit par répondre :
« Non pourquoi ? Je devrais ? »
« Avec tout ce qui se passe en ce moment c'est plus prudent »
« Investissez votre argent dans un fusil à pompe au lieu de venir faire réparer votre tas de boue »
« Je peux partir si ça te dérange d'avoir un client » répondit le client qui semblait vexer par la réflexion de Cadence
« ça risque pas votre moteur est mort dans mes mains faut que je le change » lui répondit à son tour un Cadence enduit de cambouis qui sortit la tête du capot de la voiture.
« Quoi ? Et ça va prendre longtemps »
« Au minimum une semaine »
« M*rde... bon je reviendrais vendredi t'a intérêt à l'avoir remise à neuf petit » Le client tripota les quelques cheveux restant dans sa nuque, ce que Cadence décrypta comme étant un signe de nervosité.
« Ok ma grande » se contenta de répondre Cadence comme si de rien était.
Le client lança un regard noir à Cadence avant de partir à pied.
Le lendemain alors que Cadence engloutissait un bol de céréales, assit sur le capot de voiture de son client de la veille. Cadence eu la surprise de lire que son client avait justement été retrouvé mort tard dans la nuit. Cadence arrêta de mâcher la bouché de kellogs qui étaient dans sa bouche et se pencha en avant pour regarder la voiture. Il avala ce qu'il avait dans la bouche puis dit en s'adressant à la voiture :
« Vraiment pas de bol.... devrais-je me sentir coupable ? Je crois que... non »
Cadence descendit du capot de la voiture, posa son bol de céréales dans un coin, puis se saisit de quelques outils, il avait l'intention de récupérer le maximum de pièce sur la voiture pour les revendre.
Vous avez peur avec tous ces meurtres ? :« Quels meurtres ? Ah oui ! Les meurtres dont tout le monde parlent en ce moment... hum franchement je trouve ça surtout dur pour les gens qui ont perdu des gens au-quels ils tenaient... je sais que tout le monde peut-être la prochaine victime, mais ça ne m'empêche pas vraiment de dormir, j'y pense pas enfaîte... C'est pas que je m'en fiche, mais bon un peu quoi... J'espère juste que ce sera ni moi ni quelqu'un que j'aime bien qui mourra la prochaine, parce que c'est sûr que ça ne va pas s'arrêter vu la super brigade de bras cassés qui nous sert de police... Je me demande bien qui peut faire ça ? Sûrement un malade mentale, il y en a tellement... Je ne comprendrais jamais les gens qui tuent sans raison... Mais avouons le parfois ils y en a qui mériteraient bien un petit coup de pelle dans la tête»