Kale J. Pierson (Terminée)

Afin de juger plus facilement votre niveau, nous vous demandons, pour cette présentation, un RP ou plusieurs si vous le souhaitez, d'au minimum mille mots (dans word, allez dans le menu outils puis statistiques). Vous devrez racontez un ou plusieurs faits marquants de la vie de votre personnage en exposant sa psychologie, son caractère, son entourage... etc. Nous vous demandons également pour cette fiche une bonne syntaxe et un sens de l'orthographe correct.

Si vous êtes un Loup-Garou, vous devrez exposer à un moment votre première transformation, les relations avec les vampires...etc

« Une nuit après souper, le chef de meute ramena un lapin des neiges. Le chien se dévoua à sa course, son corps bondissant vers l’avant. Il sondait les profondeurs de sa nature, et ce qui le dépassait par sa profondeur, le ramenant ainsi dans la matrice du temps. Le lapin ne pouvait pas.. » L’homme d’une cinquantaine d’années stoppa sa lecture en apercevant le frêle corps de l’enfant, endormi, comme un bienheureux. Depuis la mort de son fils et de sa bru, Elvis Pierson éduquait son petit fils, Kale. Tous les soirs, donc, il lui racontait son histoire préférée à savoir l’appel de la forêt. Elvis savait pourquoi il lui contait cette histoire mais il était encore trop jeune pour comprendre. « La journée a été longue pour tout le monde, même pour toi » soupira gentiment son grand père en passant une main agile dans la chevelure désordonnée du garçon. Cela faisait maintenant un an, que le petit de huit ans était arrivé par une nuit d’hiver à Babylon, accompagné de sa petite sœur de quatre ans. Les premiers mois avaient été très durs dans la mesure où Kale n’avait prononcé mot, veillant jalousement sur Andie –sa petite soeur. Le petit était dans son monde, loin de tout. Elvis avait craint un moment que son petit fils ne souffre d’une dépression mais le caractère enjoué et optimiste du garçon avait eu raison de son chagrin. Bien sûr, il lui arrivait souvent de se réveiller en pleur la nuit mais il avait retrouvé son sourire et son énergie –ce qui épuisait tout le monde. Refermant le livre qui n’était plus tout jeune, il se releva, boitant de la jambe droite. « Fais de beaux rêves mon louveteau » lui souhaita-t-il avant de quitter la pièce, plongée dans le noir.

« Hey Kale, je te parie un sachet de bonbon que tu n’es pas cap de sauter du toit de ton garage » le défia son meilleur ami de l’époque Joe Delkam. « Alors prépare les bonbons, tu vas perdre ton pari » répondit l’enfant âgé désormais d’une dizaine d’années avant de monter sur le toit pour mieux s’élancer « KALE ! » hurla une voix féminine alors que le petit retombait sur le sol, criant de douleur. Plus tard, bien des heures plus tard même, la famille Pierson rentrait chez eux, après un court séjour à l’hôpital. Son petit pari avait coûté sa jambe. Du moins, il attendrait quelques semaines avant de pouvoir recourir normalement. « Je ne veux plus jamais te voir en compagnie de ce Delkam de malheur » rouspéta son grand père. « Mais papi ! Je suis vraiment désolé, je le referais plus promis » renifla-t-il. « Tu aurais pu te tuer, heureusement que tu n’as eu que la jambe cassée ! As-tu une idée de la frayeur que tu as faite à ta grand-mère ? » L’enfant baissa la tête, chagrinée. Il l’aimait tellement sa mamy. « Allez, tout est bien qui finit bien mais tu vas être puni jeune homme. » ajouta son grand père, un sourire attendri aux lèvres. Le petit Kale était le portrait craché de son père. Aussi frondeur et impulsif que courageux et dynamique. D’ailleurs madame Pierson prévoyait de longues semaines à venir. Comment allaient-ils canaliser la fougue de cette jeunesse ?

« KALE JORDAN PIERSON ! JE VAIS TE TUER ! » Cria non s’égosilla sa petite sœur Andie alors qu’elle venait d’être victime de sa dernière blague. Du haut de ses quatorze ans, le susnommé Kale était une véritable terreur pour les… poupées Barbie de sa petite sœur. Andie adorait non vénérait ce bout de plastique à tel point qu’elle les emmenait partout avec elle. C’est pourquoi, profitant de l’interdiction de leur grand-mère qu’elle les emmène chez le médecin, il les avait toutes tondue et bariolée de peintures noires sur les joues, afin de les transformer en GI Barbie. Quoi ? C’était pour pouvoir grossir le rang de ses soldats et puis, une touche féminine en temps de guerre, cela ne fait pas de mal. « Mamiee !! Regarde ce que Kale a fait !! » Pleurnicha la petite de onze ans. Judith soupira. Depuis quelques temps, l’aîné de la famille se montrait aussi débordant de vie qu’espiègle, lui rendant la vie dure. Résultat : il fut puni et du ramasser toutes les feuilles mortes dans le jardin. Quelle plaie sa sœur, elle ne pouvait pas voir l’utilité de son action ? Bon ok, ce n’était pas gentil de sa part mais il était pour l’égalité homme/femme pensait-il tout en s’acquittant de sa punition. Il avait entendu parler de ces femmes qui militaient pour leur droit. D’ailleurs, il l’avait dit à sa grand-mère mais cette dernière n’avait pas voulu l’écouter.

« Encore puni Kale ? » lui demanda son meilleur ami en rigolant. « Oh ça va, c’est encore à cause de ma sœur, elle n’a pas apprécié la nouvelle coupe de cheveux de ses poupées » expliqua-t-il à Joe. Malgré l’incident du garage, les deux garçons continuaient à se voir fréquemment. Un véritable lien s’était crée entre eux même si dernièrement, Joe trainait souvent avec les amis de son grand frère. Quant à lui, Elvis veillait jalousement qu’il ne les fréquente pas plus que nécessaire. De toute de façon, il ne les aimait pas. Avec eux, Kale avait toujours l’impression d’être un gamin, un bébé. Si grandir signifiait être idiot, alors il préférait rester comme il était. « Ça te dit d’aller camper dans la forêt ? Mon frère a proposé de m’emmener mais je ne veux pas être tout seul ! On pourra se gaver de bonbons et se raconter pleins d’histoires d’horreur » proposa Joe, les yeux plein d’espoir. Son ami grimaça, jetant un coup d’œil à sa maison. Ses grands parents ne voudront jamais. Pff on peut jamais rien faire avec eux pensa-t-il. « Allez viens ! On va bien s’amuser » insista son meilleur ami. « Okay mais je ne pourrais pas rester toute la nuit. »

« Où tu vas ? Je vais le dire à papy » bailla sa petite sœur en se frottant les yeux. « Tu dis quelque chose, je décapite tes poupées Barbie ! » la menaça aussitôt son frère. Andie fit mine qu’elle allait se mettre à hurler, aussi, Kale du la bâillonner. Après des minutes et des minutes à parlementer, sa sœur se joignait avec lui dans son escapade. « Qu’est ce que fait le bébé avec toi ? » l’engueula le frangin de Joe. « T’occupes ! » rétorqua Kale, en haussant les épaules. La soirée se déroula ensuite assez bien même si en plein milieu de la nuit, sa sœur vint le trouver, frigorifiée et complètement apeurée. « Je veux rentrer à la maison, Kale » . Le dénommé Kale qui n’en menait pas large, était du même avis. Il se sentait oppressé dans la forêt comme si quelque chose en lui reconnaissait les lieux mais que son subconscient, faisait taire le plus férocement possible.

« Allez-vous faire foutre les morpions ! Vous avez voulu venir et bien vous assumez, hors de question que je vous ramène ; Vous n’avez qu’à attendre demain. Allez dégagez delà » les envoya paître le frère de Joe. Kale serra les dents, tout en étreignant de toutes ses forces, sa petite sœur. Andie tremblait de peur contre lui. Le garçon s’en voulait de l’avoir emmené. Son grand père avait raison, à trop vouloir faire le fou, il ne se rendait pas compte qu’il blessait les gens autour de lui. « Joe, fais quelque chose ! Andie meurt de trouille » plaida ensuite Kale auprès de son meilleur ami. Ce dernier lui rétorqua qu’il n’avait que faire des pleurnicheries d’une gamine. La première chose qui traversa alors le gamin fut une sourde colère. Comment pouvait-il parler ainsi de sa petite sœur ? Où était son meilleur ami ? A force de trainer avec la bande de son frère, il était devenu comme eux.

« Viens, je vais te ramener » dit-il à sa sœur tout en commençant à avancer en pleine forêt. Les lieux, bercés par la lumière de la lune, étaient emprunt d’une solennité sans nom. Pleurant de peur et tremblant de froid, Andie serrait convulsivement sa main. Le bruit d’une branche cassée les fit tourner la tête. Là, un homme très pâle, aux yeux rouges les observait avec.. appétit. Cet homme faisait vraiment peur à voir. On aurait presque dit, sous l’éclairage, un fantôme. « Tiens donc, deux petites proies, appétissantes ma foi » susurra-t-il en les scrutant. Kale se plaça en face de sa sœur, faisant barrage de son corps. Au fond de lui, une fureur se déchainait, se déversant dans ses veines. « Laissez-nous tranquille Monsieur » lui demanda-t-il avec tout l’aplomb qui le caractérise. L’inconnu eut alors un rire de démon avant de grogner, se jetant sur eux. La suite n’est que floue dans l’esprit de Kale. Tout ce dont il se souvient, c’est cette douleur, comme si son corps se déchirait en deux.

Lorsque l’adolescent eut repris connaissance dans un hurlement de douleur, ce fut pour s’apercevoir qu’il était nu, au milieu des bois. Nulle trace de sa petite sœur, ni de l’inconnu. Tous les muscles de son corps étaient ankylosés, lui arrachant des petits cris de douleurs à chaque geste. « Calme toi mon garçon, tout va bien se passer, respire par à coup » , entendit-il dire la voix de son grand père. C’est alors que Kale remarqua le feu de camp, son grand père à ses côtés et la couverture sur son corps. « Andie » murmura-t-il, épuisé. « Ta petite sœur va bien, tu l’as sauvé. Elle a très peur, tu comprends Kale, mais ça ira, tout ira bien. » L’apaisa-t-il. Kale se tordait de douleur, alors qu’en lui résonnait encore cet appel impérieux, cette envie irrésistible. « Mal, papy, j’ai mal » pleurnicha l’enfant. « Cela va bien se passer, là bois ça. » lui ordonna ce dernier en lui apportant, à ses lèvres, une mixture, à la drôle d’odeur. Epuisé, l’enfant s’endormit d’un sommeil profond, très profond où il rêva d’un énorme loup, au poil brun tacheté de roux.

« Papy ? » appela la voix ensommeillait de Kale. « Je suis là bonhomme, tu es à la maison. Comment te sens-tu ? » , L’adolescent tenta alors de bouger ses bras et ses jambes mais la douleur persistait, toujours aussi lancinante. La peur le gagna rapidement mais une main sur son front l’apaisa. « Où est Andie ? » , « elle dort dans sa chambre, elle va bien. » . Kale hocha la tête, la bouche pâteuse. Comprenant les désirs de son petit fils, Elvis le fit boire, un grand verre d’eau. Une nouvelle fois le sommeil le rattrapa. Il ne s’était jamais senti aussi épuisé. Lorsqu’il reprit conscience, bien plus tard, ce fut pour entendre une vérité, de celle qui change à jamais le destin d’un homme. « Tu es un loup garou mon enfant » murmura son grand père à son oreille.

« La nuit tomba et la lune ronde s’éleva au dessus des arbres, noyant le paysage dans une lumière laiteuse et fantomatique. Et l’instant originel demeurait vivant et impérieux. La loyauté, la fidélité, il connaissait le mariage de la terre et du ciel. Il retenait sa violence et sa fougue, et des profondeurs de la forêt, il entendait l’appel résonner. » Lisait tranquillement une adolescente de dix huit ans. « Toujours dans ton livre petite sœur ? », « Toujours mon loup ! Mamie a fait une bonne tarte aux pommes, laisse moi au moins une part » le taquina-t-elle. Le frère et la sœur s’élancèrent alors dans le jardin de leur grand-mère, riant comme des bienheureux. Des années s’étaient écoulées depuis cette fameuse nuit dans la forêt et bien des choses s’étaient déroulées.

La première et la plus tragique fut sans nul doute, la mort de leur grand père, d’une crise cardiaque. C’était toujours juste deux ans après que Kale eut découvert sa véritable nature. Pour le loup, ce fut un véritable déchirement car il perdait un mentor, presque un chef de meute. Durant de longues semaines, il du lutter contre sa nature animale qui désirait ardemment se manifester. Néanmoins, grâce à la présence de sa sœur, il réussit à se contenir. Sa sœur. Andie avait été très traumatisée par cet épisode mais elle s’était révélée beaucoup plus courageuse qu’ils ne le pensaient tous. Du haut de son jeune âge, elle avait exigé des réponses et depuis, elle veillait jalousement sur son frère. Pour rien au monde, elle désirait quelqu’un sache pour lui. C’était leur secret. « Alors, monsieur soupire toujours après cette mystérieuse inconnue ? » charria Andie. Son frère fit mine de ne pas l’avoir entendu, continuant de lire sur la véranda. « Tu sais, si tu ne lui dis jamais que tu l’aimes, elle ne risque pas de le savoir ! Tu pourrais au moins me dévoiler son identité » poursuivit-elle en boudant à moitié. « J’ai pas envie de me prendre un vent et puis, c’est trop dangereux. » Sa petite sœur leva les yeux au ciel. C’était toujours pareil avec lui. Bien que Kale ait conservé toute sa fougue, sa bêtise, et son côté frondeur, il ne pouvait s’empêcher d’être très timide sur ce sujet là. Pourtant, il en avait eu des petites amies mais celle-ci, apparemment, c’était du sérieux. « T’es vraiment un cas désespéré, et désespérant. » lui signala-t-elle.

« Soyez prudent, les vampires semblent de plus en plus actifs ces derniers temps. Je crains que la vague de massacre ne fasse que débuter » soupira Phyllis, comme si la guerre imminente la chagrinait. Vu ses opinions sur la guerre du Vietnam, ce n’était pas anormal de la voir réagir dans ce sens. Cela faisait maintenant quelques années que Kale avait rejoint cette confrérie de loup garou. Il s’y sentait bien, comme si le loup en lui était apaisé d’avoir trouvé une meute. Le seul inconvénient dans l’histoire était qu’il partageait toutes ses pensées avec eux, lorsqu’il se transformait. Sa vie avait véritablement changé. Kale travaillait maintenant comme mécanicien pour Elmer Monroe, pour arrondir les fins de mois de sa grand-mère et pouvoir payer l’Université à Andie. En réalité, il vivait comme tout jeune ayant grandit trop vite, et étant à la tête d’une famille. Responsable, il n’en oubliait pas moins de faire les quatre cent coups avec ses deux meilleurs amis. Un vrai chien fou pour reprendre les termes de sa sœur. Il était ainsi : positif, généreux, loyal et fou.