» Eleanor Stuart.

Plus que par souci d’être à la page, elle suit la mode car elle lui plait. Elle n’aime pas tellement tout ce qui est multicolore et opte plutôt pour des vêtements discrets aux formes néanmoins en vogue. Sa tenue actuelle favorite : un pantalon en jean pattes d’eph’, qu’elle assortit avec une petite chemisier à manches courtes ou longues ou même sans manche, cela dépend de la saison. Sinon elle aime beaucoup tout ce qui est mini jupe et hauts avec décolleté, qui font tout leur effet chez la gente masculine, au grand dam de ses parents. Enfin, contrairement à beaucoup de filles de son époque, elle préfère porter des chaussures plates que des chaussures à talons.

Depuis petite, Eleanor a toujours su se faire remarquer. Dans la cour de récréation, elle allait vers les petites nouvelles pour jouer avec elle, et elle avait déjà une âme de meneuse. Elle savait persuader toutes ses copines de faire les quatre cents coups avec elle. Elle avait déjà son sourire espiègle qu’il ne l’a pas quitté avec les années. Ce même sourire qui a commencé à séduire les garçons au collège, et à peine allait-elle les voir qu’ils tombaient sous son charme et partait se cacher avec la jeune adolescente dans des salles de cours libres afin de faire des choses encore interdites pour leur jeune âge. Plus tard, en entrant au lycée, elle est tout naturellement devenue la chef des majorettes et la fille la plus adulée du lycée. Tout le monde la connaissait et elle connaissait tout le monde, sans exception. Elle aime découvrir de nouveaux « personnages » et il lui est souvent arrivé de venir prendre son déjeuner à la table des « binoclards » ou autre clan, normalement mis à l’écart. Une personnalité qui la démarquait de tous ces amis qui étaient bien moins tolérants vis-à-vis des gens qui n’étaient pas comme eux c'est-à-dire tout simplement riches, beaux et populaires.
Il sera rare de croiser Eleanor sans le sourire. De plus vous la remarquerez toujours avec son air angélique qui fait qu’on a envie de lui confier sa vie entière, alors qu’on ne la connaît même pas.

Ayant toujours été populaire, il est naturel que la jeune femme ait été mêlée à bien des secrets. Mais secret confié à Eleanor ne sera pas révélé. Un exemple ? Lorsqu’en dernière année, sa meilleure amie quitte précipitamment le lycée, elle est la seule à connaître la vraie raison de ce départ : enceinte à seulement 17 ans, Tracy, son amie en question, ne pouvait décemment pas rester dans l’établissement réputé où les deux jeunes filles suivaient leurs études. Elle a donc été envoyée dans un institut – un couvent serait le terme plus approprié – et lorsque l’on demandait à Eleanor le pourquoi de ce départ précipité, cette dernière n’avait aucun scrupule à inventer des histoires pour ne pas trahir son amie. Si bien que tout le monde l’a crue quand elle a avoué que Tracy était partie dans un pensionnat pour s’assurer d’obtenir son diplôme. Si elle a fait et fait toujours l’objet de beaucoup de rumeurs, jamais elle n’en a été à l’origine. C’est une personne digne de confiance et c’est pour cette raison qu’elle la première à qui on vient se confier et demander de l’aide en cas de besoin.

Eleanor est quelqu’un de très malin et rusé. Elle sait comment s’en sortir en toute circonstance et use souvent de ses relations pour sortir indemne des situations les plus improbables. Débordante d’imagination, elle est souvent à l’origine de plans inimaginables. Bien qu’elle adore faire enrager sa mère, elle arrive cependant à détourner les règles à son avantage pour éviter toute répréhension. Elle est quelqu’un de très intelligent, pas forcément très cultivé, mais qui sait réfléchir et analyser, mais n’exploite pas vraiment ses capacités, préférant s’amuser que s’enfermer dans le travail qu’elle associe volontiers à l’ennui.

Marché la tête haute, d’un pas assuré, elle sait faire. Elle peut passer parfois pour quelqu’un d’hautain mais en réalité elle a juste beaucoup d’assurance. Elle ne recule devant rien et certainement pas l’autorité : un « non » n’en est pas vraiment un pour la jeune femme qui ira jusqu’au bout de ses limites avant d’abandonner. Ce qu’elle ne fait que très rarement. Lorsqu’elle a un projet en tête, elle s’applique à le mener jusqu’au bout, comme par exemple avec son désir de poursuivre ses études post-lycée dans la communication. Alors que son dossier scolaire ne lui aurait pas permis d’intégrer la plus petite faculté du pays, elle a su charmer le jury par son assurance et son désir incommensurable de travailler un jour dans la communication. Elle ne tremble jamais, pas même lorsqu’elle doit annoncer à son père qu’elle veut aller à l’encontre de ses choix. Elle sait ce qu’elle veut et se donne les moyens d’atteindre ses objectifs.

Eleanor n’hésite jamais à rendre un service. Elle ne déclinera une demande que lorsqu’elle estimera qu’elle n’est pas dans la capacité de venir en aide à la personne en question. Elle a toujours été impliquée dans de nombreux projets et se lever un samedi matin pour participer à un évènement ne la dérange pas du tout. Elle fait même des efforts pour aider sa mère qu’elle a en horreur.
Son sourire est si chaleureux que rares sont les personnes qui n’osent aller lui demander un service : de toute manière elle a la réputation de rarement dire « non » lorsqu’il s’agit d’aider autrui.

Mais trop curieuse. Si elle connaît beaucoup de secrets c’est aussi parce qu’elle aime revêtir sa tenue de petite souris et fouiner un peu partout. Elle joue également de ses relations pour obtenir des informations qu’elle n’est pas censée connaître. Elle a tendance à s’acharner et lâche difficilement l’affaire. On la traite même parfois de « peau de colle » et le mot « fouineuse » revient également régulièrement. C’est un trait de caractère qui s’est développé avec les évènements récents. Elle s’est mise à éplucher des tonnes d’articles de journaux pour recouper les informations données. Elle n’hésite d’ailleurs pas à se faire passer pour une fausse journaliste pour aller interroger certains témoins, ou membres de la famille des victimes. Pourquoi ? Juste parce que tout ça l’intrigue et, même, la fascine. Loin d’être effrayée, elle se montre surtout imprudente.

Depuis petite Eleanor a toujours été très coquine. Un peu trop pour son époque. Au jardin d’enfants où elle pouvait se mêler aux garçons, elle ne disait pas non lorsque les petits bonhommes lui demandaient de relever sa jupe. Déjà précoce au collège, elle se libère totalement en entrant au lycée. Relations plus ou moins sérieuses ou histoires d’un soir : elle est ouverte à tout mais préfère largement bénéficier de la partie « sexe » sans le côté prise de tête de la relation. Certains la traitent de « fille facile » et elle serait plutôt fière de cette réputation parce qu’il s’agit de l’un de ses choix, et non celui de ses parents. Elle a foi en l’amour mais cela viendra plus tard, pour l’instant, elle préfère s’amuser et son amusement n’a aucune limite. Très joueuse, elle s’amuse parfois à faire des avances pour reculer au dernier moment. Cela lui a valu quelques frayeurs à cause d’hommes qui n’ont guère apprécié son côté aguicheur et aurait bien voulu l’avoir dans leur lit. Heureusement, elle sait se défendre…

Une espèce de rebelle qui aime défier l’autorité : cela résumerait bien le personnage qu’est Eleanor. Elle aime par-dessus tout faire tourner en bourrique sa mère et malgré les nombreuses punitions que cette dernière lui a donnée, elle continue de désobéir. On pourrait croire qu’étant majeure, Eleanor détient toutes les libertés mais ce n’est pas comme ça que cela fonctionne chez les Stuart : « tant que tu vivras sous notre toi, tu obéiras à nos règles », voilà ce que lui avait sortie sa mère le jour de sa majorité. Cependant, la jeune femme est un peu plus disciplinée vis-à-vis de son père, qui est la personne la plus chère à son cœur. C’est d’ailleurs lui qui arrive à faire entendre sa fille et sa femme, qui sont en continuel conflit.

Eleanor a tendance à agir, pour réfléchir ensuite, ce qui lui a souvent valu des problèmes. Lorsque par exemple, elle dit quelque chose sous le coup de l’émotion, pour le regretter ensuite. Elle peut se montrer très méchante sur le moment, sans en avoir eu l’intention. Heureusement, on lui pardonne facilement car elle sait comment amadouer les gens. C’est avec ses professeurs et ses parents que les choses se corsent : si elle n’avait pas été aussi impliquée et populaire dans son lycée, elle aurait pu être de nombreuses fois renvoyée pour avoir dit ce qu’elle pensait à certains professeurs. Et si son père n’était pas aussi compréhensif, elle serait depuis longtemps dans un pensionnat pour jeunes rebelles. Sa mère a toujours été très excessive, et elle ne se rend pas forcément compte qu’à côté de certaines personnes, sa fille est un vrai agneau.

Un hobbie plutôt inhabituel : elle aime se tenir informer des dernières nouvelles. Sa cible favorite : les habitants de Babylon ou des villes alentours. Elle se plait aussi à vérifier si les « potins » se révèlent être des informations réelles. Ayant un réseau de connaissances très développé, elle arrive toujours à trouver quelqu’un qui pourra la renseigner. Cependant, elle n’a pas l’âme d’une journaliste qui révèle ensuite ce qu’elle sait à tout un chacun. Elle garde généralement les informations pour elle : elle est juste très curieuse.

Eleanor a beaucoup de chance de ne pas se faire détester. Dotée d’une vraie taille de mannequin, elle ne fait, pour autant, aucun effort pour garder là ligne. Loin de là, même. Elle est sans cesse entre de manger, surtout des sucreries. Elle est très gourmande et s’octroie chaque lundi le plaisir d’un achat de friandises chez le confiseur du coin. Un petit sac rempli de douceurs, plus sucrées les unes que les autres, censé tenir la semaine mais auquel elle fait un sort en à peine une journée.

Eleanor a toujours eu beaucoup de facilités pour faire des rencontres, si bien qu’en entrant au lycée, elle se lie de suite d’amitié avec des personnes plus âgées qu’elle qui ont la chance de pouvoir conduire. C’est comme ça qu’elle se retrouve de nombreuses fois à l’arrière des voitures dernier cri de ses nouveaux amis. Une chose qu’elle faisait et fait toujours, malgré qu’elle soit majeure, sans l’autorisation de ses parents. On ne compte plus le nombre de fois où elle a fait le mur pour partir vagabonder avec ses camarades. De toute manière, c’est l’interdit, quel qu’il soit, qui l’attire.

Adorant les animaux, lorsque petite, Eleanor apprend que ce qui se trouve dans son assiette sont des bouts d’animaux morts, elle décide du jour au lendemain de ne plus manger ni viande, ni poisson. Elle devient donc végétarienne. Son père, voyant que sa fille ne changera pas d’avis, lui explique tout de même qu’il lui est possible de consommer les produits laitiers ou encore les œufs, aucun animal n’ayant du être tué pour les obtenir. Elle pratique aujourd’hui encore ce que l’on appelle l’ Ovo-lacto Végétarisme qui consiste à exclure de son régime alimentaire toute viande tout en permettant la consommation de produits d’origine animale tels que le lait et les œufs. Une habitude que ses amis, férus de tout ce qui hamburger ou hot dog, ont du mal à comprendre.

Même si aujourd’hui Eleanor continue de jouer aux échecs avec son père pour lui faire plaisir, elle n’en a pas moins cette activité en horreur. « Traumatisée » de devoir y jouer chaque soir avant le dîner avec son paternel, elle en a très vite été dégoûtée. Elle trouve cela tout bonnement ennuyeux.

Alors que toute sa famille s’engage clairement dans la politique, Eleanor refuse de se mêler à tout cela. Elle ne croit pas en toutes les promesses que les politiciens font et exaspérée de voir que ses parents, son frère et sa sœur puissent boire les paroles de leur candidat favori. Sachant qu’un monde parfait est un monde imaginaire et que jamais un homme arrivera à contenter tout le monde, elle refuse de prendre parti à toutes ses idioties et se contente de revendiquer son mécontentement lorsque cela est nécessaire.

- Eleanor joue sans cesse avec ses cheveux : elle les mettra derrière son oreille, pour, une minute plus tard, les laisser retomber de part et d’autre de sa tête.

- Elle a la sale manie de se ronger les ongles lorsqu’elle est anxieuse ou impatiente.

- Elle a une peur démesurée des rongeurs. Rien que d’imaginer se retrouver face à une de ces bestioles lui donne des frissons.

Elle n’aime pas vivre à Babylon et préfère passer son temps à Staunton, sa ville natale. Elle ne comprend pas pourquoi ses parents ont décidé de s’installer dans l’ancienne ville minière.

Originaire de Staunton, le père d’Eleanor est né dans une famille de classe moyenne où il est l’aîné de quatre enfants. Élève prometteur, ses parents commencent à mettre de l’argent de côté et font un emprunt pour pouvoir lui offrir les études qu’il souhaite. A la sortie de sa faculté de finance, il est embauché à la banque de Staunton où il va être très chanceux. Travailleur, il va se démener pour faire ses preuves et le directeur, lui-même, le prendra sous son aile. C’est ainsi que lorsque ce dernier part à la retraite, Carl lui succède. Il n’a alors que 27 ans. Et sa chance se poursuit, puisqu’un jour, une jolie blonde pousse la porte de son lieu de travail et vient demander ses services. De fil en aiguille, plus qu’un banquier, il devient son fiancé et un an plus tard, ils se marient. Il lui fera trois beaux enfants dont il est aujourd’hui extrêmement fier.
Alors que ses enfants entament leur vie d’adulte et qu’il se rapproche de la retraite, M. Stuart possède l’une des plus grosses fortunes de Babylon.

C’est elle la jolie blonde qui a poussé un jour la porte de la banque dans laquelle travaillait Carl. Née d’un bon mélange (une mère russe et un père britannique), elle débarque sur le territoire américain peu avant cette fameuse rencontre et après avoir vécu toute son enfance et son adolescence en Grande-Bretagne. Elle trouve alors un petit boulot de serveuse qu’elle gardera jusqu’à la naissance de sa première fille Rose. Lorsque la petite fille voit le jour, elle décide avec son mari, qu’elle doit consacrer son quotidien à l'éducation de la petite Rose, puis ensuite de leurs deux autres enfants. N’ayant aucune réelle compétence, la seule chose qu’elle sait faire aujourd'hui, selon Eleanor, c’est lui crier dessus et lui rendre la vie impossible.

Elle est l’aînée des enfants et se trouve à l’opposé d’Eleanor. Physiquement, elle est blonde, les cheveux légèrement ondulés et avec de grands yeux bleus : elle est le portrait craché de sa mère, lorsque celle-ci était plus jeune. Puis d’un point de vue psychologique, elle n’a également rien à voir avec sa cadette. Elle a toujours été très posée, sérieuse et travailleuse. Ni au cours de son enfance ou de son adolescence, elle n’a fait d’écart et est plutôt exaspérée par le comportement de sa sœur qu’elle ne comprend pas. A peine entrée à l’université, elle rencontre celui qui deviendra son mari : Thomas. Ils se marieront à la fin de leurs études, lorsque Rose tombe enceinte. Aujourd’hui, ils sont les heureux parents d’une petite Charlotte âgée de 3 ans et d’un petit William qui a tout juste quelques mois.

En passe de devenir un brillant avocat, c’est à Harvard que le seul garçon des Stuart a étudié pour réussir brillamment son diplôme. Il est plutôt indépendant et n’a montré aucun scrupule à quitter sa famille pour se créer un avenir certain. Il revient le plus possible chez ses parents bien qu’il ait décidé de vivre à Washington, comme il l’a toujours voulu. Il n’est pas spécialement proche de ses sœurs mais a plus de facilités pour s’entendre avec l’aînée. Physiquement, il a hérité de la carrure imposante de son père et de sa chevelure blonde et de ses yeux bleus, de sa mère. Si bien qu’on pourrait penser qu’Eleanor est le « vilain petit canard » de la famille.

Eleanor ne peut pas vraiment être considérée comme une adulte. Elle a gardé son âme d’adolescente et est encore très immature. Elle fait comme bon lui semble et ne réfléchit pas aux conséquences de ses actes. Ayant choisi, une faculté proche de chez elle, elle rentre chaque soir au domicile de ses parents qui ne sont pas prêts à lui offrir son indépendance. Surtout pas avec le massacre qui parcourt la ville. Elle continue de sortir avec pleins de garçons, parfois même avec plusieurs en même temps, et la durée de ses relations peut varier de quelques heures à plusieurs semaines voire plusieurs mois. Alors que ses parents espèrent qu’elle finira par leurs ramener un fiancé, elle préfère les tenir secrets, alimentant d’autres disputes avec sa chère mère. Elle continue d’avoir des nouvelles de Tracy qui faute d’avoir obtenu son diplôme doit se contenter de petits boulots de serveuse. Cette dernière, après de longues discussions avec ses parents, a décidé de garder sa petite fille plutôt que de la faire adopter et vit désormais seule avec le petit ange de trois ans, ses parents refusant de lui venir en aide. Mais Eleanor, quand elle le peut, lui envoie quelques sous pour qu’elle puisse joindre les deux bouts, en fin de mois.
Ces derniers temps, la jeune femme sort de plus en plus, malgré les mises en garde de ses parents, mais pas pour rejoindre ses amis. Elle se renseigne à propos des nombreux meurtres qui se passent dans les alentours…

Loin d’être effrayée, comme elle l’a dit, Eleanor voit dans ces crimes, une occasion de revêtir sa tenue de détective. Elle épluche la presse, relit en long, en large et en travers les récits de témoignages pour donner un sens, s’il y en a vraiment un, à tout ça. Elle ne pense pas une seule seconde être l’une des prochaines victimes et se vante du fait d’être assez intelligente pour ne pas tomber dans une telle embuscade.