| | | Entre fascination et angoisse. {Alexander & Eleanor} |  |
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|  Sujet: Entre fascination et angoisse. {Alexander & Eleanor} Dim 9 Nov - 13:29 | |
| Le jour se levait à peine. La nuit qui venait de s’achever avait été très animée. Comme il était d’usage pour la jeunesse de Babylon, une soirée entre amis, autour d’un feu de bois, avait été organisée et Eleanor était toujours de ceux qui y participaient. Elle ne manquait jamais une occasion de faire la fête et de passer du temps avec ses camarades. Ce soir-là, beaucoup de jeunes étaient venus, l’alcool avait coulé à flot et de nombreux couples s’étaient formés – comme toujours – seulement pour quelques heures la plupart du temps. Eleanor n’avait pas fait exception, elle avait flirté avec un petit nouveau, plutôt mignon, un cousin d’un de ses amis et avant que ça n’aille trop loin et que ça finisse à l’arrière d’une voiture, il s’était stoppé, laissant la jeune femme déçue d’être tombée sur un garçon pas aussi dévergondé qu’elle. En comparaison avec beaucoup d’autres filles, Eleanor n’avait pas tellement bu, elle préférait avoir les idées claires, pour être pleinement consciente de ses actes.
Les plus tardifs retournaient à leurs voitures et Ely faisait partie du lot, d’autres filles n’arrivaient plus à marcher très droit et étaient soutenues par des gars aux mains baladeuses. Elle, discutait avec deux de ses amis, sobres également, ils s’échangeaient les derniers potins en date et en à peine quelques heures, des histoires très croustillantes s’étaient formées. Aucun des évènements récents n’avait dissuadé le groupe de jeunes de mettre fin à leurs rassemblements, seuls quelques parents avaient interdit à leurs enfants de s’y rendre, craignant un nouveau drame.
Eleanor était en train de rire aux éclats à propos d’une histoire farfelue qui s’était passée entre la fille du maire et l’un des « voyous » de la ville lorsqu’elle entendit des craquements tout près d’elle. Elle s’arrêta quelques secondes pour voir d’où provenait ce bruit, elle aurait pu croire que cela venait d’un rongeur ayant marché sur une brindille mais le craquement avait été quand même peu discret. Les deux garçons qui l’accompagnaient se stoppèrent également lorsqu’ils virent que la jeune femme n’était plus à leurs côtés et se retournèrent pour lui demander ce qu’il se passait. Elle haussa les épaules et les rejoignit, non sans regarder une fois en arrière. A peine avaient-il fait quelques pas qu’Eleanor entendit à nouveau ce bruit et se stoppa une nouvelle fois. « Qu’est-ce qu’il se passe Ely ? » demanda l’un des garçons.
- Continuez ! Je reviens, j’ai entendu un bruit.
- C’est sans doute un simple animal, viens, ils vont partir sans nous sinon.
- Je vous rejoins, partez devant !
- Ely…
Elle leurs fit un bref geste pour leurs dire de continuer leur chemin et ils ne désobéirent pas, Eleanor était connu comme quelqu’un de têtu et il n’était pas facile de lui tenir tête. Lorsqu’elle vit qu’ils étaient assez éloignés d’elle, elle fit marche arrière et trouva un petit chemin lui permettant de pénétrer dans le début de forêt. Les arbres assombrissaient le ciel et il ne faisait pas assez jour pour qu’elle puisse distinguer des formes précises. Elle était totalement inconsciente, mais pas le moins du monde effrayées. Elle tourna sur elle-même pour observer les alentours mais ne vit rien. C’était sans doute un petit animal qui s’était fait plus bruyant qu’il ne devait. Qu’aurait-elle pu bien trouver d’autre de toute manière ? Elle allait rebrousser chemin quand elle entendit une sorte de gémissement, un bruit assez rauque. Elle fronça les sourcils et plutôt que de jouer les prudentes et retourner aux voitures, elle s’enfonça un peu plus dans le bois. Les gémissements se faisaient de plus en plus nets et après avoir dépasse un assez haut arbuste, elle tomba sur quelque chose de plutôt surprenant.
- Mais qu’est-ce que…
Alerté par les pas d’Eleanor, l’homme qui se trouvait désormais devant elle avait brusquement relevé la tête et avait un regard apeuré. Pourtant, malgré qu’il soit à moitié allongé sur le sol, la jeune femme pouvait distinguer sa large carrure. Mais ce qui la frappa n’était pas de trouver un homme, là, appuyé contre un arbre, en train d’agoniser, mais plutôt qu’il était totalement nu. Il ne semblait rien portait malgré sa posture qui cachait l’essentiel. Eleanor était tout bonnement scotchée et ne mit que quelque temps à revenir à la réalité. Elle secoua légèrement la tête et fit un pas en avant, avançant le bras vers l’imposant jeune homme.
- Vous êtes blessé ?
La fascination dépassait totalement la peur et elle s’approcha toujours plus de l’inconnu qui semblait inoffensif, tellement il avait l’air mal en point. Lorsqu’elle ne fut qu’à quelques centimètres de lui, elle s’agenouilla près du corps chaud, malgré la fraîcheur du sous-bois et posa une main sur l’avant-bras du jeune homme. C’est alors qu’il planta son regard dans celui d’Eleanor qui frémit à ce simple contact visuel. Elle ne lui ferait aucun mal, c’était certain, mais elle pouvait lire dans ce regard une grande peur. Elle rompit alors ce contact, gêné par tant d’intensité dans le regard et posa ses yeux sur l’une de ses blessures. Elle ferma les yeux quelques dixièmes de seconde pour ne pas faiblir à la vue du sang et se redressa légèrement.
- Je vais aller chercher de l’aide.
Mais elle ne put se relever, il lui attrapa la main, la retenant près de lui. Elle regarda alors derrière elle et l’espace d’une seconde, cette perspective de l’inconnu l’effraya quelque peu.
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| | Sujet: Re: Entre fascination et angoisse. {Alexander & Eleanor} Lun 10 Nov - 12:53 | |
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La Guerre. Alexander Macdraw détestait cette fichue Bataille qui opposait les vampires, aux autres vampires, et les buveurs de sangs aux lycanthropes. Cette putain de bagarre immature, qui tuait d’innombrable personnes au cours des mois…Humains, Loups, Vampires, ils allaient tous y passer. Cette nuit-là, Alexander comprit que la Guerre était sur le point d’exploser au grand jour….et qu’il n’y survivrait pas…
04h00. Depuis quelques heures, Alexy Macdraw traversait la foret de Shenandoah, passant près des arbres sans les toucher, caressant les feuilles sans les abîmés. Sa vitesse de loup, ainsi que son agilité faisaient de lui une proie implacable. Enfin, ça dépendait du contexte. Son souffle se faisait plus rauque de secondes en secondes. Depuis combien de temps courrait-il ainsi? Sa vie en dépendait-elle? Une attaque. Un homme, d’un bon mètre quatre vingt sauta sur le loup noire, agrippant ses poils pour ne pas tomber. D’un coup de patte, Alexander le fit tomber, mais un autre l’attaqua, griffant son museau humide. Un troisième arriva par l’arrière, le poussant avec force en avant. Le quatrième n’eut plus qu’a lui sauter dessus. Des vampires. Quatres vampire,s prêt a mettre fins aux jours du jeune Macdraw. Il était puissant, beaucoup plus puissant que ses congénères, et même s’il avait peu de chances de survivre contre Quatres buveurs de sang, il se battrait jusqu’à bout. Griffes sorties, gueule ouverte, il était prêt. Prêt a mourir.
Le combat fut rude, sanglant, violent. La créature au pelage noire était resté debout durant une bonne demi-heure, mais les attaques incessantes des buveurs de sang avaient eu raison de lui. Alexander Macdraw était tombé a terre, et servirait de nourriture aux buveurs de sang…Cette nuit-là, il pensa a Lisbeth O’Connor, sa Lisbeth, sa Vampire. Elle qui était son ennemi a présent, son opposé, sa mort. Il l’aimait, et préférait mourir que de devoir la tuer.
Le soleil se levait a peine, l’aube prenant possession du ciel noir. Ouvrant une paupière, Alexander Macdraw la referma aussitôt, la lumière étant trop forte pour lui. Il avait mal. Terriblement mal. Il souffrait le martyre, et savait très bien qu’il ressemblait a une plaie béante. Il n’était pas mort, les vampires n’ayant certainement pas eu le temps de lui jeter la dernière pierre…Il ne pouvait même pas se lever, ni même bouger. Les moindres mouvements de son corps lui rappelait la nuit passée, cette nuit où sa survie n’avait tenue qu’a un fil.
Entrouvrant les yeux, Alexy comprit assez vite qu’il était totalement nue, sa transformation ayant prit fin lors du premier rayon de soleil. En même temps, s’il était resté loup, la rumeur qu’une bête énorme se promenait dans les forets de Babylon se serait divulguée et ça il se l’interdisait. Les humains ne devaient apprendre la vérité, ils ne devaient jamais savoir ce qu’il se tramait dans les épaisses forets de la Ville. Jamais.
Une voix. Féminine, vu l’intonation. Elle s’approchait de plus en plus. Alexy releva doucement la tête, espérant ne pas connaître la femme. Une Inconnue. Lui qui habitait a Babylon depuis sa plus tendre enfance, il connaissait la plupart des habitants de la petite bourgade. Mais la jeune fille lui était inconnue. Brune, magnifique, ses grands yeux noisettes dévisageaient le pauvre corps meurt d’Alexy. Habillée d’une petite robe noire, elle devait certainement revenir d’une soirée, ou d’une fête. Fixant le regard chocolat de la jeune femme, ne la lâchant pas, Alexy la sentait trembler. De peur? De surprise? Il n’arrivait pas a décrypter ce sentiment étrange… Détachant ses yeux du regard d’or du loup garou, la jeune femme s’attarda sur l’une de ses blessures, une plaie d’une dizaine de centimètre au niveau de son torse.
Elle allait prévenir quelqu’un. Alexy connaissait beaucoup trop de monde a Babylon pour que sa « nudité » soit rendue publique. Personne ne devait savoir ce qui lui était arrivée. Personne, et encore moins une pauvre humaine. Attrapant le poignet féminin avec force, la brunette se retournant, essayant de se dégager pensant certainement que les blessures de l’homme auraient raison de lui.
« Ne prévenez personne…
Sa voix était rauque, affreusement séduisant,e comme si son coté loup sauvage réapparaissait au fil des secondes. Lâchant la main de la Jolie demoiselle, Alexy savait très bien qu’elle s’enfui hurla ut au loup, ou plutôt a « l‘homme nue et fou ». Elle fit quelques pas en arrière. Dommage pour elle.
D’un bond contrôlé Alexander plaqua la jeune demoiselle au sol, attrapant ses poignets a la volée. Sa puissance de loup, il la connaissait, mais elle, non. Se pencha a l’oreille de la brunette, humant l’odeur humaine de son cou, le jeune loup garou devait réussir a se contrôler même si sa faim e tiraillait de l’interieur.
« Je ne veux pas vous faire de mal.. Mais ne dites rien a personne. Je vous en supplie.
Ses blessures le faisaient souffrir le martyr, et très vite, il du lâcher prise, pour tomber sur le coté. Les vampires assignaient toujours leur corps là où ça faisait mal, et il fallait avouer, qu’ils étaient doué pour faire souffrir.
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| | Sujet: Re: Entre fascination et angoisse. {Alexander & Eleanor} Mar 11 Nov - 0:22 | |
| Il serra fort le poignet d'Eleanor comme s'il ne sentait pas sa force, il lui faisait incroyablement mal, en plus de l'effrayer. Elle aurait du écouter son père quand il lui disait qu'un animal blessé était plus dangereux qu'un animal en pleine possession de ses capacités, il devait en être de même pour les humains. Et plus que ça, elle aurait du écouter ses amis qui lui avaient conseillée de ne pas se retourner et poursuivre son chemin. Si ça se trouve, il s'agissait d'un violeur qui avait subi un règlement de compte par un autre qui avait voulu faire justice lui-même. Eleanor frissonna. Elle le supplia silencieusement de la lâcher et quant à lui il lui demanda de ne prévenir personne. Certes, comme il le souhaitait, elle ne préviendrait personne et le laisserait agoniser dans l'ombre, mais qu'il la lâche.
- Laissez moi partir, dit-elle un sanglot dans la voix... pitié, ajouta-t-elle plus bas.
Il finit par répondre à ses supplications et lâcha son poignet qu'elle massa avant de se redresser quelque peu et de partir à pas de loup. Mais elle n'eut le temps d'aller bien lui qu'elle le vit bondir et se jeter sur elle. Son cri fut étouffé par la stupeur et elle se retrouva plaquée au sol sous sa nudité qui pour une des rares fois, la mettait mal à l'aise. Il se pencha alors sur elle et elle put sentir son souffle le long de sa nuque. Elle n'aurait pu croire qu'avec une telle blessure, ce jeune homme puisse avoir encore une telle puissance. Etait-ce une ambsucade dans laquelle Eleanor était tombée comme une pauvre débutante ? Allait-elle finir morte, gisant sur le sol après avoir été abusée sexuellement ? Etait-elle l'une des prochaine victime ? Avait-elle en face d'elle l'un des ou le criminel ? Tant de questions qui se bousculaient dans sa tête. Elle tenta de se débattre sous le poids de l'imposant "prédateur" mais il vint la calmer en lui murmurant quelque chose à son oreille. « Je ne veux pas vous faire de mal.. Mais ne dites rien a personne. Je vous en supplie. » C'était un comble, lui qui la supplier alors qu'il maitrisait totalement la situation. Peut-être pouvait-elle encore faire pencher la balance !
- Vous avez besoin d'aide... lui souffla-t-elle alors qu'il semblait explorer son cou. Si vous n'en voulez pas, laissez moi partir, je ne dirai rien, je vous le promets... mais... elle avait les larmes aux yeux... mais vous me faites mal...
Ses paroles semblèrent encore une fois le raisonner puisqu'il la lâcha pour tomber à côté d'elle dans un genre de grognement. Elle ne comprenait plus rien... ses blessures se réveillaient-elle ? Etait ce l'adrénaline qui l'avait anesthésié jusque là ? En tout cas Eleanor était libre, elle se redressa et se mit en position assise pour reprendre ses esprits tout en observant le jeune homme. Il avait vraiment l'air mal en point mais... c'était l'occasion pour elle de s'enfuir. Elle se releva et partit à reculons vers le santier qu'elle avait emprunté plus tôt avec ses amis. Elle allait disparaitre derrière un buisson lorsqu'elle entendit un nouveau grognement qui la stoppa. Elle se retourna et le vit dans un mauvais état, il souffrait vraiment, son visage se tordait de douleur. Il plongea son regard dans celui d'Eleanor et elle vit ses yeux brillants. On aurait dit un pauvre petit animal blessé qui n'attendait qu'assistance et secours. Elle regarda en arrière et fut tiraillée entre sa raison et son coeur. Elle n'eut pas à réfléchir bien longtemps et revint sur ses pas et se rapprocha de l'inconnu. Elle s'agenouilla à ses côtés. Elle savait qu'elle faisait une grosse bêtise mais au moins elle aurait bonne conscience.
- Laisse moi regarder, dit-elle en soulevant le bras du jeune homme plaqué sur la blessure de son torse, essayant de se concentrer sur ceci plutôt que sur sa nudité. Je vais t'aider... tu n'as pas à avoir peur de moi.
Elle avait employé le tutoiement naturellement, après tout la situation si prêtait plutôt aisément et il ne devait pas être beaucoup plus vieux qu'elle.
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