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 De l'importance des souvenirs éteints -Carolyn

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MessageSujet: De l''importance des souvenirs éteints -Carolyn   De l'importance des souvenirs éteints -Carolyn EmptyJeu 14 Mai - 2:04

De l'importance des souvenirs éteints -Carolyn Pada-something10 De l'importance des souvenirs éteints -Carolyn 2gujyv8

Carolyn && Blake

A présent commencent les notes douloureuses
A se faire entendre ; à présent je suis venu
Là où les pleurs frappent.



    La lune s'était arrondie dans un arc de nuit, et les oiseaux de mauvaise augure perchés sur leurs ifs s'étaient tus soudain appeurés. Car dans les ombres immobiles d'un décor endormi, un vampire s'avançait dont le coeur saignait encore, hurlant le mot aimer. L'amour qu'il avait eu pour sa belle et jolie blonde demeurait aujourd'hui apposé en un long et douloureux épitaphe sur une tombe endormie, ne laissant plus que des ruines de souvenirs. Ces souvenirs enfouis quelque part dans sa mémoire qu'il souhaitait oublier. Ces regards, ces sourires, ces étreintes, ces promesses... Un frisson parcourut l'échine de Blake, au palpitant pourtant glacial et endormi. Mais le trouble du jeune homme ténébreux ne dura que quelques instants, déjà il respirait les effluves de sang, son ventre criant famine le sommait de continuer son chemin et de retrouver la jeune fille à présent étendue à terre. La traque qu'il faisait alors prit le pas sur les souvenirs endormis, la belle proie à la chevelure dorée lui avait rappelé Katrina, malheureusement sa victime ne finirait qu'en repas du soir. Douce et belle jeune fille tremblotante, aussi pâle qu'un lys blanc, attendait ses dernières secondes afin d'expier son dernier souffle. Il brillait alors dans les yeux de Blake cette envie de chair comme un lion dévore les ligaments froids d'un cadavre. Désir violent et brusque à la fois, qui se ressentit dans ses gestes soudain secs, imposants et brusques. Le jeune Widow s'épancha sur la silhouette de sa victime apeurée et bloquée dans son angoisse, la bête alors éveillée en lui le somma de poser avec fermeté ses mains sur les bras frêles de la demoiselle à lui en dessiner des plaques rougeâtres. Sans délicatesse aucune, ses crocs se plantèrent vivement dans la gorge blanche de la douce, se nourrissant du flux vital dont quelques gouttes glissèrent le long de son menton. Avide de receuillir ce sang encore chaud, de se repaître jusqu'à plus soif, le tout jeune vampire ne s'arrêtait plus. Puis elle lâcha son dernier gémissement, Blake alors se redressa tandis que ses pupilles jusque là dilatées se contractèrent. Ses yeux sombres ne cessèrent dès lors de fixer sa victime devenue cadavre encore chaud, avisant la belle défunte comme s'il y voyait quelque chose de grand. Ce soir, la plus grande erreur de Judith Von Briegber avait été de croiser le vampire au détour d'une ruelle sombre. Blake n'avait pu retenir son côté bestial et assassin, la séduction avait bien vite laissé place à son appétence macabre et à son désir de sang montant en lui. Repu, il essuya rapidement ses lèvres ensanglantées d'un revers de main, dardant toujours la belle endormie dont les paupières ne s'étaient pas closes. Elle était morte dans la souffrance la plus totale, la douleur lui avait tant sectionné les cordes vocales qu'aucun cri n'avait pu s'échapper, mais seulement quelques gémissements plaintifs d'agonie.Néanmoins cela ne perturba nullement le cruel vampire qui se redressa dans toute sa froideur, ses yeux éteints se posant alors au loin dans cette ruelle déserte er sombre, seulement illuminée par un lampadaire à l'ampoule usée et clignotante.

    L'ombre du jeune homme à la beauté parfaite et au charisme écrasant quitta alors la ruelle dans une prestance princière. La nuit tombait à peine, laissant l'horizon grisâtre et froid, couvert de nuages plombé d'eau ; un temps que les vampires appréciaient beaucoup. Sa faim à présent appaisée, Blake se sentait la force de déambuler auprès des humains sans ressentir l'impulsion bestiale de leur sauter à la gorge, en vérité c'était à peine s'il les voyait vraiment. Ils n'étaient devenus que spectres flottant autour de lui, du bétail inintéressant et sans saveur, alors que ses pas le menaient vers un lieu qu'il cotôyait souvent ; la clinique St James. Chaque semaine, Blake allait y faire un tour, traînant au pied de l'immeuble, son regard sombre posé sur les fenêtre de l'hôpital, comme si le vampire semi rêveur attendait quelqu'un d'important. Et il lui arrivait de rester ainsi une heure sous la brise fraîche, à darder la clinique de son regard éteint et pourtant si lointain , nombre de passants intrigués par la beauté du jeune homme avaient fini par l'appeler d'un drôle de surnom : "le poète St James". Car il fallait avoir une âme de poète , romantique et nostalgique, pour aller ainsi toutes les semaines venir surveiller les lieux de ce regard si énigmatique et parfait. Sans doute attendait-il sa bien-aimée, c'était alors ce qu'avaient fini par se dire les passants sous le charme de cet homme froid et taciturne. Pour autant, personne n'était jamais venu l'aborder, car la rumeur affirmait que la dernière demoiselle venue lui faire du charme n'avait reçu qu'une réplique cynique et macabre. Aujourd'hui donc, Blake ne renoncerait pas à son habitude, debout et énigmatique, il dardait de ses yeux sombres les fenêtres allumées de la clinique. C'était ainsi qu'il parvenait à garder ses souvenirs d'humain éveillés, car Blake se refusait à oublier sa Katrina, rencontrée enfant dans un hôpital de ce genre. Ignorant toujours les oeillades admiratives des passants, subjugués par la beauté de l'homme à la peau trop pâle, le jeune homme ne fit dès lors pas attention à cette silhouette frêle marchant droit vers lui, distraite. La petite brune le percuta, l'obligeant à faire un bref pas en arrière, et les yeux de Blake se posèrent alors sur la demoiselle surprise dont les affaires étaient tombées à terre. Sur le coup, le vampire fronça brièvement les sourcils, son regard se posant à terre sur les effets personnels que la petite brune avait dès lors fait tomber sous la collision. Néanmoins Blake ne se pencha nullement pour l'aider à ramasser, seul un sourire divin, à la fois froid et terriblement charmeur vint orner ses lèvres à l'encontre de l'humaine, sa voix s'élevant alors dans un timbre incandescent et sensuel.

    BLAKE - « Il n'est pas bon d'être aussi distraite par les temps qui courent. »

    Les yeux sombres et macabrement amusés du vampire à la voix suave ne se détachèrent plus de Carolyn, et déjà quelques passants s'étaient arrêtés, curieux, pour voir à qui s'adressait le fameux "poète St James". Une chanceuse qui pouvait entendre la voix délicate de cet homme à la beauté parfaite, et pourtant ses yeux brillaient d'une lueur vous poussant à en frémir d'angoisse. Avisant la jeune femme se pencher pour ramasser ses affaires sans jamais l'aider pour autant, Blake se tourna doucement vers la clinique, sa voix sereine s'élevant de nouveau dans un murmure grave.

    BLAKE - « Vous travaillez ici ? »
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MessageSujet: Re: De l'importance des souvenirs éteints -Carolyn   De l'importance des souvenirs éteints -Carolyn EmptyVen 15 Mai - 18:09

nothing in life is to be feared
only to be understood

~ Marie Curie



    Assise sur le bord de la fenêtre, les jambes repliées contre sa poitrine, Carolyn fixe l’astre dans le ciel d’un regard absent. L’astronomie l’a toujours fasciné… Carolyn croit fermement qu’il y a de la vie à l’extérieur de la galaxie, que dans l’univers, nous ne sommes pas les seuls. Quoique le fait de penser qu’ils sont les seuls humains de l’univers l’effraie un peu, malgré tout. Baissant les yeux, elle pose son menton contre ses genoux et pousse un profond soupire. Aujourd’hui, madame Peterson est décédée. Cette dame… Elle avait une peur bleue de l’extérieur. Elle avait peur de la lune, des étoiles, du ciel. Elle dit que lorsque la lune est comme elle est ce soir, cela signifiait la mort. Cette théorie n’a jamais été prouvée, cela n’est que le fruit de l’imagination fertile d’une vieille dame, toutefois lorsque la lune éclairait sa chambre, c’est à peine si la vieille dame faisait une crise cardiaque. Les larmes lui montant aux yeux, elle pousse un soupire alors qu’elle masque son visage de ses mains. Carolyn a la fâcheuse habitude de s’accrocher aux personnes, de trop s’accrocher à eux. Tellement que quand quelque chose leur arrive, comme la mort, elle en pleure pendant des nuits. La mort a toujours effrayée Carolyn… Peut-être que le fait qu’elle travaille dans une clinique n’aide pas non plus… Elle a toujours peur de savoir ce qu’il l’attend au bout du compte… Est-ce qu’elle va errer sur terre comme ces fantômes qui font peur ? Hanter une maison peut-être?... Ou tout simplement être oubliée… Ne voir que du noir… Le néant. Et madame Peterson?... « Ne pleure pas, Carolyn… Dis-toi qu’elle n’a pas souffert. », lui dit une voix familière. Son employeur. Carolyn a toujours été considérée comme l’enfant de la clinique. Elle est de loin la plus sensible, la plus attachée aux patients… C’est peut-être le pire des défauts. Elle hoche rapidement la tête, essuyant les larmes qui ont fait leurs traces sur ses joues et pose ses yeux vers l’extérieur.

    Bizarre… Les oiseaux chantaient il y a de cela quelques minutes. Maintenant, tout ce qu’elle entend est le silence. Le silence de la mort… Un silence qui ferait frissonner n’importe quel être humain. Elle sent les palpitations de son cœur s’accélérer… Chose qu’elle déteste : le silence. Elle regarde à l’extérieur pour voir les oiseaux perchés sur l’arbre, immobiles. Visiblement, quelque chose a effrayé ces animaux pour qu’ils agissent de la sorte. Intriguée, Carolyn se met à genoux sur le bord de la fenêtre et baisse les yeux sur la rue… Elle ne voit rien.. Absolument rien. Pas de passants, pas d’animaux, pas de voitures. Avec l’heure tardive, c’est logique, après tout, qu’il n’y a pas un esprit dehors. Elle lève les yeux vers le ciel et remarque que les nuages n’attendent que le bon moment pour laisser cette tristesse couvrir la ville de Babylon. C’est ensuite qu’elle pose son regard sur les oiseaux, toujours aussi silencieux, toujours aussi immobiles. Quelque chose a dû les effrayer, et quelque chose de sérieux parce que même maintenant, ils ne bougent pas. Quelque chose, ou plutôt quelqu’un, intervient dans son champ de vision. Elle baisse les yeux et puis elle fixe cet homme à la beauté d’une perfection hors normes, une perfection que Carolyn ne croyait impossible. Une infirmière entre dans la salle où Carolyn est, étonnée par la position à laquelle la brunette est placée. À genoux sur le bord de la fenêtre, les deux mains collées contre les vitres, créant de la buée aux alentours de ses doigts… Le corps chaud de Carolyn contre la vitre glacée donnent le résultat de la buée. « Mais… Qu’est-ce que tu fais là, Caro’? » lui demanda l’infirmière. Comme si elle venait d’être prise les mains dans le pot de biscuits. Descendant rapidement de cette position, elle sourit à l’infirmière et regarde encore vers l’homme qui se tient devant la clinique. « Tiens… C’est le poète St-James », dit alors l’infirmière tout en retournant à ce qu’elle était venue faire initialement. Perdue dans la beauté de l’homme, Carolyn n’a pas fait le lien entre ce qu’elle a dit et cet homme mystérieux qui attendait en bas de la clinique. « Le quoi?! », demanda Carolyn, la moitié de son être absent, l’autre moitié ne comprenait rien de l’histoire. « Tu ne sais pas son histoire, à lui?! À toutes les semaines, il vient à la clinique… Mais il n’entre pas ! Il reste dehors à … attendre. Il regarde les fenêtres de la clinique comme s’il se souvenait d’un passé douloureux. Plusieurs pensent qu’il est cinglé… Plusieurs pensent qu’il est perdu… D’autres pensent qu’il n’est comme un fantôme errant, ne sachant plus où trouver la bonne voie. Tandis que des gens comme moi, on pense qu’il n’est qu’une âme romantique à l’attente de son être cher… »…. À l’attente de son être cher. Cette phrase rejoue dans la tête à Carolyn comme un vieux disque brisé. « C’est si romantique… », dit Carolyn d’un air rêveur. Parfois, elle a de la difficulté à se ressaisir.

    Fixant l’homme en bas de la fenêtre, elle pousse un profond soupire et se dirige vers la salle des employés, où elle a ses articles personnels. Ouvrant sa case, elle ne peut enlever l’histoire de l’homme, dit le Poète St-James, de sa tête. À présent, il est constamment dans ses pensées, il la hante comme pas possible. Prenant la veste que Emery lui a donné, elle la porte à ses épaules, s’étant débarrassée de son uniforme blanc et porte à présent une jolie robe noire qui lui va à merveille. On a toujours dit que le noir amincit.. Eh bien c’est peut-être pour cette raison que Carolyn porte une telle couleur… La couleur de la mort, du deuil. Alors que le bruit de ses escarpins marquent sa sortie, l’employeur l’arrête en chemin pour lui demander de prendre quelques documents chez elle afin de les examiner pour le lendemain. Le porte document sous son aisselle, elle lui sourit et se dirige vers l’extérieur de la clinique. C’est ensuite que son regard se pose sur son poignet… Son bracelet. C’est le bracelet que Tennessee lui a offert il y a déjà quelque temps. Fronçant les sourcils, elle cherche dans son sac à main mais sans espoir, son sac à main étant beaucoup trop gros pour porter un petit objet pareil. Alors qu’elle marchait vers l’extérieur de la Clinique, elle sort mais fonce sur ce qui lui semble être un mur. Échappant le porte-document – dont toutes les feuilles à l’intérieur se retrouvent sur le trottoir – et son sac à main – d’où ses articles personnels sont étalées un peu partout aux pieds de l’homme - , Carolyn ne peut s’empêcher de libérer un « Merde… » d’entre ses fines lèvres alors qu’elle regarde les feuilles et ses articles. Étrangement, alors qu’il n’y avait pas de passants il y a à peine vingt minutes, il y en avait une foule qui, sans gêne, regardaient l’homme avec une admiration qui est loin d’être subtile. Passant une main dans ses cheveux, elle s’apprêtait à se pencher alors qu’une voix, aussi douce que de la soie, vient alors résonner dans ses oreilles. Elle lève les yeux vers « le mur » devant elle et aperçois que c’est celui que tout le monde surnommait le Poète St-James. « Il n’est pas bon d’être aussi distraite par les temps qui courent. », lui dit alors la voix enchanteresse. Hypnotisée par cette voix de velours, elle ne peut s’empêcher de ne plus bouger, de fixer l’homme droit dans les yeux. Peut-elle en faire autrement avec une telle beauté aveuglante? Maintenant, elle comprends réellement pourquoi tous ces gens le regardent avec les cœurs qui sortent des yeux. Elle lui sourit et lui réplique d’un « Hm?.. », comme si elle n’a pas du tout entendu ce qu’il venait su sensuellement de lui dire. Alors là, le charisme.. il l’a. Elle sourit timidement et puis elle réplique « Oh.. Je… Vous avez raison… Excusez-moi de vous avoir percuté comme ça c’est... la faute de la maladresse..». Carolyn? Ayant de la misère à trouver les mots ? Carolyn Elisabeth Rousseau a de la misère à s’exprimer face à la beauté subjuguante de l’homme ? Non, ce n’est pas du nouveau. Elle est très habituée à se montrer complètement idiote face aux hommes les plus beaux de Babylon. Toutefois, la position « statuesque » de l’homme, immobile et se portant sans aide, fait froncer les sourcils de mademoiselle Rousseau. Il avait même le culot de lui indiquer de se pencher pour ramasser ses articles. « La galanterie, elle ? » pensa-t-elle alors qu’elle se penche de justesse afin d’attraper une feuille qui partait au vent. De gentils passants l’aidaient avec ses articles alors que d’un sourire des plus tendre, Carolyn les remercie. Les articles soigneusement mis à leurs places, Carolyn se lève et se tourne vers lui, homme étant dos à elle.

    « Vous travaillez ici ? », lui demande la voix mélodieuse de l’homme. Le bruit de ses escarpins heurtant le sol indique qu’elle s’approche de lui, levant les yeux vers les fenêtres qu’il regarde avec absence. Elle remarque qu’il y a quelque chose derrière cette errance, quelque chose en lui qui lui rappelle le doux visage d’Emery. En un timbre aigu, elle réplique « Depuis quelques mois.. Je suis encore considérée comme « nouvelle » ici… » dit-elle en levant ses prunelles émeraudes sur le visage grave de l’homme. Curieusement, parce que Carolyn et la curiosité forment le couple le plus parfait, elle regarde autour d’elle et remarque les yeux admiratifs des passants, leurs murmures, leurs sourires. Parfois même quelques filles la regardent, jalousées qu’elle soit « l’heureuse élue » d’avoir une « conversation » avec celui qui a l’air de mépriser tout le monde, selon les informations qui lui sont passées. Sachant très bien qu’elle doit quitter, les oiseaux l’ont fait d’ailleurs, elle ne semble pas vouloir bouger. Quelque chose avec Babylon et ses hommes jouent avec sa santé mentale. « Vous savez ce que les gens disent sur vous ? », lui demande-t-elle, la curiosité coloriant sa voix enfantine. « Il y a plusieurs histoires qui courent sur votre sujet… Mais c’est la première fois que je vous vois ici… À croire que mon sens de l’observation n’est pas aussi développé que certains. » dit-elle ensuite, libérant un léger rire. Si il ne l’arrête pas, elle va continuer à parler et parler… Et non, il n’y a pas de bouton « off » sur Carolyn, malheureusement.
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MessageSujet: Re: De l'importance des souvenirs éteints -Carolyn   De l'importance des souvenirs éteints -Carolyn EmptyDim 17 Mai - 9:50




    Le temps semblait s'être suspendu : c'était l'improbable qui se produisait ; le jeune homme froid à la beauté parfaite, si condescendant envers les autres et ne les dardant que comme des fantômes sans couleur, semblait avoir pris conscience d'une des personnes qui l'entourait. Une jeune fille à la silhouette frêle, sombre de gaieté et blanche de peau, le teint d'opaline et le sourire hésitant. Alors qu'elle le percuta, Blake ne desservit ni réplique cynique, ni oeillade glaciale, au contraire ce fut un sourire divin et charmeur qui lui fut offert. Le genre de rictus que l'on plaque sur les visages des meurtriers, envoûtants et angoissants à la fois ; on veut s'en défaire et on ne parvient cependant pas à bifurquer le regard. Voilà pourquoi les passants se stoppèrent, presque éberlués : on ne peut éviter l'imprévisible, et on ne peut le prévoir non plus. Blake eut alors un bref regard en biais vers deux demoiselles jalousant la jolie Carolyn, leur arrachant dès lors un hoquet de stupeur. Double étonnement, le poète St James semblait ce soir, prêter attention à ce qui l'entourait, et ce grâce à l'arrivée de la belle demoiselle vêtue de noir. De peur de recevoir une réprimande froide du jeune homme semblant si romantique et à la fois marginal, les passants finirent par tracer leur chemin, se forçant à poser leurs regards curieux à terre et à ne pas les dévisager. Blake ne cilla pas, s'imposant au regard de Carolyn comme un loup trop rusé épiant sa brebis, il garda pour lui son sourire envoûtant quand elle lui en offrit un autre, le dévisageant de ses yeux satinés et ébahis. Le propre du vampire était d'avoir pour lui une beauté des plus pures, comme conçu pour charmer sa proie toute entière avant de la dévorer dans un coin sombre d'une ruelle, aussi Blake avait pris l'habitude qu'on ne le dévisage de la sorte. Seulement, à son habitude, il n'y faisait pas attention. Car le vampire était d'un égocentrisme déconcertant, son monde ne pouvait être souillé des autres, il avait pour lui comme cette étrange barrière invisible qui ne permettait à aucun intrus d'y passer, et il ne posait dès lors les yeux que sur quelques rares personnes qui avaient alors le don d'exister pour lui. Les autres n'étaient que des spectres, particules moléculaires sans droit ni âme... et pourtant ce soir, il avait posé son regard sur elle, et non pas parce qu'il en ferait son dîner de ce soir, déjà fortement repu. A croire que la destinée est bien faite, parfois ; les Moires tissent la toile du destin avec génie. Car déjà Blake semble comprendre que la demoiselle est particulière, ignorant encore pourquoi, il le sent néanmoins, mais garde ses yeux pensifs sur les fenêtres de l'hopital. Pourtant, étrangement, le vampire n'ignora pas la réplique de la demoiselle, quand la logique de son esprit voulait qu'il ne l'écoute à peine, voilà qu'il souriait sombrement quant aux excuses de la délicieuse humaine.

    « Oh.. Je… Vous avez raison… Excusez-moi de vous avoir percuté comme ça c’est... la faute de la maladresse... »

    Le vampire ne répondit pas, laissant la demoiselle se pencher pour ramasser ses affaires sans faire preuve de galanterie. Ce geste pourtant simple ne lui était pas venu à l'esprit, la jeune fille avec qui il engageait la conversation était pour lui présente, tout en demeurant loin ; encore à la porte du monde de Blake trop fermé. Par ailleurs une question s'échappa de ses lèvres froides, ignorant la tirade de Carolyn dans un murmure suave, c'est à peine s'il ne lui coupa pas la parole. Et tout en lui parlant, l'homme ténébreux ne déviait pas son regard de l'hopital, comme hypnotisé, il dardait avec attention les ombres furtives qui se découpaient dans les lumières blanches. Le coeur au bord des lèvres, comme un espoir pourtant mort qu'il ne souhaitait pas enterrer, Blake ne semblait guère se lasser de son rituel hebdomadaire. Le cruel vampire qu'il pouvait être demeurait tout aussi bien gardien de ses secrets enfermés dans l'écrin de son palpitant qui ne battait plus ; ce qui en un sens lui donnait un côté plus humain bien que la violence de son être morbide n'avait plus rien de tout cela. Les claquements fins de talons au sol annonçaient timidement que la jeune femme était venue se poster à ses côtés, mais plus que les bruissements de ses étoffes ou de ses chaussures élégantes frappant contre les pavés, ce fut son parfum léger le précédant qui trahissait sa venue auprès de Blake.

    « Depuis quelques mois.. Je suis encore considérée comme « nouvelle » ici… Vous savez ce que les gens disent sur vous ? »

    Le vampire pensif se tourna alors vers la demoiselle, arquant doucement les sourcils il avisa son visage de poupée dans un sourire presque complice, mué dans un charme divin et dans quelques effluves fraîches suintant la froideur des tombeaux. Tout chez la jeune fille semblait pétiller de vie, de malice et de douceur, quand son opposé lui faisant face n'était que ténèbres, glace et roc, à croire que la réunion des deux êtres pour une simple conversation était contre-nature. Néanmoins le regard sombre de Blake glissa de nouveau sur les fenêtres, contemplatif, le poète ne semblait pas écouter la suite des dires de la demoiselle. Par ailleurs, il ne l'écoutait pas, ne saisissant que quelques bribes, quelques mots fluides qui l'intéressait sans pour autant traiter les informations. Car le vampire ne s'était stoppé que sur une seule information ; elle travaillait ici.

    BLAKE - « J'aurai aimé être médecin. La mort est le seul pouvoir fatal qui détruit en créant, et elle est partout dans les murs de l'hopital. Elle prend l'éternité pour elle, on a ce sentiment d'étreindre l'infini dans ses bras... et elle sépare les amants unis si pressée. Puis d'autres coeurs naissent de ces espoirs brisés, qu'elle viendra chercher à nouveau. »

    Les paroles de Blake, si floues et énigmatiques, ne reflétaient à proprement parler que son esprit trop complexe et quelque peu alliéné. Et pourtant, le jeune homme ténébreux parlant presqu'en prose, mots délicats et légers, n'avait pas tout à fait tord. Qu'il aurait aimé être médecin, pour défier la Mort et pouvoir jouer à dieu, juste par amusement. Mais la vie, cruelle alliée infidèle, en avait voulu autrement. Blake ne pouvait aisément garder une existence "normale", pas avec ces pulsions sanguinaires et sauvages qu'il ne contrôlait pas envers les humains. Et rien qu'en cet instant, à la voir si belle dans sa robe noire, les pensées agitées du vampire remuaient dans son esprit ; une envie de chair, de sang, de possession... qui s'éteignit aussitôt car cette satiété sereine parvenait à le demeurer calme. Le vampire se tourna vers la demoiselle, apaisé et un sourire charmant aux lèvres, rien ne paraissait chez lui cruel ou animal, physiquement le jeune homme semblait chaleureux, seule son âme trop sombre le trahissait.

    BLAKE - « La mort toujours vêtue de noir est éthérée. Juste comme vous ce soir. » fit-il dans un murmure suave de ses paroles étrangement poètes et sombres. « Que disent les autres de moi ? Vous éveillez ma curiosité. »

    Après avoir détaillé délicatement la demoiselle de haut en bas, le vampire plongea son regard sépulcral dans ses prunelles satinées, passant d'un sujet à l'autre comme le souffle trop frais d'une brise légère.
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MessageSujet: Re: De l'importance des souvenirs éteints -Carolyn   De l'importance des souvenirs éteints -Carolyn EmptyMer 20 Mai - 23:04

    Jamais de son existence est-ce qu’elle penserait foncer droit sur quelqu’un comme Blake. Pas parce qu’il est sombre et froid, pas parce qu’il a l’air de vouloir la tuer… Parce que sa beauté est quelque chose d’irréel. Fouillant maladroitement dans son sac à main pour trouver le bracelet que Tennessee lui a offert avant son départ, elle libère quelques jurons alors qu’elle semble avoir percuter un mur. Remarquez : ce n’est pas rare chez Carolyn, maladroite comme elle est. Sous le choc, ses articles personnels ainsi que le dossier sous son bras – celui qui a été brisé par Emery mais qui guérit très bien à présent. Déposant une main sur son front, elle ne peut s’empêcher de libérer un « Merde » à voix basse, ignorant complètement devant qui elle se tenait. Ce n’est que quelques secondes, après avoir remarqué l’ombre de Blake, qu’elle réalise que le « mur » qu’elle a si violemment percuté, n’est d’autre que l’homme qu’elle regardait avec émerveillement du haut de la clinique, il y a de cela plusieurs minutes. Sans même s’en rendre compte, les joues de mademoiselle Carolyn deviennent aussi rouge qu’une tomate… N’avait-elle aucune classe de foncer sur un homme aussi….. Beau?! Elle ne bouge pas du tout, elle n’ose pas bouger par peur de le brusquer. Elle ne cligne pas des yeux, par peur qu’il ne soit qu’un mirage, qu’il soit que la source de son imagination. De plus, elle n’ose pas cligner des yeux sous le regard que Blake lui porte… Imposant, pénétrant… Comme s’il était entrain de lire dans son âme. Alors qu’elle croyait qu’elle était déjà sous l’effet de l’hypnose, il entre ouvre la bouche pour parler de sa voie de velours… Une voix que Carolyn trouve tellement agréable à l’oreille, comme la plus belle des mélodies, comme le plus beau des refrains…

    À peine si elle l’écoute, perdue dans la mélodie qu’est sa voix, elle tâche d’y répondre avec le moins d’émerveillement qui tente si pathétiquement de colorier sa voix. Toutefois, sans même lui demander, Blake parle de ce qu’il aurait aimé devenir, ce qu’est la mort et cela ne peut que procurer un frisson le long de l’échine de mademoiselle Carolyn… Comme si on venait d’y faire glisser un glaçon le long de son dos… Fronçant légèrement les sourcils d’incompréhension, elle pivote sur elle-même alors qu’elle le regarde, cet énigmatique être des plus étranges, fixer les fenêtres de la Clinique… Regarder les ombres bouger, écouter les gens parler… « J’aurai aimé être médecin. La mort est le seul pouvoir fatal qui détruit en créant, et elle est partout dans les murs de l'hôpital. Elle prend l'éternité pour elle, on a ce sentiment d'étreindre l'infini dans ses bras... et elle sépare les amants unis si pressée. Puis d'autres cœurs naissent de ces espoirs brisés, qu'elle viendra chercher à nouveau. »… Comment une personne peut avoir un œil aussi pessimiste sur la mort ?! Bien qu’elle puisse être une chose terriblement sombre, elle a ses bons côtés… Debout, à côté de Blake, elle ne peut ouvrir la bouche pour parler, ne pouvant même pas dire quelque chose de cohérent, ne trouvant rien de cohérent à dire. Décidément, le jeune homme aura le don de la laisser bouche bée face à ses paroles. Toutefois, elle ne peut rester silencieuse.. Ceux qui connaissent Carolyn le savent : elle est une réelle pie. « Oui mais… La mort n’est pas toujours comme vous le dites… Elle est libératrice, aussi… », termine-t-elle en croisant les bras sous sa poitrine, faisant très attention à son bras gauche et au document. Poussant un profond soupire, elle lève les yeux vers la clinique et elle lui demande l’ultime question… « Savez-vous ce que les gens disent sur vous? », dit-elle par pure curiosité.

    Elle voulait savoir si Blake avait une idée, au moins… Si il savait que toutes les infirmières fondent en le regardant, si il savait qu’elles inventaient des histoires à son sujet…Mais alors qu’il pose son regard sur elle, elle oublie tout… Elle oublie le fil des ses idées, elle oubli comment agir, comment bouger… il lui sourit de son sourire qui devient rapidement son sourire fétiche… S’il en prend l’habitude de lui sourire ainsi, Dieu seul sait comment Carolyn réagira. « Que disent les autres de moi ? Vous éveillez ma curiosité. », demande Blake. Le fixant droit dans les yeux, Carolyn se mordille la lèvre inférieure et se jure intérieurement de rester normale, de ne pas tomber, de rester pose. Finalement, elle hausse les épaules, puis se déplace lentement pour se placer devant lui, devant l’entrée de la Clinique tout en soutenant le regard de Blake, avec une intensité flagrante. Elle place ses deux mains derrière son dos puis lève les yeux vers le haut, comme si elle réfléchissait. En réalité, elle n’a sue que ce que les infirmières disaient sur lui il n’y a que quelques minutes, mais ça… Il ne le savait pas. « Ils disent tellement de choses… Comme quoi que vous êtes fous, que vous êtes un voyous...Chaque personne a sa propre théorie... Tout comme moi j’ai la mienne sur vous. » dit-elle alors en reprenant sa marche, avançant de quelques pas pour finalement être devant lui, quelques pas les distanciant. « Voyez-vous… Selon-moi, vous êtes une âme romantique à la recherche de votre amour perdu. Vous venez attendre ici à tous les soirs avec l’espoir de retrouver cet amour, digne des livres, mais sans succès… Alors vous rôdez… Vous revenez… Vous êtes une âme brisée, mon cher Monsieur, et cela se lit dans vos yeux. », termine Carolyn, ses prunelles émeraudes plongées dans l’immensité du regard pénétrant de son interlocuteur.

    Bien qu’elle aie dit quelques trucs à l’improviste, elle est certaine que ce qu’elle venait de dire maintenant est réel. « Alors qui est l’heureuse élue? » demande-t-elle sans gêne et avec une douceur sans pareille. Elle lui affiche même son plus doux des sourires, son plus adorables des sourires. « Elle est jolie, au moins? », demande-t-elle par la suite avec une touche d’enfantillage dans sa voix aigue. Il faut noter une chose, Carolyn est très curieuse… Et parfois, elle se laisse aller.


[Désolé c'est de toute mocheté. u_u]
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Declan W. Bowden
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MessageSujet: Re: De l'importance des souvenirs éteints -Carolyn   De l'importance des souvenirs éteints -Carolyn EmptyLun 25 Mai - 19:58

Le topic peut-il être adapté à la saison 2 ou souhaitez-vous le continuer dans le passé, ou bien l'abandonner ?
Suivant la réponse, le topic sera déplacé dans la partie adéquate et les messages effacés.
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MessageSujet: Re: De l'importance des souvenirs éteints -Carolyn   De l'importance des souvenirs éteints -Carolyn Empty

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