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| Louise Stanford | |
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Invité Invité
| Sujet: Louise Stanford Dim 3 Mai - 21:55 | |
| IDENTITY Nom : Stanford Prénom(s) : Louise Johanne Surnom : Lou Âge : 133 ans Date & Lieu de Naissance : Le 15 avril 1840 Date & Lieu de Décès : Le 14 février 1859 Clan : Ragnarök. Louise a décidé, après un événement, de ne plus se nourrir d'humains et a intégré le clan quelques années après. SECRET WORDS Psychologie : Louise reste, malgré ses 132 ans, insouciante : elle veut profiter de la vie. Peut-être cette philosophie de vie lui vient-elle certainement de sa vie mortelle horriblement difficile et qui lui avait ôté toute jeunesse. Toujours est-il qu'elle a toujours voulu s'intégrer à la société dans laquelle elle vit et pas vivre recluse : c'est pour cela qu'elle a beaucoup hésité à intégrer le Clan Ragnarök. Elle s'est donc tout naturellement mise à la mode hippie qui a envahi les Etats-Unis et ceci est parfois mal vu dans le village si calme de Babylon. Bien que vampire, Louise est restée calme et mystérieuse. Aux humains, elle semble donc être une jeune fille douce et d'humeur égale. Elle est souvent rêveuse et silencieuse, simplement parce qu'elle n'aime pas beaucoup parler : elle trouve qu'à force d'utiliser les mots, ils perdent de leur valeur. Elle se veut ainsi philosophe et anti-conformiste même s'il n'est pas tout à fait certain qu'elle le soit tant que cela. C'est une fille entière, ce qui la rend franche, rancunière, susceptible et parfois horriblement fière. Elle se contente souvent de se terrer dans un silence de plomb quand elle est vexée et ne décochera que quelques mots, pas très sympathiques en général, si on cherche trop à savoir ce qu'il lui prend. Parfois, elle pousse de grands cris, c'est rare mais cela arrive et elle est alors méconnaissable. Mais, on lui pardonne presque toujours ses petits excès puisqu'elle revient en général peu après pour faire son mea culpa. Sachez toutefois que Louise est incroyablement possessive et ne supporte pas qu'on s'approche de trop près de ce qu'elle considère comme ses affaires. Et on peut considérer à juste titre qu'Edward est la plus précieuse de ses "affaires" : attention donc, gardez bien vos distances mesdemoiselles. Avec le temps, elle est devenue une Ragnarök convaincue et, avec un optimisme certainement débordant, elle croit qu'un changement est possible au sein de la communauté vampirique. Parfois, certains disent d'elle qu'elle est trop naïve puisqu'elle se dit persuadée qu'hommes et vampires pourront un jour vivre en parfait accord ou que le pacifisme finit toujours par payer. Mais la vie lui apprend à être un peu plus réfléchie et elle a bien remarqué que, dans les luttes entre les clans, de belles paroles ne suffisent pas. Malgré tout, elle n'utilise ce qu'elle appelle la manière forte qu'en dernier recours : la vie est bien trop précieuse à ses yeux pour qu'on la bafoue ainsi. Goûts : En bonne Ragnarök, Louise ne se nourrit que d'animaux et elle est presque certaine de ne plus supporter le goût du sang humain. Pacifiste, elle déteste par dessus tout la violence et les membres des Black Blood. Elle a connu à ses débuts en tant que vampire une vie remplie d'excès. Même si elle ne renie pas cette partie de sa vie, elle aspire aujourd'hui à autre chose. Une vie plus rangée, si l'on peut dire. Pour autant, elle ne se voit pas rester pour l'éternité au même endroit et ne souhaite qu'une chose : découvrir le monde, présent, passé, et, quelle chanceuse, futur. Elle dévore ainsi de nombreux livres sur tous les sujets même s'il faut avouer qu'elle a bien du mal à comprendre ce qu'elle lit lorsqu'il s'agit de mathématiques ou de physique. Curieuse et voulant vivre intégrée au monde des humains, elle s'intéresse à l'actualité : même si elle ne risque pas de mourir en cas de guerre atomique avec l'URSS, autant savoir de quoi parlent les gens. Elle a toujours suivi la mode de ses contemporains de près et adhère aujourd'hui à la culture hippie qui rejoint sur bien des points ses propres convictions. Manies/Phobies : Si Louise a peur d'une chose c'est bien de l'instinct animal qui dort en elle. C'est une vampire, avant tout même si elle semble souhaiter être un peu plus humaine. Elle est parfaitement consciente que la moindre goutte de sang peut lui faire oublier toutes ses bonnes résolutions. Ainsi, pour éviter une telle situation, elle clame ne pas supporter la vue du sang. De toute manière, la façon dont elle fixe la moindre blessure suffit déjà à ce qu'on la croit au bord du malaise et qu'on la fasse s'écarter. Autres :STORY LEFT BEHIND Famille : Sa famille, un lointain souvenir pour Louise... Elle est née, a vécu et serait très probablement morte et enterrée dans un quartier pauvre de Londres. Son père, Adam Stanford, était chiffonnier et parcourait la ville de part et d'autre pour acheter et revendre toutes sortes de vieilleries nécessaires à la confection. Il rencontra sa mère, Elizabeth, quand elle avait 17 ans. Ils se marièrent rapidement, comme on le faisait bien souvent encore à cette époque. Elizabeth travaillait dans une usine produisant du coton et, quand leur premier enfant, Mary, vit le jour, Adam se fit embaucher dans la même usine afin d'obtenir que la société leur fournisse un logement. Ils eurent par la suite John, Lucy, un petit garçon mort né, Louise puis Richard. Sept bouches à nourrir et un salaire de misère : autant vous dire que la famille vivotait. Louise ne garde que peu de souvenirs de sa famille. La maison n'était qu'un lieu pour manger, dormir et assouvir d'autres tâches nécessaires à la survie de n'importe quel individu. Vie antérieure :"Travail mauvais qui prend l’âge tendre en sa serre, Qui produit la richesse en créant la misère, Qui se sert d’un enfant ainsi que d’un outil !" V. Hugo Louise a grandi dans une famille de sept personnes qui se tassait dans une maison ouvrière de trois pièces : le salon-cuisine-salle à manger, la chambre parentale et celle des cinq enfants. Elle alla à l'école, du moins, jusqu'à l'âge de 10 ans puisqu'à partir de ce moment-là, elle dut travailler, Mary, l'aînée de la famille, ayant quitté le foyer familial. Un à un, les enfants, encore jeunes et innocents, avaient été sacrifiés pour un salaire honteux. Le travail était éreintant, contraignant et sans aucun intérêt. La fillette devait teindre le coton et manipulait des produits dangereux et surtout très nocifs. Malgré tout, les années avaient beau passer, les colorants avaient beau lui brûler parfois la peau, la fatigue et la lassitude avaient beau la gagner, Louise conservait un charme certain. Malgré la crasse, ses traits tirés, les taches sur ses mains, sa peau abîmée, la mal-nutrition, il émanait de tout son être ce petit quelque chose d'indescriptible, d'innommable, ce petit quelque chose que certains oseraient appeler la beauté. La jeune fille n'avait pas le temps de se soucier de choses aussi futiles que la beauté mais ce qui était certain, c'est que déjà du haut de ses treize ans, elle avait dérobé bien des coeurs d'hommes. Pourtant, son coeur à elle n'avait jamais battu pour quelque garçon que ce soit. On peut clairement dire qu'elle se contentait de prendre la vie comme elle venait : quand on ne sait pas comment vivre, la recherche du bonheur ne semble pas primordiale. On vit et c'est déjà bien. Du moins, c'était ce que tout le monde lui avait toujours enseigné, ce que tout le monde faisait. \"J'ai tant rêvé de toi qu'il n'est plus temps Sans doute que je m'éveille.\" R. Desnos Enfin, comme on dit, rien n'est jamais acquis. Et, quand on a tout juste quinze ans, il suffit d'un rien pour changer de façon de vivre. Pour Louise, ce rien a été rencontré un samedi matin. Sa mère l'avait envoyée acheter de la viande, fait assez rare pour qu'elle s'en souvienne encore aujourd'hui, et d'autres petites bricoles. La jeune fille avait donc quelques livres en poche, pratiquement rien de nos jours mais une véritable fortune à l'époque pour sa famille. Malheureusement (ou peut-être bien fort heureusement) pour elle, elle voulut raccourcir le trajet et décida de passer par une ruelle. Déserte et sombre, bien entendu. Et, comme toujours, en petite insouciante, elle ne se rendit pas compte qu'elle était suivie : trois petits racketteurs qui ne tardèrent pas à s'en prendre à elle. Plus inquiète pour l'argent qu'elle avait sur elle que pour sa propre vie. De toute manière, si elle revenait sans rien, Louise était sure d'être rouée de coups et, peut-être même, fichue à la porte. Malheureusement, elle n'avait jamais été une forte tête et ne put pas tenir tête plus de quelques secondes à trois "professionnels". Son seul recours fut de crier et les supplier de la laisser. Ce que, bien sûr, ils ne firent pas. Qui ne serait pas tenté de profiter d'une belle jeune fille dans une ruelle déserte en sachant que, malgré les cris qu'elle pourrait pousser, personne ne viendrait ? C'était ce que Louise réalisa quand l'un d'eux lui caressa doucement le visage en lui murmurant des obscénités. A cet instant, l'adolescente crut bien qu'elle allait mourir dans cette foutue ruelle et se maudissait de l'avoir empruntée, tout comme elle maudissait ce mec à l'haleine fétide qui se frottait à elle et les rires gras de ses deux copains. La gorge nouée, elle ferma les yeux, priant pour que son calvaire ne soit ni trop long, ni trop douloureux. Et ce fut le cas : l'homme la lâcha avant de hurler sur quelqu'un. Louise ouvrit les yeux, à la fois surprise et soulagée, pour découvrir ce qui l'avait délivré. Un homme. Jeune et grand, il était venu tel un prince charmant sur son cheval blanc pour la secourir. Louise voulut bien un instant s'enfuir à toutes jambes mais ses jambes ne lui répondaient pas et elle restait collée contre le mur, toute aussi effrayée qu'avant. Les trois agresseurs, assez vaillants pour s'en prendre à une fille mais trop peureux pour affronter un homme, prirent rapidement leurs jambes à leur cou. Son sauveur se tourna alors vers elle, Louise le fixa, sans un mot, partagée entre la peur et le sentiment de lui être redevable. Après tout, qu'est-ce qui lui disait qu'il n'était pas pire que ceux d'avant ? Au bout de quelques secondes à se toiser, il brisa le silence en soufflant d'un air distrait : "Eh bien, quelle franchise dans le regard..., avant de se reprendre. Je... je veux dire, est-ce que ça va ?"Voici comment elle rencontra Edward. Edward, son sang, sa vie, son âme, son éternité. Edward avait dix-neuf ans. Orphelin, il avait passé la plus grande partie de son enfance dans la rue. Malgré cela, on peut dire qu'il avait plutôt bien tourné : à onze ans, alors qu'il voulait voler un livre, le vieil homme qui tenait la boutique l'attrapa. Mais, au lieu de le rouer de coups ou de le livrer à la police, il décida de le prendre sous son aile. Edward apprit ainsi à lire mais surtout développa une créativité qui l'a détourné de sa future carrière de voleur mais l'a laissé à la rue. Il gagnait difficilement sa vie en offrant ses services ci et là mais restait persuadé qu'un destin plus glorieux l'attendait. Il voulait être artiste, rien que ça. Louise, l'insouciance de la jeunesse aidant, était littéralement subjuguée. Ses idées utopistes, sa sensibilité à fleur de peau, son talent aussi, ses envies de révoltes enfouies dans son âme : tout en lui la séduisait. Il n'en allait pas de même pour sa famille qui voyait d'un mauvais oeil la relation passionnelle qu'ils entretenaient. Edward était bien trop instable à leurs yeux et elle n'aurait aucun avenir en restant avec lui. Louise, elle, ne rêvait plus que d'une chose : échapper à son triste sort, à cette vie sordide et toute tracée. A présent, elle ne voyait son présent et son futur qu'avec Edward. Il n'y avait plus que lui, plus qu'eux qui comptaient. Lui disait qu'elle était sa muse, qu'elle lui avait soufflé l'inspiration et redonné un certain espoir. Ils semblaient être tout l'un pour l'autre, leur relation était presque fusionnelle et ils vivaient leur passion, oubliant totalement qu'il fallait bien plus que de l'amour et de l'eau fraîche pour survivre. Malgré les réticences de ses parents, Louise décida d'aller vivre avec celui qu'elle considérait comme son âme soeur, rien que ça. Ils devaient s'enfuir, tout simplement, quitter Londres, cette ville pourrie jusqu'à l'os, pour Paris, capitale de l'art et de la liberté. Un nouveau départ en somme. "Tout ce que je sais c'est qu'il m'a blessée blessée au coeur et pour toujours" J. Prévert Le plan était simple : rendez-vous un soir, à minuit pile, sur les docks. Louise, insouciante, n'hésita pas une seconde et partit avec ses bagages sous le bras quand ses parents dormaient. Elle attendit une heure, deux puis trois avant de réaliser qu'Edward ne viendrait pas. Elle fut d'abord morte d'inquiétude : il ne pouvait être que blessé ou même mort pour ne pas la rejoindre. Louise erra le lendemain, à sa recherche, puis le jour d'après et celui encore après. Au bout de sept jours, elle comprit qu'elle l'avait perdu, lui, sa raison de vivre. Alors, le coeur brisé, ayant perdu tout espoir, Louise retourna là où on l'attendait, chez ses parents. Elle fut accueillie par une gifle de la part de sa mère mais ceci ne lui fit ni chaud, ni froid. Elle était complètement brisée et ne protesta même pas quand on la fit emménager avec un homme de quinze ans son aîné. Elle avait seize ans à l'époque et venait apparemment de rentrer dans le rang, enfin. Rapidement, elle retrouva rapidement un poste dans l'usine : payées trois fois rien, les femmes étaient très recherchées par les employeurs. Pendant deux ans, elle se fichait de ce qui pouvait lui arriver. Sans Edward, la vie ne valait plus la peine d'être vécue. Elle n'avait plus aucun espoir : sa chance de changer de vie était passée à présent, son âme soeur, disparue elle ne savait où. Morte peut-être. Aussi égoïste que cela puisse paraître, elle espérait qu'il soit mort : elle n'aurait pas supporté le fait qu'il l'ait lâchement abandonnée. Pourtant, elle ne lui en voulait pas, tout simplement parce qu'elle n'en avait plus la force.
Dernière édition par Louise Stanford le Dim 3 Mai - 23:41, édité 9 fois |
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| Sujet: Re: Louise Stanford Dim 3 Mai - 21:56 | |
| La morsure : "Les mouches bourdonnaient sur ce ventre putride, D'où sortaient de noirs bataillons De larves, qui coulaient comme un épais liquide Le long de ces vivants haillons." C. Baudelaire Eté 1858, un été tristement célèbre pour les Londoniens. S'il a été surnommé la Grande Puanteur, ce n'est pas pour rien : une odeur nauséabonde planait sur toute la ville à cause des travaux d'assainissement et de la température élevée. Ceci paniquait tout les habitants : le choléra, croyait-on, allait se répandre à toute allure. Louise n'avait jamais connu de véritable épidémie et n'avait pas non plus été gravement malade alors, bêtement, elle souhaita presque qu'un de ces fléaux s'abatte sur la ville et mette fin à sa vie si morne. Elle ne supportait plus l'homme qui voulait l'épouser, son ventre gras, son penchant pour l'alcool, son visage bouffi, son regard hagard et son odeur fauve. Elle-même ne se supportait plus non plus, si lâche qu'elle était de ne pas arriver à agir d'une quelconque manière. La destinée sembla prendre sa place aux rênes de sa vie : ce ne fut pas le choléra mais la tuberculose qui l'atteint en décembre 1958. Une simple toux d''abord mais les produits qu'elle respirait depuis huit ans déjà avaient fait une grande partie du travail et elle dut rapidement rester au lit, trop grièvement atteinte. Le médecin qu'on fit venir lui donnait quelques semaines, tout au plus. La jeune femme se serait presque réjouie de cette fin si elle ne devait souffrir autant, luttant de plus en plus pour aspirer un peu d'air. La vie la quittait peu à peu. Nous étions début février 1859. Un second médecin, envoyé par "un ami" vint la voir : il était bien mieux vêtu que le premier mais dit qu'elle ne pourrait pas supporter le voyage jusqu'à un sanatorium et qu'il ne pouvait plus rien faire pour elle. Elle n'en avait plus pour longtemps. "De Satan ou de Dieu, qu'importe ? Ange ou Sirène, Qu'importe, si tu rends [...] L'univers moins hideux et les instants moins lourds." C. Baudelaire C'était sans compter sur ce soir de février. Quelqu'un avait frappé à la porte et demandé à la voir. Elle qui se fichait de ce qu'il pouvait se passer à l'extérieur en temps normal, ouvrit les yeux. Cette voix... Son coeur se serra : elle était idiote et divaguait, tout simplement. Louise dut se rendormir ensuite puisque lorsqu'elle se réveilla ensuite, elle sentit tout de suite une présence dans la pièce. Mais elle n'eut pas besoin de chercher du regard qui ou ce qui était là : une silhouette apparut aussitôt comme si la personne veillait sur elle pendant son sommeil. "Louise... Tu m'entends ?"La jeune femme resta sans voix, son coeur battait à tout rompre. Cette voix... Ce devait être un signe... Etait-elle vraiment morte ? Etrangement, cette pensée ne l'apaisa pas autant qu'elle se l'imaginait et elle voulut se redresser. Pourquoi était-elle si faible ? Pourquoi souffrait-elle toujours ? "Ne bouge pas..."L'homme venait se s'asseoir sur le lit à ses côtés et posa une main sur celles de Louise afin de la calmer. Le contact était glacial, d'autant plus que la malade était terrassée par la fièvre, et la jeune femme retira ses mains dans un mouvement réflexe. Un geste qui sembla mal interprété par l'individu puisqu'il pesta avant de se lever et faire valser un meuble contre un mur. Il retourna aussitôt vers elle et lui serra à nouveau les mains avant de passer une main dans ses cheveux et lui murmurer : "Excuse-moi... J'aurais dû venir avant. Excuse-moi, Louise, je n'ai plus d'autre choix..."Elle ne comprenait pas où il voulait en venir mais le sentit s'approcher un peu plus. Allait-il mettre fin à ses jours pour soulager sa souffrance ? Les lèvres glaciales du jeune homme frôlèrent le cou de Louise. Un frisson parcourut le corps de la jeune femme, comme s'il se doutait de quelque chose. Une douleur se fit aussitôt sentir dans le creux de son cou, avant de se répandre dans son corps tout entier et lui arracher un faible gémissement puisqu'elle ne parvenait même plus à crier. L'étreinte timide de l'homme se fit plus ferme pour éviter qu'elle ne se débatte trop. Puis, avec une infinie précaution, il se retira, la suppliant de le pardonner. Après la morsure : "Echanger une souffrance contre une autre est parfois un aussi grand soulagement que sentir l'arrêt de la souffrance." E. Goudge Si Louise avait souffert pendant plusieurs semaines à cause de sa maladie, ce n\'était rien comparé à ce qui suivit. Aucune parcelle de son corps ne semblait être épargnée par la douleur tandis que ses organes se nécrosaient à toute allure. Mais tout le long, il resta à ses côtés, elle le savait. Bien sûr, elle aurait pu mourir : il y avait un grand risque puisqu'elle était déjà grandement affaiblie. Finalement, elle survécut et après une longue souffrance, elle s'éveilla. Une nouvelle vie, l'éternité, cette fois, s'offrait à elle même si elle ne le comprenait pas vraiment encore. Une seule chose lui importait à présent, ce sentiment de rage bestial, de liberté nouvelle et surtout cette soif qu'elle avait tant besoin d'étancher. Elle n'était plus faible et se leva sans mal. Le vampire qui l'avait créée s'approcha. Le coeur de Louise ne battait plus depuis longtemps alors je ne vais pas vous dire qu'il s'emballa lorsqu'elle vit Edward mais elle ressentit une sorte de magnétisme nouveau entre eux, un lien plus fort que leur amour même, plus solide aussi certainement. Il lui caressa tendrement la joue et murmura : "Tu dois être affamée... Viens."Il lui prit la main pour la guider jusqu'à la pièce centrale de ce qui constituait l'appartement où elle vivait. Que c'était laid et dégoûtant. Comment avait-elle fait pour s'abaisser à vivre ainsi, traitée certainement pire qu'un animal ? Son regard tomba alors sur le tas de gras qu'était l'homme avec qui elle vivait et qui semblait ligoté à une chaise, dans l'ombre. "J'ai préféré te le laisser. Considère ceci comme un adieu à ton ancienne vie et régale-toi."Elle s'approcha de l'homme et le fixa un instant : la terreur qui se dessinait sur son visage le rendait encore plus laid et répugnant qu'il ne l'était déjà. Louise le haïssait tant, elle ne l'avait jamais remarquée mais elle le détestait viscéralement. Etrangement, elle savait exactement comment faire : elle se pencha vers lui et planta ses dents dans le cou de l'homme, là où le sang sortirait plus vite. Elle se délecta du liquide chaud qui coulait dans sa gorge, lui transmettant peu à peu la vie qu'elle ôtait à sa victime. Un sentiment si délicieusement nouveau... Elle n'éprouva aucun remords de laisser derrière elle le cadavre de cet homme et encore moins de quitter cette vie sans avenir, d'autant plus qu'elle partait avec Edward. \"Mais les vrais voyageurs sont ceux-là seuls qui partent Pour partir ; coeurs légers, semblables aux ballons, De leur fatalité jamais ils ne s'écartent, Et sans savoir pourquoi, disent toujours : Allons !\" C. Baudelaire
Une nouvelle vie s'offrait à elle, une nouvelle chance s'offrait à eux. Ils quittèrent Londres, cette ville si laide, si basse qu'ils en étaient venus à la détester, pour Paris. Ils voyagèrent à travers l'Europe pendant près d'un siècle, se suffisant l'un à l'autre. Au départ, toute personne que Louise rencontrait devenait rapidement son déjeuner. Avec le temps, elle tout comme Edward parvinrent à contrôler leur folie meurtrière et ils commencèrent à rencontrer de plus en plus d'humains, choisissant leurs victimes à l'avance. Ils tuaient sans remords, laissant derrière eux des cadavres, de préférence des bourgeois qu'ils dépouillaient ensuite. Louise vivait ainsi confortablement, ce qu'elle n'aurait même jamais osé espérer à l'époque de sa vie mortelle. Les deux amants dégustaient avidement chaque plaisir que la vie leur offrait et s'épanouissaient en découvrant de nouvelles cultures, des moeurs différents. S'ils devaient vivre toute l'éternité, autant être sûrs de ne pas être passés à côté d'un bel endroit... "Qui veut changer trouvera toujours une bonne raison pour changer." A. Maurois Avec le temps, ils se rapprochaient de plus en plus des humains. Leurs excès des débuts laissaient place peu à peu à une vie plus rangée, où la créativité était le maître mot. Edward commença à écrire de la poésie, publiant sous des pseudonymes. Louise découvrit la peinture mais n'était pas franchement très douée, c'était juste un passe-temps. Leur sensibilité à fleur de peau les amena peu à peu à éprouver des remords lorsqu'ils tuaient. Mais, comment pouvaient-ils faire autrement ? Un jour pourtant, ils décidèrent d'arrêter net. Nous étions le 3 décembre 1933, en Suède. Ils avaient suivi un couple jusque chez eux pour en faire leur repas. Ils étaient pauvres et semblaient malades : les tuer serait une délivrance pour eux, pensaient Louise et Edward. Ils burent ainsi leur sang sans éprouver trop de remords mais ils avaient commis une erreur : poussés par la faim, ils n'avaient pas pris le temps de vérifier la présence d'autres habitants dans la demeure. Ils venaient tout juste de terminer qu'un bruit se fit entendre dans la pièce d'à côté. En ouvrant la porte, ils découvrirent une petite fille apeurée, les suppliant de l'épargner. Elle était si terrorisée, fragile, brisée dans son innocence que Louise se sentit horriblement terrifiée : elle regarda ses mains, pleines de sang. Ils étaient des monstres, ni plus, ni moins, ils ne méritaient que de mourir, de souffrir comme ils avaient fait souffrir des centaines de personnes. La vampire s'enfuit aussitôt, rapidement rejointe par Edward. Elle lui expliqua qu'elle ne voulait plus de cette vie, que, portés par leurs illusions, ils pensaient délivrer ces gens d'une vie misérable, mais qu'au final, ils apportaient la mort, la tristesse et la peur. Les jours qui suivirent, elle refusa tout net de s'alimenter, ne voulant plus toucher à un être humain quel qu'il soit. Finalement, Edward lui ramena un chien ramassé dans la rue pour qu'elle se nourrisse. Il essuya un nouveau refus (la vie était trop précieuse pour l'ôter si cruellement) et décida de lui forcer la main : affamée comme elle l'était, Louise ne résista pas à l'appel du sang qui s'écoula doucement lorsque le vampire blessa la bête. Elle but donc le sang de ce chien puis celui d'autres animaux mais toujours parce qu'elle était trop affamée. Inquiet pour sa belle qu'il voyait dépérir à vue d'oeil, Edward se renseigna sur les clans vampiriques : ils avaient toujours vécu en couple et ne voulaient pas rejoindre ce qu'ils considéraient comme une meute mais il s'agissait là de la seule solution possible. Il découvrit alors le clan Ragnarök, qui ne se nourrissait que de sang d'animaux et, séduit par leur raisonnement, il l'exposa à Louise. Ils devaient s'alimenter, comme tout prédateur de ce monde, et, par respect pour la vie, mieux valait respecter la chaîne alimentaire et se nourrir de sang animal. La vampire accepta et recommença à manger normalement, privilégiant tout de même le bétail qui, jugeait-elle, finirait de toute façon dans l'assiette d'un quelconque être humain. En avril 1940, ils croisèrent le chemin du clan Ragnarök, par hasard. Ils le rejoignirent aussitôt. Cela fait donc un peu plus de trente ans que Louise et Edward font partie des Ragnarök. WHAT ARE YOU HIDING ? Prénom/Pseudo : Léa Age : 19 ans Sexe : Féminin Présence sur le forum : 4/7 grand minimum (sauf problème extraordinaire !) Code du règlement : La frite c\'est la fête Nom et prénom de l'avatar : Willa Holland Comment avez vous découvert le forum ? : J'y étais membre, avant... Multi-comptes : Non
Dernière édition par Louise Stanford le Lun 4 Mai - 21:25, édité 3 fois |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Louise Stanford Dim 3 Mai - 22:14 | |
| Bienvenue à toi ! =) J'adore ton avatar, il est superbe ViVE les R. *la fille qui a pratiquement un compte dans chaque clan xD* |
| | | Livia S. Hagebak SWEET ADMIN | Take these broken wings and learn to fly.
Nombre de messages : 3641
Age : 40 Votre Prénom/Pseudo : Hélène. Nourriture : Manger du daim, c'est manger sain. Humeur : gotta a feeling that tonight's gonna be a good night. Date d'inscription : 08/10/2008
TELL ME EVERYTHING. ● Âge Du Perso: 79 ans. En paraît 21, l'âge de son décès. ● Citation: Vous avez tort. J’entends les cris, je vois l’effroi, l’horreur, le sang, la mer, les fosses, les mitrailles. Je blâme. Est-ce ma faute enfin ? ● Relations:
| Sujet: Re: Louise Stanford Dim 3 Mai - 22:18 | |
| Re. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Louise Stanford Dim 3 Mai - 22:21 | |
| Une R. !! Bienvenue parmi nous |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Louise Stanford Dim 3 Mai - 22:34 | |
| Bienvenue |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Louise Stanford Dim 3 Mai - 23:01 | |
| Merci à vous tous ^^ Et oui, vive les Ragnarök =P |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Louise Stanford Dim 3 Mai - 23:27 | |
| Bienvenue ! Encore une végétarienne, à qui il faut botter les fesses ! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Louise Stanford Dim 3 Mai - 23:37 | |
| *Voudrait dire merci mais aucun son ne sort de sa bouche dès qu'il s'agit de s'adresser à un membre des Black Blood Se contente de lui lancer un regard qui veut dire "essaie pour voir"* XD Ceci dit, je pense avoir fini ma fiche =) |
| | | Lisbeth B. O'Connor Admin |
Nombre de messages : 2743
Age : 32 Votre Prénom/Pseudo : Margaux Nourriture : Rhésus positif. Humeur : A jouer à pile ou face. Date d'inscription : 08/10/2008
TELL ME EVERYTHING. ● Âge Du Perso: 25 ans. En parait 17. ● Citation: When other little girls wanted to be ballet dancers I kind of wanted to be a vampire. ● Relations:
| Sujet: Re: Louise Stanford Lun 4 Mai - 0:29 | |
| Re bienvenue, Nepy va voir ça | |
| | | Saphyre V. Roosvelt
Nombre de messages : 185
Age : 35 Votre Prénom/Pseudo : .bittersweet Multi-Comptes : //
Nourriture : Le sang humain. Humeur : Indescriptible. Date d'inscription : 08/04/2009
TELL ME EVERYTHING. ● Âge Du Perso: 26 ans, dont une seule et pauvre année de vampirisme. ● Citation: « Horloge ! Dieu sinistre, effrayant, impassible, Dont le doigt nous menace et nous dit : « Souviens-toi » » - C. Beaudelaire ● Relations:
| Sujet: Re: Louise Stanford Lun 4 Mai - 5:38 | |
| | |
| | | Livia S. Hagebak SWEET ADMIN | Take these broken wings and learn to fly.
Nombre de messages : 3641
Age : 40 Votre Prénom/Pseudo : Hélène. Nourriture : Manger du daim, c'est manger sain. Humeur : gotta a feeling that tonight's gonna be a good night. Date d'inscription : 08/10/2008
TELL ME EVERYTHING. ● Âge Du Perso: 79 ans. En paraît 21, l'âge de son décès. ● Citation: Vous avez tort. J’entends les cris, je vois l’effroi, l’horreur, le sang, la mer, les fosses, les mitrailles. Je blâme. Est-ce ma faute enfin ? ● Relations:
| Sujet: Re: Louise Stanford Lun 4 Mai - 21:16 | |
| Alors j'ai relu ta fiche et elle est très bonne. Je la validerai bien mais tu as fait une erreur sur les Ragnarök. Ils ne sont présents à Babylon que depuis quelques mois. Pas depuis 1940. Modifie ce détail et je te validerai avec plaisir. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Louise Stanford Lun 4 Mai - 21:26 | |
| J'avais compris cela (en fait il y avait eu le même problème la dernière fois ._.) mais apparemment ma phrase laissait planer le doute. J'ai corrigé pour que cela soit plus clair, enfin je pense =) |
| | | Livia S. Hagebak SWEET ADMIN | Take these broken wings and learn to fly.
Nombre de messages : 3641
Age : 40 Votre Prénom/Pseudo : Hélène. Nourriture : Manger du daim, c'est manger sain. Humeur : gotta a feeling that tonight's gonna be a good night. Date d'inscription : 08/10/2008
TELL ME EVERYTHING. ● Âge Du Perso: 79 ans. En paraît 21, l'âge de son décès. ● Citation: Vous avez tort. J’entends les cris, je vois l’effroi, l’horreur, le sang, la mer, les fosses, les mitrailles. Je blâme. Est-ce ma faute enfin ? ● Relations:
| Sujet: Re: Louise Stanford Lun 4 Mai - 21:35 | |
| Parfait. Dans ce cas, je te valide. Bon jeu. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Louise Stanford Lun 4 Mai - 21:37 | |
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| Sujet: Re: Louise Stanford | |
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| | | | Louise Stanford | |
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