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 Don't Try So Hard -Iris-

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MessageSujet: Don't Try So Hard -Iris-   Don't Try So Hard -Iris- EmptyMar 2 Juin - 18:36

      CHAPTER TWO;
      Tu tombes, tu te relèves jusqu'au jour où tu crèves;
      Tout ça pour tomber dans l'oubli. C'est fini, cowboy, fini, mais rassure-toi,
      On peut pas tomber plus bas.



***

    « Je ne sais par quel nom t'indiquer qui je suis. Mon nom, sainte chérie, m'est odieux à moi-même, parce qu'il est pour toi un ennemi: si je l'avais écrit là, j'en déchirerais les lettres. » Murmura Emery en sondant l’obscurité de la forêt, alors qu’il se trouvait perché sur la plus haute branche du plus haut arbre. Le besoin de s’isoler de son clan avait été le plus fort encore une fois. Depuis quelques temps, il éprouvait de la difficulté à côtoyer d’autres personnes que lui-même. Il ne s’y sentait pas à sa place et jouer les parias ne l’intéressait pas plus que cela. Pourtant, il s’y sentait attaché mais quelque chose le peinait. Comme un manque infime qui tourmentait son âme et son esprit. Se souvenir alors d’une réplique de Roméo et Juliette lui était venue aussi soudainement que l’odeur affriolante qu’il venait de capter. Iris. La plus suicidaire des humains qu’il avait eu tout loisir de fréquenter depuis avril 73. Une chasseuse dont il veillait jalousement sa précieuse vie. Pourquoi ? Aucune idée. Elle était sensée le tuer pas lui faire conversation et pourtant, il ne désirait pas attenter à sa vie. Il était bien connu qu’Emery ne s’adonnait pas à la chasse aux humains. Le vampire préféra rester loin de son champ de vision. Encore un peu de tranquillité avant de fondre sur elle pour l’empêcher une nouvelle fois de se faire tuer. Elle était plutôt douée dans le genre : je fonce droit dans la gueule du loup et je me ris du danger. Ahahah. Pathétique pour Emery. Les humains n’avaient-ils donc si peu cas de leur existence ? Lui-même avait cessé de s’apitoyer sur son sort. Il se devait d’avancer, de faire triompher l’illusion d’une monstruosité contrôlée. Foutaise. Un regard s’imposa en lui, mordoré, confiant et amoureux. Calypso. Aussi belle que la rosée, aussi douce que la plus légère des brises mais aussi fatale qu’un poison s’insinuant dans votre âme. Emery ne savait que ressentir à son égard. Joie, colère, peine, amour. Un incommensurable chaos régnait en son sein.

    « Toujours à la recherche de ton sanguinaire ? » lança-t-il de son perchoir alors qu’il fermait les yeux sous une brise de vent. Un doux sourire vint se peindre sur ses lèvres alors qu’il songeait à l’humaine en bas de l’arbre. Aucune envie de descendre la retrouver. Qui sait ce qui se tramait dans sa tête. Peut-être songeait-elle à comment se débarrasser de lui. Nul doute là-dessus. Elle était des chasseurs après tout. Néanmoins, Emery se laissa souplement tomber de son refuge pour atterrir souplement à ses côtés, le regard railleur au possible. Iris était une tête brûlée qui s’assumait et cela l’intriguait. Pourquoi tant de haine envers ce vampire ? Avait-il décimé sa famille, son fiancé ? Fais de sa vie un enfer sur terre ? Ou l’appât de la violence, le défi ultime. Le vampire la toisa avec son arrogance habituelle, une façon de se protéger contre eux, et leur jugement. Il ne devait pas faiblir, il ne devait pas montrer qu’il ressentait de la peur. Une bride de souvenir lui traversa l’esprit. Il se souvenait de son père lui contant une histoire. «Mon fils, savez-vous que les serpents ont plus peur de vous que vous n’avez peur d’eux ? Peu de personnes le savent. Quand on le menace, le serpent va se tapir dans un secret, calme, introuvable. Un havre dans lequel, il se sent à l’abri du danger. » Lui avait-il dit, sur un ton professoral. Emery le comprenait à présent. Il était comme le serpent. Les humains lui faisaient peur alors se cachait-il la plupart du temps d’eux, préférant s’enfoncer dans la forêt. Le vampire avait brisé trois fois cette règle. La première fois, en s’approchant de cette humaine. Mayra. Elle l’avait tellement blessé que la haine avait assombrit son cœur. Durant de longs mois, il n’était sorti d’Elevation chalet. Jusqu’à ce jour où il avait rencontré la belle et douce Carolyn. Puis, finalement en sauvant Iris.

    « Je suis étonné de te savoir encore en vie, humaine » marmonna-t-il en se passant la main dans les cheveux. Pour une raison étrange, il n’arrivait à la nommer par son prénom. Toujours humaine, mortelle ou chasseuse. Peut-être une façon comme une autre de ne pas s’impliquer émotionnellement ou alors pour dénaturer le lien l’unissant à elle. Une humaine, il avait sauvé une humaine. Si Léandre le voyait ainsi, il aurait été fier de lui mais Emery doutait encore si c’était sa voie ou non. L’écossais eut un sourire de dérision. Voilà qu’il lui faisait la conversation à présent. « Ton vampire ne se trouve pas ici, tu l’as raté de quelques minutes. Tu viens de rallonger ta vie de quelques heures. Puisses-tu employer ce sursis d’une meilleure façon. »
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MessageSujet: Re: Don't Try So Hard -Iris-   Don't Try So Hard -Iris- EmptyMar 2 Juin - 22:04

    Iris n’y arrivait pas. Depuis qu’elle était arrivée ici, la jeune femme n’avait probablement pas eu une seule nuit de sommeil réellement réparateur. Passant une main dans ses longs cheveux blonds, ses doigts étaient ensuite allés frotter ses yeux bleus fatigués. Elle avait l’habitude. Dans une heure, Iris serait en pleine forme. Soupirant, elle avait pris son sac à dos pour partir droit dans la forêt. Elle n’était pas ici depuis longtemps, mais la jeune femme s’était vite faite aux lieux. Elle les connaissait maintenant plus ou moins bien. Dans la poche de son pantalon, un briquet. Dans celle de sa veste, on retrouvait deux couteaux. Le deuxième au cas où elle perdait le premier. On apprenait tous de nos erreurs. Et dans son sac, on retrouvait ses deux éternelles bouteilles. L’une d’essence, pour que la combustion prenne plus rapidement, et l’autre d’eau bénite. Histoire d’affaiblir un peu ce qu’elle chassait. Ca ne la débarrassait pas vraiment d’eux, mais ça pouvait toujours aider. Et dans sa condition, on ne refusait pas ce qui pouvait aider un minimum. Enfin, à sa ceinture, une arme à feu était coincée. Elle était venue à Babylon pour lui. Parce que dix-huit ans plus tôt, il lui avait ruiné sa vie. Elle n’en parlait pas. A personne. Il n’y avait que ce vampire et certains chasseurs de Glasgow encore en vie qui savaient ce qu’il s’était passé. Alors il devait disparaître. Il était ce dernier obstacle qui l’empêchait de tourner une page de sa vie. Il l’avait condamnée à vivre comme aujourd’hui. Et maintenant, elle était ici. Elle était ici et elle savait que certains vampires étaient trop forts pour elle. Iris n’avait pas peur de mourir pour en tuer un. Selon elle, ça n’en faisait pas seulement un de moins. Ca débarrassait aussi la Terre de tous ces futurs humains que la créature aurait pu transformer. Alors ça valait le coup. Mais malgré tout, elle restait en vie. Parce qu’elle avait cette motivation. Parce qu’elle avait promis qu’il mourrait. Et que cette disparition serait provoquée par sa main et pas une autre. Elle. Parce qu’il ne pouvait pas avoir détruit une vie comme il avait détruit la sienne.

    Cet instant. Cet endroit. Aucun autre lieu n’aurait pu mieux lui convenir. Et alors qu’elle partait de nouveau à la chasse aux vampires, une brise étrangement glaciale vint lui caresser le visage. Comme pour la dissuader. Ou comme pour la tenter de continuer. De se mettre à avancer. Iris errait plus qu’elle ne cherchait. Dans cette sorte de jeu, on ne savait plus qui de la chasseuse et du vampire était le traqueur et le traqué. Marchant dans la forêt, le plus discrètement et rapidement possible, essayant de ne laisser aucun détail lui échapper, la jeune femme espérait silencieusement que son odeur attirerait celle d’un vampire. Peut-être pas lui, mais dans tous les cas, il y en aurait toujours un de moins. Confiante. Evidemment. Quand on n’avait pas réellement peur de disparaître, on ne pouvait que l’être. Puis une voix s’éleva. Ou plutôt retomba jusqu’à elle. Iris avait relevé la tête, laissant ses yeux bleus observer l’arbre près d’elle. Encore lui. Toujours lui. L’instinct de chasseuse qu’elle avait développé tenta de rapidement former une stratégie pour l’éliminer. Sans même qu’elle ne cherche réellement à le penser. Pur réflexe. C’était un vampire, donc c’était un danger, donc il fallait l’éliminer, donc elle élaborait rapidement un plan. Puis elle agissait. Mais ici, maintenant, Iris se stoppa à l’élaboration du plan. Il lui avait sauvé la vie. Chose totalement illogique, mais qui s’était pourtant produite. Quel avantage aurait-il à la lui ôter maintenant ? Et lui, qui ne se nourrissait pas d’humains, ne représentait pas un danger à proprement parler. Pour le reste, Iris avait suffisamment confiance en ses compétences pour penser pouvoir le tuer sans trop de problèmes. Non, elle ne sous-estimait pas ses possibles adversaires. Elle n’avait juste pas peur. Un sourire ironique avait étiré ses lèvres fines tandis qu’elle fixait Emery alors qu’il retombait à côté d’elle, ne donnant pas d’importance au regard qu’il avait sur elle.

    « Pas du tout. Je cherchais de jolies fleurs pour me faire un bouquet, je croyais que ça se voyait. »

    Ton aussi ironique que son sourire, elle avait haussé les épaules. Dans le fond, ça n’était pas qu’elle ne l’appréciait pas. Il la troublait. Suffisamment pour qu’elle n’ait pas cet élan de haine qu’elle connaissait tellement bien lorsque la chasseuse se retrouvait face à ses ennemis naturels. Puis vint la leçon. De quelques minutes… Seulement… Elle avait suivi la trace d’un vampire et avait trouvé le moyen de le perdre. Son mentor, resté à Glasgow, ne serait pas vraiment fier d’elle. Mais Iris finirait par connaître ses habitudes. Et l’odeur du sang devait suffire. Que ce soit le sien ou celui d’un autre, on en revenait au même. Ceux qui voulaient de l’humain n’étaient pas si difficile que ça à trouver. La chasseuse avait levé les yeux au ciel, déjà agacée d’entendre les paroles d’Emery. Il lui avait sauvé la vie, il se permettait de lui faire la morale. Et bien sûr, elle n’aimait pas ça. Alors, sur un ton largement exagéré, elle avait fait le signe de croix en laissant échapper un : « Amen. »Elle ne savait pas pourquoi. Pourquoi malgré tout, elle ne lui disait pas de partir. Pourquoi lui semblait donner plus d’importance à sa vie qu’elle-même ne le faisait. Ca n’avait pas de sens. D’un certain côté, c’était valable pour toutes personnes lui donnant ce genre de « leçons ». Mais à quoi bon ? Face à une personne comme elle, on pouvait sérieusement se demander si les efforts pouvaient bien servir à quelque chose. Iris avait détourné les yeux. Fixant droit devant elle, ils s’étaient plissés tandis qu’elle espérait presque voir une ombre. N’importe quoi. Envie qui était comme l’expression du désir qu’elle avait de montrer qu’elle pouvait parfaitement se débrouiller toute seule. Pas besoin d’un vampire presque moralisateur sur la valeur de la vie. C’était un peu comme un comble à ses yeux. Provocatrice, elle avait finalement continué dans sa lancée, juste pour le plaisir de le contredire :

    « Et imagine tout ce qu’on peut faire en quelques heures ! A ton avis, combien de vampires je pourrai éliminer jusqu’à ce que l’un d’entre eux arrive à se débarrasser de moi ? Tu admirerais le spectacle du haut de ton arbre pendant ce temps, ça s’rait sympa. »

    Sens assez bizarre qu’elle donnait au mot « sympa » dans cette phrase. Iris le cherchait. Malgré tout, elle savait très bien qu’ils seraient amenés à se rencontrer à nouveau après ça. Son ton, ses paroles, en fin de compte, ça ne voulait rien dire. Elle avait bien plus l’impression de parler d’un spectacle de gladiateurs sous les yeux d’Emery plutôt que d’une réelle chasse aux vampires. Gardant l’une de ses mains dans la poche de sa veste, l’on aurait pu voir qu’elle n’avait pas totalement confiance si le couteau qu’elle tenait était visible. D’un autre côté, c’était complètement logique. Croire en la parole d’un vampire était une chose qu’elle s’était tellement habituée à ne pas faire après tout.
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MessageSujet: Re: Don't Try So Hard -Iris-   Don't Try So Hard -Iris- EmptySam 6 Juin - 0:45

    « Pas du tout. Je cherchais de jolies fleurs pour me faire un bouquet, je croyais que ça se voyait. » Lança-t-elle ironiquement à son intention. Emery la scruta avec attention, s'amusant de sa répartie. Il était si rare qu'un humain lui tienne tête surtout en sachant sa véritable nature. Cependant, il n'affichait aucune intention belliqueuse à son encontre. C'était même tout le contraire dans la mesure où il cherchait à la protéger. Point d'élan héroïque dans ce geste mais simplement une sorte de porte de secours. Si elle passait le mot comme quoi, il n'était pas un des vampires sanguinaires peut-être n'aurait-il plus à s'en faire avec ces humains un peu trop meurtriers à son goût. On pouvait toujours rêver ou voir la vierge comme dirait le proverbe. "Comme le nez au milieu de la figure" lâcha-t-il laconiquement en plantant ses mains au fond des poches de son pantalon. Emery retenait au maximum sa respiration car il devait bien l'avouer son odeur le tentait beaucoup. Pas comme pouvait le faire celle de Carolyn –qu'il sentait sur ses vêtements; mais cela restait entêtant. Chercher à la tuer n'étant pas dans ses plans, il préféra s'éloigner jusqu'à s'adosser à un arbre, la contemplant de toute sa hauteur. Malgré elle, Iris avait éveillé une certaine sensation en lui. Amusement, incompréhension, besoin de savoir. D'ordinaire, Emery aurait passé son chemin, mais il restait planté là, comme un crétin devant cette femme. Iris le conduirait certainement à sa perte si elle désirait le tuer. Toutefois, cela ne semblait pas le cas. Une sorte de statut quo s'était instauré entre eux. Une trêve fragile qui se romprait au moindre signe de trahison d'un côté comme de l'autre. Emery ne craignait pas trop de mourir des mains de cette femme. Il ne la sous-estimait pas mais étant nouveau né, il n'aurait pas trop de mal à se défaire d'elle. Quoique. L'écossais n'avait jamais eu à combattre un chasseur alors peut-être se trompait-il lourdement. Quoiqu'il en soit, il se permit de lui indiquer que sa cible était passée, il y a quelques minutes. Il en sentait encore les effluves grâce à son odorat plus que sensible. Il ne put hélas s'arrêter en si bon chemin et tenta une certaine forme de sermon. Dieu qu'il haïssait jouer les donneurs de leçon, lui qui n'aimait pas ça non plus.

    Son sort lui importait-il vraiment? La réponse qui lui vint en tête fut non. Certes, il restait intrigué par sa personnalité mais delà à vouloir sa survie à tout prix, il y avait une différence. Pour l'heure, l'incompréhension dominait sa conduite mais une fois qu'il aurait obtenu les réponses, peut-être se lasserait-il? Emery découvrait le monde depuis la guerre. Il était enfin sorti de son isolement et appréciait à sa juste mesure, sa nature vampirique bien que des aspects restaient déroutants et avilissants. « Et imagine tout ce qu’on peut faire en quelques heures ! A ton avis, combien de vampires je pourrai éliminer jusqu’à ce que l’un d’entre eux arrive à se débarrasser de moi ? Tu admirerais le spectacle du haut de ton arbre pendant ce temps, ça s’rait sympa. » lui répondit Iris, sur son ton sarcastique habituel. Une nouvelle fois, le vampire arqua un sourcil désabusé. Et pourquoi ne pas, manger du popcorn pendant qu'elle y était. "Il est vrai que j'adore regarder une humaine se faire déchiqueter par un vampire. Youpi, amusons-nous. Si tu veux, je peux aller te chercher quelques uns, histoire que tu m'offres un spectacle alléchant. Tu pourrais même te mettre en maillot de bain et te rouler dans la boue" fit Emery, sur un ton à la fois calme et d'une ironie mordante. Cette fille était on ne peut plus tarée. Elle ne croyait tout de même pas qu'il prenait son pied à regarder des humains se faire tuer? Pourquoi mettaient-ils tout le monde dans le même panier. C'était d'un ennuie et d'un agacement sans limite. Dans un mouvement d'humeur, le vampire grogna à son intention. Est-il énervé par Iris ou par le cheminement de ses pensées? Si c'était la voix que son mentor désirait lui faire prendre, il allait vite fait renoncer. Les humains l'agaçaient prodigieusement, les vampires aussi. Finalement, s'isoler était le meilleur remède à la connerie universelle dont faisait preuve certains bipèdes morts ou vivants. "J'ai une idée, je vais compter jusqu'à trois et espérer que ton cerveau va réapparaître.. Excuse moi de te manquer de respect mais c'est un Black Blood et je présume que tu as tes raisons mais delà à.. Enfin" soupira-t-il avant de reprendre. "Être effrayé par n'importe quoi est une tare, mais n'avoir peur de rien, c'est être une tare à mon humble avis. Ce n'est pas en le coursant comme une chienne en rut que tu l'attraperas. Un vampire ça s'attire." Souffla-t-il, comme pour lui insuffler une once de bon sens. Il n'allait quand même pas lui écrire le manuel –la chasse aux vampires pour les nuls- non, il avait des limites.

    Toutefois, il supportait mal l'idée que sa curiosité humaine se fasse tuer car c'était bien ce qui se jouait à l'heure actuelle. Iris était une curiosité à elle toute seule et il se désespérait de la voir disparaître si vite. Vampire planqué dans une forêt, ce n'est pas d'une grande occupation alors quand vous en trouvez une, vous faites en sorte de la garder. "Penses-tu que tous les vampires sont des monstres bon à abattre?" la questionna-t-il avec une pointe de douleur dans la voix. Les démons d'Emery continuaient de le pourchasser, inlassablement. Il craignait toujours autant le jugement et même s'il s'acceptait un peu mieux, croiser son visage dans un miroir relevait de la mission commando. Tout cela par la faute de Siam. Sa créatrice. Et s'il se servait d'Iris pour parvenir à ses fins. Après tout, il était incapable de faire du mal à sa génitrice de plein fouet mais par l'intermédiaire d'une autre.. Non. Il ne pouvait pas. Et puis, qui lui signifiait que la BB était toujours en vie? Rien ni personne.
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MessageSujet: Re: Don't Try So Hard -Iris-   Don't Try So Hard -Iris- EmptySam 6 Juin - 16:17

    Un sourire discret avait étiré ses lèvres à la réponse d’Emery. Comme le nez au milieu de la figure. Iris avait haussé les épaules une fois de plus, comme pour chasser l’idée qu’elle puisse plus ou moins bien s’entendre avec un vampire. Même s’il fallait avouer qu’elle ne le détestait pas non plus. Mettons ça sur une sorte de reconnaissance qu’une chasseuse n’était pas vraiment sensée avoir pour l’un de ses ennemis naturels. Il ne tuait pas les hommes. Elle le croyait sur parole ? La jeune femme ne l’avait jamais vu faire lui-même. D’un autre côté, difficile de ne pas lui faire confiance sur ce point lorsque sa propre vie d’humaine avait été sauvée par lui. Ou il pouvait essayer de jouer un peu. Elle le croyait un peu plus intelligent que ça. Après tout… S’amuser avec elle serait une belle erreur s’il n’était pas suffisamment fort pour se débarrasser d’elle. Dégageant l’une de ses mèches de cheveux, elle l’avait vu reculer. Sûrement à cause de l’odeur de son sang. Iris était restée impassible, gardant son regard ancré dans le sien. Elle ne voulait pas forcément y lire quelque chose. Elle préférait montrer qu’elle n’était pas du genre à flancher. Image forte dont elle ne se débarrasserait jamais lorsqu’elle ferait face à un vampire. Elle ne leur laisserait probablement jamais le plaisir de pouvoir penser qu’ils lui étaient supérieurs sans essayer de la battre. Pas même à un contre lequel elle ne provoquerait rien. Le cas d’Emery était assez exceptionnel. Iris était loin d’avoir l’habitude d’être surveillée par l’une de ces créatures. Et elle était loin de vouloir l’avoir. Si elle n’avait pas été elle, si elle avait été juste une humaine normale, elle en aurait peut-être eu la chaire de poule. A la place, elle préférait montrer qu’elle savait parfaitement bien se débrouiller toute seule. Mais elle ne le tuait pas. Parce que les vampires ne tuant pas d’hommes étaient suffisamment rares pour qu’on puisse leur permettre de rester envie. A Glasgow, son mentor lui en avait parlé rapidement, effleurant simplement le sujet. Elle n’en avait jamais croisé. Il fallait croire que comme Emery, certains avaient pris l’habitude de se cacher pour éviter les humains. Et accessoirement, les chasseurs comme elle.

    « Il est vrai que j'adore regarder une humaine se faire déchiqueter par un vampire. Youpi, amusons-nous. Si tu veux, je peux aller te chercher quelques uns, histoire que tu m'offres un spectacle alléchant. Tu pourrais même te mettre en maillot de bain et te rouler dans la boue. » Elle n’aimait pas son ton. Bien sûr que non. Alors elle avait levé les yeux au ciel. Signe qu’il l’agaçait. Probablement autant qu’elle ne l’agaçait lui. Puis elle avait souri. Plus moqueusement qu’autre chose. Iris chercherait toujours à avoir le dernier mot. Partout. A chaque fois. C’était insupportable. Elle-même savait à quel point ça pouvait l’être. Faire perdre patience avait toujours été une chose pour laquelle elle était particulièrement douée. Pas autant que certains, plus que d’autres. Il fallait le lui reconnaître. Fixant le vampire toujours aussi moqueusement, le regard brillant, l’idée de filer à son donneur de leçon une leçon justement bien méritée selon elle lui avait traversé l’esprit. On pouvait l’énerver bien facilement. Mais pour le moment, les choses allaient plutôt bien. Même si leur conversation allait en quelque sorte contre la nature. Un vampire voulant en quelque sorte préserver la vie d’une chasseuse qui n’attentait pas à celle de la créature, c’était assez… Rare. Peu banal. Mais Iris avait conservé cette attitude moqueuse, détaillant avec attention Emery. Puis enfin :

    « Alors tu te charges de me trouver les vampires et je vais aller voir si j’ai pas ramené un maillot de bain de Glasgow. Choisis-les assez forts, sinon tu pourras pas m’voir me faire déchiqueter, toi qui aime tellement ça. C’est pas moi qui l’ait dit hein, c’est toi. »

    Et puis pourquoi ne pas exaucer la volonté d’un mort, à défaut de ne pas le faire pour un mourant ? Puis la deuxième partie de la leçon arriva. Iris leva une fois de plus les yeux au ciel. Comme si elle ne l’entendait pas. Parce qu’elle n’avait tout simplement pas envie d’entendre. Elle ne voulait pas qu’on essaie tout le temps de la ramener à la raison. Qu’on lui foute la paix. Si elle avait des problèmes, alors tant pis. Ils pourraient venir lui dire qu’ils avaient eu tous raison sur sa tombe, quand la mort aurait décidé de l’emporter. "J'ai une idée, je vais compter jusqu'à trois et espérer que ton cerveau va réapparaître... Excuse moi de te manquer de respect mais c'est un Black Blood et je présume que tu as tes raisons mais delà à.. Enfin" Iris avait serré les dents. Comme si elle lui avait un jour permis de lui dire ce genre de choses. Elle n’avait pas pu s’empêcher, elle avait écouté. Être indifférente à une chose qui la concernait lui était impossible. On lui en avait déjà fait le reproche. Son point s’était serré, tandis qu’elle commençait à prendre pour son meilleur ami le couteau qu’elle tenait dans sa poche. Mais elle n’avait rien dit. Comme si elle voulait réellement conserver son calme. Comme si elle le pouvait. Pas quand on lui parlait comme ça. "Être effrayé par n'importe quoi est une tare, mais n'avoir peur de rien, c'est être une tare à mon humble avis. Ce n'est pas en le coursant comme une chienne en rut que tu l'attraperas. Un vampire ça s'attire." Elle l’avait alors lancé. Son couteau, elle l’avait lancé. Il s’était planté juste à côté de la tête d’Emery. Ca ne l’aurait sûrement pas tué, mais ça lui ferait comprendre qu’il ne fallait pas aller trop loin avec elle. Le vampire ne chercherait probablement pas à s’en servir directement contre elle. A vrai dire, elle s’en foutait. Il parlait comme s’il savait quelque chose. Ses yeux bleus étaient devenus glacials. Son visage s’était endurci. Depuis quand permettait-elle à un vampire de se comporter en tant que moralisateur avec elle ?

    « Dis-moi, qu’est-ce que tu sais à propos de moi ? Hein ? Et qu’est-ce que tu sais de ce Black Blood que je meurs d’envie de tuer ? Si tu en connaissais un minimum, au moins tu saurais que si c’est pas moi qui le cherche, c’est lui qui se mettra à ma poursuite. Et j’sais pas pour toi, mais je préfère largement être la traqueuse que la traquée. Même si le résultat doit en venir au même. Alors ‘excuse-moi de te manquer de respect’, mais tu devrais penser à te la fermer de temps en temps. »

    Il fallait bien que ça arrive. Elle n’avait pas crié. Elle n’avait pas fait un seul pas vers lui. Sa voix était restée incroyablement calme, masquant une colère plus que palpable qui était retombée en même temps que ses derniers mots. A quoi bon ? La prochaine fois qu’ils se verraient, il ne manquerait probablement pas de recommencer. Ou de sous-entendre toutes ces conneries qu’elle connaissait déjà par cœur. Plutôt que de continuer sur sa lancée, comme elle aurait pu si bien le faire, Iris avait soupiré bruyamment en même temps qu’elle se passait une main dans les cheveux. Elle fixait toujours Emery. La question du vampire la surprit. C’était bien la première fois que l’un d’entre eux lui demandait ça. Elle n’avait pas pitié de lui, considérant la pitié comme une sorte d’insulte que peu de personnes méritaient réellement. D’un autre côté, Iris ne voyait pas pourquoi il lui posait cette foutue question. Si elle considérait effectivement que tous les vampires étaient des monstres à abattre, il serait déjà mort, qu’il lui ait sauvée la vie ou non. Pour le moment, elle avait décidé de ne pas le tuer. Ca devait pouvoir y répondre. Mais elle pouvait voir là que ce vampire semblait assez intéressé, voire touché par le jugement des autres. Rien que par cette interrogation. C’était une bonne chose à savoir.

    « Si c’était le cas, tu serais mort. Et quand je dis mort, je veux dire ‘plus de ce monde’. Mais pour ceux qui touchent aux hommes, franchement… Oui. Je m’en fous des raisons. Ils méritent juste de disparaître. » Pause. Dévisageant Emery, avec une incompréhension visible dans son regard, elle lui avait enfin demandé, au bout de longues secondes : « C’est quoi ton problème ? T’as peur de ce que les humains peuvent penser ou quoi ? »
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MessageSujet: Re: Don't Try So Hard -Iris-   Don't Try So Hard -Iris- EmptyLun 8 Juin - 0:00

    « Dis-moi, qu’est-ce que tu sais à propos de moi ? Hein ? Et qu’est-ce que tu sais de ce Black Blood que je meurs d’envie de tuer ? Si tu en connaissais un minimum, au moins tu saurais que si c’est pas moi qui le cherche, c’est lui qui se mettra à ma poursuite. Et j’sais pas pour toi, mais je préfère largement être la traqueuse que la traquée. Même si le résultat doit en venir au même. Alors ‘excuse-moi de te manquer de respect’, mais tu devrais penser à te la fermer de temps en temps. » L’admonesta-t-elle sur un ton uni et calme. Le calme avant la tempête songea Emery en retirant le couteau de l’écorce de l’arbre. Il n’avait pas cillé quand elle l’avait attaqué ou plutôt lorsqu’elle lui avait lancé cet avertissement. Il n’était pas là pour la juger, il se fichait d’elle –du moins, il aimait à le penser. Le vampire se redressa néanmoins sur ses jambes, jouant avec le couteau sans même y faire attention. Son regard tomba dans celui d’Iris. Emery avait perdu toute sa morve, métamorphosé en un calme et stoïque vampire. Au fond de lui pourtant, bouillonnait une colère sourde. Son côté vampire réclamait une vengeance face à l’acte qu’elle venait de commettre. Pourtant, il s’employait à ne pas succomber. Ne pas commettre un meurtre sinon, il ne vaudrait pas mieux que ceux qu’elles combattaient. « Ne recommences pas » feula-t-il en signe de menace. Il voulait bien se montrer gentil, mais il avait lui aussi ses limites. Elle devait savoir avec l’expérience qu’un vampire éprouve de grandes difficultés à se retenir dans certaines situations. Il comprenait que lui-même avait été trop loin mais ce n’est pas comme s’il se remettait en question. D’ailleurs, il ne saisissait pas sa manie à ne pas vouloir la brusquer ou la blesser. Il s’en foutait au fond. Elle était une humaine, une chasseuse, pas de quoi polémiquer là-dessus. Le vampire secoua sa tête pour faire sortir toutes ses pensées parasites de son esprit.

    C’est ainsi qu’il se retrouva à lui poser la question fatidique. Pourquoi ? Toujours pas de raison. Emery agissait de manière illogique en sa présence, à vous en donner un mal de crâne ignoble. Heureusement pour lui, il était tranquille de ce côté-là. Avec respect, il écouta sa réponse, tiquant à ses paroles. Avec un soupire fataliste, il comprit qu’elle ne verrait que le vampire en lui –comme tous les humains. Son autre question lui fit relever la tête rapidement pour mieux s’en détourner. « Non, je n'ai aucun problème » murmura-t-il dans un ton peu assuré. Pourtant, il lui mentait à cet instant précis, cela se voyait comme le nez au milieu de la figure pour reprendre sa propre expression. Elle avait là, l’occasion rêvée pour se moquer de lui, pour le rabaisser. Siam ne se gênait pas alors pourquoi pas elle ? Emery supportait cela depuis tellement d’années que ses sarcasmes ne le blesseraient plus. Plus personne ne pouvait l’atteindre. Après tout, il était mort. « En gros, que nous soyons humains ou vampires, il y a toujours une personne pour se faire avocat, juge et assassin. Je trouve cela désolant. Nous ne sommes qu’un maillon de la chaine alimentaire. Vous mangez des animaux et pourtant eux, ils ne cherchent pas à vous tuer. Nous sommes pareils. J’ai choisi de ne m’attaquer qu’aux animaux mais il m’arrive encore de fauter. Cela fait-il de moi un criminel ? Si tu ressentais à ce point notre envie, notre soif, tu nous comprendrais. Cependant, on ne peut juger ce que l’on ne connaît pas. Navrant » prononça-t-il en levant son regard vers la cime des arbres. Emery se désolait de cette condition mais il restait impuissant et c’était bien dommage. La situation devenait comique pour lui. Voilà qu’il tenait le discours de Siam à cette femme qu’il ne connaissait presque pas. « Tout à l’heure, tu as dit que je ne te connaissais pas. Je m’en excuse si j’ai porté atteinte à ton intégrité physique ou morale. Je présume que tu ne me parleras pas de ce Black Blood et j’avoue que cela ne m’intéresse pas beaucoup. » Poursuivit-il sur un ton calme et monotone, comme s’il lui parlait de la pluie et du beau temps. « Je commence à avoir soif. Gênant n’est-ce pas ? »

    Emery posa son regard devenu noir sur sa personne, une expression gourmande marquant ses traits. Le vampire se sentait attiré par son odeur, par son sang qu’il pouvait presque entendre palpiter au cœur de ses veines. Les mains serrées, les jointures blanches, il tentait de se calmer. Il ne fauterait pas, non pas maintenant, ni avec elle. « Tu ferais bien de sortir un de tes couteaux humaine » grogna-t-il à son encontre. Voilà qu’il se mettait à prévenir une proie d’une plausible attaque. Il devait se retenir. Il pouvait le faire. « Parle moi, détourne mon attention ! » ajouta Emery en bloquant sa respiration. L’idée même de partir lui paraissait inconcevable. Il avait trop besoin d’être proche d’elle, de la sentir. Le vampire en lui refusait de lâcher sa proie.

    HJ : Désolée, il est vraiment pourri ==’
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