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 Hold me in your arms and never let me down [Judd]

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MessageSujet: Hold me in your arms and never let me down [Judd]   Hold me in your arms and never let me down [Judd] EmptyVen 24 Oct - 21:51

Un fin rayon de soleil vint chatouiller le visage de la jeune femme, ayant, par je ne sais quel moyen, réussi à s’infiltrer entre les épais rideaux. Après avoir grimacé et s’être retourné, elle tâtonna la place vide à côté d’elle. Encore une journée qui commençait mal. Elle détestait se réveiller seule et surtout en sachant qu’il était sûrement parti vadrouiller là où elle n’aurait jamais osé mettre les pieds seule. Il pouvait se montrer tellement inconséquent quelques fois, ne voyant pas à quel point elle se mourrait d’inquiétude à son sujet, s’imaginant les horreurs qui pouvaient lui arriver. Il est vrai cependant qu’elle n’osait jamais aborder le sujet, peut-être parce qu’elle adorait voir ce sourire s’afficher sur son visage chaque fois qu’il lui racontait sa journée, mieux que personne, elle pouvait comprendre qu’on se passionne pour quelque chose jusqu’à en oublie le reste. Et Olaria ne voulait pas priver son mari de ça.

Certes, leur couple n’était pas un exemple de perfection, loin de là, ils avaient seulement appris à se respecter l’un l’autre, bien plus que ce que l’on pouvait voir dans les couples dits « normaux ». Leurs différences faisaient d’eux des personnes très ouvertes et très à l’écoute et ce n’était pas pour rien qu’ils exerçait tout deux des professions où le contact avec autrui était omniprésent. Malheureusement tout n'était pas rose, pas à cause de leurs sales caractères ou de leurs quelques disputes, encore moins à cause de la sale habitude qu’avait Judd de tout céder à la femme de sa vie, mais surtout à cause des autres. Les gens se donnaient, et ce depuis toujours, le droit de les juger, de donner leur avis sur ce couple des plus atypiques. A l’heure où la révolution sexuelle était en marche et où la majorité des gens prônaient l’amour et la paix, ceux qui respectaient ces préceptes se faisaient assez rares. Chacun menant sa petite révolution avec ceux de sa communauté, le mélange restant proscrit catégoriquement.

Lasse, elle s’extirpa du lit et se traîna jusqu’au tourne disque, mettant en route le disque de Cream, celui qu’elle écoutait en boucle depuis presque une semaine et qui rendait dingue son concubin. Après une rapide douche, un brin de maquillage, elle descendit pour se préparer un petit encas avant de finalement se mettre à la cuisine, la vraie. Contrairement à la majorité des afro américains, la mère d’Olaria n’avait jamais laissé ses racines derrière elle et de mère en fille, on se transmettait des recettes, ou plutôt une sorte de petits manuscrits, terriblement vieux et en sale état mais qu’elle considérait comme sa bible. Ca lui avait demandé un temps fou mais elle avait fini par cuisiner aussi bien qu’elle parlait sénégalais et était toujours très fière de servir des spécialités exotiques à ses invités. Aujourd’hui, elle avait prévu un repas complet, de l’entrée au plat de résistance sans doute pour oublier que monsieur était elle ne savait où. Se concentrer sur quelque chose lui permettait de décompresser. C’est vrai, battre violemment de la pâte n’a jamais mené à la potence, si ?

Vers les trois heures de l’après midi, elle attaqua enfin la sauce du plat de résistance ,surveillant la cuisson de ses beignets, la table et le plan de travail étaient envahis de vaisselle sale et d’aliments en tout genre, tous plus exotiques les uns que les autres. Tellement absorbée par son repas, elle n’entendit même pas la porte de la cuisine et il dut se poster derrière pour qu’elle réagisse et agite une banane sous son nez, une sorte d’arme censée dissuader un malfrat entré par effraction, plutôt loupé puisqu’il éclata de rire, ce qui, bien entendu, la mit en rogne.


« Tu peux rire Halloran mais je n’aurais pas aussi peur si tu ne passais pas tes journées Dieu sait où ! »

Il tenta une approche typiquement hallorienne pour qu’elle arrête de râler mais se fit repousser immédiatement, cette fois, ça semblait plus compliqué de prévu, lui, comme elle, savait que lorsqu’elle se mettait à cuisiner autant sans raison, ça couvait une véritable crise. Elle l’entendit soupirer et fronça les sourcils.

« J’ai pas besoin de toi dans mes pattes, t’as pas un reportage à faire ? » persiffla-t-elle
« Holly, s’il-te-plait, commences pas, je suis rentré plus tôt pour qu’on passe du temps ensemble, je ne veux pas me disputer avec toi. »
« Bah tu vois, je pense que si c’est vraiment ce que tu veux, tu ferais mieux d’aller dans le salon avant que j’écrase mon rouleau à pâtisserie sur ton crâne de mari indigne. »


Toujours dos à lui, elle s’acharnait sur les pauvres légumes qu’elle épluchait avec violence, retirant presque toute la chair à chaque passage de couteau.

« Pourquoi tu paniques comme ça pour moi Holly ? Tu sais que je fais toujours attention, que je ne veux pas te quitter, alors arrête ! » murmura-t-il à son oreille en lui attrapant la main et en l’attirant à lui

Elle se retourna pour se serrer tout contre lui alors qu’il déposait de doux baisers dans son cou.


« Si on sortait ? Un cinéma ? »
« Moui. » marmonna-t-elle
« Tu veux peut-être prendre une douche avant ? »

La jeune métisse lui répondit par un sourire avant de se dresser sur la pointe des pieds et de l’embrasser pour disparaitre à l’étage. Le silence, à peine rompu par le crépitement de l’huile bouillante, fut soudain brisé par un hurlement. Elle s’apprêtait à rentrer dans la baignoire quand une énorme chose noire s’était mise à gigoter. Ni une ni deux, elle attrapa son peignoir et se réfugia sur le lit, bouleversée.

« JUUUUUUUUUUUDDDDDDDDDD ! »

A la vitesse de l’éclair, il rappliqua, l’air affolé mais quand il comprit d’où venait le problème, il manqua de s’étouffer et tel Tarzan le courageux, il pénétra dans la salle de bain, le torse bombé pour débarrasser sa Jane de cette petite bêbête.
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MessageSujet: Re: Hold me in your arms and never let me down [Judd]   Hold me in your arms and never let me down [Judd] EmptySam 25 Oct - 17:43


Judd franchit la petite grille qui séparait sa maison de la rue et en avançant dans l’allée il jeta un regard à la vieille bâtisse qu’il occupait avec sa femme. L’extérieur n’était pas en très bon état, et ils devaient sans cesse garder les fenêtres ouvertes pour éviter que l’air ne soit saturé d’humidité et pourtant ils s’y sentaient bien. C’était Olaria qui s’était occupée de la décoration, parce que lui n’y connaissait rien, et avec ses goûts à elle et son talent de bricoleur ils avaient réussit à s’aménager un petit espace douillet. Il ne l’avait pas « choisie », des tas d’autres maisons qui étaient dans leur budget leur avait tapé à l’œil mais il leur avait été difficile de trouver un propriétaire qui veuille bien leur louer quelque chose. Il avaient fini par échouer dans cette maison fatiguée, mais qui présentait l’avantage de se trouver à l’écart d’autres bâtisses ce qui faisait qu’ils n’avaient pas à supporter les regards inquisiteurs d’éventuels voisins. Oui vraiment il s’y sentaient bien.

Mais aujourd’hui en s’arrêtant un peu plus longtemps sur les tuiles bancales et la peinture des murs qui s’écaillait, Judd voyait combien il était urgent qu’il fasse quelques réparations. Ils n’avaient pas beaucoup de moyens, et il faudrait sans doute puiser dans leur économies, mais il ne pouvait décemment pas laisser la maison dans un tel état avant de « partir ». A cette pensée il sentit sa gorge se serrer et il monta les marches de la petite maison avec rapidité, ressentant le besoin urgent de la serre dans ses bras sachant que le temps lui était compté. Guidé par les odeurs de nourriture il fonça directement dans la cuisine ou il manqua de se faire attaquer à coup de banane. Un rire lui échappa, en même temps qu’il était soulagé de voir qu’ici au moins rien n’avait changé. Il n’aurait pas du. Il savait que lorsque ça commençait comme ça ce n’était jamais bon pour lui.

Une pluie de reproches s’abattit aussitôt sur lui et il essaya d’y faire face du mieux qu’il put, ne comprenant pas pourquoi qu’elle soit aussi remontée contre lui alors qu’il n’avait fait que son job. Il s’était assagit depuis qu’ils étaient ensemble et il avait freiné ses envies de reportages pour se mettre à écrire des articles moins ambitieux. Il était bon journaliste et faisait bien son métier mais il avait avec le temps arrêté de courir sur les scènes de crime et au devant du danger. Ses articles étaient bons mais manquaient de piquant et d’aventure, ce qui ne le gênait pas tant que ça lui permettait de ramener de l’argent à la maison et de passer plus de temps avec sa femme. Seulement certaines fois il était chatouillé par ses vieux démons et il se lançait dans de lourdes enquêtes qui n’étaient pas sans risques et elle le reniflait à chaque fois.

Du mieux qu’il pu il essaya de la faire céder, amusé par ce jeu de séduction sans cesse renouvelé entre eux. Pas une seconde il ne s’était ennuyé dans leur relation et même après plus de deux ans et demi il découvrait encore des choses sur elle et s’émerveillait de la femme qu’elle était. Il aimait ses défauts autant que ses qualités et bien qu’à ce moment elle soit en colère, et déchiquète des légumes avec rage, il ne pouvait s’empêcher d’être amusé. Il attrapa sa main, sentit ses muscles résister un moment avant qu’elle ne tombe dans ses bras et aussitôt ses lèvres trouvèrent la peau parfumée de son cou. L’instant d’après, elle disparaissait dans la salle de bain le laissant en proie aux mêmes questions qui l’avait assaillit plus tôt en arrivant.

Chasser ces mauvaises idées et garder le silence sur sa maladie était un combat de tous les instants. Il n’avait jamais rien caché à Olaria et elle connaissait tous ses vilains petits secrets. Ils s’étaient dit qu’en étant plus proches, ils seraient plus forts face aux attaques extérieures et c’était exactement ce qui s’était passé. Tant qu’ils restaient ensemble l’avis des gens qui les entouraient n’avait qu’un intérêt minime. Mais cette fois il savait qu’il ne pouvait pas partager ça avec elle. Il ne voulait pas faire peser un tel poids sur ses épaules. Avec dextérité il attrapa les épluchures de légumes pour les jeter à la poubelle, essayant de remettre un peu d’ordre dans la cuisine tant qu’elle se lavait. Elle hurla et aussitôt il lâcha tout ce qu’il tenait à la main pour se précipiter dans leur chambre. Il comprit difficilement la cause de ses hurlements mais quand il saisit enfin ce qui causait une telle agitation il s’enferma seul dans la salle de bain pour qu’elle ne puisse pas voir le dégoût qui le saisissait.

Avec prudence il s’approcha de la baignoire en faïence usée, jeta un regard à l’intérieur et réprima un frisson de dégoût. Elle était là, toute en gigantesques pattes velues, essayant de remonter lentement sur le rebord de la vasque. Judd la contourna, pour aller se saisir du jet d’eau et la noyer avec. Après un combat acharné elle disparut enfin dans la conduite d’eau et il la ferma avec le bouchon, augmentant le débit d’eau chaude pour faire couler un bain à sa femme.


« Problème réglé. » fit-il en revenant dans la chambre, arborant une assurance qu’il était loin d’avoir quelques secondes plus tôt.

Du lit elle sauta directement dans ses bras et il la pressa contre lui un moment avant de s’écrouler sur le lit avec elle. Le sommier grinça sous leur poids et le vieux lit aux barreaux de fer donna l’impression qu’il allait céder ce qui les fit rire.

« Ca y est tu n’es plus fâchée contre moi ? » minauda-t-il en jouant de ses doigts sur sa peau.

« Si ça peut te rassurer j’ai passé ma journée le nez dans des archives. J’ai bouclé mes chroniques, ce qui fait que je n’aurais pas besoin de retourner à la rédaction avant lundi. Ca fait tout un week-end rien que pour nous à faire ce que tu veux. » Il se redressa légèrement, prenant appui sur ses coudes. Il l’avait coincée entre ses bras ce qui l’empêchait de fuir. « Ce qui fait que tu n’as pas le temps de me bouder… » acheva-t-il, un sourire malin étirant ses lèvres.
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MessageSujet: Re: Hold me in your arms and never let me down [Judd]   Hold me in your arms and never let me down [Judd] EmptyDim 26 Oct - 0:22

« C’est super beau d’ici, on a une très belle vue sur la ville. » constata-t-elle, les yeux brillants
« Aucune vue ne peut être plus belle que celle que j’ai à cet instant. » répondit-il en la contemplant

Ce compliment fit rire Olaria qui, une fois de plus, illumina l’habitacle de la voiture de son sourire ravageur. Ce soir là, il était venu la chercher à l’improviste et aussitôt qu’elle entendit le klaxon de la voiture, elle dévala les escaliers et passa la porte d’entrée avant que son père ne puisse dire quoi que ce soit. Elle ne manqua pas de préciser à Judd qu’il valait mieux démarrer au plus vite s’il tenait à la vie. Après une brève discussion, ils décidèrent de manger au fast-food, jusqu’à ce qu’ils y entrent et que tout le monde les dévisage avec une lueur de curiosité dans le regard, immédiatement, les joues de la jeune femme se teintèrent d’une couleur rosée et elle baissa les yeux sur ses chaussures. Comme un véritable gentleman, il se rendit rapidement compte de son trouble et décida qu’il pique niquerait dans un endroit qu’il affectionnait. C’est ainsi qu’ils se retrouvèrent tout en haut de la colline qui dominait la ville, dégustant leurs frites trop salées et leurs hamburgers énormes.


« Tu sais, t’es pas obligé de me faire des compliments pour me convaincre d’accepter un autre rendez-vous. » dit-elle avec malice
« Loin de moi cette idée Mrs Gonzalès, je dis juste ce que je pense. Dès que je t’ai aperçu pour la première fois, je me suis dit que tu étais la plus belle femme que j’ai jamais vu. » affirma-t-il en se rapprochant subtilement, glissant son bras sur le dossier du siège

Comme souvent, la jeune femme se sentit terriblement gênée et baissa les yeux pour dissimuler son trouble, incapable de savoir comment gérer ce genre de situation. A vrai dire, il était son tout premier petit ami, enfin si on pouvait le nommer ainsi, le côté surprotecteur de son père ne lui avait jamais permis de sortir avec une autre personne et elle restait une ignorante totale en la matière, se contentant des quelques livres qu’elle avait lu pour comprendre le mécanisme du baiser. Le grand brun sembla remarquer son trouble puisqu’il se racla la gorge et approcha d’avantage.


« Je te fais peur ? » s’enquit-il avec inquiétude
« Non, c’est juste que… » commença-t-elle en se tortillant sur son siège
« Rahhh, je suis désolé, je ne voulais pas te mettre mal à l’aise, être avec toi ça me suffit, c’est juste que j’ai terriblement envie de t’embrasser et je sais que ce n’est pas sérieux dans ces circonstances mais j-… »
« Je ne sais pas embrasser. » le coupa-t-elle

Après un moment d’étonnement, un large sourire s’inscrivit sur le visage de Judd et il se permit de caresser la joue de la jeune femme avec douceur, comme pour la rassurer.


« On est pas obligés de s’embrasser. »
« J’ai pas dit que je n’en avais pas envie, j’ai juste dit que je ne savais pas le faire. C’est pas vrai, j’ai vraiment l’air d’une bécasse ! C’est juste que mon père m’a toujours dit qu’on ne devait jamais rien faire avant le mariage alors je l’ai écouté et j’ai jamais rien fait et du coup je suis terriblement stressée parce que si tu trouves ça nul, tu ne voudras sûrement plus me voir et alors j’en serai réduite à sortir avec cet abruti de Jackson parce que personne ne veut d’une vieille de 21 ans pas mariée et a-…»

Les lèvres du géant posées sur les siennes la firent taire et elle se laissa guider, gardant les yeux grands ouverts avant de finalement les fermer pour profiter de ce premier baiser des plus magiques. Après ce rendez-vous, elle ne manquait jamais une occasion de le couvrir de baisers jusqu’à presque l’étouffer, prétextant qu’elle devait à tout prix pratiquer pour être meilleure.

***


Judd avait été l’homme de toutes les premières fois et c’est sans doute pourquoi elle l’aimait de cette façon déraisonnée et sans concessions, elle lui avait donné énormément et chaque jour, il s’évertuait à lui rendre la pareille, leur couple fonctionnait de cette manière. Alors qu’elle lui avait juré de toujours être là pour lui, il promit de diminuer les reportages à risque, quand il avait besoin d’être soutenu, elle se faisait un plaisir de lui remonter le moral. Ils étaient soudés par l’amour et l’adversité et c’était ce qui les rendait si forts. Si complémentaires qu’il n’hésitait pas à risquer sa vie pour la débarrasser d’une petite bêbête et qu’en retour, elle lui offrait une récompense à la hauteur du danger encouru.

Bien vite, elle se retrouva sur le lit, accrochée à lui avec force, les pupilles allumées par l’admiration qu’elle ressentait pour lui à cet instant. Pas de doute, elle n’aurait pu rêver mieux comme mari. Sa main s’était perdue dans l’ébène de ses cheveux et ses doigts s’amusaient à former de petites bouclettes en tortillant des mèches de cheveux.


« Je ne sais pas encore. » lui lança-t-elle avec un sourire qui en disait long

« Ca ne me rassure pas ! Judd … Je savais très bien ce que tu faisais avant de t’épouser mais s’il-te-plait, ne prends pas de risques inutiles, j’ai un mauvais pressentiment. Ne discutes pas et promets moi que s’il y a quoi que ce soit, tu m’en parleras avant de faire une bêtise ! »

La jeune métisse plongea son regard dans le sien jusqu’à ce qu’il acquiesce et vienne enfouir sa tête dans sa nuque, la serrant soudain plus fort sans qu’elle ne comprenne pourquoi. Un nœud se forma immédiatement dans son estomac et elle enroula ses bras autour de lui. L’atmosphère devint soudain incroyablement lourde et comme à chaque fois, elle se sentit obligée de la détendre en venant déposer un baiser sur sa joue pour finalement lui mordiller l’oreille.

« Tout un week-end hein ? » reprit-elle d’une voix joueuse

« Tu comptes me laisser le temps de te bouder alors ? »

Un ricanement lui échappa avant qu’elle ne repousse son mari de côté pour se lever.

« Si on veut sortir, il vaut mieux que j’aille prendre ma douche. »

Elle le gratifia d’un grand sourire et d’un petit lever de sourcils avant de disparaitre.
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MessageSujet: Re: Hold me in your arms and never let me down [Judd]   Hold me in your arms and never let me down [Judd] EmptyDim 26 Oct - 23:18


L’homme soutint le regard de la femme avec la désagréable sensation qu’elle pouvait lire dans ses pensées et qu’elle savait qu’il se passait quelque chose et que c’était sa façon de le mettre en garde. C’était purement impossible, puisqu’en dehors de lui et du médecin personne ne savait qu’il avait déjà un pied dans la tombe et il avait détruit tout papier qui pourrait lui laisser croire qu’il y avait un problème. C’était ce foutu sixième sens féminin, et cette proximité qui les unissait qui devait l’avoir alertée. Judd avait toujours était incapable de lui mentir ou de lui dissimuler quoi que ce soit et ce secret commençait à peser lourd dans leur relation. Il avait l’impression de la tromper, en même temps qu’elle essayait de faire son possible pour lui rester fidèle en la protégeant. C’était la mission qu’il s’était donnée dés qu’il l’avait vue, s’assurer que personne ne pourrait jamais plus lui faire de mal et la faire souffrir. Quelle ironie que de penser qu’il serait celui qui blesserait.

A contrecœur il hocha gravement la tête, faisant une promesse qu’il savait par avance difficile à tenir. Aussitôt il chercha son contact pour se rassurer, l’étouffant presque dans ses énormes bras, soulagé de sentir son cœur battre en réponse au sien. Il trouvait cela terriblement injuste qu’après s’être battus pour pouvoir se voir, ils soient obligés de se battre pour rester ensemble. Leur mariage précipité leur avait semblé comme une bonne idée pour faire cesser les commérages mais au fond cela n’avait rien changé. Les regards que l’on portait sur eux s’étaient peut-être même durcis et heureusement qu’ils avaient quelques amis, comme la pétillante blonde Livia qui venait souvent rendre visite à Olaria, qui semblaient trouver charme et beauté à leur histoire et leur redonnait confiance.


« Il vaut mieux que tu y ailles oui… » souffla-t-il en se tenant sur ses coudes pour la regarder disparaître dans la salle de bain, son regard épousant ses formes voluptueuses. Une flamme transforma l’azur de ses yeux en un émeraude chatoyant et il retomba dans les draps en poussant un soupir.

« Quelle femme ! »


***



C’était un petit studio où régnait un désordre agréable et une odeur de vieux bois et d’après rasage. D’un simple coup d’œil on pouvait voir que l’occupant des lieux était un homme, célibataire de surcroît. Partout traînaient des vêtements abandonnés, des piles de livres et de documents en tout genre qui servaient à faire des recherches, des canettes de bière oubliées. Et au milieu de tout ce désordre un petit lit, bien trop petit pour celui qui y dormait tous les jours et qui obligeait le propriétaire de tout ce bazar à dormir en boule pour ne pas que ses orteils traînent par terre.

Sur ce lit un couple, étroitement enlacé. L’homme n’avait plus de chemise et ses cheveux noirs et hirsutes formaient une crête sur le sommet de son crâne, signe qu’il était coincé sur ce lit depuis un petit moment. Ses énormes mains étaient posées sur les hanches de la jeune femme qui étaient coincée sous lui et leur bouche jointes en un baiser sans fin. C’était leur jeu favori, s’embrasser jusqu’à en perdre le souffle. Ils pouvaient passer des heures dans les bras l’un de l’autre à se renifler, se caresser et s’embrasser, juste pour le plaisir de sentir leur peau chaude sous leurs doigts. Et cela n’allait jamais plus loin, ils gardaient leurs vêtements, bien qu’ils deviennent tortures, et continuaient à s’embrasser, jusqu’à en perdre la notion du temps.


« Judd… » souffla Olaria, rompant enfin leur baiser pour glisser sa fine main sur celle du géant qui était devenue trop aventureuse.
« Je sais… » répondit-il sur le même ton, venant frotter le bout de son nez contre celui de sa petite amie.
« Je suis vraiment dé-… »
« Ne t’excuse pas encore. Je sais et j’attendrais. »
« Que je sois prête ? »
« Non qu’on soit mariés. Prête je crois que tu l’es déjà. Ce n’est pas ça qui te fait peur. Je me trompe ? »
« Est-ce que c’est une demande ? » demanda-t-elle, ignorant sa question.
« Non quand je le ferais ce sera sensationnel. »
« Sensationnel ? » fit-elle en éclatant de rire, amusée par la confiance dont il faisait preuve.
« Tu doutes de moi ? » demanda-t-il en se redressant légèrement, un sourire accroché à ses lèvres.
« C’est que tu n’es pas vraiment doué pour ça. Et pas très discret non plus. »
Il éclata de rire, vaincu par la véracité de ses propos. « Tu verras femme. Tu ne t’en remettras pas… »
Et la discussion avait été close par leurs lèvres qui se touchaient à nouveau.


***



Pendant qu’Olaria se douchait, Judd retourna dans la cuisine s’occuper des beignets – une tâche qu’il ne laissait jamais à la jeune femme – Et il acheva de couper les légumes et de préparer ce qui était nécessaire pour le repas qu’elle avait prévu. Il adorait la cuisine, et il leur arrivait souvent de préparer les repas ensemble. Elle lui prodiguait ses conseils et lui faisait de son mieux pour ne pas passer son temps à goûter les sauces sur ses lèvres. Il releva la tête à l’instant où elle pénétra dans la pièce et il lâcha un autre soupir.


« Wouah ! »
« Arrête… » ricana-t-elle.
« Wouah wouah ! Où allez vous comme ça madame Halloran ? »
« Voir mon amant… »
« Ouh impossible je suis le seule homme sexy à des kilomètres à la ronde. » répondit-il en l’agrippant par la hanche ce qui la fit de nouveau éclater de rire.
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MessageSujet: Re: Hold me in your arms and never let me down [Judd]   Hold me in your arms and never let me down [Judd] EmptyMar 28 Oct - 2:17

« Ramène-moi chez moi ! » ordonna-t-elle d’une voix glaciale
« Non, pas avant que nous ayons discutés ! »
« J’ai pas envie de parler avec toi Judd, j’ai plus envie de te voir. » dit-elle, cinglante

Elle avait perdu son si magnifique sourire, au lieu de cela, ses yeux envoyaient des éclairs et elle était sur le point de marteler le géant de ses petits poings. Cette fois, il avait dépassé les limites qu’elle avait fixées dès le début et elle ne le supportait pas, non pas qu’elle soit très directrice mais elle voyait ça comme une trahison.


« Quoi ? Arrêtes Holly, tu es en colère mais tu ne p-… »
« Ramène-moi chez moi maintenant, est-ce que je suis assez claire ? » s’emporta-t-elle une énième fois
« Pas avant que tu m’ais dit où est le problème ! Je suis complètement largué, je croyais que tu voulais officialiser notre relation et là tu me fais une montagne d’un petit truc sa-… »
« Un petit truc ? Espèce de crétin, tu as cassé le nez de Jackson et même si je ne l’aime pas beaucoup, non, c’est vrai, je le déteste, tu viens de nous enterrer, toi et moi. Quelle image crois-tu que mon père aura de toi après ça ? Hein ? Il pense déjà que notre relation est de la connerie et que plus tôt tu te trouveras une blanche, plus vite je m’apercevrais que tu te foutais de moi ! »

Sa voix se brisa et elle détourna le visage pour regarder par la fenêtre de la voiture, incapable de soutenir son regard sous peine de fondre en larmes sur le champ.

« Je ne veux pas lui donner raison, tu comprends ? » marmonna-t-elle en reniflant bruyamment
« Je sais Holly chérie, je sais mais s’il-te-plait, ne nous disputons pas à cause de ça, ce serait leur donner raison à tous, nous on sait qu’on s’aime et c’est le plus important, non ? »

Il vint chercher sa main et la pressa dans la sienne, lui laissant ainsi le temps de sécher ses larmes. Quand elle fit volte face, ses yeux étaient rouges et son sourire ne planait pas sur son magnifique visage.

« Refais un truc comme ça Judd et je te tue de mes mains, t’as pas besoin de te battre pour prouver que je suis à toi, c’est déjà le cas ! » lui avoua-t-elle avec un sourire en coin

Pour la peine, elle récolta un nombre incroyable de baisers avant que son enthousiasme de s’estompe et qu’il demande :


« Alors, je te ramène ? »
« Non, on va chez toi. »

***


Leurs disputes étaient rares et ne tournaient jamais vraiment mal, peut-être parce que le caractère emporté d’Olaria était toujours tempéré par le calme à toute épreuve de son mari et surtout, parce qu’à chaque fois, il semblait incapable d’élever la voix sur elle, si bien qu’elle lui hurlait dessus comme une damnée jusqu’à s’apercevoir que cela ne servait à rien. C’était l’image du couple qu’elle n’osait imaginer, même dans ses rêves les plus fous, un couple parfait en tout point, proche et amoureux comme au premier jour mais quelques fois, pour calmer son enthousiasme, elle se disait que c’était sûrement parce qu’ils n’étaient mariés que depuis deux ans. Pire, il lui arrivait même de l’imaginer las d’elle et de ce qu’ils formaient et finalement aller chercher ailleurs ce qui ne trouvait plus chez lui. Etait-ce une question de couleur de peau, était-elle partie perdante dès le début ? Elle l’ignorait.

Comme chaque fois qu’ils sortaient, elle passa un temps monstre dans la salle de bain puis dans la chambre, choisissant avec soin ce qu’elle porterait, essayant d’être dans le ton sans pour autant choquer. Difficile de se sentir belle quand on sait qu’on est au bras d’un véritable aimant à regards, dans ce genre de moment, elle se rassurait en pensant à tout ce qu’il avait fait pour elle, pour eux, à cette manière qu’il avait de la regarder et soudain, ses peurs se transformaient en fierté, oui, elle était fière d’être celle qu’il ait choisi parmi tant de prétendantes et malgré la libéralisation des mœurs, il ne semblait pas tenté.

Fin prête, elle descendit le rejoindre et eut le droit à quelques compliments qui la firent rougir puis rire, c’était comme ça entre eux, depuis toujours, comme s’ils venaient de se rencontrer bien qu’ils se connaissent par cœur et c’est ce qui rendait leur relation si spéciale. Cette histoire d’âme sœur prenait tout son sens quand on les regardait. Ils passèrent plusieurs longues minutes à se bécoter plutôt que de ranger la cuisine pour enfin se décider à sortir, main dans la main et les yeux brillants. Malheureusement, cela ne semblait pas être leur jour de chance, comme chaque fois qu’ils sortaient tous les deux de manière générale, sur leur passage, on lançait des remarques ou jetait des regards appuyés. Olaria serra immédiatement la main de Judd avec force, se souvenant pourquoi elle détestait sortir. Ce qui était censé être plaisant, devenait une véritable angoisse, celle d’être jugé perpétuellement comme coupable.
Mais pour lui, elle fit l’effort de tout intérioriser, essayant de garder la face devant tant de mépris mais une fois dans la file d’attente, ce qu’elle pensé enfin terminé, ne faisait que commencer…


« Je croyais qu’ici c’était interdit aux animaux, aux handicapés mentaux et aux noirs, vraiment, ce cinéma est de plus en plus mal fréquenté ! » lança un jeune homme à ses amis qui se mirent à glousser

Avec un calme olympien, elle se tourna vers lui et lui lança un regard assassin.


« Puisque c’est interdit aux handicapés mentaux, tu devrais éventuellement penser à rester dehors, je ne suis de toute façon pas certaine que tu comprendrais un traitre mot du film. D’ailleurs, est-ce que tu comprends ce que je suis en train de te dire ? Je me demande ce qui se passe derrière ton regard bovin et ta face d’imbécile, pas grand-chose. »

Sa bande d’amis rirent de lui ce qui le mit dans un état second mais, un bref regard vers la masse qu’était Judd le convainc de garder ses distances, du moins jusqu’à ce qu’ils soient dans la salle de projection. Assis au fond de la salle, les deux tourtereaux s’échangeaient tendrement quelques baisers quand on leur jeta du pop corn, si seulement il n’y avait eu que ça …
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MessageSujet: Re: Hold me in your arms and never let me down [Judd]   Hold me in your arms and never let me down [Judd] EmptyVen 31 Oct - 15:05

Judd était une personne qui possédait un enthousiasme débordant. Il aimait les artistes de cirque qui réveillait une âme d’enfant qui ne l’avait jamais quitté, était attendri par tout bébé animal – y compris les bébés alligators – ou un morceau de musique. Il adorait découvrir de nouveaux plats, danse comme un imbécile et lire d’étranges bouquins. En bref son enthousiasme s’appliquait à toutes choses et c’est pourquoi pour lui une expédition au cinéma ne réveillait pas autant de craintes que chez sa femme. Il oubliait les déceptions passées et tendait les bras à une vague de changement qui n’arrivait jamais. Mais cela ne lui faisait pas baisser les bras, chaque fois qu’il sortait en couple avec Olaria il était intimement persuadé que les gens finiraient par se rendre compte de l’amour qui les unissaient et les laisseraient vivre en paix.

Heureusement pour le couple cette tendresse naïve était soutenue par un physique des plus impressionnant et il suffisait bien souvent d’un simple regard de la part du géant brun pour éloigner les blagueurs et les personnes les plus critiques. Aucun n’avait réellement envie de savoir si ses mains étaient aussi impressionnantes de près qu’elles ne l’étaient de loin et les remarques cessaient dés qu’il montrait le moindre signe d’agacement. Cependant il y avait toujours des rebelles, des personnes qui n’avait d’autres but ans la vie que d’emmerder tout ceux qui les entouraient. Des crétins auxquels il aurait fallut plus de deux cerveaux pour comprendre qu’un et un font deux ou que le feu brûle quand on a l’idée folle d’aller le caresser. Le journaliste posa une main réconfortante sur l’épaule de sa femme, sentant sous sa paume le tremblement qui l’agitait après l’altercation qu’elle venait d’avoir avec l’un des jeunes de la ville. Plutôt que de faire taire les mauvaises langues en s’éloignant l’un de l’autre il choisit de passer son bras autour de ses hanches pour la presser contre son torse et signifier à tous que leur avis n’avait pas d’importance.


« Je ne sais pas si le cinéma était une bonne idée. » dit le géant en étendant son bras pour retirer des cheveux d’Olaria les grains de pop-corn qui s’y était accroché. « Ton parfum me rend fou… C’est… » souffla-t-il en cherchant ses lèvres jusqu’à ce qu’une insulte fuse. Celle de trop.

En un clin d’œil il était auprès du groupe de jeunes hommes qui hurlaient de rire comme des hyènes, visiblement fiers de leur connerie. Il attrapa par le col celui qui s’était montré le plus virulent et le souleva de son siége sous le regard médusé de ses amis. Il se pencha à son oreille et lui murmura quelque chose qui lui coupa toute envie de rire. Il le relâcha, le laissant retomber sur son siége sans ménagement et retourna s’installer auprès de sa femme, sans avoir perdu son sourire. Il prit sa main dans la sienne pour la presser avec force et effleura à nouveau ses lèvres. Comme souvent lorsqu’il la touchait il sentit son cœur s’emballer et le souffle vint à lui manquer jusqu’à oppresser ses poumons. Très vite il du mettre fin à leur étreinte et s’excuser auprès d’elle pour aller aux toilettes.

Il avait toujours du mal à respirer et prendre de grandes inspirations ne changeait rien. Ses poumons s’étaient bloqués dans sa poitrine et refusait de se gonfler d’air si bien qu’il suffoquait. Pris d’une violente quinte de toux il dut se retenir au petit lavabo à la faïence fissurée des toilettes et attendre que la crise passe. Il avait déjà eu des problèmes respiratoires mais cela était la crise la plus violente qui l’ait saisit depuis qu’il avait appris la vérité et ça l’inquiétait. Il se passa un coup d’eau fraîche sur le visage et ne sortit que lorsqu’il fut certain que rien ne pouvait se lire sur son visage.

Pour ne pas inquiéter Olaria sur sa trop longue absence il acheta un sachet de pop-corn. Il lui serait facile de prétendre qu’il y avait eu beaucoup de monde devant lui et qu’il avait d attendre son tour. Le pop-corn en main il s’apprêta à rejoindre son siége quand il vit la jeune femme sortir en trombe de la salle de projection, visiblement bouleversée. Le pire était qu’il n’avait pas besoin qu’elle lui explique ce qui s’était passé. C’était le genre de phénomènes auxquels ils n’étaient que trop habitués. Le groupe de jeunes avait du attendre qu’il soit parti pour se remettre à la harceler. Et comme il avait mis du temps à revenir ils en avait largement profité.

« Eh chérie le film est commencé on va le louper. J’ai acheté du pop-corn au caramel. Je sais que c’est celui que tu préfères. » Il avait allongé le bras pour la saisir à la taille et la ramener contre lui, la serrant dans ses bras pour la consoler.

« Ce serait dommage de rentrer maintenant non ? »
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MessageSujet: Re: Hold me in your arms and never let me down [Judd]   Hold me in your arms and never let me down [Judd] EmptySam 1 Nov - 17:37

Les insultes firent toujours parties de son quotidien mais on ne pouvait jamais s’habituer à un pareil traitement, les insultes étaient toujours renouvelées, toujours plus vicieuses et méchantes, ne cherchant qu’à blesser et à humilier. Bien sûr, il y aurait eu de quoi détester le reste du monde mais tout comme son mari, elle semblait persuadée que tout pouvait changer et qu’ils pouvaient, tôt ou tard, s’apercevoir de leur erreur et devenir meilleur. Croire en la nature humaine demandait de la patience et de l’ouverture d’esprit mais ce soir, ces vertus lui faisaient défaut et elle n’avait qu’une envie, en attraper un pour taper sur l’autre. Comment pouvait-on se sentir à cep oint supérieur, comment pouvait-on penser que parce qu’on était de telle couleur de peau, on dominait de droit les autres personnes ? Se comporter de la sorte, c’était renier tout ce qui avait fait l’homme, tout ce qui l’avait construit au fil des siècles, c’était le mélange culturel qui avait fait avancé la civilisation et non le protectionnisme et la fermeture des frontières.

Cependant, on refusait d’entendre cette version des faits, les américains préféraient penser qu’ils s’étaient faits tout seuls, que sans eux, le monde n’était rien et qu’ils étaient indispensables, en réalité, il n’était rien de plus qu’une terre conquise par l’homme blanc, les descendants de meurtriers qui réclamaient une terre qui n’avaient jamais été la leur. Des intolérants et imbéciles qui faisaient de la mesure des crânes une science exacte censée mesurer l’intelligence et le degré d’humanité d’une personne. Quelques fois, elle avait presque honte d’appartenir à ce pays et elle rêvait d’un endroit où le métissage était vu comme une bénédiction et non pas comme une offense faite à Dieu. Elle voulait vivre dans un endroit où Judd et elle ne seraient plus regardés comme des personnes extrêmement bizarres mais juste comme un couple marié et amoureux. La similitude n’avait jamais été la clé de l’épanouissement et du bonheur, bien au contraire.

Non, en effet, le cinéma ne fut pas une bonne idée, mais rien ne l’était si on listait toutes les sorties qu’ils firent et la manière dont cela s’était terminé à chaque fois. Regards incessants, remarques déplacées, insultes et quelques fois même on leur disait clairement de partir comme s’ils étaient des criminels ou des gens mal élevés. Avec délicatesse, il défit les pop-corn de ses cheveux et même si elle semblait calme à première vue, intérieurement, elle bouillait de rage et se sentait sur le point d’exploser à la manière d’une bombe à retardement, elle encaissait depuis trop longtemps et lorsqu’ elle ne serait plus en mesure de se calmer, tout irait très mal. Mais cette fois, Judd fut plus rapide et dès la première insulte, il bondit de son siège et alpagua celui qui semblait être le meneur, le calmant Dieu seul sait comment pour finalement revenir à es côtés, tout sourire. Dans ce genre de moment, elle comprenait pourquoi cela avait été lui plutôt que Jackson, il était tout ce dont une femme pouvait rêver.

Ses lèvres liées aux siennes, elle ne prit pas conscience de son malaise et le regarda s’éloigner sans véritablement comprendre et un peu mal à l’aise qu’il la quitte maintenant, se doutant que la bande de crétins n’en avait pas fini avec elle, loin de là.


« Alors ma belle… » commença l’un d’eux en venant s’installer à ses côtés tandis qu’un autre s’assit à sa gauche et les deux autres devant .

« Tu sembles avoir moins de bagout quand ton garde du corps n’est plus là, hein ? » reprit-il en jouant avec une mèche de ses cheveux avant qu’elle ne le repousse avec force, lui lançant un regard assassin
« Mais c’est qu’elle mordrait la bamboula ! Faut pas s’énerver comme ça, on veut juste s’amuser; tu dois savoir ce qui arrivait à tes amis esclaves avant, on pouvait disposer d’eux comme on voulait et justement, mes amis et moi, on voudrait faire valoir ce droit, après tout le grand crétin de tout à l’heure y a eu le droit, pourquoi pas nous ? »

Morte de trouille et sentant les larmes monter, elle enfila lentement son manteau et attrapa son sac pour tenter de passer mais il lui barra le passage.

« Tu devrais y penser, je suis sûr qu’on s’amuserait bien. » ajouta-t-il avant de s’écarter pour la laisser passer, ne se gênant pas pour lui mettre la main aux fesses avant qu’elle ne sorte de la salle, totalement bouleversée

Il suffit à son mari de faire deux pas pour la rejoindre et passer son bras autour d’elle mais cette fois, son contact ne la rassura pas, il ne l’aida même pas à se sentir mieux et elle peinait à retenir ses larmes. Cette fois, ils avaient été trop loin.


« J’en peux plus Judd, de ça, tout le temps, dès qu’on sort. Je veux aller vivre ailleurs sinon je vais finir par faire quelque chose que je regretterais. » avoua-t-elle en laissant couler ses larmes

Les quatre jeunes gens, s’ennuyant sûrement dans la salle vide, sortirent, l’air goguenard et visiblement fiers d’eux et en passant à côté du couple, ils ne se gênèrent pas pour en rajouter une couche, vraiment infatigables.


« Hey les gars, je crois qu’il va falloir prendre un ticket pour lui passer dessus, à croire que les négresses sont douées pour ça. »

Le malheureux ne vit rien arriver, qui aurait pu ? Avec lenteur, elle se détacha du grand brun ténébreux qui lui servait de mari et se dirigea vers cet abruti qui lui avait gâché la soirée, une fois suffisamment proche de lui, elle lui glissa à l’oreille.

« Souviens toi de ce moment, car la prochaine fois, ce sera pire. »

Son genou atterrit dans le bas ventre du jeune homme qui se plia immédiatement en deux mais elle n’en avait pas fini avec lui et lui asséna un coup de coude sur le dos pour le faire tomber et une fois qu’il était à terre, lui envoya ses chaussures à talons compensés dans les côtes à plusieurs reprises, sous le regard médusé de l’assistance. Elle aurait continué jusqu’à ce qu’il en crève, jusqu’à ce qu’il se vide de son sang si deux bras puissants ne l’avaient pas saisis pour l’éloigner.

« Lâche-moi Judd ! Je t‘ai dit de me lâcher, je vais m’occuper des autres, je vais leur montrer ce que la négresse leur dit à ces enfoirés de racistes de merde ! Laisse-moi ! » le supplia-t-elle, sa voix finissant par se briser à cause des larmes et de la colère
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MessageSujet: Re: Hold me in your arms and never let me down [Judd]   Hold me in your arms and never let me down [Judd] EmptySam 8 Nov - 21:02


Le cœur du géant se serra et il eut l’impression qu’il se brisait en milliers de petits éclats qui se figeaient dans son corps comme autant de poignards. Il n’aimait pas voir Olaria pleurer. C’était quelque chose qu’il avait toujours détesté et depuis le début de leur relation il s’était toujours arrangé pour ne pas être la cause de ses larmes. Il y arrivait, plutôt bien d’ailleurs selon lui, mais ce n’était pas suffisant. Il devait trop souvent faire face à son visage déformé par la tristesse et la colère, les deux émotions mêlées dans son regard et dans chaque muscle de son corps et pourtant qui n’arrivait pas à ternir cette beauté qu’il semblait être le seul à voir. Il n’avait jamais penser à la difficulté qu’entraînerait le fait qu’il soit ensemble. Il aurait du. Pour elle.

Il avala difficilement sa salive, incapable de dire à sa femme que partir vivre ailleurs ne résoudrait pas le problème. Ce serait une autre ville, d’autres jobs, une autre maison, d’autres gens mais toujours les mêmes menaces et les mêmes regards suspicieux. Ca ne stopperait jamais, ou qu’ils aillent on trouverait leur relation étrange. Comme si le soleil était subitement tombé amoureux de la lune. Un amour impossible car sitôt le soleil se rapprochait d’elle sitôt elle fondait en ne laissant rien que des perles d’argent et de jolis souvenirs. C’était un peu ce qui se passait pour Olaria et Judd. L’amour du jeune homme était en train de la faire fondre.

Chassant cette vague de culpabilité qui laissait un goût amer dans sa bouche il essaya de revenir à l’instant présent et de ne pas se projeter trop loi dans l’avenir. Il était clair que la soirée qu’ils avaient espéré passer était maintenant gâchée et il trouvait dommage qu’ils soient obligés de rentrer à cause de quelques imbéciles. Il cherchait déjà comment il pourrait effacer ce pénible moment de son esprit, en le remplaçant par une de ses facéties mais elle se dégagea de son emprise et se rapprocha dangereusement du groupe de jeunes hommes. Ses épaules se contractèrent quand le genou de la métisse écrabouilla les parties du « chef » et un soupir de pur compassion masculine franchit ses lèvres alors qu’il s’écroulait à terre.


*Ca doit faire mal… *
pensa-t-il en essayant de masquer le sourire qui essayait de s’accrocher à ses lèvres parce que tous les visages étaient maintenant tournés vers eux et qu’il ne reflétaient aucune sympathie.

Il laissa tomber les pop-corn qu’il avait acheté pour se précipiter au cœur de la mêlée et immobiliser Olaria avant qu’elle n’ait un geste qu’elle pourrait regretter bien qu’il sache qu’elle ne regrettait jamais d’avoir tapé un de ses imbéciles, elle regretterait seulement les problèmes que cela pourrait leur causer. Rien de plus facile pour lui que de l’immobiliser dans ses bras pour l’entraîner loin du groupe de jeunes hommes. Les quelques personnes qui avaient assisté à la scène s’étaient mises à murmurer et certaines ne s’embarrassaient même pas avec la discrétion et donnaient franchement leur avis sur ce qu’ils venaient de voir. Judd emprisonna le visage de sa femme entre ses deux énormes mains, l’obligeant à la regarder. Il trouva son regard et elle cessa de lutter aussitôt. Comme souvent ils n’avaient pas besoin de parler pour se comprendre.


« Ca n’en vaut pas le coup. Tu ne vois pas les gens qui sont là ? Ils t’ont déjà condamnée. Et ils le feront tous ils ne cherchent jamais à comprendre. »

Sur ces mots il prit sa main dans la sienne et l’entraîna à l’extérieur du cinéma. Il ne se retourna pas pour s’inquiéter de l’état du jeune homme et il n’eut pas besoin de vérifier pour s’assurer que tous les yeux étaient braqués sur eux. Maintenant fermement Olaria par la main il avança à grandes enjambées pour s’éloigner le plus possible de cet endroit de malheur. Ses foulées étaient grandes et elles obligeaient la jeune femme à presque courir à ses côtés. Ce n’est que lorsqu’ils furent suffisamment loin qu’il ralentit la cadence et passa un bras autour de ses hanches pour la presser contre lui. Il ne dit rien, ne ressentant pas le besoin de revenir sur un sujet dont ils avaient déjà trop parler. De toute façon il aurait certainement broyé lui-même le jeune homme s’il en avait eu l’occasion.

« Il ne t’as pas fait mal ? » demanda-t-il en se tournant vers elle, ses sourcils froncés par l’énervement. Elle hocha la tête. Non. Et il soupira.

« Je crois… »

Mais il ne finit pas sa phrase. Ils avaient fait un détour afin d’éviter de croiser qui que ce soit mais ça avait été peine perdue. Dans un village comme ici tout le monde connaissait plus ou moins tout le monde et les autorités avaient été rapidement informées de ce qui s’était passé. Une voiture de police était garée juste devant chez eux. Son propriétaire, une homme d’une cinquantaine d’années et aux cheveux encore noirs comme du charbon les regarda avancer. Il laissait pousser sa moustache et contrairement à ses cheveux elle était piquées de poils gris.

« C’était pas nécessaire de se déplacer jusqu’ici ! » lança Judd lorsqu’ils furent suffisamment proches. « Jim tu sais bien… »

L’homme leva la main pour stopper le journaliste. « Je suis désolé il va falloir qu’on parle. Le gamin veut porter plainte. » dit-il les dents serrées. Il n’aimait pas ce qu’il était en train de faire. « Il faut que je lui parle. Seul. »

Judd laissa échapper un grognement. « Il faudrait me passer sur le corps pour ça. »
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MessageSujet: Re: Hold me in your arms and never let me down [Judd]   Hold me in your arms and never let me down [Judd] EmptyDim 9 Nov - 1:47

« I’ve been waiting so long, to be where I’m going in the sunshine of your love…”

La jeune femme chantonnait devant son miroir tout en mettant la dernière touche finale à sa magnifique robe verte émeraude. Son père avait catégoriquement refusé de lui donner de l’argent pour qu’elle s’offre une robe qu’elle porterait en compagnie d’un bon à rien doublé d’un voyou et Olaria se résigna à la coudre elle-même. Certes, cela lui demanda beaucoup d’heures de travail mais le résultat était à la hauteur de ses attentes. Les fines bretelles de celle-ci laissaient sa peau caramel scandaleusement belle à la vue de tous, tandis que la longueur de la robe cachait une partie de ses jambes, s’arrêtant néanmoins au dessous des genoux et laissant voir ces magnifiques chaussures qui appartinrent à sa mère et qu’elle rêvait de mettre depuis son plus jeune âge. Dans cet accoutrement, elle ne se sentait plus vraiment elle, ayant l’impression d’être plus une princesse qu’une fille de pauvre, c‘était aussi grisant que troublant.

« Quand je pense que tu déploie tant d’efforts pour un homme qui n’en vaut pas la peine, ça me désole. » dit son père en s’arrêtant sur le seuil de la porte

Immédiatement, elle perdit son sourire et son enthousiasme mais ne se démonta pas pour autant, tentant de dompter ses cheveux ébène mais ne parvenant à rien. Elle se résigna donc à mettre la chaîne en argent de sa mère au bout de laquelle pendait une magnifique croix. Luttant un moment avec le fermoir, son père se plaça derrière elle pour l’aider, chose plutôt étonnante et elle se doutait que sa réplique cinglante ne tarderait pas.


« T’es magnifique ma chérie, espérons juste que tu ne finiras pas allongée sur la banquette arrière de sa voiture, perdant ta virginité comme n’importe quelle traînée du coin ! Après tout, c’est toi qui l’as choisi ! » lâcha-t-il avec un petit sourire narquois
En colère, elle repoussa sa main protectrice et étouffante et se tourna vers lui, les yeux lançant des éclairs.

« Ca fait six mois qu’on sort ensemble et nous n’avons encore rien fait hormis d’innocents baisers ! Ca peut sembler incroyable pour un vieux raciste comme toi mais il m’aime et il m’a promis d’attendre jusqu’au mariage ! Il le fera, j’ai confiance en lui ! » affirma-t-elle, les poings serrés
« Et tu l’as cru ? Tu as encore beaucoup de choses à apprendre sur les hommes, ils sont capables de dire n’importe quoi pour te mettre toute nue ! »
« Peut-être tout ceux que tu m’as présenté mais certainement pas lui ! Je suis fatiguée de tenter de t’expliquer, si tu es incapable de comprendre, je ne peux rien pour toi papa ! J’ai le sentiment que si je laisse passer ma chance avec lui, je le regretterais toute ma vie, c’est le bon, tu verras ! »

Un klaxon retentit deux fois dans la rue et elle sut que c’était lui, elle déposa un bref baiser sur la joue tannée de son père et attrapa son châle et son sac pour descendre prudemment les escaliers, les talons n’avaient rien de pratiques. Si Judd n’osait plus venir sonner, c’était sûrement parce que la dernière qu’il le fit, il eut le droit à un interrogatoire et à des insultes bien senties et Holly préférait ne pas réitérer l’expérience, craignant qu’il décide de rompre, ne supportant plus cette ambiance. Une fois dans la rue, elle se précipita à la voiture et s’y engouffra sous le regard subjugué de son petit ami.

« Est-ce que cette ravissante créature est bien ma petite amie ou une déesse ? Mon dieu ma chérie, si tu n’étais pas déjà ma petite amie je t’inviterais à prendre un verre. » la complimenta-t-il, la faisant glousser
«Alors, tu ne m’as toujours pas dit où nous allons, tu sais que je déteste les surprises. » lui rappela-t-elle en souriant, fronçant légèrement les sourcils
« Celle-là, tu vas l’adorer, crois-moi ! »
« Y’a moyen que je te fasse parler à coups de bisous à l’arrière ? » s’enquit-elle
« Non, je resterai muet comme une tombe et tu pourrais tout aussi bien te mettre à danser nue devant moi que je ne dirais rien. »
Un rire échappa à Olaria avant qu’elle ne demande :
« Vraiment ? »
« Oui mais s’il-te-plait, évites, j’aurais un mal fou à résister à ça, déjà qu’habillée, ouhh ! »

Il lui fit son petit lever de sourcils avant de s’éventer, signe qu’elle éveillait chez lui, des choses terriblement malsaines , ce qui lui valut un coup sur l’épaule et le décida à démarrer. Après une heure de route, elle commença à poser des questions auxquelles elle n’obtenait, pour toute réponse, que des sourires mystérieux et des regards amoureux et soudain elle se sentait mal à l’aise, craignant que les dires de son père ne soient vrais et qu’il essaye, effectivement, de la déshabiller. Plus ils approchaient du but et plus il semblait surexcité ce qui ne l’aidait pas à s’enlever de l’esprit qu’il ne pensait qu’à la mettre dans son lit et à enfin obtenir ce qu’il attendait depuis le début.

Quelle ne fut pas sa surprise de se retrouver devant une magnifique petite église éclairée et joliment décorée, devant celle-ci se tenait un curé visiblement très heureux de se trouver là pour les accueillir mais alors qu’elle s’avançait vers lui, les sourcils froncés, ne comprenant pas le moins du monde ce qui se passait, le géant glissa sa main dans la sienne et l’obligea à lui faire face. Déjà, il s’agenouillait, souriant et le cœur de la jeune femme cessa de battre.


« Je sais que c’est tôt et tout ça mais je suis complètement fou de toi et j’ai envie de partager plus avec toi, tu veux d’un abruti comme mari ? Sinon j’ai plus qu’à me pendre parce que je crois que je n’ai jamais eu l’air plus ridi-… »

« Ouiiiiiiii ! Oh mon dieu Djou, oui ! Lèves-toi que je puisse t’embrasser avant de t’en mettre une pour m’avoir fait tant de cachoteries ! »

Tout sourire, il se redressa et la serra dans ses bras avec force et lui offrit un baiser intense avant de lui passer une bague au doigt, un petit cercle d’argent sur lequel avait été monté un petit caillou vert.

« C’est trop tu sa-… »
« Chut ! C’est pas fini ! »

Le reste se déroula comme dans un rêve, eux deux face au prête, échangeant leurs vœux, pour le meilleur et le pire et pas une seule fois elle ne regretta cette soirée.

***


« Djou chou ! Ne te fâches pas, d’accord, je vais discuter avec lui s’il veut parler, ne t’inquiètes pas, tout ira bien ! » lui promit-elle en venant déposer ses lèvres sur sa joue

La métisse lui offrit un sourire rassurant avant de retirer sa main de la sienne et de rejoindre Jim. Elle intériorisait énormément, principalement pour ne pas virer dingue et éclater le premier qui lui chercherait des noises, visiblement, elle avait assez d’ennuis comme ça.

« Bonsoir Olaria, j’aurais aimé venir d’en d’autres circonstances. » commença-t-il en regardant du coin de l’oeil le géant passer près d’eux pour rentrer
« Je sais Jim, ne t’en fais pas. »
« Le gamin a eu plus peur que mal mais ses parents sont très appréciés en ville et il n’y en a pas un qui témoignerait contre eux, ça risque d’être la grosse merde. Il a exigé des excuses publiques et il a dit qu’il penserait pourquoi pas à retirer sa plainte. »
« Tu sais ce qu’il m’a dit ? Ce qu’il ma fait ? Et je devrais une fois de plus être humiliée en lui présentant des excuses ? Parce que mon seul crime jusqu’à présent c’est d’être noire, bordel de merde, il m’a tripoté et insulté toute la soirée et j’aurais dû accepter ça sans me rien dire ? Non ! »
« Holly, calme-toi ! Tu sais que je suis de ton côté mais cette fois cela s’avère plus difficile que prévu, je ne veux pas qu’il t’arrive du mal, tu comprends ? Vous ne méritez pas ça ! Judd est un brave type et tu es une femme adorable, je sais parfaitement comment ils se comportent mais je sais aussi que la loi n’est pas de ton côté ! Je veux que tu y réfléchisses, ok ?»
« Mais j-… »
« Ok ? » la coupa-t-il
« D’accord ! » lui répondit-elle à contre cœur
« Bien ! Bonne soirée Holly, passe le bonsoir à Judd ! »
« Bon courage Jim, tu diras à Sally que je lui rapporterai de la nourriture demain, j’ai eu la main lourde ! »

Elle eut le droit à un sourire avant qu’il n’entre dans l’habitacle de sa voiture et ne disparaisse au coin de la rue, ce fut ce qui la décida à rentrer mais plutôt que de rejoindre son mari, elle fila directement à la cuisine pour ranger et passer ses nerfs sur quelque chose qui ne porterait pas plainte pour coups et blessures et n’exigerait pas d’elle qu’elle s’abaisse plus bas que terre.
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MessageSujet: Re: Hold me in your arms and never let me down [Judd]   Hold me in your arms and never let me down [Judd] EmptyJeu 13 Nov - 20:24


Les muscles de ses mâchoires contractés, il fixait le vieux Jim avec colère, oubliant pendant un temps que l’homme avait toujours été de leur côté et qu’il les avaient aidés de nombreuses fois, à sa façon, discrète et timide. Dans l’esprit du jeune journaliste il n’y avait plus de limites quand il s’agissait de protéger la femme qu’il aimait. Il aurait fait n’importe quoi, même les trucs les plus stupides, si cela avait pu éviter à la jeune femme de faire face à la méchanceté ambiante. Il savait que leur relation n’avait pas marqué le début des insultes et des problèmes et qu’elle avait déjà du auparavant faire face à la crétinerie. Il avait peut-être cru stupidement pendant un temps que s’il restait à ses côtés il pourrait la protéger de tout ça. Il s’était lourdement trompé.

Il eut un regard attendri pour la jeune femme quand elle l’embrassa et le rassura, prenant tout sur ses épaules encore une fois. Il lui sourit même si l’envie n’y était pas vraiment et qu’on pouvait lire son inquiétude dans son regard. Il se tourna à nouveau vers le vieil officier de police et hocha la tête à son adresse, une mine désolée accrochée à son visage. L’homme comprit, sans un mot, et il tapota l’épaule du géant avec gentillesse pour le rassurer. Judd eut encore un regard pour les deux personnes qui se tenaient à ses côtés et il disparut à l’intérieur de la maison, certain que Jim ferait tout pour calmer les choses et les sortir du pétrin, encore.

Il récupéra un beignet qui traînait dans une assiette sur la table de la cuisine et se dirigea vers le salon pour se laisser tomber dans le vieux canapé. Un sourire traînait sur son visage. Oui Olaria avait vraiment le don pour générer des situations impossibles. Et c’était peu dire.



***



Judd entra le premier dans la cuisine, des sacs de provisions dans les bras, aussitôt suivit par sa femme qui martelait le sol de ses petits pieds comme un soldat qui part en guerre. Elle n’avait pas décroché un mot sur le chemin du retour – ce qui était plutôt inquiétant puisqu’elle était incapable de tenir sa langue plus de deux secondes – et quand il s’était risqué à lui poser des questions elle lui avait répondu en grognant et il se demandait ce qui s’était passé entre le moment où ils étaient partis faire des courses et celui où ils rentraient. Il posa les sacs sur le comptoir de la cuisine et osa enfin lui faire face.

Quand il accrocha son regard il lâcha.
« C’est quoi le problème ? »
« Demande moi plutôt qui. »
« C’est qui le problème ? »
« Blonde, généreuse, intéressée… »
« … »
« Au magasin… »
Une lueur de compréhension traversa le regard du jeune homme et il haussa un sourcil. Un sourire lui échappa mais quand il vit l’air qu’arborait Olaria il se dit qu’il aurait pu s’en abstenir.
« Je vois que tu t’en souviens bien… » renâcla-t-elle.
« De la vendeuse ? Elle travaille là-bas depuis un moment… »
« Ah parce que tu l’avais repérée avant ? »
« Chérie… »
« Oh non ne donne pas dans le chérie ! »
« Holly… bébé… C’est la vendeuse. J’ai fais que lui demander où étaient les melons. »
« C’est comme ça qu’on dit maintenant ? »
« Qu’on dit quoi ? Oh… Bébé écoute tu vas lâcher ce pot et… »

Judd se baissa précipitamment. Juste à temps pour éviter le projectile qui se fracassa sur le mur derrière lui. Lentement il se redressa, les yeux écarquillés de surprise et il fixa un long moment les débris à terre avant de se tourner vers sa femme. « Je rêve ou tu as voulu me décapiter ? »
« Oh arrête tu l’as évité ! »
« Tu… »
Il se baissa de nouveau, évitant cette fois un choux qui faisait la taille de sa main. « Holly ça suffit maintenant. Je vois vraiment pas pourquoi… »
Une pomme rebondit sur son crâne et cette fois il se redressa, surplombant la jeune femme de toute sa stature. Il en fallait plus pour la désarçonner et elle continua à le mitrailler jusqu’à ce qu’il la pose sur son épaule pour l’emmener loin de ses munitions. Elle se débattit un temps et il essaya de la maîtriser du mieux qu’il put. Leurs regards se croisèrent à nouveau et plutôt que de continuer à lui hurler des insultes elle emprisonna ses lèvres dans un baiser fiévreux. L’instant d’après ils se défaisaient de leurs vêtements, leurs lèvres toujours scellées.


***



« Eh Holly… » Il se plaça derrière la jeune femme et l’entoura de ses bras pour l’amener à lui. Aussitôt il fourra son nez dans ses cheveux pour s’imprégner de son odeur. Elle avait quelque chose de complètement unique, exotique et en même temps elle lui donnait l’impression d’être à sa place, chez lui. Il la pressa plus fort contre lui, comme si le fait de l’étouffer dans ses bras stopperait le jeu stupide du temps.

« Tu sais que tu peux pas te battre contre toute une ville. Jim va étouffer l’affaire encore une fois et on n’en parle plus. »

« Sauf si tu veux en parler. Tu sais que je suis là. »
Il déposa ses lèvres sur sa tempe.

Il fit une légère pause avant de reprendre.
« Tu as parlé de partir ailleurs tout à l’heure. Tu sais j’aimerais vraiment que ce soit aussi simple. Aller ailleurs. Rencontrer de nouvelles personnes. Mais je ne pense pas que ce serait vraiment différent d’ici. Les gens sont stupides à tous les coins du globe. »
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MessageSujet: Re: Hold me in your arms and never let me down [Judd]   Hold me in your arms and never let me down [Judd] EmptySam 15 Nov - 23:13

Jamais elle n’aurait défiée l’autorité de son père pour un autre que Judd et son physique à tomber n’y était pour rien, ou si peu. En dépit de tout ce qu’on pouvait dire et penser, il lui avait apporté énormément, lui apprenant les notions de « vivre l’instant présent » et d’ouverture d’esprit à toute épreuve et c’est ce qui lui permit de devenir la jeune femme épanouie qu’elle était aujourd’hui. En effet, lorsqu’il la rencontra, Olaria n’était que la prisonnière des convenances, des apparences et des bonnes manières que lui avait inculquées son père. Aussi joyeuse qu’une porte de prison et respirant autant la joie de vivre qu’une carcasse d’animal abandonnée sur le bas côté. Même si elle n’osa jamais l’avouer, elle avait toujours détesté cette vie que son paternel lui avait volée, cette adolescence qu’elle n’eut la chance ce vivre qu’à ses 24 ans, quand elle avait croisé la route d’un géant extraordinaire.

Malgré tout, elle ne pouvait s’empêcher de se sentir lésée, comme si elle n’était pas entière, peut-être parce qu’elle n’avait jamais eu l’occasion de vivre ce que les communs des mortels traversaient habituellement, trop protégée par son père qui craignait de la perdre elle aussi. Et la plupart de leurs disputes trouvaient leur source ici, cette impression ne pas ressembler aux autres provoquait de terribles problèmes d’ego chez la métisse et la poussait à être d’une jalousie presque maladive et si la plupart du temps, elle se débrouillait pour ne rien montrer, elle n’en pensait pas moins. Il serait vain d’essayer de compter le nombre de disputes qui n’étaient le fait que du sale caractère de la jeune femme, peut-être parce que c’était toujours le cas, le tempérament gros nounours de son mari l’empêchant de lever la voix sur elle ou bien de lui tenir tête violemment. Il trouvait, de toute façon, toujours n moyen de gagner et de la faire taire, que ce soit avec des mots doux – cette solution fonctionnant rarement, Olaria se montrant peu encline aux concessions quand ses nerfs lâchaient – les baisers, sa bouille de petit garçon désolé ou bien son regard triste.

Ils étaient deux opposés qui pourtant s’accordaient à merveille. Derrière son sale caractère se cachait une femme généreuse et immensément timide qui ne savait jamais vraiment ce qui convenait de faire ou de dire et à ses côtés vivait un homme sûr de lui, talentueux et certainement une des personnes les plus intelligentes qui lui ait été donné de voir. Elle s’en voulait souvent de ces barrières que son inquiétude viscérale lui imposa, l’empêchant de faire ce qu’il aimait et ce qui le rendait heureux et petit à petit, elle se préparait à l’idée de le laisser aller à sa guise et vagabonder à droite et à gauche pour glaner des informations auprès de personnes douteuses et dangereuses, se disant qu’en le privant de ça, elle lui offrait, sur un plateau d’argent, une raison supplémentaire de divorcer.

Quelques fois, elle regrettait amèrement sa naïveté et son innocence, cette époque où il n’y avait qu’elle et son père et où elle ne paniquait pas pour un rien si il ne l’appelait pas au moins une fois dans la journée. Mille idées lui traversaient l’esprit, quand ce n’était pas quelque chose qui menaçait sa vie, il flirtait avec une magnifique blanche, expérimentée, en d’autres termes, une garce ! Le responsable de ces divagations ? Le sexe. Aussi essentiel que destructeur, à la moindre baisse de régime de Judd, elle se figurait le pire, comme si un homme hors norme ne pouvait se cantonner à une vie banale. Oui, vraiment, elle déraillait complet !




***


A peine sortis de l’église qu’ils rejoignirent leurs amis pour fêter cet heureux événement, l’alcool coulant à flots et les toasts pour les jeunes mariés se multipliant. Le regard de la jeune femme parcourut l’assistance à la recherche de son père mais celui-ci manquait désespérément à l’appel, un peu plus tôt, Judd lui avait glissé à l’oreille que Mr Halloran avait catégoriquement refusé d’assister à pareil aberration ce qui chagrina énormément la jeune femme qui s’attendait à tout instant à une surprise de dernière minute et qu’il vienne, s’excusant de son comportement odieux, mais rien. Du moins, jusqu’à ce qu’une silhouette familière attire son attention. Glissant à l’oreille de son tout nouveau mari qu’elle revenait tout de suite, elle s’éclipsa pour rejoindre cette mystérieuse personne mais déjà elle s’était envolée. Quelle stupidité de penser que sa mère pouvait vouloir assister à ses noces, elle était morte !

Le malaise fut passager, fort heureusement, et il fallut qu’elle se retrouve dans la voiture du jeune homme pour sentir soudain le stress monter, pour une toute autre raison. Elle tortillait nerveusement ses mains, regardant par la fenêtre, le cœur au bord des lèvres, ayant soudain terriblement chaud.


« Chérie, ça va ? » s’enquit-il avec inquiétude
« hmm… » répondit-elle, incapable de dire quoi que ce soit sous peine de fondre en larmes

C’était tellement grotesque mais elle n’y pouvait rien, elle se sentait impressionnée par ce qui l’attendait et surtout pleine de crainte. La nuit de noces était un passage obligatoire et quelque part, le mariage était une façon intelligente de reculer un maximum l’échéance mais désormais, elle ne pouvait décemment plus reculer et cela l’inquiétait. Et si elle était complètement minable ? Divorcerait-il la semaine suivante ? La garderait-il près de lui par pitié ou bien déciderait-il d’avoir une maîtresse ? Autant de questions tourmentantes qui ne l’aidaient pas à se détendre et ce fut pire une fois à l’intérieur de l’appartement. Elle ne le voyait plus du tout comme un petit nid douillet mais comme un échafaud sur lequel on l’exécuterait d’ici peu.

Il approcha lentement d’elle, un sourire mutin aux lèvres, cependant, quand il la prit dans ses bras pour l’attirer à lui, elle se raidit, incapable de jouer le jeu, tremblante comme une gamine imbécile et elle s’en voulait de lui gâcher ce moment à cause de ses craintes infondées.


« Holly, qu’est-ce qu’il ya ? »
« Rien, je suis juste toute excitée. » tenta-t-elle en feignant la joie ultime, ce qui ne fonctionna pas
« C’est pour ça que tu trembles comme une feuille ? » dit-il avec suspicion
« Tout à fait, tu devrais pas douter de l’effet que tu me fais. Bon, on attend quoi ? » lança-t-elle avec brusquerie, ce qui ne lui ressemblait pas
« Oh… Tu sais Holly, on n’est pas obligés de le faire. »
« Vraiment ? » demanda-t-elle submergée par une vague de soulagement
« Vraiment. » lui assura-t-il avec un sourire avant de la serrer dans ses bras
« Je suis vraiment nulle, je voulais que ce moment soit parfait et je gâche tout ! »
« Tu ne gâches rien, j’ai déjà tout ce que je veux, le reste ce n’est que du bonus. »

Ils décidèrent, d’un commun accord, de s’allonger sur le lit pour tenter de dormir, ils passèrent quelques heures à discuter avant que le géant ne commence à somnoler et qu’elle ne fixe silencieusement le plafond, pensive et consciente de sa chance. Soudain, elle brisa le silence :

« Judd, je crois que c’est le moment. »

A moitié endormi, il ouvrit un œil sans comprendre.

« Le moment de quoi ? » demanda-t-il un brin intrigué
« Bah tu sais, le moment de le faire. Je crois… Enfin, j’en ai envie et si toi aussi… »
« T’as pas à te sentir obligée. » répéta-t-il en lui prenant la main
« Je ne me sens pas obligée, au contraire ! Mais peut-être que tu es trop fatigué pour ça et alors j’attendrai que tu reprennes des forces. »

Il parut, tout à coup, étrangement bien réveillé et il en fut de même pour une bonne partie de la journée suivante, tout deux prenant tout de même soin d’aller avaler quelque chose avant de reprendre, ce qu’ils avaient découvert comme étant, leur activité favorite.

***


Le contact avec le grand brun ne lui permit pas de se calmer et bien qu’il l’étreigne fermement, elle continua de déblayer le plan de travail avec la même hargne, s’emparant même dans couteau qu’elle planta violemment sur la planche à viande quand il évoqua « l’affaire ». C’était plus fort qu’elle, elle ne se ferait jamais à tout ça.

« J’aimerais pouvoir me battre contre tous les cons ! » enragea-t-elle

« Je doute que cette fois l’affaire soit étouffée, il veut me faire un procès si je ne m’excuse pas ! Bordel de merde, j’ai rien fait, rien du tout ! J’ai jamais demandé à être noire, à ce que mon père soit mexicain, à être différente d’eux. Parfois j’aimerais être blanche, juste pour qu’on me foute la paix, juste pour qu’on arrête de me juger à ma couleur de peau ! » avoua-t-elle tristement

Doucement, elle reposa la poubelle sur le sol et s’essuya les mains sur le torchon avant de les poser sur celles de Mr Halloran.


« Je sais ! La seule solution c’est de les tuer tous et de repeupler la Terre de nos bébés, qu’est-ce que tu en penses ? »

Son rire résonna ce qui lui redonna immédiatement le sourire ,personne ne pouvait rester de marbre à ce rire si communicatif et surtout pas elle, lentement, elle se tourna face à lui, toute sourire et passa ses bras autour de sa nuque.

« T’es très mignon quand tu rigoles comme ça, ça aurait même pu te faire gagner quelque chose si je n’avais pas la cuisine à nettoyer. »

Elle déposa un baiser sur ses lèvres avant de se défaire de ses gigantesques bras pour s’atteler au rangement de la cuisine.

« Oublions cette histoire, d’accord ? J’irai m’excuser demain, ça nous évitera un procès, on a pas les moyens et à quoi bon, je perdrais toujours. »

Mais elle, jamais elle ne serait capable d’oublier, chaque agression étant clairement inscrite dans un coin de sa mémoire, pour lui rappeler que quoi qu’elle fasse, jamais on ne la laisserait être comme tout le monde.
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MessageSujet: Re: Hold me in your arms and never let me down [Judd]   Hold me in your arms and never let me down [Judd] EmptyLun 17 Nov - 23:20



Le rire de Judd coula naturellement de ses lèvres, parce qu’il aimait la répartie de sa femme, toujours incisive et juste mais aussi parce qu’il préférait détourner le sujet délicat des enfants pour ne pas entrer dans la discussion à nouveau. Contrairement à ce que l’on pouvait penser il n’était pas celui qui s’était opposé au fait de devenir parent mais c’était elle. Parce que le moment n’était jamais bien trouvé, parce qu’ils manquaient de moyen ou tout simplement parce que les pressions constantes qu’ils subissaient ne les aidaient pas franchement à être confiant en l’avenir. Olaria ne voulait pas que ses enfants grandissent sans connaître leur grand-père et Judd lui ne voulait pas se lancer dans l’aventure tant que sa femme ne se sentirait pas totalement prête. Aujourd’hui il était hors de question de penser à la mettre enceinte parce qu’il ne serait sûrement pas là le jour de la naissance. Pourtant il en avait terriblement envie. Et dieu seul savait qu’il avait tout fait pour que ça marche.



***


Assis derrière le volant de sa vieille voiture il observait depuis de longues minutes la vieille bâtisse qui se dressait au bout du chemin devant lequel il s’était garé. Bien que ce soit la maison où Olaria habitait avant qu’ils n’emménagent ensemble il ne ressentait en la voyant que peine et souffrance. Le vieil homme qui lui servait de père n’avait jamais accepté leur relation et il n’avait du mettre qu’une ou deux fois les pieds à l’intérieur. Il avait alors subit remarques déplacées et insultes en tout genre. Pourtant jamais il ne s’était énervé ou montré irrespectueux parce qu’il savait combien Olaria pouvait être importante pour lui et il refusait d’entrer dans le jeu vicieux du vieux mexicain.

Il avait essayé de se consoler en se disant qu’au fond si Gonzalès se comportait de la sorte c’était parce qu’il s’inquiétait pour sa fille et qu’il avait peur qu’en sortant avec lui elle ne fasse un mauvais choix. Seulement il ne comprenait pas pourquoi il aurait été plus mauvais qu’un autre. Il bossait dur pour payer sa maison, et même s’il ne roulait pas sur l’or il avait toujours très bien gérer son budget si bien qu’Olaria pouvait se faire plaisir tant qu’elle ne se montrait pas trop exubérante. Ils n’avaient pas de dettes et Judd était quelqu’un d’honnête qui ne trempait dans aucune affaire louche. Il n’avait jamais frappé une femme, ne s’était battu contre des hommes que pour des raisons justifiés et ne buvait ni ne fumait. Il était ce qu’on appelait un bon parti, tout ce qu’il y a de plus respectable et en plus de tout ça il était complètement dingue de sa femme. Assez fou pour faire des choses stupides. Comme celle la.

Il s’extirpa de la voiture dans un grincement de métal et parcourut l’allée en quelques enjambées à peine. Il n’eut cependant pas le temps de monter les escaliers du petit perron parce que déjà le père d’Olaria bondissait à l’extérieur, son vieux fusil à la main. Il était tellement énervé que son visage tout ridé tirait sur le pourpre et qu’il ressemblait à une figue sèche. Levant les mains pour montrer qu’il venait en paix, le géant s’arrêta à quelques mètres de lui et attendit qu’il prenne la parole.


« J’ai peut-être pas pu t’empêcher d’épouser ma fille mais te chasser de chez moi ça je le peux encore… Tu as entendu ? Chez moi ! Ce ne sera jamais ta maison ici… »
« Vous devriez poser votre arme ça pou-… »
« Ne crois pas que tu peux me dire ce que je dois faire ! » rétorqua-t-il en agitant le vieux fusil.
« Okay… » souffla Judd d’une voix plus tendue qu’il ne l’aurait voulu en reculant de quelques pas.
« Qu’est-ce que tu viens fiches ici ? » demanda le vieil homme, suspicieux. « Ah je m’en doutais ! » s’exclama-t-il sans laisser le temps au journaliste de répondre. « Tu viens pour de l’argent. La dot… »
« De quoi ? non c’est ridicule j’ai pas besoin de votre argent ! »
« Tu veux dire que je peux pas aider ma fille si j’en ai envie ? »
« Non ce que je veux dire c’est que vous pouvez lui donner ce que vous voulez. Moi ça ne me regarde et ne m’intéresse pas. »
Comme beaucoup le vieil homme fut touché par la sincérité qu’il lisait dans le regard du jeune homme et il baissa son arme. « Oh… »
Judd sentant qu’il tenait là sa chance poursuivit. « J’étais seulement passé vous donner la nouvelle adresse où on a emménagé. Parce qu’Holly a envoyé plusieurs lettres mais comme elles sont restées sans réponses on était pas sûr que vous l’ayez. C’est une chouette baraque. Y a pas mal de travaux mais je pense bien que j’arriverais à en tirer quelque chose. »
« Et qu’est-ce que tu veux que ça me fasse ? Je croyais avoir été clair. Je ne veux plus entendre parler de vous ! »
« Mais… »
« Mais quoi ? je t’ai déjà dit que tu ne serais jamais un fils pour moi. »
Judd baissa la tête. C’était une phrase qu’il avait entendue des milliers de fois mais il ne s’habituait jamais à la dureté des propos du vieil homme. « C’est dommage moi je vous voyais déjà comme un père. » Il s’avança de nouveau, rapidement, et posa sur les marches une enveloppe. « Voilà celle là au moins je suis sûr qu’elle est arrivée à bon port. A vous maintenant de faire votre choix. » Et sans plus accorder un regard au vieillard il retourna à sa voiture et disparut.


***



« Quelque chose ? » demanda-t-il en haussant un sourcil et en l’agitant plusieurs fois. Il avait d’un coup complètement oublié ce qui avait pu se passer ce soir. Un phénomène qui arrivait plutôt fréquemment quand la métisse était dans les parages. Il suffisait qu’elle lui sourit pour qu’il oublie son nom.

« Pourquoi est-ce que le monde est aussi cruel ? Je hais le ménage… » grommela-t-il en essayant de la garder prisonnière de ses grosses mains pour avoir un autre baiser.
« Si je pouvais changer les choses crois moi je le ferais. » soupira-t-il. « Pour l’instant tout ce que je peux faire c’est te donner un coup de main avec ça… » Il lui prit l’éponge des mains et se mit à astiquer la table avec vigueur pendant deux bonnes secondes avant de la balancer dans l’évier. « Et voilà ! » fanfaronna-t-il alors qu’elle protestait en riant. « Et maintenant revenons à ce truc très intéressant que tu as dis… »
« Quel truc ? »
« Tu sais… » Il agita de nouveau son sourcil. « le truc… »
« Judd… »
« J’ai envie de toi depuis que je t’ai vue dans cette robe… »
« Tu as toujours envie de moi… »
« C’est de ta faute tu n’as qu’a être un peu moins sexy… »
« Dis donc… »
« Holly… » souffla-t-il ses lèvres contre son épaule, ses doigts déjà occupés à faire glisser les brettelles de sa robe. « N’ai pas honte de la personne que tu es. Je ne t’aimerais pas si tu étais différente. » dit-il en faisant écho à ce qu'elle avait avoué un peu plus tôt.
« Ché-… »
« J’aime la couleur de ta peau… »
« Oh Djou… » souffla-t-elle faiblement.
« Le goût de tes lèvres. Ton sourire. Ton sale caractère… » A chaque mot il posait ses lèvres à un autre endroit de son corps, juste après avoir retiré le tissu qui le recouvrait. Quand la robe tomba enfin à terre il marqua une pause, troublé, le regard intense.
C’est elle qui franchit les centimètres qui les séparaient et chercha ses lèvres.
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