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 Il t'en reste un peu là [Angus]

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Norman Fitzpatrick
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Norman Fitzpatrick


Féminin Nombre de messages : 611

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Votre Prénom/Pseudo : Lee
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Nourriture : Toute chair tendre et odorante...
Humeur : Enragé!
Date d'inscription : 20/10/2008

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● Âge Du Perso: 24 ans, ou 162, au choix
● Citation: On tient, on étreint la vie comme une maîtresse, on se fout de tout brûler pour une caresse...
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MessageSujet: Il t'en reste un peu là [Angus]   Il t'en reste un peu là [Angus] EmptyJeu 23 Oct - 0:33

    La nuit, c'était toujours plus sûr. Il y avait moins de gens dans les rues de Babylon une fois l'heure de minuit passée. Pas seulement à cause des légendes urbaines qui prônaient l'existence d'êtres inquiétants dans le coin, mais aussi parce que la population était relativement raisonnable. On était loin des grandes villes que Norman avait fréquenté durant des dizaines d'années, et il devait reconnaître que si le côté chasse était plus aisé, ça l'était notamment moins pour l'éclate nocturne. Certes, dans la journée, il y avait pas mal de monde qui trainassait dans les rues, mais rien de comparable à Londres ou Paris au milieu du siècle comme aujourd'hui. Quand il avançait ce genre d'arguments en présence de membres du clan, la plupart le critiquaient en affirmant qu'ils n'avaient aucune raison d'aller se balader en ville, ce que Norman réfutait quasi-immédiatement. Il aimait l'humeur de la ville, les effluves humaines qu'on y humait et les tentations subites qu'il croisait.

    Enfin, c'était aux alentours d'une heure du matin que la faim avait tiraillé un peu trop la gorge du jeune sang-froid et qu'il s'était décidé pour sortir, enfilant une veste de son complet noir sur un t-shirt assez baba cool coloré. Il ne craignait certainement pas le froid qui n'avait aucune atteinte sur lui, mais ça faisait plus correct au cas où il croiserait un ivrogne ou une bande d'étudiants effrontés. Il avait également décidé d'y aller en solitaire, préférant parfois un moment personnel pour choisir ses victimes et ainsi se réserver les morceaux de choix plutôt que d'avoir à se "battre" avec ses compagnons. Et puis, il avait sa technique bien particulière. Si certains étaient très violents, lui préférait y aller en douceur et préserver le corps.

    Il rôdait ainsi dans la forêt depuis quelques minutes, à la vitesse humaine quand son ouïe fine lui signala que quelques campeurs imprudents se tenaient à proximité. Enfin, à moins d'un kilomètre à coup sûr. Apparemment, deux garçons et une fille. Ah, une fille... Voilà qui l'alléchait particulièrement. Il aimait le goût délicieusement musqué des femmes, surtout quand elles étaient dans la fleur de l'âge. Celle-là n'était même pas encore majeure. Il s'approcha à pas de loup - quelle ironie, il espérait surtout ne pas en croiser un. En moins d'une minute, il fut caché derrière l'un des arbres aux alentours du feu de camp et écoutait attentivement la conversation innocente de ces jeunes gens. Son espionnage durant longtemps, au fur et à mesure que le feu grandissait et que la peur nouait les entrailles de la demoiselle quand les garçons en vinrent à parler d'une sorcière ou autre chose qui se tapissait dans ces bois. Elle gloussa de trouille et essaya de convaincre ses compagnons d'aller dans la tente avec elle pour enfin dormir, mais les deux types trouvaient vraiment la situation trop drôle. Au bout d'un moment, l'odeur de la jeune femme parvint finalement aux narines de Norman, qui n'en pouvait plus. Il avait franchement trop faim.

    La scène qui suivit se déroula en moins de trois secondes. Norman attrapa sa dague et la planta tour à tour dans le torse des deux garçons qui succombèrent assez rapidement, puis se retrouva nez à nez avec la demoiselle qui hurla de tous ses poumons dès qu'elle prit conscience de ce qui venait de se dérouler. Norman posa un index glacial sur ses lèvres, son regard aussi noir que la nuit même effrayant encore plus son interlocutrice.

    - Chut, de toute façon personne n'est là.

    La petite tressaillit vivement en comprenant son destin tragique.

    - Tu sais, tes petits copains avaient raison, il y a bien des choses étranges dans cette forêt. Et pas de chance, j'en suis une.

    Elle allait hurler, mais Norman plaça judicieusement sa dague sous son menton, la faisant glousser tandis qu'il lui faisait pencher la tête en arrière avec délicatesse, n'entaillant même pas la chair. Bientôt, toute la blancheur de sa gorge lui était révélée, dévoilant cette odeur entêtante et fruitée des filles du sud. Il sourit, d'un rictus absolument carnassier, avant de passer ses lèvres sur cette peau délicate, sentant le souffle et les battements de coeur de la jeune femme s'accélérer avant de porter le coup fatal.

    Ses canines pointues et démesurément plus grande que la moyenne vinrent percer la chair, se plantant dans une veine et emportant un souffle court de sa victime. Il se délecta du goût délicieux du sang qui lui parvenait, et il se félicita d'avoir trouvé une proie aussi exquise. La liqueur goûtue et pleine de vie qui semblait l'emplir peu à peu tandis qu'elle partait de la jeune femme le ravit. Il ne laissa pas une goutte de sang en elle, la vidant totalement. Peu à peu, il sentait sa faim diminuer, et il finit totalement repu. Il porta alors le corps sur ses épaules et l'amena à un lac à quelques dizaines de kilomètres de là dans laquelle il lâcha son corps. Il observa alors son reflet et constata que la lueur de son regard était redevenu plus claire. Il passa également sa main près de ses lèvres où il restait quelques gouttes de sang encore frais. Il lécha ensuite sa main et s'ébouriffa les cheveux avec l'eau du lac avant de rentrer au manoir aux alentour de cinq heures du matin.

    Une fois le hall d'entrée passé, il se grilla une cigarette, chose que beaucoup d'entre eux ne supportaient pas. Mais il s'en moquait bien. Le goût âpre de la nicotine vint se coller contre son palais, couvrant l'odeur du sang encore présente en lui et qui lui donnait encore envie de croquer un petit encas. Il s'était entichée de cette mauvaise manie qui n'était même pas délicieuse, mais plutôt automatique. Il savait de toute manière que rien de tout ça n'était nocif pour lui et en passant, il s'amusa à souffler la fumée dans le visage d'un petit vampire qui passait par là. Ce dernier ronchonna en toussotant et fila, arrachant un sourire amusé à Norman qui fila vers l'un des petits salons du rez-de-chaussée.

    A peine eut-il poussé la porte que son sourire s'amplifia lorsqu'il apperçut Angus sur l'un des fauteuils qu'il aimait occuper. Il était quasiment certain de le trouver ici à une telle heure de la nuit. Angus et lui-même n'étaient pas les meilleurs amis du monde, pas comme à l'époque où Norman trainait avec... enfin bref. Mais ils étaient chacun la personne avec qui l'autre s'entendait le mieux au sein du clan. Angus aimait bien l'attitude insolente de Norman et ce dernier aimait entendre son compagnon comploter contre les chefs du clan. Enfin, il n'aimait pas que ça chez lui, mais ça le faisait mourir de rire. Parce qu'il se prenait au sérieux, et que Norman ne savait pas ce que ça faisait que de sentir comme ça.

    Il s'affala sur le fauteuil en face de son ami, avachie contre la soie rouge et tira toujours sur sa cancerette, les yeux rivé sur son futur interlocuteur.

    - Alors Angus, toujours en train de réfléchir à la meilleure manière de prendre le trône?
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MessageSujet: Re: Il t'en reste un peu là [Angus]   Il t'en reste un peu là [Angus] EmptyVen 24 Oct - 21:03

Là...
C'est le souffle du vent qui consumera nos secrets.


    Les feuilles frissonnaient sourdement sous les assauts du vent, ce joueur invétéré à la fidélité méconnue paraissait chercher de nouvelles amantes à enlacer de ses mains délicatement funestes, invisibles sous la réalité changeante des êtres qui parcouraient les landes du monde. Et les fragiles courtisées cherchaient à se détourner de cette flamme attirante, fascinante, dont les lèvres charmeuses appelaient aux dérives indécises, finissant par faire céder les moins difficiles qui trépassaient dès lors sous le baiser venimeux de la mort déguisée. Danse frénétique des éléments sous l’air chagrin de la lune pernicieuse, fréquemment dissimulée derrière de cotonneux nuages à la noirceur impénétrable, c’était le cri d’une chouette qui s’élevait au loin, tandis qu’il se tenait accroupi sur une branche, sa chevelure se mêlant à la déraison des heures sous ses mouvements saccadés et dispersés, la chemise qu’il portait effleurant aléatoirement sa chair. Il donnait l’impression d’être l’une de ces statues de marbre à laquelle on aurait donné d’insipides couleurs pour chercher à la rendre plus vivante… inutilement. Pas un tressaillement ne faisait frémir sa peau glacée, mais il y avait ce regard qui suivait sous une attention maladive la créature qui s’avançait avec difficulté parmi les branchages qu’elle cherchait à repousser, s’écorchant par instant les mains, son pull s’accrochant, témoin fugace des griffures qui devaient marquer chaque parcelle de ses bras, de ses jambes, sous la présence du tissu.

    Il n’avait pas prévu d’interrompre ainsi son avancée en direction de la demeure… non pas la sienne, mais celle d’autres monstres des songes oubliés qui partageaient plus ou moins les environs. Mais il y avait eu ce petit ange, cette vision impromptue de la détresse de son regard, de son souffle saccadé et craintif, de ses plaintes, ces gémissements qui s’esquivaient de lèvres asséchées sous l’agitation qui la consumait. Et tout ce sang qu’elle laissait derrière elle venait flâner bien trop négligemment jusqu’à lui, réveiller ses plus bas instincts alors que la faim fouinait dans ses entrailles au sommeil trop léger. Mais son regard n’était pas aussi noir que s’il manquait de cette nourriture songeuse… D’un geste ferme et souple, il sauta sur le sol bien avant qu’elle ne parvienne jusqu’à lui, le laissant se redresser à la manière d’un félin aux prunelles affutées, un léger sourire sournois étirant brièvement la pâleur de ses lèvres éteintes tandis qu’il entamait une marche dans sa direction, ses sens en alerte pour ne pas perdre le sens qu’elle empruntait, jusqu’à ce qu’elle vienne se jeter dans ses bras sous la noirceur opaque des arbres, ses mains se recueillant sur son torse, alors qu’elle cherchait déjà à s’esquiver. Quelques mots glissés sous l’espérance d’une sécurité…

    Et déjà il savait qu’il avait gagné sa confiance en lui arrachant un sourire amusé malgré la situation. Lentement… ils avaient marché. Prudemment… il s’était glissé derrière elle sous un prétexte futile. Fugacement… ses doigts glacés avaient arpenté sa nuque. Insidieusement… ses dents lui avaient dérobé le souffle de son existence. Mais le temps égaré avec cette proie trop confiante l’avait plus ou moins dégrisé pour une errance impromptue près de la demeure du jeune clan… ainsi, ancré dans des habitudes narquoises, il regagna l’imposante demeure qui se tenait avec l’assurance des ombres charmantes des ténèbres frondeuses au milieu de la démence de la nature obséquieuse. Son pas léger, fatidique dans l’assurance qui trépassait de chaque ondulation de son être le conduisit naturellement jusqu’à un petit salon qu’il aimait occuper et où il savait improbable la venue de Declan ou de Becca. Silencieux, il mit en route le tourne disque et prit place sur ce fauteuil usé mais aux consonances familières, ses doigts glissant sur le tissu tandis que ses paupières s’abaissaient simplement sur ses prunelles, la frêle mélodie virevoltant à ses côtés sous une légèreté frémissante. Puis la musique cessa… sans qu’il ne daigne esquisser l’ombre d’un geste sous l’immobilité songeuse de son être. Ce fut le silence qui l’enveloppa comme si la pièce s’ingéniait à devenir autre, reflet maladif d’un mausolée oublié par les âges… jusqu’à ce qu’une fragrance ne finisse par étirer implicitement l’ombre d’un sourire sur ses lèvres.

    Et ses paroles ne firent que l’accentuer sous l’indéniable véracité de ce qu’il venait d’énoncer… car même s’il n’y pensait pas à chaque seconde tourbe que le temps oubliait derrière lui, Angus cherchait la faille, tout en retenant ce bras meurtrier, cette toile perfide sous l’admiration qu’il portait parfois à son chef. Pourtant ce dernier n’avait l’étoffe de gouverner, il en avait graduellement été certain sous la vision qu’il pouvait avoir. Etait-il finalement si différent de la violence suintante des êtres qui l’entouraient ? Pourtant il partageait cette adoration de la mort et du sang humain, cette méchanceté sournoise qui enlisait leurs cœurs, les rapprochaient… Declan était de ceux qui savaient se battre et imposer les choses par la force, mais il lui manquait cette finesse de l’esprit, ce machiavélisme qui étanchait sa soif sournoise à la gorge de celui qui réfléchissait à cette seconde. Lentement, il entrouvrit les yeux, déversant la couleur pâle de son regard sur son compagnon le plus sincère en ces heures d’éternités…

    « Qui sait ce que sera demain ? Peut-être n’aurais-je finalement rien à faire en ce sens si je décidais de faire confiance au destin. »

    … tandis que ses doigts se glissaient dans la poche de sa chemise, en extirpant un petit calepin, pendant que d’autres s’emparaient d’un crayon de fortune. Rapidement, ils tracèrent quelques lignes où transparaissait une inconditionnelle froideur tenace :
    « Me suivrais-tu si je trouvais un moyen de le renverser ?
    Declan et cette assurance surfaite me font horreur alors qu’il
    semble ne pas prendre conscience qu’il faut élaborer une
    véritable stratégie digne des temps les plus reculés si nous
    voulons gagner.
    »
    Mots qui retomberaient dans l’oubli des flammes lorsque la conversation parviendrait à sa fin.

    « La chasse fut bonne dirait-on. »
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