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 First breathe after coma [R.]

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Livia S. Hagebak
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MessageSujet: First breathe after coma [R.]   First breathe after coma [R.] EmptySam 30 Mai - 17:58

« Still another one could do no harm. »
First breathe after coma [R.] 2aiiia1 First breathe after coma [R.] Hvq6vb First breathe after coma [R.] 2pyrzvt


Elle sentait cette odeur de brûlé. Un parfum volait dans l’atmosphère chargée des lieux. Un senteur aigre et légèrement piquante. De celles qui vous irritent le nez et fait monter des larmes sur vos yeux dorés sans que vous puissiez lutter contre. Ne reste plus qu’à se retrancher derrière les formes d’usages. C’est la fumée. J’ai une poussière dans les yeux. Tout autre chose plutôt que la vérité. Plutôt que ce que la vue d’un brasier éteint vous provoque au fond de votre être. Tout plutôt que ce qui se cache derrière ce cliché qui n’a pas eu le temps de finir de se consumer avant que le brasier qui le dévorait jusqu’à présent ne s’éteigne inexorablement. Elle aurait sans doute dû détourner le regard, ne pas y prêter attention et reporter cette dernière sur le reste du décor planté. Mais elle ne parvenait pas à accorder le moindre coup d’œil sur les divans de velours rouge abandonnés par leur propriétaire, les longs rideaux jaunis habités par les seuls fantômes, les cadres dorés qui révélaient davantage la poussière accumulée que le paysage champêtre qu’ils contenaient à l’origine. Non, les yeux teinté d’ambre du vampire restaient imperturbablement fixés sur le reste de ce fau allumé des mois plus tôt dans un déferlement de haine et de rage. De jalousie aussi. Prisonnière d’un passé qui la rattrapait soudain, elle ne remarqua pas la silhouette longiligne et distinguée qui venait également de pénétrer les lieux. Toute entière à ses souvenirs, elle sursauta à peine lorsque cette dernière murmura son nom. Lentement, elle se tourna vers lui, décidant enfin de se soustraire à cette torture visuelle et un sourire fantomatique se fit l’écho de la tristesse qui habitait encore ses yeux.

Elle ne pouvait s’empêcher d’être heureuse malgré les malheurs qui avaient parsemé sa vie ces derniers temps. La simple vue d’Alister en face d’elle suffisait pour effacer toutes les larmes, tous les soupirs dont elle pouvait être victime. Cela faisait plus de six mois qu’ils s’étaient retrouvés. Ils avaient vécu des épreuves dont ils n’étaient pas totalement indemnes. Elle savait qu’il lui fallait du temps pour panser les blessures qu’elle lui avait infligé. Il lui fallait du temps pour s’approcher de celui qu’il était avant qu’elle ne vienne tout briser. Ils avaient pris leur temps. C’était la seule chose qu’il disposait à foison. Ils se voyaient régulièrement. Ils avaient besoin de s’habituer à nouveau à la présence de l’un et de l’autre. Pour que tout se déroule naturellement. Pour que les choses s’emboîtent à la perfection. Et pour leur permettre de redémarrer tranquillement.

Elle s’approcha doucement de lui, par rapport à la vitesse surnaturelle dont ils faisaient preuve en toute circonstance. Mais si elle se laissait aller à ce dont elle avait envie dès qu’elle le voyait, Livia craignait de le voir disparaître, prendre la fuite devant la précipitation. Il fallait du temps pour tout recommencer. Parce qu’ils partaient de plus loin encore que lors de leur rencontre originelle. Et inversement à ce moment, le vampire le plus fragile des deux n’était pas celui que l’on croyait. Il avait tellement changé. Ses longs cheveux bruns étaient toujours les mêmes dont elle appréciait la texture soyeuse contre sa peau lorsqu’il l’avait embrassé dans le creux du cou ce soir-là. Ses yeux entre or et sang comportaient toujours en eux cette intensité dont elle se sentait incapable de se défaire. La délicatesse de ses gestes l’émerveillait toujours autant de telle sorte qu’elle pouvait passer des heures à l’observer. Mais rien n’était plus pareil. La ruguesse de ses mains à force d’avoir vécu comme un animal ces dernières années. L’âpreté de son visage. Son corps entièrement tendu, toujours sur le qui-vive. Il avait acquis en quelques décennies des habitudes qu’il avait du mal à se défaire malgré ce qu’il avait pu être pendant des siècles. Mais il continuait à être Alister pour elle. Le pianiste qui composait de merveilleuses balades. Le gentleman qui faisait toujours attention à ne pas heurter la sensibilité de la jeune vampire. L’homme qu’elle avait refusé d’aimer passionnément allant à l’encontre de ce que son cœur lui disait pour ne pas faire souffrir un autre.

« Comment vas-tu ? » l’interrogea-t-elle avec douceur, prenant sa main dans la sienne pour y déposer un baiser tendre avant de reposer sa tête contre sa poitrine, écoutant le silence des battements de son cœur qui plus jamais ne s’éveillera à la vie. Il l’avait sauvé. Il lui avait sauvé la vie par trois fois. Elle ignorait comment elle pourrait jamais le remercier. La première fois, il s’était occupé d’elle, l’avait nourri et l’avait accompagné dans les douloureuses agonies de la transformation, croyant en elle, étant persuadé qu’elle s’en sortirait alors qu’elle n’aspirait qu’à rejoindre sa famille de l’autre côté du rideau. La deuxième fois, il l’avait accepté et avait donné une seconde chance à leur histoire, redonnant un but, une envie de vivre la demoiselle qui se trouvait vide et esseulée sans lui, consciente de la souffrance qu’elle avait imposé inutilement. La troisième remontait à peu près à la même époque lorsqu’il avait surgi de la mauvaise situation dans laquelle elle s’était retrouvée face à cette sanguinaire. Elle avait vu la mort en face et elle avait vu la vie surgir au même moment. Livia redressa la tête vers Alister et lui sourit doucement, se délectant de la vue dont elle disposait. Il n’y aurait pas d’autre chance pour eux. La mort ne serait plus aussi enthousiaste avec elle la prochaine fois. Restant quelques instants à s’émerveiller de la beauté d’Alister, elle finit par se hausser sur la pointe des pieds et déposa un baiser doux et chaste sur ses lèvres. Y aller en douceur. Prendre son temps pour ne pas le heurter à nouveau. Pour ne rien briser cette fois-ci. Toutefois une odeur suivie bientôt d’une voix la figea dans son geste. Non, ce n’était pas juste. Immédiatement Alister se mit sur la défensive, ou plutôt en position d'attaque. Ils attendaient l'arrivée de la troisième partie de leur pyramide. Une puramide qui était déjà à moitié écroulé. Livia, sentant la catastrophe arriver, posa sa main sur l'épaule d'Alister pour le calmer un temps soit peu et s'apprêtait déjà à se mettre entre eux. Pour éviter l'inévitable.
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Norman Fitzpatrick
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MessageSujet: Re: First breathe after coma [R.]   First breathe after coma [R.] EmptySam 19 Sep - 18:08

    Les cris, rugissements d'une puissance extrême, déferlaient dans la pièce. La violence des corps qui s'entrechoquent semblaient ne pas pouvoir s'arrêter tant les deux vampires voulaient prendre le dessus sur l'autre. C'était certainement peine perdue au regard de leur force respective et de leur envie de dominer l'autre. Norman planta ses doigts dans l'épaule de l'autre, réussissant son plan qui consistait à la plaquer au sol. Difficile néanmoins de l'immobiliser tant elle se débattait, il posa sans détour sa tête contre sa nuque, enserrant son poignet pour faire en sorte qu'elle bouge moins mais c'était peine perdue. Il sentit une vive douleur au niveau de sa hanche qu'il identifia comme un coup d'ongle de la part de la main qu'il n'avait pas su maîtriser, et grogna de rage en poursuivant ses efforts. Finalement, la victoire fut acquise quand tous deux poussèrent un râle significatif et retentissant. Norman s'effondra, la respiration haletante, les yeux clos mais le sourire aux lèvres.

    Ils restèrent longtemps ainsi, leurs respirations calées l'une sur l'autre. Ce fut Norman qui se leva le premier, laissant Siam encore au sol. Lentement, il se dirigea vers ses vêtements qui gisaient un peu partout dans la pièce et les enfila sans se presser. Il en était à reboutonner sa chemise noire lorsqu'il entendit son amante soupirer, et il craignit un instant qu'elle ne se lève et ne vienne lui faire la causette. Si parfois, Norman n'était pas contre l'idée d'une bonne discussion avec elle, aujourd'hui, il ne désirait qu'avoir la paix. Il se dépêcha donc d'en terminer avec ses boutons, attrapa un chapeau gris en feutre et sortit de la pièce, croisant dans le couloir le regard noir de Mayra, les mains liées à un des barreaux de la rambarde du premier étage. Il était certain qu'elle avait tout entendu, mais il n'était pas comme d'autres qui l'auraient laissé dans la pièce par sadisme extrême. Il lui lâcha un sourire amusé qui signifiait bel et bien qu'il ne comptait pas la détacher et se résigna à lui donner un coup. La torture mentale était bien plus violente, il le savait et en jouait bien sûr.

      - Il va te falloir attendre que je rentre ma chère. Je ne voudrais pas que tu te sauves à nouveau comme la dernière fois. Tu sentais le loup à plein nez, et je dois dire que mes camarades et moi n'avons pas été ravis, tu te souviens?

    Lui, il s'en souvenait parfaitement. Son voisin de palier avait failli la tuer en la rouant de coup ce jour-là, mais il l'avait stoppé à temps. Il attrapa alors son menton et la força à le fixer dans les yeux.

      - Malheureusement mon coeur, je ne te promets pas de rentrer rapidement. Tu comprends, il faut bien que je chasse pour te nourrir, et je dois dire que les animaux courent plus vite que vous, pauvres humains. Ils sont plus coriaces. Je ne comprendrais vraiment jamais les végétariens.

    Il la lâcha avant de s'enfuir du manoir. Bien sûr, il n'avait aucune intention d'aller s'esquinter à aller chasser le puma alors qu'ils avaient une réserve pour leurs esclaves. Mais le rappel de son régime carnivore mettait toujours sa jeune martyr dans un sale état, qui lui rappelait inévitablement la mort de son père. Et ça le faisait jubilait, bien évidemment. Il avait eu si bon goût cet homme... Ce qui rendait le sang de la jeune fille si délicieux par ailleurs. Nombreux étaient les Black Blood qui essayaient de négocier avec Norman pour avoir la chance de se délecter du sang de Mayra. Mais ça se terminait toujours de la même façon: grondement sec, claquement de dents et le malheureux s'en allait la queue entre les pattes. On ne plaisantait pas avec la possession de Norman.

    Le vampire s'enfuit alors à toute jambes dès qu'il sentit la lueur pâle d'un rayon de soleil se poser sur son cou. Il détestait cette sensation désagréable. Il pensa en vitesse à se réfugier dans la forêt et prit inévitablement la direction des mines. Il avait comme une envie sournoise d'aller taquiner les Crusaders, les narguer, peut-être même se battre pourquoi pas.

    Mais il ne parvint pas jusque là. Son regard fut happé par la sombre demeure qui se dressait encore à l'orée de la forêt, et il ralentit l'allure jusqu'à finalement s'arrêter. Il resta quelques minutes à observer son ancienne « habitation » puis décida d'y pénétrer, comme si une intuition fortuite lui dictait que c'était la chose à faire. Étant une personne d'une nature totalement impulsive, Norman ne se fit pas prier et entra dans le vaste hall du manoir inhabité, sentant une forte odeur de brûlé. Le feu de la cheminée semblait encore crépiter depuis tout ce temps, ce qui l'étonnait tout de même, vu que ni lui ni aucun de ses compagnons n'y étaient jamais franchement retournés. Après tout, il n'était pas du genre à s'attacher, ni à des endroits, ni à un mode de vie particulier. Alors cette maison ne lui manquait pas spécialement. C'était plutôt l'époque qu'elle incarnait dont il était nostalgique. Le temps des batailles incessantes et de Babylon remplis de braves humains prêts à se faire égorger. Il aimait tant avoir à se cacher, séduire les pauvres mortels et les tuer sans qu'ils ne comprennent rien. Il était très fort à ce jeu là, et ça lui plaisait. Désormais, il devait faire une prise de sang à sa mortelle quand il avait soif et cette perspective n'était pas amusante du tout. Toujours manger le même steak finissait par le lasser. Ne plus pouvoir mordre à pleines dents un cou tendre était une sensation qu'il regrettait.

    Mais il n'y avait pas que ça. Quelque chose le dérangeait dans cette maison, quelque chose dont il sentait qu'il fallait s'éloigner sous peine de gratter un peu trop et de se prendre une claque. Mais au lieu de suivre son instinct de survie, sa curiosité l'emporta et il renifla. Ce fut le geste de trop. L'odeur, mélange écœurant de deux effluves qui lui étaient si familières, lui envahit alors les narines avec la puissance d'une bombe nucléaire. Un grognement s'échappa de ses lèvres et il ne sut combattre son envie démoniaque de se précipiter dans la pièce pour lui régler son compte. Leur compte.

    Son entrée fut assourdissante. Les grandes portes de bois claquèrent avec fracas contre les murs, l'une sortant même de ses gonds, et la vision horrifique de ces deux traîtres en train de s'embrasser lui arrachant un râle de rage. Il avait beau déclarer depuis des mois que tout ça était de l'histoire ancienne, il savait pertinemment que la brûlure restait encore chaude au creux de son cœur et qu'il n'avait qu'une envie: le tuer sous ses yeux à elle, la faire souffrir autant que lui. Une lueur écarlate apparut dans ses pupilles, et il sortit les crocs d'instinct, dans une posture offensive. Son ancien ami réagit immédiatement, devant le regard glacé de Livia. Ils avaient du culot. Se retrouver dans son ancienne demeure, c'était une provocation qu'il ne saurait supporter. Sa colère était indéfinissable. Son envie de détruire était à son apogée, il n'avait qu'une seule idée en tête: déchiqueter cette sale chair morte en face de lui.

      - Espèce de bâtard...

    Un mot, un geste et il n'hésiterait pas une seconde à se jeter sur lui. Il s'occuperait d'elle plus tard. Le voir mourir sous ses yeux serait déjà une superbe vengeance.
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Livia S. Hagebak
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MessageSujet: Re: First breathe after coma [R.]   First breathe after coma [R.] EmptyDim 27 Sep - 14:44

Elle l’avait entendu bien avant le fracas qu’il causa en pénétrant dans la pièce. Elle était persuadée qu’Alister avait deviné également l’identité de la personne qui les interrompait avant même qu’elle n’arrive dans la même pièce qu’eux. Les possibilités étaient pourtant nombreuses. Il aurait pu s’agir de n’importe qui. Un loup qui venait rôder dans les environs dans l’espoir avoué de déchiqueter du vampire. Un chasseur qui tentait de trouver un toit pour se soustraire au froid glacial qui régnait à l’extérieur. Un vampire errant comme une âme en peine en quête d’une quelconque distraction. Un humain survivant qui tentait de retrouver son chemin, hagard, jusqu’à la protection futile mais apaisante des membres de son espèce. Rien de tout cela ne lui traversa pourtant l’esprit. Il n’y avait qu’une seule solution plausible et au vu du regard de sang que posa le nouvel arrivant sur l’étrange couple, elle était encore pire que tout ce que Livia aurait pu imaginer. Un feulement, un grognement, deux corps qui se tendent à l’extrême. Elle sentit la main d’Alister la repoussant derrière lui, comme s’il s’assurait de sa protection face à leur agresseur potentiel. Elle se sentit légèrement projetée en arrière, envoyée près du feu éteint depuis des mois mais dont la vue de son combustible continuait de ronger son cœur de flammes incendiaires. Elle posa son regard doré sur la silhouette nerveuse et nouée de muscles de Norman, ne sachant que faire dans un premier temps. Un air de déjà-vu contre toute logique s’imposa à son esprit. Elle n’avait jamais assisté à une seule de leur confrontation. Tant qu’elle n’avait pas fait de choix, la rivalité s’était uniquement faite verbalement entre eux. Jamais ils ne s’étaient menacés de la sorte. Pour autant, son imaginaire l’avait tant de fois torturé lorsqu’elle se perdait dans ses pensées la nuit. Elle avait espéré en vain que tout redevienne comme avant qu’elle ne vienne tout briser dans leur vie. Mais de ce qu’elle avait appris et constaté par elle-même d’Alister lui prouvait combien elle s’était trompée.

« Espèce de bâtard... »

Avant qu’Alister ne se lance également dans un concours d’amabilité, Livia repoussa le bras qui le maintenait toujours sous sa protection et se mit en tête de s’interposer entre eux. Ils ne pouvaient pas en arriver là. Avaient-ils oublié tout ce qu’ils avaient vécu ensemble ? Pourquoi ne s’attardait-on toujours que sur les mauvais souvenirs au détriment des meilleures ? C’étaient ces derniers qui comptaient le plus. Et quelques soient aussi douloureux les mauvais, ils ne pouvaient être pire que ce qu’ils avaient vécu juste avant leur transformation. Enfin pas toujours peut être. Inconsciemment, à cette pensée, Livia coula un regard agacé sur Alister avant de se secouer et de tenter de calmer les esprits en vain. Elle le savait bien mais elle ne pouvait s’en empêcher. « Je vous en prie. Arrêtez ça. » L’électricité était au comble du maximum entre les êtres présents dans cette pièce visiblement trop petite pour tant d’émotions contraires et contradictoires. La scène ne faisait que trop lui rappeler le goût amer d’avril 1973. Elle avait un temps surveillé les agissements de Norman dans la bataille. C’est à cette occasion qu’elle avait pu remarquer l’agilité et l’adresse mortelles avec lesquelles il combattait. Elle avait admiré un temps cette façon de se mouvoir, comme un danseur, comme un assassin qui s’y était entraîné toute sa vie durant pour atteindre la perfection du ballet sanglant auquel il se prêtait. Elle avait frémi lorsque les crocs des nouveau-nés avaient claqué près de son cou. Et elle serait restée à s’inquiéter et se rassurer en même temps à propos de lui si Draven ne lui avait pas détourné l’attention.

« Cette situation est ridicule. » soupira-t-elle. Elle avait également assisté à la façon de combattre d’Alister. Il était plus animal étrangement que Norman. Il se laissait dominer par ses instincts et semblait toujours aller au devant des pensées de son adversaire. Ils étaient aussi redoutables l’un que l’autre. Et Livia ne voulait pas assister à une bataille de plus. Surtout elle voyait s’affronter les deux êtres qui comptaient le plus au monde. Les deux êtres qu’elle aimait malgré tout. Les deux êtres qui étaient son univers même si elle devait vivre sans eux. « Calmez-vous, l’un et l’autre. Vous n’avez plus douze ans. » La question n’était pas là évidemment. Et elle le savait si bien qu’elle n’avait toujours pas bougé d’un cil. Il aurait été fatal à n’importe qui de faire un geste ou d’entrer dans le champ fatal qui s’était créé entre les deux vampires. Livia se doutait qu’elle n’était pas la raison de leur acharnement l’un contre l’autre. Ca, c’était du passé. Du moins l’espérait-elle. Elle avait signifié son choix à Norman, que ça lui plaise ou non. Et d’après les rumeurs qui courraient sur le compte de Norman, lui également, était passé à autre chose. Elle imaginait que c’étaient les rancœurs passées qui parlaient. Il ne fallait pas oublier qu’ils appartenaient désormais tout trois à des clans différents et antagonistes.

« Ne te mêle pas de ça, Livia. » feula Alister.

Elle jeta un regard étonné et passablement énervé sur ce dernier qui continuait de fusiller du regard son ancien acolyte, prêt à fondre sur lui au moindre souffle de vent, au moindre oiseau qui s’échappe des fourrés. « Pardon ?! Je n’ai plus douze ans !! » grommela-t-elle à son tour. Elle estimait qu’elle avait tout de même son mot à dire. Elle se décida finalement à faire un pas en avant. Le seul et unique mouvement. Le geste de trop visiblement. Avant qu’elle ait eu le temps de se rendre compte des mouvements alentours, elle se sentit projetée en arrière tandis que le son caractéristique de deux corps de vampires s’entrechoquant l’un contre l’autre résonna à ses oreilles. Elle se redressa juste à temps pour voir Alister et Norman se déchainer l’un contre l’autre. Son cœur battait la chamade. Elle ne saurait dire si c’était en raison de l’anxiété ou de la colère. Et pour qui elle s’inquiétait tandis qu’elle percevait les éclats des dents des deux vampires qui s’entrechoquaient. Elle aurait souhaité intervenir. Le sang faisait battre ses tempes. Elle sentait son corps trembler de tout son être. Elle devait faire quelque chose. Mais quoi. Son regard accrocha le tisonnier près de l’âtre. Elle l’attrapa d’un geste souple et interpella les deux vampires avant de leur lancer dessus. Il ne les blessa pas mais au moins attira leur attention. « Arrêtez, je vous en prie. »
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MessageSujet: Re: First breathe after coma [R.]   First breathe after coma [R.] EmptyLun 5 Oct - 2:05

    Son corps était tendu, la moindre parcelle de son être prête à se lancer dans un combat qui ne pouvait avoir qu'une seule issue: la mort de l'autre. Tous deux le savaient, et même l'utopiste Livia qui devait pourtant encore être en train de se persuader qu'il pourrait y avoir un happy end. Il ne détourna cependant pas le regard de son ancien ami et fit claquer ses dents de rage. Aucune partie de son cerveau ne tentait de réfléchir à quoi que ce soit, et s'il parvenait à se contenir, c'était uniquement parce que ses réflexes de guerriers lui avaient toujours indiqué qu'il ne fallait jamais se jeter dans la gueule du loup, enfin à cet instant précis, du vampire ennemi. Malgré tout, le moindre de ses muscles tremblaient sous la tension extrême qu'ils subissaient, cet arrêt sur image d'un Norman plus qu'en colère, la respiration saccadée dans un vieux réflexe humain et le regard rougi par la douleur et la haine.

    Il avait rêvé cet affrontement. L'avait imaginé sous toutes ses coutures, mais jamais il n'aurait su deviner la sensation délicieuse qui l'envahissait à l'instant précis. C'était encore plus enivrant encore que le sang exquis de Mayra ou l'adrénaline ressentie lorsqu'une nuque se brisait sous ses crocs acérés. Sa vengeance était à deux pas, il l'avait portée en son sein durant des décennies qui avaient fait de lui l'être sanguinaire et totalement dénué de conscience qu'il était. Elle avait doucement muri dans son esprit, à tel point qu'elle était désormais sur le point d'éclater en flots sang, il le savait. Et l'autre le savait aussi. Il refusait de prononcer son nom, voire même de le penser, c'était trop douloureux, trop violent. Il n'était rien de plus que l'autre type, l'homme en trop, le rival, l'ennemi personnel numéro 1.

    Une voix fendit le silence lourd de tension en vue de l'affrontement final. Il détourna finalement ses yeux écarlates de son adversaire pour les poser quelques secondes durant sur la propriétaire de la du dite voix. Il grogna de plus belle. Ça ne l'étonnait pas de Livia. Toujours à se mêler de tout, dans une quête idéaliste de paix dans le monde. "Grande nouvelle Livia, avait-il envie de lui dire, la paix, ça n'existe pas. Ça n'existe plus." En tout cas, plus entre les deux créatures à qui elle était en train de s'adresser. Son geste lui fit pitié, et lui donna paradoxalement envie de la mordre de rage. De quoi se mêlait-elle? Pourquoi venait-elle gâcher un moment si parfait, si attendu? Qu'elle se taise, qu'elle assiste, impuissante, à la mort profondément violente de celui qu'elle... il ne pouvait se résoudre à le dire.

    Et puis soudain, une autre voix résonna en réponse à la phrase inutile de la jeune femme. Une voix que Norman n'avait pas entendu depuis bien longtemps mais dont il gardait encore en tête la moindre sonorité. Cette voix lui fit mal, mais le pire vint lorsqu'il l'entendit prononcer le mot sacré, celui que lui seul s'autorisait à prononcer. Le prénom de son ancienne aimée dans la bouche de ce fils de Satan le poussa hors de ses limites et un fort tressautement le secoua tandis qu'il serrait un peu plus les mâchoires pour se retenir de bondir sur l'intrus. L'intrus dans la relation qu'il avait tenté de nouer avec elle. Tenter seulement. Elle l'avait repoussé. Il sentit son cœur mort qui essayait de bondir dans sa poitrine.

    Et d'un coup, tous ses muscles lâchèrent la pression qui les poussaient à se tenir tranquille, et il bondit en direction de son adversaire, son pire ennemi qui dans une synchronisation parfaitement morbide, avait pris la même initiative au même moment. Le bruit de leurs corps qui entrèrent en contact fut fracassant, et la sensation qu'il éprouva le revigora de telle sorte qu'il perdit quasiment le contrôle de tout son être. Il avait beau ressentir tout ce que son corps endurait, c'était comme si un autre se chargeait de faire les mouvements à sa place. Un autre qu'il ne connaissait pas, sans nul doute un Norman trop déchaîné et obscur qui venait de faire surface. Ses réflexes habiles le sauvèrent de bon nombres d'attaques, et il fut surpris de constater que le salopard d'en face était lui aussi très agile. Il sentit alors une certaine chaleur - imaginaire - émaner de son corps, comme si l'idée d'un combat sans fin lui paraissait excellente. Massacrer Al... l'autre serait trop facile, la durée rendait la chose jouissive, comme dans une autre forme d'acte auquel il aurait pu assimiler ce combat des titans s'il n'avait pas eu un homme en face de lui. Il sentait la chair froide de son rival qui entrait en contact avec la sienne et chaque fois, ce mouvement de recul pour mieux ensuite revenir vers lui, les crocs en avant. Rien d'autre autour n'existait, juste ce moment tant fantasmé qui prenait vie.

    Puis un contact. Etranger à tout ce qui se passait entre eux. Retour à la réalité, les deux opposants se stoppèrent net dans une position toujours aussi offensive et méfiante, les yeux rivés vers celle qui osait interrompre tout ça. Norman eut envie de lui sauter à la gorge pour avoir commis un tel crime. Comment osait-elle! Des années qu'il attendait ce moment! Elle ne lui avait rien laissé d'autre que l'envie ardente de tuer son concurrent et maintenant qu'il avait cette possibilité, elle l'en privait! Mais quand cesserait-elle de lui gâcher la vie?

      - LIVIA HAGEBAK!

    Il avait grondé comme si le tonnerre résidait dans sa gorge. Son regard semblait être celui d'un fou furieux, et il était à deux doigts de bondir sur elle et de l'étriper. La vision qu'elle lui offrait ne l'attendrissait pas le moins du monde, pas à cet instant. Car il avait décidé que plus rien de ce qu'elle ferait ne l'atteindrait positivement, elle n'était qu'une putain bonne à traîner dans la boue. Plus jamais il n'aurait une pensée douce à son sujet, il se l'était formellement interdit.

      - Si tu ne sais pas affronter la réalité, les conséquences de tes actes égoïstes, jette-toi dans un brasier! Car jamais tu m'entends, JAMAIS ça ne s'arrêtera tant que l'un de nous est en vie. Et ça n'est pas un stupide objet en ferraille qui changera la donne!

    Il attrapa le tisonnier qu'elle avait lancé sur leur masse indissociable et violente et le jeta avec rage sur le mur avoisinant, brisant la cloison tant sa force était décuplée par la haine. Il la fixa ensuite avec insistance, ses réflexes tous tournés vers son adversaire pour éviter la moindre surprise de sa part. Le regard qu'il plantait dans ses yeux innocents était plus qu'effrayant. Il était synonyme de violence, de haine et de menace.
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MessageSujet: Re: First breathe after coma [R.]   First breathe after coma [R.] EmptySam 24 Oct - 15:33

La vision qui s’offrait à elle lui était insupportable. Lors de leur premier affrontement, elle n’avait pas été présente – et pour cause puisque son départ en avait été le prétexte – mais là, elle ne pouvait y couper, elle ne pouvait fermer les yeux et faire comme si rien n’existait. Elle ne pouvait fuir la catastrophe qui se déroulait devant ses yeux. Elle avait vu les cicatrices profondes qu’avait laissées leur premier affrontement. Elle avait vu les blessures physiques si profondes que tout vampire qu’ils soient ils ne pourraient jamais s’en débarrasser complètement, césure plus blanche encore que leur peau d’albâtre. Et elle avait découvert également les trous béants que sa présence, son départ et leur rupture avait causés. Elle savait qu’elle était la raison à toute cette folie, tout ce gâchis et elle acceptait le blâme. Mais elle ne pouvait supporter de les voir s’entretuer. Ils étaient si proches avant qu’elle ne vienne tout chambouler. Elle aurait aimé que Draven la tue comme les autres membres de sa famille. Elle aurait aimé se vider de son sang progressivement dans ce placard où elle s’était réfugiée alors que la douloureuse agonie s’emparait de son être. Elle aurait aimé que Norman et Alister ne passent jamais par l’île, qu’ils ne s’approchent même jamais de la maison. Elle aurait même aimé que ce soit sa grande sœur Agnes qui survive. Ou n’importe quel membre de sa famille, ludvig également. Elle aurait aimé que tout cela n’arrive pas. Aujourd’hui, elle aurait peut être été une vieille femme soumis aux conditions du temps qui passe et des douleurs qu’il entraîne. Peut être qu’elle n’aurait été plus attirante au regard du charme indéniable qu’elle se savait à l’heure actuelle. Mais au moins aurait-elle eu une vie tranquille et paisible. Elle n’aurait peut être jamais connu l’amour aussi intense auprès de son mari. Mais elle aurait vécu heureuse, inconsciente du malheur et du drame. Elle aurait pleuré à l’enterrement de ses parents lorsque la Mort aurait frappé à leur porte le moment venu. Elle aurait été malade comme elle l’était tous les hivers. Elle aurait tenté de réparer les erreurs de Ludvig et sans doute aurait encore couvert ses arrières. Elle aurait sans doute souffert au point de vouloir mourir en donnant la vie à ses enfants. Elle aurait crié sur ces derniers à la moindre bêtise avant de partager un déjeuner imaginaire entre poupées de porcelaine et ours en peluche. Elle aurait assisté à toutes ces réceptions ennuyeuses auprès de son mari et aurait fait mine de ne pas voir le regard qu’il aurait échangé avec une jeune fille représentant la moitié de son âge. Elle aurait pris soin de ses petits enfants. Elle se serait éteinte dans son lit, apaisée dans un sommeil dont elle ne se serait jamais sortie. Et elle n’aurait pas brisé tant de vies autour d’elle. Mais la vie avait toujours été cruelle avec elle.

Elle tremblait de tout son être mais elle n’aurait su dire si cela avait été en raison de la colère qui obscurcissait d’un rouge sang son regard. Peut être était-ce le froid alors même qu’elle n’avait plus eu froid depuis un demi-siècle. C’était une incohérence totale. Tout comme l’était le fait qu’elle avait du mal à respirer et que l’air ne venait plus entrer dans ses poumons alors qu’elle n’avait plus besoin d’oxygène depuis aussi longtemps. Elle posa une main sur sa hanche et tenta de reprendre son souffle alors qu’elle hoquetait, le visage noyée dans ses larmes. Elle avait conscience d’assister à une véritable tragédie. Au plus profond d’elle-même, elle savait qu’un des deux allait mourir cette nuit. Elle ignorait lequel mais une chose dont elle était sûre, c’était que ça la briserait plus qu’elle ne l’était déjà. Ne pouvaient-ils pas avoir pitié de cette frêle vampire au corps d’acier mais qui n’était plus qu’un miroir brisé en milliers d’éclats. Arriverait un moment où les morceaux, bien trop infimes, ne pourraient plus se briser, ne pourraient plus définir ce qu’ils étaient avant de n’être que poussière. « Si tu ne sais pas affronter la réalité, les conséquences de tes actes égoïstes, jette-toi dans un brasier! Car jamais tu m'entends, JAMAIS ça ne s'arrêtera tant que l'un de nous est en vie. Et ça n'est pas un stupide objet en ferraille qui changera la donne! » Elle secoua négativement la tête et ferma douloureusement les yeux sous le regard ardent de Norman. D’un seul coup d’œil, elle perçut qu’Alister était dans la même position. Rien de ce qu’elle ne pourrait dire ou faire ne les arrêterait dans leur folie meurtrière. Ils avaient donc oublié ce qu’ils avaient été ? Ne pouvaient-ils grandir un peu ? Elle avait pensé qu’elle était la solution mais visiblement, ils retrouvaient là leurs instincts bestiaux et elle avait l’impression qu’elle n’avait été que le prétexte. Qu’ils se cherchaient depuis longtemps sans se l’avouer. Et que le bout de viande froide qu’elle représentait avait juste été la goutte d’eau. Pourquoi tant de cruauté à son égard ? Pourquoi la prendre à témoin ? Elle n’avait jamais cherché ce qui était arrivé. Elle n’avait jamais agi comme toutes ses femmes, humaines ou vampires, qui avaient tissé un filet de séduction pour les attirer dans leur lit. Elle n’avait jamais cherché à leur ravir le cœur. Elle leur avait donné le sien sans condition si ce n’est de ne pas lui demander de choisir. « D’accord, hurla-t-elle à son tour à Norman. D’accord, j’ai compris. Vous ne vous arrêterez pas tant que vous aurez apaisé votre soif de sang. Mais prenez moi pour cible parce que l’un comme l’autre vous savez que même si toi, Norman, tu tues Alister ou si toi Alister, tu tues Norman, je ne resterai pas une minute de plus, je ne vivrai pas une minute de plus. Je ne sais pas comment. J’irai sans doute voir Draven ou Declan et je le provoquerai. Et il se débarrassera de moi. Et celui qui reste, que ce soit toi Alister, que ce soit toi Norman, pensez-vous réellement qu’il aura obtenu vengeance ? Que votre colère, que votre stupide fierté sera comblée ? Que tout ira bien dans le meilleur des mondes ? Bulletin d’information : on efface avec les larmes, pas avec le sang. Vous pensez sincèrement que votre éternité sera apaisée en sachant que vous avez tué deux des personnes que vous aimiez le plus au monde ? Si c’est ça, chapeau parce que moi, même une seule, je ne le supporte pas. »

Elle recula légèrement, s’éloignant de ceux qui la brisaient un peu plus et tout en maintenant son regard sur eux, elle arracha le pendentif qu’elle avait continué de conserver sur elle, qu’elle avait serra dans le creux de sa paume à chaque fois qu’elle se sentait pliée sous le poids du chagrin. Celui-là même qu’ils lui avaient offert et qui était le symbole de son attachement à eux. Elle le jeta par terre et dut s’arrêter quelques secondes, trop faible pour poursuivre. Elle devait regagner des forces tandis que les larmes lui étreignaient douloureusement la gorge. Finalement, dans un souffle, elle murmura : « Dans tous les cas, adieu. Vous avez représenté la meilleure partie de mon existence et c’est à son souvenir que je vous remercie. »
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Babylon

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MessageSujet: Re: First breathe after coma [R.]   First breathe after coma [R.] EmptySam 24 Oct - 15:44

Un long mugissement se fait entendre. Il se rapproche progressivement jusqu'à devenir assourdissant aux limites du supportable. Lorsque finalement, il assourdit les personnes présentes, une légère secousse fait vibrer les éléments alentours, qu'ils soient vivants ou non. Elle s'intensifie et la pagaille s'installe rapidement. Puis soudain, tout s'arrête.
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