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 When all i want is to forget [Declan & Norman]

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Livia S. Hagebak
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MessageSujet: When all i want is to forget [Declan & Norman]   When all i want is to forget [Declan & Norman] EmptySam 29 Nov - 18:30

    Les bruits de la mer lui parviennent encore alors qu’elle monte les marches. Chacun de ses pas soulève un léger nuage de poussière odorant qui pince le nez de la jeune fille. Une odeur de vieux et de renfermé. Comme si cet escalier de bois avait servi durant en siècle. C’est sans doute le cas après tout. Il a dû subir tant de choses. Être le témoin d’amours clandestines. De déchirures douloureuses. Et d’éclats de rire joyeux. Sans doute des histoires qu’il aimerait compter à la demoiselle qui le parcoure d’un air affairé. Du moins, c’est l’impression qu’il ressort du grincement qu’il émet à chacun de ses pas. Mais ce ne sont que des particules décousues. Des mosaïques brisées de souvenirs. On ne peut rien en retirer.

    Finalement parvenue à destination, la jeune fille s’arrête devant la lourde porte de bois recouverte d’une peinture blanche saumâtre et pousse cette dernière, révélant une chambre féminine et agréable où les poupées de porcelaine côtoient les ours en peluches, vestiges d’une enfance qu’elle ne se résout pas à abandonner. Les lourds volets de bois protégeant les délicates fenêtres de la pluie battante en cas de tempête avaient été poussés depuis quelques temps et permettaient de redonner vie à la chambre d’enfant qui avait oublié ce qu’elle était pendant ces longs mois d’hiver. Une odeur particulière de propre, de lavande et de mer vint frapper avec délice la toute jeune demoiselle, occupante des lieux. Livia eut un sourire ravi en retrouvant ces lieux de son enfance qui promettait une année de plus de joyeux éclats de rire sur les rives de la Baltique, des rêves accomplis sur les plages et des fêtes heureuses et apaisées dans les maisons secondaires des voisins qu’elle connaissait depuis qu’elle avait commencé à crapahuter à quatre pattes. Marie, la domestique venue spécialement de France il y a de cela 25 ans, vint lui demander si elle voulait un rafraîchissement après son long périple, elle pourrait se charger de ranger ses nombreux bagages.

    « Non merci Marie. Tout va bien. Je m’en occupe. »

    C’était ce qu’elle préférait lorsqu’elle arrivait dans ces lieux. Retirer un à un les vêtements méticuleusement choisi avant de partir et les entreposer avec parcimonie dans les placards vides et n’attendant qu’une seule chose depuis des mois : les accueillir. Alors qu’elle s’activait, posant en bonne place son ours en peluche, Odin, sur les draps fleuris et encore glacés de son lit, elle sourit en entendant les joyeux bruits provenant du rez-de-chaussée. Elina pressait Tova pour se rendre dès à présent sur la plage, épaulé par Ludvig qui avait bien envie de voir si la jolie Nendersen avait grandi durant l’hiver et que la puberté ait révélé ses plus jolies formes. Maman discutait avec Astrid, la cuisinière du domaine et qui gardait la villa avec son époux à l’année. Tandis qu’Agnes s’était déjà installée au piano, jouant sa mélancolie habituelle, Papa ordonnait à ses enfants agités de se calmer et qu’ils auraient bien le temps de partir observer l’étendue de la mer du Nord plus tard. Le soleil entamait sa courbe ascendante. Ils avaient tout l’été pour ça. Chantonnant, perdue dans son monde de fantaisie, disant adieu à son enfance puisque l’année suivante elle serait une femme mariée, Livia était apaisée et heureuse, toute d’insouciance lorsque le cri de sa mère aigue et déchirant lui donna un coup au cœur tandis qu’elle arrangeait Odin à la meilleure place possible. Elle se redressa aussitôt et voulut se précipiter sur le palier pour savoir de quoi il retournait, l’angoisse lui tordant les entrailles, mais un bruit immonde l’arrêta en plein élan tandis que des sanglots de terreur étreignaient sa gorge. Un bruit de mort. Pour autant, elle prit une profonde inspiration et avança plus en avant, le regard figé sur l’immense escalier. Une intuition. Le destin sans doute. Elle se retourna au moment même où une haute silhouette se rapprochait d’elle. Une silhouette dont elle eut juste le temps de voir le visage en gros plan avant le noir complet. Et cette odeur lancinante qui continuait à l'obséder au plus profond de la nuit.

    Et c’était cette même odeur qu’elle percevait de l’autre côté de ce rideau d’arbres décharnés, de sentiers boueux et au-delà du daim dont elle venait de se faire un repas après une courte chasse revigorante. Son cœur depuis longtemps éteint manqua un battement et elle oublia de respirer tandis qu’elle sentait le sang de l’animal refluait dans chacune de ses veines pour venir obscurcir sa vision de rage. Tremblante de colère inassouvie, elle ressentit plus qu’à tout autre instant de son existence le fait qu’elle était encore considérée comme un nouveau né. Mais est-ce que les années auraient changé quoi que ce soit ? Sa haine envers son créateur n’aurait jamais perdu de sa vivacité d’ici trois siècles, elle en était persuadée. Tout comme elle était persuadée que sa posture d’attaque, le retroussement de ses lèvres et le cri bestial qu’elle venait de pousser lui ôtait tout effet de surprise. Peu importe. Sans perdre un seul instant, sans réfléchir à l’idée qu’elle était jeune et qu’elle se nourrissait peu et que donc elle allait perdre ce combat inégal, elle se jeta au cou du vampire portant l'odeur honni, toute canine dehors. Emportée dans son élan, elle se rendit compte trop tard que ce n'était pas lui. Mais le mal avait déjà été fait.


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MessageSujet: Re: When all i want is to forget [Declan & Norman]   When all i want is to forget [Declan & Norman] EmptyVen 9 Jan - 1:58

    « Je m’en occupe » Un simple regard avait suffit et Declan avait laissé la main à Draven pour la journée. Cela faisait plus d’une semaine que le vampire n’avait pas chassé et sa gorge commençait à lui brûler sérieusement, la soif de sang se faisant de plus en plus intenable. A une vitesse affreusement lente pour un être de son espèce, Declan sortit de Dark Gold Mansion et se dirigea vers la forêt à la recherche d’un encas. Arrivé sous le couvert des arbres, il se mit à courir, devenant irrémédiablement invisible pour les yeux du commun des mortels. Il ne s’arrêta que lorsqu’il fut assez éloigné de tout.

    Fermant les yeux, Declan huma l’air ambiant cherchant à détecter l’odeur d’une proie éventuelle, le vent soufflant trop fort pour qu’il distingue clairement des bruits de randonneurs. Le vampire aurait très bien pu aller en ville mais les humains avaient organisés des rondes autour de Babylon et vu leur réputation, il ne valait mieux pas se faire trop remarquer. Plusieurs odeurs lui parvinrent mais aucune ne le satisfaisait. Il n’y avait que des cerfs dans le coin alors que Declan aspirait à avoir du sang humain. Grognant de mécontentement, il se remit en marche, son esprit s’éparpillant alors que la faim commençait à lui faire perdre la raison. Il aurait du partir chasser plus tôt.

    Soudainement, un grognement sourd et Declan se retrouva projeté trois mètres plus loin, sous l’effet de la surprise, alors qu’une tornade blonde le frappait et le griffait à tous les endroits possibles. Ce n’est que lorsque le goût âcre et glacial de son sang nécrosé se fit sentir dans sa bouche qu’il reprit ses esprits et que sa colère se décupla. Retroussant ses lèvres, montrant ses canines acérés, Declan mordit, rentrant dans le combat sans se faire prier. Les évènements récents lui avait donné envie de se défouler et cette jeune impudente lui offrait une aubaine non négligeable.

    « Jeune inconsciente » persifla t-il alors qu’il réussissait à l’empoigner par les cheveux pour l’éloigner de lui avant de la mordre au cou. Son odorat aiguisé capta les fragrances imprégnées sur la peau diaphane de son ennemie et Declan en déduit rapidement qu’elle faisait partie des végétariens. L’odeur enivrante des humains se retrouvaient sur chaque parcelle de son corps. « Tu n’aurais pas du… » ajouta t-il alors qu’il la projetait contre un arbre. Se mettant en position d’attaque, Declan s’apprêta à sauter.
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Norman Fitzpatrick
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MessageSujet: Re: When all i want is to forget [Declan & Norman]   When all i want is to forget [Declan & Norman] EmptyLun 26 Jan - 23:18

    C'était une odeur particulière.

    L'odeur de sang frais, à laquelle il était habitué depuis désormais bien trop d'années à errer comme une âme damnée, ce qu'il était en réalité. Il en déduisit bien rapidement qu'un de ses camarades étaient passé par ici. Ou plutôt, un de ses ennemis. Car l'odeur en question n'était pas celle délicieuse d'un être humain, mais plutôt celle fade d'un cerf ou d'une brebis égarée, il n'en savait rien. A cette perspective, un sourire malsain se dessina sur son visage. Car si cette nuit-là, Norman se promenait dans la forêt, ça n'était pas pour se rassasier. Non, ce soir, il avait envie d'un meurtre plus compliqué, plus horrible encore, plus égal aussi. Il avait envie de se battre et de sentir une résistance, ne pas se contenter de planter ses crocs aiguisés dans le cou d'une victime désarmée. Il avait envie de savourer sa victoire et de se sentir un peu plus horrible encore qu'il ne l'était.

    Rien de tel qu'un petit Ragnarök pour assouvir ses désirs. C'était là un adversaire amusant, puisqu'affaibli par son régime végétarien, le pauvre ne se ferait pas prier longtemps. Oui, Norman n'était pas d'humeur à lutter des heures contre un nouveau-né vulgairement taillé pour le combat. Ils étaient souvent trop forts. Et Norman n'avait pas envie de froisser ses vêtements tout neufs.

    Suivant la légère odeur de l'inconscient, il courut un long moment dans le bois, guidé par le filet savoureux. C'était un garçon, il aurait pu le parier. Il allait détruire un mâle ce soir. D'homme à homme. Ca l'émoustillait encore plus. Il continua, ses pensées sanglantes en tête, son chemin pendant quelques minutes sous la lune argentée, ne prêtant même pas une oreille au hurlement d'un loup lointain. Avant de s'arrêter net.

    La piste venait de lui échapper. Et pas parce que son nez lui faisait défaut, bien au contraire. Il venait de détecter autre chose. De plus intéressant. Beaucoup plus intéressant.

    Sur le moment, il se dit que les souvenirs trop brûlants lui jouaient un tour et qu'il rêvait. Mais il n'eut aucune peine à comprendre que tout ça était bien réel. Il était trop concentré sur sa traque pour avoir laissé son esprit vagabonder et lui laisser une opportunité de le tromper. Cette odeur était bien réelle. Aussitôt, la cicatrice dans son cœur mort se rouvrit sans peine. Il serra les poings jusqu'au sang, humant de tout son souffle pour s'assurer que l'odeur était toujours là. Et c'était bel et bien le cas. Forte. Entêtante. Troublante. Le fumet de l'amour, de la haine, de la mort, de la trahison. Instinctivement, il se dirigea vers le lieu d'où se dégageait ce parfum et fut confronté à l'image qui hantait ses pensées depuis des dizaines d'années maintenant.

    Livia se tenait dans une sorte de toute petite clairière. Elle était visiblement en rogne contre une personne qu'il n'identifia pas de suite car il lui importait peu qui elle mordait. Il accusait juste le coup. C'était un tel choc de la voir ici, à Babylon, qu'il n'y croyait pas. Pour un peu, il aurait voulu se réveiller. Mais pourtant, depuis quelques centaines d'années, il ne dormait plus. La chevelure blonde qu'il avait sous les yeux était bel et bien là, en face de lui, à sa portée. Ses crocs étincelants mordaient le cou d'un ennemi qu'il identifia soudain, sortant à semi de sa rêverie. C'était Declan.

    Oh merde alors, Declan!

    Si ça avait été n'importe qui d'autre, il n'aurait sans doute pas tellement prêté attention à l'identité du type qui se faisait agresser par Livia. Mais là, c'était tout autre chose. Il connaissait son chef et le savait très, mais alors très sanguinaire. Elle allait se faire ratatiner et égorger en peu de temps, il avait déjà vu Declan à l'œuvre. Il fallait réfléchir, et vite.

    D'un côté, son cœur déchiré en deux lui dictait de rester là, et d'assister au spectacle. La voir souffrir comme elle l'avait fait souffrir, assister impuissant à sa mise à mort et remercier silencieusement Declan pour la tâche accompli. Mais de l'autre, il lui fallait lui parler. Lui montrer qu'il avait survécu sans elle, qu'il était resté - en apparence - le même Norman impitoyable qu'elle avait connu. Il voulait lui parler avec mépris et condescendance, la prendre de haut comme une misérable lâche qu'elle était. Se soigner de force en se confrontant. Il savait que c'était pour cette solution qu'il allait opter au moment où Declan se jeta au cou de son ancienne amie. En une seconde il fut près d'eux et posa une main sur l'épaule de son chef. Il tâcha de parler d'une voix aussi calme que possible.

    - Si tu veux bien Declan, j'aimerais assez terminer le travail.

    Il sentit son supérieur détendre son emprise et il craignait de l'avoir mis en colère. Pourtant, il sentait que c'était la seule vraie et bonne décision à prendre. Il fallait se guérir. Aussitôt, il lança un coup d'œil noir et hautain à la jeune blonde qui n'avait bien sûr pas pris un centimètre depuis la dernière fois.

    - Il s'avère que cette demoiselle et moi avons quelques petites choses à nous dire depuis le temps.

    Il espérait sincèrement que son ton inciterait Declan à s'éclipser. Pendant ce temps, son regard planté dans celui de son "ancien" amour brûlait littéralement, embrasant son cœur inanimé depuis trop longtemps. S'il avait encore été en vie, il aurait tremblé de tout son corps, de rage mêlé de tristesse intense. Son esprit était tout entier tourné vers elle, refoulant à peine les souvenirs qui revenaient soudainement en vagues déferlantes. Leurs voyages. L'éclat de son rire. Ce regard qu'il connaissait trop bien. Ce bonheur éphémère qui lui avait appartenu. Pour un peu, il aurait fui.

    Mais il n'était pas lâche, lui...
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Livia S. Hagebak
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MessageSujet: Re: When all i want is to forget [Declan & Norman]   When all i want is to forget [Declan & Norman] EmptyMer 28 Jan - 22:16

    Elle n’aurait pas dû, oui. Mais aurait-elle pu s’en empêcher. Certes, ce n’était pas celui qui avait causé la mort de sa famille et provoqué sa transformation. Et même si ça avait été lui, l’attaquer aurait été une bêtise monumentale. Elle n’était plus à ça près mais il demeurait que c’était un acte suicidaire cette fois-ci. Et elle n’avait plus l’excuse d’être une nouveau née. Certes, officiellement elle en était toujours une pour les trente trois années à venir. Mais elle n’en avait plus la force physique qui aurait pu lui permettre de rivaliser avec des vampires sanguinaires expérimentés et surtout se nourrissant de l’élixir humain. Tout comme elle était capable de se maîtriser, de ne pas se laisser guidée par des sentiments qui pouvaient la conduire dans une impasse, voire mortelle. Pourtant, elle avait reculé. Elle était revenue sur des avancées considérables. Cela aurait-il changé quoi que ce soit ? Si elle avait eu trois siècles d’existence, un millénaire, ou trois ans de vampirisme, aurait-elle réagir différemment. Non, elle l’aurait attaqué également. Aussi funeste soit la fin d’un tel affrontement inégal. Il l’avait trop fait souffrir ? La douleur encore présente était trop forte pour qu’elle ne fasse rien. Après tout, c’était son seul objectif depuis qu’elle avait fait connaissance avec le monde de l’ombre.

    Jeune inconsciente ? Si elle avait été dans son état normal, elle aurait explosé de rire face à cette remarque. Elle était une jeune fille bien dans son époque mais qui portait un regard sarcastique sur cette dernière au regard des décennies qu’elle avait vu s’écouler. Et ce genre de réplique avait parfaitement sa place dans un film mais pas dans la vie réelle. Et dans le même temps, du temps de son humanité, pensait-elle que les vampires existaient dans la vraie vie ? Toujours est-il qu’elle ne rit pas un seul instant. Il avait raison. Il avait parfaitement cerné ce qu’elle avait commis et ce qui l’avait guidé. De l’inconscience. Simplement de l’inconscience. Elle prit une profonde inspiration et murmura d’un ton que seul un être de la même espèce qu’elle puisse entendre :

    « Je vous ai pris pour un autre. »

    Comme si cela allait apaiser quoi que ce soit. Ils avaient tout deux le regard assombri par ce rouge sang particulier. Elle ne voyait d’ailleurs que de cette teinte carmin. Pour la deuxième fois de toute son existence. Et tout comme la première fois, elle se savait incapable de se calmer. Il est toujours difficile pour eux de retrouver leur calme. Surtout lorsqu’ils ont moins d’un siècle comme pour la jeune Livia. Alors, tout comme elle se l’était prédit, la lutte débuta. Bien inégale, évidemment. Elle ne faisait pas le poids un seul instant. La douleur aigue qui irradia son cou lorsqu’il planta ses crocs dedans le lui rappela douloureusement. Elle se sentit projetée contre un arbre qui céda sous la violence du choc.

    Il ne lui fallut qu’une seconde ou deux pour reprendre conscience – les facultés de vampire sont quelque peu agréables sur ce point de vue. Mais cette seconde ou deux sembla durer une éternité. La douleur irradiait son être. Son cou, qui avait amorcé le processus de guérison, continuait cependant à l’élancer. Un frisson de douleur intolérable parcourut sa colonne vertébrale tandis qu’elle grimaçait pour reprendre conscience. Tout à sa colère et sa rage, elle ne se concentra que sur elle-même, gagnant en forces, tentant de les rassembler en prévision de la lutte qui allait reprendre dès lors qu’elle allait se tenir debout à nouveau. Elle n’avait pas la moindre intention de passer à trépas. Ce n’était pas encore le moment et même si elle n’avait plus de but dans son existence que d’éliminer celui qui avait causé toute cette haine, hors de question d’abandonner maintenant.

    Ce n’est que lorsqu’elle se redressa, parée à l’attaquer à nouveau, qu’elle réalisa qu’ils n’étaient plus seuls dans cette clairière. Elle eut un coup au cœur parce qu’elle ne s’y attendait pas au tout début. Et l’espace d’un instant, le temps d’une respiration, elle crut que c’était celui qui avait été la cause de toutes ces souffrances. Cela aurait expliqué pourquoi elle s’était attaquée à ce Black Blood. Pourquoi elle l’avait confondu avec ce Draven. Mais à peine prit-elle une inspiration qu’un vent de souvenir l’assaillit, véritable coup de poing dans le ventre. Une déferlante de souvenirs suivit cette odeur. Ce n’était pas possible. Le destin ne pouvait pas être aussi cruel. Et pourtant, elle avait reconnu sa fragrance. Une de seules qu’elle aurait su reconnaître entre des milliers. Une des seules qui continuait de la hanter. Une qu’elle ne s’attendait pas le moins du monde à découvrir.

    * Pas lui. Pas maintenant. Pas ici. *

    C’était stupide mais soudain, elle eut peur. C’était son problème. Pourquoi arrivait-il maintenant en plein milieu d’une bagarre. Qu’il parte. Elle ignorait ce que son adversaire était capable de faire après qu’il eut terminé avec elle. Qui sait ? Il allait peut être prendre ombrage d’avoir eu un spectateur ; ou alors il se pouvait qu’emporté par sa rage, le malheureux spectateur n’en subisse les conséquences à son tour. Des conséquences qu’elle avait elle-même provoqué. C’était sa faute. Il ne devait pas les subir également. Livia allait lui dire de partir lorsqu’elle se figea en le voyant poser la main sur l’épaule de son adversaire. Elle entendit tout. Elle ressentit la haine transparaitre dans ses propos. Et le regard noir et condescendant qu’il posait sur elle. Pourtant, elle retrouvait, caché sous cette apparence, le Norman qu’elle avait connu et aimé. Qu’elle continuait d’aimer malgré tout. Le temps avait passé et des choix s’étaient imposés à elle. Mais se quitter quand on s’aime encore, c’était la seule solution pour ne pas souffrir. Tant pis si elle avait vécu un véritable enfer. Au vu du regard, de la colère sourde qu’elle sentait poindre dans son ton, il semblerait qu’il n’ait pas très bien vécu la situation non plus. Comment le lui reprocher ? Elle n’aurait jamais osé le faire. Tout était de sa faute. Elle n’aurait jamais dû laisser la situation perdurer, se désagréger lentement vers la fin inexorable qui l’attendait.

    Elle resta à distance. Son regard faisait totalement abstraction de son adversaire. Il avait totalement disparu de son champ de vision quand bien même il était toujours présent. Menace sourde et mortelle. Elle était entièrement tournée, tendue vers Norman. Cessant de respirer – ça ne l’ennuyait pas vraiment, il faut avouer – elle sentit son cœur remuer dans sa poitrine, quant bien même le muscle soit mort depuis bien longtemps. Et elle attendit. Que devait-elle faire d’autre ? Son adversaire allait-il lâcher la bataille ? Et quel sort lui réservait le vampire qu’elle avait consciemment meurtri en se meurtrissant elle-même ? Sa vue s’éclaircissait progressivement mais le carmin qui l’avait furieusement envahi n’avait pas très envie de s’en aller. Car elle ne comprenait pas comment il pouvait connaître ce vampire. Ce Black Blood. Ce vampire qui avait l’odeur de son ennemi juré sur lui. Avait-il oublié ? Ou était-ce une façon pour lui de la torturer comme elle avait dû le faire auparavant. Mais ce n’était pas volontaire. C’était pour leur bien. Leur bien à tous les trois.
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Declan W. Bowden
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MessageSujet: Re: When all i want is to forget [Declan & Norman]   When all i want is to forget [Declan & Norman] EmptyDim 15 Fév - 19:18

    « Les végétariens ne sont pas normaux. » Simple constation acide provenant de la bouffe d'un Sang Noir. Petite phrase sans grande importance et qui pourtant prenait tout son sens à présent pour Declan. Cette vampire blonde, cette végétarienne venait de l'attaquer sans aucune raison apparente. Elle n'avait d'ailleurs aucun droit. Les règles des vampires étaient strictes et les combats se faisaient dans les règles de l'art, durant une journée bien définie. Ils avaient beau être des êtres buveurs de sang, ils n'étaient pas des rustres. Et la Ragnarök venait de bafouer tout cela.

    Declan était furieux. Littéralement hors de lui. Ses muscles étaient tous tendus tel la corde d'un arc prêt à tirer. Il grogna encore plus fort, montrant ses dents d'un blanc immaculé et plus aiguisé qu'un couteau, d'où le venim vampirique suintait. Elle s'était jeté sur lui et Declan ne s'était pas fait prié pour répondre, il avait un grand besoin de se défouler et sa colère accrue faisait de lui un adversaire encore plus dangereux. Il était d'ailleurs tellement hors de lui face à la blondinette qu'il ne sentit même pas la présence d'une autre personne. Ce n'est que lorsque Norman posa sa main sur son épaule en un geste amical qu'il se détentit, surpris mais aussi ravi.

    « Si tu veux bien Declan, j'aimerais assez terminer le travail. » Le chef se retourna, haussant un sourcil, mais il n'eut pas besoin de poser de questions. La lueur qui brillait au fond des yeux de Norman Fitpatrick en disait long. Les deux vampires semblaient bien se connaître apparement. Il hocha la tête simplement en sifflant hargneusement, s'essuyant le coin de ses lèvres d'où perlait le sang nécrosé et sombre caractèristique des êtres immortels.

    « Il s'avère que cette demoiselle et moi avons quelques petites choses à nous dire depuis le temps. »
    « Tâche de bien t'en occuper Norman, je ne tolèrerai pas un affront de plus. » lança t-il d'une voix glaciale et lourde de sens, alors qu'il avait déjà disparu dans la fôret. Cette demoiselle n'aurait pas de seconde chance et il valait mieux pour elle qu'elle ne recroise plus le chef des Black Blood si elle ne voulait pas mourir une deuxième fois. Declan avança à pas rapide en direction de Gold Mansion. La curiosité n'avait jamais fait vraiment partie de son caractère seulement il avait senti quelque chose en plus dans l'attitude de Norman et cela l'avait intrigué. Il devait s'être passé beaucoup de choses avant que ce dernier rejoigne les Sangs Noirs, et il était vrai qu'en y repensant, Declan et Norman n'avait jamais pris la peine de vraiment discuter. Ils ne connaissaient l'un de l'autre que ce qu'il voulait bien montrer et Declan Bowden se dit qu'il serait temps d'interroger Fitzpatrick sur ses relations avec les ennemis. Il y avait quelques points à éclaircir.


C'est un peu pourri, pardonnez moi... <3 Cela dit, je ne voyais pas vraiment quoi dire à ce topic qui est avant tout à vous. Continuez bien... Et si Livia s'en sort vivante, je tue Norman. Laughing
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Norman Fitzpatrick
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MessageSujet: Re: When all i want is to forget [Declan & Norman]   When all i want is to forget [Declan & Norman] EmptySam 14 Mar - 15:44

    Norman était comme paralysé. Plus rien en lui ne semblait vouloir agir comme il l'entendait et pourtant, il fallait sauvegarder les apparences. Il devait absolument être maître de lui même. Le cas échéant, il ne ferait que lui donner une occasion de plus de le blesser. Mais c'était tellement difficile pour lui de rester face à elle, glacial comme il l'était rarement. Même avec ses ennemis, en général, il se faisait charmeur avant de fondre sur eux. Là, c'était différent. Pas question de baisser sa garde, pas question de la laisser encore lui faire du mal. Il était désormais axé sur une personne, lui-même. Le fait qu'elle soit ici, à Babylon, ne devait rien changer. Évidemment, ça changeait tout, mais Norman faisait en sorte de se persuader du contraire.

    Il ne réagit pas vraiment lorsque Declan lui laissa le champs libre, l'entendant plus qu'il ne l'écoutait réellement. Il entendit son chef filer et le laisser en tête à tête avec sa morphine dont il ne s'était jamais vraiment sevré. Ca risquait d'être un moment difficile. Il ne savait même pas comment il devait réagir. Ce qu'il devait faire. L'étrangler ou bien encore lui sauter au cou, l'embrasser fiévreusement et lui faire l'amour, là, comme ça, en pleine forêt. Après tout, désormais, sa vertu lui avait été enlevée - Norman préférait le terme arraché, mais il se doutait bien qu'elle n'y avait pas été forcée. Norman, durant toutes ses années, s'était abstenu de commettre le pêché de chair avec la seule qui en valait la peine, pour apprendre par la suite que quelqu'un l'avait fait à sa place. Rien que d'y repenser, ça le rendait fou. Ses yeux se teintèrent d'une ombre irisée légère, en proie à la colère qui grondait dans sa tête.

    Il aurait pu lui déverser toute sa rancœur, son ressentiment, lui dire combien il avait souffert, combien il ne supportait pas d'être dans un état pareil. Il ne comprenait pas, n'avait jamais compris pourquoi elle était partie comme ça. Elle avait fui, comme une lâche, une traîtresse ignoble. A cette pensée, il avait envie de la mordre de toutes ses forces, de toute sa rage. Mais finalement, il savait bien que ça n'était pas là la technique à aborder avec Livia. Il ne la connaissait que trop bien malgré tout. Les années n'avaient pas du la changer. Elle était toujours aussi délicatement pâle, l'air fragile. Elle le regardait comme si elle voyait un fantôme. Mais ce qu'elle ressentait lui importait peu. Il était trop occupée à essayer de se maîtriser, car il savait parfaitement comment il devait se comporter.

    Il devait être impassible. Un roc, une statue sans cœur. C'était comme ça qu'il était souvent considéré. Mais tous savaient qu'il était impulsif. Pour une fois, il laissa ce défaut de côté. Mais ce que tout le monde savait aussi, c'était que ses yeux révélaient tout ce qu'il tentait de cacher. Sa colère dans le cas présent, mais aussi sa déception immense. Il n'y a rien de pire que de décevoir ceux qu'on aime, à ce qu'il parait. Mais l'avait-elle vraiment aimé? Après ce qu'elle lui avait fait, il s'était souvent dit que c'était impossible, qu'on ne pouvait blesser quelqu'un qu'on aimait aussi fort. Jamais lui, pourtant cruel et ignoble, n'aurait osé le faire.

    Il se posa droit comme un I, puis relâcha la tension de tous ses muscles à l'affût et passa son pouce dans la poche de son jean, scrutant Livia comme si elle n'était qu'une vulgaire biche. L'exercice était difficile. Inconsciemment, son autre pouce passa sur son tatouage. Plus fort que lui. Le silence s'écoula, lent, inexorable. Livia n'avait pas d'excuses larmoyantes et inutiles, c'était à la fois étonnant mais une bonne chose pourtant. Il n'avait pas envie d'entendre de conneries. Ca aurait été trop pour lui, et il aurait pu la tuer.

    Quand enfin il se décida à ouvrir la bouche, il prit tout de même le temps de la réflexion. Si, comme un imbécile, il avait dit ce qui vraiment lui était passé par la tête, ça aurait donné quelque chose du genre...

    Dis moi, j'espère que c'était bon et que t'as pris un pied d'enfer ce soir-là, sinon ça aurait foutu un sacré bordel pour pas grand chose.


    Mais c'était trop vulgaire. Normanesque par excellence, certes, mais il n'avait pas forcément envie d'entendre la réponse de toute manière. Elle aurait été fichue de lui répondre que oui. Et il aurait eu du mal à se contrôler, c'était certain.

    - Alors, on se promène toute seule dans les bois? Tu n'as pas une escorte, un petit groupe de garçons amis pour la vie qui trainent avec toi?

    Son ton était doucereux, détaché et condescendant. Puis il continua sur un air faussement naïf mais empli de sarcasme et d'ironie.

    - Ah non, je suis bête. Tu as une fâcheuse manie qui consiste à les rendre accro puis à leur briser le cœur.

    Son regard vrilla celui de la jeune femme tandis qu'il s'abstenait toujours de respirer. Il refusait de sentir à nouveau son parfum délicieux lui chatouiller les narines. Il avait envie de fermer les yeux, se boucher les oreilles. Il ne voulait pas qu'elle parle, car le son de cette voix lui serait insupportable. Il s'en souvenait comme si c'était hier, elle hantait encore ses nuits sans sommeil.

    - A force de fuite, on en devient seule. Et la solitude, ça ne réussit pas à tout le monde. Surtout quand on s'attaque à plus fort que soi. Si je n'avais pas été là, tu serais morte sous les dents de Declan.

    Il lui assena le dernier coup comme un chevalier qui enfonce un peu plus son épée dans le thorax d'un ennemi à terre.

    - Je ne suis pas ton ange gardien. Je ne suis pas ton copain, je ne suis pas un copain, je ne suis plus rien pour toi. Ou peut-être que si. Mais toi, tu n'es plus rien. Tu ne représentes rien d'autre qu'une ennemie. Que mon chef a demandé d'abattre.
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MessageSujet: Re: When all i want is to forget [Declan & Norman]   When all i want is to forget [Declan & Norman] EmptyLun 16 Mar - 17:08

    Le principe des membres de leur espèce était précisément leur immuabilité. Le monde entier, le paysage autour de ces êtres immortels, les mœurs également évoluaient sans cesse dans une mouvance intempestive et désordonnée. Mais, eux, les vampires ne changeaient pas. Ils étaient semblables aux montagnes qui veillaient sur les êtres vivants depuis des millénaires sans se modifier, sans d’autre changement que l’adaptation aux nouvelles conditions de vie. Et pourtant, le Norman qu’elle avait devant elle était loin, très loin de ressembler à celui qu’elle avait connu pendant ce demi-siècle d’insouciance. Peut être avait-elle volontairement gardé le souvenir déformé qu’elle aurait désiré conserver de lui mais qui n’avait pas réellement de point commun avec. Mais pas à ce point tout de même. Des trois, Norman avait toujours été l’élément incandescent et inconséquent. Ne se préoccupant pas du lendemain comme pouvait le faire Alister à certains moments, n’ayant pas le regard résolument tourné vers le passé tel Livia durant ses mélancolies récurrentes. Il avait toujours été le papillon qui apportait un peu de fantaisie et de poésie dans un univers chamarré.

    Mais voilà qu’il se tenait face à elle, tellement peu semblable à la représentation qu’elle avait conservée dans les tréfonds de son âme durant ces vingt dernières années. Avait-elle donc été si aveugle ? Elle ne voulait, ne pouvait pas croire qu’elle en était la raison. Elle n’était pas aussi importante, elle se sentait incapable d’exercer une telle influence sur n’importe quel être qui ne serait pas mortel et donc soumis à ses ensorcèlements vampiriques. Mais il était froid, glacial, impassible. Les oiseaux auraient pu venir se poser sur son épaule sans se soucier d’un quelconque danger qui aurait pourtant été bien présent s’ils avaient osé. Seul preuve de la vie qui battait dans ses tempes et insufflait à ce corps froid et glacial de l’animation se concentrait dans son regard. Les yeux étaient plus que jamais le reflet de l’âme de Norman. Et la colère, la déception, voire la haine qu’elle y lisait ne lui augurait rien de bon.

    Elle avait du mal à y croire. Elle avait sûrement dû contrarier les Erinyes, cruelles maîtresses du destin qui poursuivaient de leur malédiction inéluctable leurs victimes sans la moindre miséricorde. A peine après avoir tiré définitivement un trait sur ce qui la liait à Norman, avoir définitivement accepté le deuil de leur relation pour s’offrir une nouvelle vie encore une fois, voilà qu’il réapparaissait sous ses yeux ébahis et surpris, au moment où elle s’y attendait le moins. Comment avaient-ils pu se retrouver au même endroit, au même moment alors que le monde était si vaste, offrait de si nombreux lieux où s’installer. C’était sans doute la fatalité. Elle ne pouvait pas échapper à cette partie de son âme qui sans cesse venait se rappeler à elle. Mais plus que le fait de se retrouver face à face avec le vampire qui avait pris soin d’elle, c’était cette nouvelle attitude, ce nouveau positionnement que Livia ne pouvait supporter.

    Plutôt que de se perdre dans des excuses qu’il n’écouterait de toute manière pas et qui au pire ne ferait que renforcer sa rancœur et sa colère somme toute plus que compréhensible, elle conserva le silence. Les anges ne passèrent pas entre eux. C’était le genre de silence pesant où l’on se jaugeait, où l’on mesurait le degré de colère et de rancœur que pouvait posséder l’autre, où l’un prenait l’avantage et progressivement sans qu’un seul mot ne soit prononcé, finissait par dominer totalement et entièrement son adversaire. Il ne fallait pas être un génie pour deviner qui remporter la lutte silencieuse qui s’était installée.

    Livia ne bougea pas. Elle était profondément blessée tant physiquement que mentalement. Elle était encore tremblante de rage, l’odeur de son tortionnaire faisant battre un cœur dont le muscle était nécrosée depuis bien longtemps. Elle sentait que sa tête tournait, incapable de se fixer sur un point fixe pour sortir de ce vertige des souvenirs qui l’assaillaient et lui causait autant de souffrance qu’une lame chauffée à blanc enfoncée encore et encore dans son corps. Elle se contenta de plonger son regard dans les yeux ardents de Norman, ne pouvant y échapper, ne voulant y mettre un terme alors que ce serait la meilleure solution. Et elle attendit. La solution. Le pas. La rupture déjà bien consommée.

    Finalement, ce fut Norman qui rompit le silence et la jeune vampire eut un mouvement en arrière, fronçant les sourcils, face à ses questions dont il n’attendait visiblement pas de réponse puisqu’il les fournit lui-même dans la seconde suivante. N’appréciant pas ses propos, elle exprima son désaccord en secouant négativement la tête. Il y avait une chose qui n’avait pas changé entre eux : elle avait toujours été franche et n’avait jamais hésité à lui faire part de son dissentiment tant pour ses actes que pour ses paroles. Semblable à elle-même et malgré la position de faiblesse dans laquelle elle se trouvait, elle ne se gêna pas pour lui faire ses réflexions :

    « Tu es injuste, murmura-t-elle. Je n’ai jamais voulu ou chercher ça. »

    Etrangement, alors qu’elle tenait profondément à lui et qu’elle avait tenté de le défendre, futilement certes, face aux assertions d’Alister quelques heures plus tôt, elle ressentit à son tour une vague de colère. Norman avait toujours été celui qui la faisait sortir de ses gonds. A la différence qu’elle ne le lui avait jamais montré et qu’il ne lui avait jamais offert la possibilité pour ce faire, si ce n’était dans les derniers mois de leur histoire.

    « Je n’ai fait qu’officialiser une situation qui durait. On ne pouvait pas continuer comme ça et tu n’imagines même pas la culpabilité que j’ai ressentie en me rendant compte que je vous avais séparé. J’aurai préféré que ce monstre ait épargné un autre membre de ma famille. »

    Sans se préoccuper de lui, quant bien même elle savait pertinemment qu’elle devait se méfier de sa sourde colère et du fait qu’il n’était plus le même, elle examina rapidement ses blessures impressionnantes et dont elle allait mettre des jours pour s’en remettre. Si toutefois, Norman ne l’achevait pas dans la suite des retrouvailles.

    « Qui te dit que je suis seule ? »

    Elle ne l’était pas. Mais pas dans le sens qu’il comprendrait sans doute. Elle avait trouvé une famille, un clan qui veillait sur elle et avec qui elle partageait la même conception de leur état vampirique. Elle avait des accointances avec des humains, de ces nourritures sur pattes comme la plupart des membres de son espèce les qualifiaient et qui lui permettait de retrouver cette part d’elle sauvagement assassiné. Et puis, il y avait à nouveau Alister qui sans lui pardonner totalement lui avait accordé une seconde chance, pour bâtir quelque chose, elle ignorait encore quoi, à nouveau.

    Bien évidemment les paroles que prononça Norman la blessèrent profondément mais elle préféra n’en rien montrer si ce n’est ses prunelles meurtries par le dédain qu’elle sentait derrière chaque mot, chaque expression. Elle était déjà bien assez en situation d’infériorité pour ne pas en rajouter. Redressant son visage écorché par les branches des arbres, elle lui lança un regard plein de défi :

    « Qu’est ce que tu attends pour finir le travail alors ? »

    Il y avait comme un parallèle à ce qu’ils avaient déjà vécu il y a 77 ans. A la différence, que cette fois-ci elle était consciente et que les intentions de Norman à son égard n’étaient pas totalement bienveillantes.

    « Tu crois que cette situation aurait pu durer sans que l’un de nous trois ne trouve la mort ? Je ne l’aurai pas accepté. Et au final, personne n’aurait eu ce qu’il voulait. Je n’étais pas une poupée de porcelaine qu’on se disputait Norman. Nous étions trois, nous étions un. »
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MessageSujet: Re: When all i want is to forget [Declan & Norman]   When all i want is to forget [Declan & Norman] EmptyDim 12 Avr - 19:49

    Norman refusait catégoriquement de se laisser emporter par ses émotions. Pour lui, il était évident qu'il devait se contrôler. Pourtant, l'exercice était bien difficile. Non seulement il n'en avait toujours fait qu'à sa tête mais cette fois-ci, il était tout de même face à Livia. Et Livia était la seule et unique personne qui pouvait lui faire ressentir autant de choses qu'à cet instant. Des émotions aussi diverses que la colère, l'amour, le désespoir, le chagrin, voire la haine. Un peu sans doute. Son regard se rougissait au fur et à mesure de sa tirade tandis qu'il essayait, en vain, de masquer cette colère sourde qui montait comme une vague furieuse en lui. Il n'y arrivait pas, et ça le rendait encore plus fou. Pour un peu, il lui aurait sauté à la gorge sans même s'en rendre compte.

    Il refusait d'écouter ce qu'elle disait. Ses sens, il essayait de les paralyser un maximum. Il avait stoppé net son odorat, c'était un peu plus dur avec l'ouïe. S'il entendait le son de sa voix, ses intonations divines qu'il connaissait encore par coeur et qu'il savait décrypter, il ne comprenait pas un traître mot de ce qu'elle disait. En vérité, il ne voulait pas comprendre. Il ne voulait pas qu'elle l'interrompe, qu'il se mette à lui répondre car là, il savait très bien que s'ils partaient dans un débat empoisonné, il n'en finirait que plus meurtri encore. Lui répliquer ne valait rien. Il préférait attaquer, attaquer et sa seule défense était l'ignorance et le mépris. Il la prenait de haut, petite comme elle était. Elle le méritait. De toute son âme, de toutes ses forces, il la maudit. Il était peut-être l'"hommenivore" dans l'affaire et elle la "gentille" végétarienne, il n'empêche qu'il ne brisait pas des coeurs. Il était un monstre sanguinaire, elle était une créature encore plus sournoise. Une nouvelle avancée de souvenirs lui parvint, mais il s'efforçait de la repousser. Quelques uns filtrèrent. Des éclats de rire. Des danses. Des yeux furibonds. Des soirées à la belle étoile. Autant d'images qui achevèrent presque son petit coeur.

    Il n'entendit pour finir que la fin. Il ne put échapper à cette phrase terrible, cette phrase qu'il avait banni de son vocabulaire depuis la rupture de leur petit trio. Il eut envie de hurler de douleur, mais se contint et serra les dents à tel point qu'il aurait pu se fracasser la mâchoire.

    A la place, une fraction de seconde plus tard, il avait fondu sur elle, son corps puissamment entraîné par les combats qu'il avait mené au sein de son clan obligeant celui plus frêle de la végétarienne à s'écraser contre un arbre. Elle n'avait pas d'échappatoire, sa colère le rendait plus fort. Il ne lui faisait pas mal mais cette proximité le brûla lui-même. Il avait posé une de ses mains fermement sur son menton, immobilisant le visage de son ancien amour, et plongé son visage dans le creux de son cou, prêt à la mordre. Un oeil humain n'aurait pas eu le temps de le voir faire le mouvement. Il était presque en train de perdre la raison à cet instant précis. Il avait envie de la tuer. De la détruire. De lui faire aussi mal que ce que lui avait souffert. Il avait perdu son frère, son âme soeur, sa propre âme même. Il aurait pleuré de rage si son corps n'était pas aussi nécrosé. Il était de toute façon quasiment sur le point de frapper, d'enfoncer ses crocs dans sa chair marmoréenne. Néanmoins, il se voulait théâtral. Il n'avait pas envie d'être un sombre animal.

    - A la base, nous étions deux. Tu as brisé notre unité à l'instant même où tu es apparue dans nos vies. Il a fallu que tu viennes briser l'équilibre bien instable qu'il nous restait en succombant à lui. Ca aurait été pareil avec moi. Tu n'avais pas à choisir. Tu n'avais qu'à te taire, à faire semblant. Nous y arrivions très bien. Mais il fallut que tu couches avec lui. Et pourquoi pas un inconnu, lui au moins je l'aurais tué. Mais tu ne m'as pas fait ce plaisir. Tu as choisi Alistair. Alors maintenant, c'est toi qui vas prendre. Pour ton erreur. Pour mon clan. Tu es une ennemie. Mon ennemie.

    Son ton était empli de fougue et de passion, mais pas saine - bien au contraire. Il transpirait la fureur absolue qui l'envahissait à cet instant précis. Cette fois, il ne se contrôlait pas. Il redevenait l'impulsif caractériel qu'elle avait toujours connu, mais cela se retournait contre elle. Il s'apprêtait à percer sa peau blanchâtre et sublime lorsqu'il commit l'erreur impardonnable.

    Il respira.

    C'était instinctif. Vieille habitude humaine, comme pour se donner le courage de commettre cet acte barbare qui risquait de le blesser plus qu'il ne le soulagerait. Mais il n'aurait pas du. Il le sut au moment précis où l'odeur entêtante, voire enivrante de Livia lui parvint. Ce fut une explosion de ces saveurs qu'il avait presque oublié. Une étincelle qui lui grilla tous les neurones qui lui restaient. Il eut envie à la fois de mourir et de renaître. C'était entre le merveilleux et la torture. Un instant, il persuada son esprit de continuer son geste et de la mordre avec ferveur. Au final, ses lèvres effleurèrent sa peau délicate, ouvrant une voie à un autre de ses sens ultra développé, le toucher. Il eut l'impression que tous les draps de soie du monde ne sauraient lui rendre une telle douceur. Pourtant, il se sentit comme électrifié. Tout était en contradiction. Il perdait pied. Il allait souffrir d'autant plus.

    Ce moment de faiblesse lui serait fatale, il en était persuadé. Déjà, il s'autorisait une deuxième bouffée d'oxygène, fermant les yeux pour sans doute encore mieux apprécier cette saveur délicieuse, puis il recula la tête pour venir la poster en face de celle de sa tortionnaire, ses iris toujours aussi rouges. Norman se sentait plus faible que jamais, vulnérable. Et pourtant, il lui en voulait toujours autant. A cet instant précis, il ne savait pas comment réagir. Il détestait ne pas avoir le contrôle. Aussitôt, il coupa sa respiration, mais le souvenir encore frais de cette douceur infinie lui emplissait encore les narines. L'air troublé, il la fixa droit dans les yeux. Son épée était tombée au sol.
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MessageSujet: Re: When all i want is to forget [Declan & Norman]   When all i want is to forget [Declan & Norman] EmptyLun 13 Avr - 16:24

A côté de celle de Norman, sa colère était de la petite bière. Elle remarquait la différence. Il n’avait plus rien à voir avec cet irlandais rempli de vie et un air mutin collé en permanence sur des lèvres fines dont elle n’ignorait pas que nombre de demoiselles souhaitaient goûter. Non, même la veille de son départ, lorsque la scène avait eu lieu, il était resté sincère et semblable à lui-même. Elle l’avait retrouvé dans ses attaques et ses violences, comme elle le voyait agir lors des parties de chasse endiablés qu’il menait. Mais aujourd’hui, il avait tellement changé et le fait de savoir qu’elle en était la cause lui brisait le cœur, pour ce qu’il restait de ce dernier déjà sérieusement amoché par sa décision de partir et le face à face d’avec Alister. Elle ne le reconnaissait plus. Ses traits étaient comme figés, impassibles sans l’étincelle de vie qui le caractérisait même dans ses plus sombres colères. Les plis amers autour de sa bouche n’avaient plus rien d’attirant pour la gente féminine et exprimait davantage le danger à les toucher que les plaisirs indicibles qu’elle pourrait jamais procurer. Et ces prunelles, ardentes, d’un rouge vermeil. Elle était loin du mordoré d’un vampire qui se pliait avec quelques difficultés au régime alimentaire qu’elle leur avait imposé avec toute la candeur de cette enfant qu’elle était restée pendant si longtemps. Elles exprimaient le péril immédiat pour quiconque osait les croiser. Et la mort semblait s’y être inscrite en lettres de feu. Impossible de s’en détourner. Impossible d’y échapper.

Comme pour donner foi à ses allégations mentales, Norman fondit sur elle avec toute la rage et la haine qu’aucun être humain n’était capable de contenir sans s’autodétruire. Bientôt, elle se retrouva propulsée contre le tronc d’un arbre dont le choc failli briser ce témoin centenaire de la décadence humaine. Mais tout ce qu’il lui procura fut une douleur incommensurable qui remonta le long de sa colonne vertébrale pour finir par éclater dans son cerveau en une multitude de petites lames tranchantes. Seulement après que ces dernières furent retombées, elle perçut enfin la brûlure du contact avec Norman. Sa main tenant fermement son menton avec une poigne d’acier qui lui faisait monter des gouttelettes salées au bord de ses lèvres. La proximité d’un corps qu’elle pensait avoir oublié et qui était bien présent. Malgré le caractère glacial de leur chair, elle sentait une chaleur réchauffait la sienne, émanant de celle de Norman. La colère sans le moindre doute. Et ces lèvres à quelques centimètres de son cou dans une étreinte mortelle qui aurait pour seule conclusion une délivrance funeste.

Elle se laissa faire. Elle ne réagit pas dans un premier temps, corps plus mort encore que ce qu’elle avait été jusqu’à présent. Elle clôt ses yeux, abandonnant la partie. Elle était objective aujourd’hui. Aucune parole, aucun geste ne permettrait de réparer ce qu’elle avait délibérément brisé en partant. Et ces accusations étaient tellement vraies qu’elle ne pouvait les contourner. Oui, elle aurait pu ne pas choisir. Elle aurait pu se taire et ne rien faire. Mais est-ce que pour autant leur trio boiteux aurait-il continué à perdurer jusqu’à l’éternité leur seul horizon ? Non, elle le savait. Il le savait. Mais il préférait se laisser aveugler par sa colère. S’il devait y avoir un bouc émissaire parce que la vérité était trop difficile à encaisser, parce que la faute était partagée, elle le serait. Tout comme elle avait été l’élément qui avait déstabilisé l’équilibre qui s’était formé entre lui et son frère d’âme. Mais quoi qu’il puisse dire, quoi qu’il puisse faire, quelque soit la façon dont il la considérait, Norman ne pourrait jamais être son ennemi. Elle l’aimait trop pour ça. Pour tout ce qu’ils avaient vécu. Pour tout ce qu’ils avaient été. Pour tout ce qu’elle continuait de ressentir. Non, elle ne le considèrerait jamais comme un adversaire, une bête sanguinaire à abattre. Même si son clan, même si Vilde, même si Billy lui intimait de le tuer, elle ne lèverait jamais la main sur lui. Il était une partie de son âme. Elle n’était pas suicidaire au point de la tuer. C’était déjà bien assez difficile d’y renoncer.

Elle attendit mais rien ne vint. Elle sentit le souffle de Norman contre son cou. Le frôlement de ses lèvres contre sa peau lui procurant une saveur inédite. Mais la mort tardait à venir. La morsure douloureuse et abyssale qui viendrait marquer son corps déjà meurtri par les attaques d’un autre. Elle rouvrit finalement les yeux et eut un hoquet de surprise en découvrant le regard de Norman. Les pupilles étaient toujours d’une teinte sanguine aussi profonde et variable que le plus précieux des rubis. Mais elles étaient troublées. Il hésitait. Elle lisait bien évidemment au fond de ses yeux qu’il souhaitait toujours la vider de son sang nécrosé et de faire un feu de joie de son corps à jamais éteint. Mais il y avait autre chose. Elle cru percevoir, l’ombre d’un instant, la silhouette fugace du Norman qu’elle connaissait. Ils étaient sur les bords opposés de falaises. Entre eux la chute infinie d’une faille, d’une crevasse dont seul le noir laissait présager une fin douloureuse et lente. Un souffle de vent et les voilà se jetant dans le vide. Une volonté de rejoindre l’autre, de faire un pas en avant, et les voilà se jetant dans le vide. Elle ignorait totalement comment réagir. Elle prit une profonde inspiration, l’odeur de Norman la transperçant à nouveau, et se passa la langue sur ses lèvres, vieille habitude humaine. Ses mains tremblaient en même temps que out son être qui battait la mesure à défaut de son cœur, muscle éteint depuis trop longtemps.

Elle aurait pu profiter de cet instant de flottement pour se soustraire à l’étreinte funeste de Norman. Mais elle n’en fit rien. Cela ne ferait qu’augmenter sa rage. Et elle ne voulait pas fuir une nouvelle fois. Si elle savait que quelque chose s’était brisé à tout jamais, elle pressentait également qu’il restait une part de celui qu’elle continuait d’aimer à sa manière. Et elle voulait le sauver. « Ne te corromps pas, je t’en supplie. » murmura-t-elle dans un souffle alors que ses pupilles dorées s’enfonçaient dans celles si différentes de son ancien compagnon. Malgré la tremblote dont elle faisait preuve, elle leva sa main pour toucher celle de Norman, celle qui renfermait un petit tatouage fait en son honneur. Il ne l’avait pas effacé. Un peu d’acide et quelques jours et elle aurait été comme neuve. Mais il ne l’avait pas fait. « Une bataille est prévue dans quelques jours. Tu pourras me tuer à cette occasion, mais ne provoque pas mon clan avant en me tuant. Je ne veux pas que tu coures ce risque. Parce que ça serait à cause de moi une fois de plus. Et la seule à payer, ça ne doit être que ma personne. » Elle baissa la tête, se rendant à sa sentence quelle qu’elle soit et approcha ses lèvres de la main du vampire pour poser ses lèvres dessus. « Je t’en prie. Ne t’inflige pas ça. » Le slogan qu’elle ne cessait de répéter avec Holly trouvait particulièrement son sens aujourd’hui. L’amour, pas la guerre.
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MessageSujet: Re: When all i want is to forget [Declan & Norman]   When all i want is to forget [Declan & Norman] EmptySam 18 Avr - 2:04

    Norman se sentait tout bonnement brisé. Il n'y avait pas d'autre mot pour décrire cet être, à cet instant précis. Il se sentait empli de tellement de fureur, mélangée à une douleur profonde que les souvenirs avaient ravivée, que toutes ses émotions avaient brisé ses nerfs. Il avaient éclaté avec violence, le laissant pantois face à la figure de son malheur, son ancien bonheur, son ancienne vie, son ancien amour. Lorsqu'il pensa à ce mot, il se maudit intérieurement. Car l'amour, le vrai transcendant, il ne l'avait jamais connu. Elle ne lui avait jamais rien offert d'autre que sa main pour qu'il y claque un baiser, ou sa bouche pour lui délivrer un rire charmeur quand il faisait n'importe quoi pour l'amuser. Avec deux assaillants, elle avait fermé à double tour la porte de son coeur. Et un jour, elle l'avait ouverte, mais pas à lui. A cet autre, son ami, son ennemi, son frère. Désormais, Alistair n'était plus qu'un étranger, qu'il connaissait paradoxalement comme sa poche.

    Il se souvint des années insouciantes où ils n'étaient que deux, où ils n'avaient rien d'autre à penser que ce qu'ils faisaient à l'instant présent. Ils pouvaient dévorer des cous humains sans réprimandes. Ils pouvaient regarder la même fille sans se foudroyer ensuite. Ils pouvaient se délivrer des blagues salaces sans entendre un petit soupir lascif. C'était le bon temps... Tout comme celui où ils étaient à trois, il ne pouvait pas le nier. C'était différent, mais ça avait été bon. Livia leur avait apporté cette candeur qu'ils n'avaient plus. Livia avait été l'oiseau blessé qu'ils avaient soigné. Livia avait été l'oiseau meurtrier qui les avait séparés.

    Cette réflexion tournait en rond, et Norman décida de se fixer sur le moment présent. Il se retrouva alors face à elle, et la détailla pour la première fis depuis le début de leur entrevue. Elle était fameusement amochée - la faute à Declan - et tremblait malgré le fait qu'elle ne pouvait avoir froid. Ses traits n'avaient pas changés, et Norman les connaissait toujours avec une telle exactitude qu'il aurait pu les dessiner. Sa peau était la plus merveille qu'il ait jamais touchée. Son souffle était irrégulier et avait quelque chose d'attendrissant. La rougeur de son regard s'éteignit quelque peu tandis qu'il se révélait touché par cette figure de femme fragile qu'elle avait toujours été, peut-être encore plus à cet instant précis. Il ne voulait pas se mettre à sa place, mais il savait qu'elle encaissait mal. Et lui alors? C'était pire. Il était à deux doigts de la tuer, et voilà qu'il était face à elle, la dominant légèrement, comme un gamin trop choqué pour oser faire le moindre geste. Stupide réflexe humain!

    Il retrouva rapidement sa fureur par la suite. Elle s'apitoyait, et il n'y avait rien de pire que ça. Elle se faisait martyr, commençait à lui dire de ne pas se ... corrompre! Mais cela faisait des années qu'il était corrompu, il buvait du sang humain, il tuait des ennemis sans vergogne, séduisait les femmes avant de les tuer. Il s'était corrompu tout seul, n'avait pas eu besoin d'elle. Son humeur joua cependant au yoyo, elle le toucha et il se calma instantanément. Il ne put réprimer un frisson étrange qui le parcourut. Elle n'avait pas le droit de faire ça. Et en même temps, il ne voulait qu'elle retire sa main, qui brûlait presque ce petit tatouage en hommage à elle qu'il n'avait jamais eu le courage de s'arracher.

    Puis elle recommença. Il était au courant pour la bataille, et en frémissait d'avance. Il avait envie de se battre, de trancher des cous, de brûler des chairs et encore plus depuis qu'il avait revu Livia. Mais elle ramena tout à elle. Elle devait être la seule à souffrir. Il n'avait pas à payer. Il pouvait bien la tuer, mais pas maintenant, en gros. C'était vraiment du 100% Livia. Je suis la seule fautive, je m'en veux, ne t'inflige pas plus de mal que je ne t'en ai causé, blablabla. Si au départ, il l'aurait presque félicité de ne pas s'être confondue en excuses, elle venait de s'enfoncer encore plus en disant tout cela.

    Elle embrassa sa main. Ca l'apaisa tout en lui faisait monter une charge d'adrénaline dans tout le corps. Pourtant, plus aucune liquide vivant ne circulait en lui. C'était une illusion de son cerveau, et quasi réelle d'ailleurs. Il s'appuya encore plus sur elle, lui laissa une marge de manœuvre beaucoup plus réduite, sans pour autant lui faire mal. Son visage était à quelques centimètres de celui de la jeune vampire, cette splendide blonde qu'il aimait, mon dieu qu'il l'aimait. Il ne savait plus ni quoi faire, ni quoi penser. Il déraillait complètement, ses nerfs avaient lâché et il perdait à moitié les pédales. Son ton était à la fois dur et sincère, laissant apparaître des éclats de son vrai lui. Il avait perdu de sa froideur.

    - Arrête Livia. Arrête de faire ça, de te limoger toute seule, ça commence à bien faire. Tu n'es pas Sainte Blandine. Tu n'es pas sainte tout court. Tu me tapes sur le système à toujours vouloir tout ramener à toi, ta petite personne, tu es complètement maso ou quoi?


    Il avait tenu à peu près le même discours des années auparavant. Elle aimait déjà croire à l'époque que tout reposait sur elle, qu'elle était la source des problèmes. Et même si c'était ce qu'il avait dit depuis le début de la conversation, ils savaient bien tous les deux que ça n'était pas le cas. Ils étaient tous les trois fautifs. Eux deux peut-être un peu plus pourtant.

    Alors, il se radoucit et s'apprêta à dire une chose qu'il savait qu'il allait regretter. Malgré tout, il restait Norman Fitzpatrick, et les mots sortirent de sa bouche sans qu'il ne contrôle rien.

    - J'ai essayé durant des heures, des jours, sans doute des semaines, de m'imaginer ce que ça faisait. Mais jamais je ne le saurais vraiment. Car tu ne m'as jamais embrassé Livia. Jamais.

    C'était une provocation? Une invitation? Un reproche? Lui même n'en savait trop rien. En fait, c'était les trois à la fois. S'il avait voulu d'ailleurs, il aurait pu lui soutirer un baiser. Mais il refusait que ça vienne de lui. Il ne forçait pas. Il ne savait même pas s'il en avait envie.

    Enfin si, bien sûr que si...
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MessageSujet: Re: When all i want is to forget [Declan & Norman]   When all i want is to forget [Declan & Norman] EmptyDim 19 Avr - 16:14

Leur trio marchait bien grâce à ce genre de situation exactement. Norman avait toujours été celui qui avait ce talent particulier pour l’agacer, la titiller jusqu’à la faire sortir de ses gonds et qu’elle ne le lui fasse remarquer avant de se mettre à bouder pendant des jours. Une fois, il l’avait tellement irrité qu’elle avait refusé de lui adresser la parole durant près de cinq mois. Alister lui était celui qui la calmait. Il tentait de la raisonner et pouvait l’amener à revenir vers eux. Chacun avait sa fierté toutefois. Aujourd’hui, Alister n’était pas là pour jouer le tampon entre ces deux fortes têtes. C’était un bien tout comme un mal. Livia releva son regard éminemment doré, lançant des éclairs sur celui bien plus taciturne de son ancien double. Et elle eut l’impression de se retrouver des décennies en arrière. Ils avaient changé. Il était plus dangereux. Mais il demeurait qu’elle n’hésiterait pas à lui faire remarquer le fond de sa pensée. Et cette dernière était offusquée de ses accusations :

« Comment oses-tu ? Je n’ai pas envie que nos deux clans s’affrontent à cause d’une vielle querelle d’amoureux déçus juste parce que pour une fois tu n’as pas obtenu ce que tu désirais ! Cette histoire ne concerne que toi et moi, je n’ai foncièrement pas envie qu’il y ait des dommages collatéraux à cause de ça. » Sa mâchoire se crispa davantage, évacuant par la même son agacement et l’idée du danger que pourrait courir Norman abaissa aussitôt le bouillonnement impérieux de son sang nécrosé. « Et crois moi ou pas mais ce que je désire le moins au monde, c’est que tu n’en fasses plus parti. » A nouveau, elle prit une profonde inspiration et une fois de plus, l’odeur enivrante d’une de ses âmes sœurs l’envahit. Avec elle une kyrielle de souvenirs. Des éclats de rire. Des peaux scintillantes sans gêne sous le soleil chaleureux de Méditerranée. La caresse agréable des herbes longues sur leur peau glacée. Un sentiment de bien être, de complétude totale.

Le silence se fit pesant. Elle aurait souhaité détourner les yeux. Elle n’était pas de taille aujourd’hui pour oser affronter ces souvenirs. Encore moins des souvenirs heureux qu’elle ne pouvait balayer d’un geste de la main. Des souvenirs que même les derniers temps du trio ne pouvaient effacer et remplacer. Des époques qui étaient gravé en elle et dont elle ne parvenait à se défaire, continuant de vivre avec, de se faire poursuivre. A chaque coin de rue. A chaque senteur. A chaque musique. C’était un monstre à la mâchoire d’acier qui se cachait et qui lui broyait les maigres forces qu’elle avait pu accumuler pour lutter contre l’envie de revenir en arrière, de tout réparer et de retrouver ce bonheur perdu. A cet instant précis, le monstre s’en donnait à cœur joie. Et il n’avait rien à voir avec celui qui sommeillait au fond d’eux et se révélait au cou humain dénudé.

Et puis de toute façon, elle ne parvenait pas à se détacher des prunelles de Norman, de son visage. Aussi terrifiant et insupportable que soit la vue de ce rouge sang pour la végétarienne qu’elle avait toujours su être. Son esprit ne parvenait pas à se focalisait sur autre chose que l’empreinte de sa peau contre la sienne. Une texture qu’elle pensait ne plus jamais ressentir. Elle était toujours aussi tremblante que les feuilles environnantes. Ce n’était cependant pas le vent qui avait à voir avec cet état de fait. La peur, non plus.

Au départ, lorsqu’il reprit la parole, elle ne comprit pas ses propos. Ils étaient incohérents avec ce qu’il venait d’affirmer. Le ton qu’il employait était sensiblement différent. Tout comme l’expression posé sur son visage. Mais elle écouta la fin de son aveu et la surprise la prit de court. Elle ne s’imaginait pas pareille déclaration. Elle était totalement perdue, déchirée était le terme le plus adéquat. C’était comme si deux démons susurraient dans le creux de ses oreilles. Fais-ci, fais-ça. Lequel écouter ? Lequel suivre ? Lequel avait raison ? Lequel avait tort ? La vérité pouvait-elle seulement provenir de langues aussi fourchues que ces incubes ?

« Norman… » murmura-t-elle, la voix brisée par de telles déchirures. Sans s’en rendre compte, elle renforça l’étreinte de sa main dans la sienne, la rapprochant davantage de son propre cœur qui venait de se briser une fois de plus. Il n’en resterait bientôt que des miettes sur lesquels quiconque marchera ne s’écorchera même plus les pieds. Le simple fait de clore ses paupières derrière lesquels passait des souvenirs diffus occasionna à une larme de s’écouler le long de sa joue glaciale.

    « Je fais un rêve qui revient de temps en temps et que je me rappelle en ce moment … je suis grimpée sur un pilier et je ne vois aucune possibilité de descendre ; j’ai le vertige lorsque je baisse les yeux, mais il faut que je descende, seulement je n’ai pas le courage de me lancer en bas ; je n’arrive pas à me maintenir, et j’ai envie de pouvoir tomber ; mais je ne tombe pas ; et tout de même, … »

    Norman et Livia étaient seuls dans cet appartement parisien. Des vêtements traînaient ici et là. Des partitions trônaient, sortis de leurs pochettes de cuir. Installés à la table, la toute jeune vampire lisait à voix haute une pièce de théâtre d’un auteur de son pays tandis que Norman jouait avec ses longs cheveux blonds. Alister était sorti. Livia préférait ne pas savoir ce qu’il était allé traficoter. De toute manière, elle était bien ainsi. Les moments à deux se faisaient rares et n’en était pas moins appréciables. Sentant le regard ardent du bel irlandais darder sur elle, elle finit par s’interrompre dans sa lecture et tourna légèrement la tête vers lui. Un échange de regard. Et voilà que Norman approche son visage du sien comme s’il s’était agi de la chose la plus banale du monde. Au dernier moment, Livia détourne la tête, l’arrêtant en plein vol, et dans un soupir où l’on sent une pointe d’agacement, elle poursuit sa lecture comme si rien n’était arrivé.

    « … et tout de même, je ne connaîtrai pas de calme que je ne sois arrivée en bas ! Pas de repos avant d’être parvenue en bas, sur le sol, et si j’arrive sur le sol, je voudrai descendre sous terre … Avez-vous ressenti quelque chose comme cela ? »


Ca aurait pu être lui. Pendant toutes ces années qu’elle avait passé loin de lui, elle s’était souvent demandé ce qu’il serait arrivé si elle avait perdu sa dernière part d’enfance avec Norman plutôt qu’Alister. Sans le moindre doute que le résultat avait été le même mais les sensations, différentes. Et découvrir que Norman s’était toujours interrogé dessus ne l’aidait pas à faire taire ce démon qui lui murmurait des insanités dans le creux de l’oreille droite : « Tu n’as pas à être romantique. Sois toi-même. » Mais ce diable ne comprenait rien. Il ne pouvait saisir le lien qui unissait Livia à Norman. C’était un nuage de cendres, un oreiller de plume déchiré déversant son contenu avec grâce et mélancolie, l’odeur particulière de fleurs écloses pendant la nuit. Elle rouvrit les yeux, ne parvenant toujours pas à détacher son regard de celui de Norman. Quel diable choisir ? Quelle part d’elle-même devait-elle suivre les conseils ? Le choix semblait facile pourtant. La proximité du corps de Norman contre le sien lui coupait toute pensée cohérente. Comment faire autrement quand ils n’avaient jamais été aussi proches ? S’ils avaient été humains sentir son souffle contre sa peau aurait sans doute été déterminant.

Tenant toujours fermement la main du vampire dans la sienne, contre elle, Livia sentit soudain comme un barrage se rompre en elle, déversant ce qu’elle avait contenu durant des années, ce qu’elle avait soigneusement fait taire sans lui permettre le silence total. Et avec la douceur de l’âme ne supportant pas de voir l’un de ses moitiés brisées, elle se vit approcher timidement ses lèvres des siennes. C’était presqu’inévitable cette fois-ci. Elle ne détournerait pas la tête. Elle était emprisonnée de son étreinte hypnotisant. Dès lorsqu’elle sentit la douceur des lèvres de Norman contre la sienne, elle sentit un feu d’artifice monter en elle avant d’éclater dans sa tête. Cela ressemblait donc à ça ? Elle se sentait bien. Elle avait retrouvé une part de son âme. Son odeur masculine l’envahit lui faisant tourner le monde autour d’eux, monde qui n’exista bientôt plus. Un bonheur, une joie incommensurable perdura le temps de quelques secondes alors qu’elle se laissait finalement aller entre les bras du vampire qui avait partagé une part de son existence et qui dominait une moitié de son cœur en miettes. Et soudain, elle réalisa ce qu’elle était en train de faire. Le diable de droite avait gagné. Celui de gauche semblait en berne. Il ne pipait mot. Déçu ? Amer ? Rempli de haine et de fiel ?

Elle rompit brusquement le baiser, aussi soudainement qu’elle l’avait amorcé. Elle passa sa langue sur ses lèvres goûtant encore le parfum de Norman dessus, s’en délectant presque. Posant sa main contre sa poitrine, elle s’éloigna avec une telle violence que l’arbre contre laquelle il la maintenait se brisa en deux morceaux, le tronc s’effondrant lentement, soulevant une nuée d’oiseaux qui y avaient trouvé refuge dans les alentours. Une douleur sourde envahit sa colonne vertébrale mais n’était rien en comparaison avec les tourments dans lequel se trouvait son muscle mort et qui pourtant continuait de battre sans le moindre mouvement. Le regard troublé, elle détourna la tête, laissant le diable de gauche prendre toute emprise sur elle cette fois-ci. Elle refusait d’être de ce bois là. Elle devait faire un choix. Courir deux lièvres à la fois ne faisait pas parti de son caractère. Et ce quelques soient les sentiments forts et indéfectibles qu’elle pouvait ressentir pour eux.
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MessageSujet: Re: When all i want is to forget [Declan & Norman]   When all i want is to forget [Declan & Norman] EmptyMar 28 Avr - 1:01

    Livia était quand même extrêmement agaçante quand elle s'y mettait. Par moment, Norman avait l'impression qu'elle le faisait exprès parce qu'elle s'adressait à lui. C'était sûrement un petit peu vrai, mais pas. Livia avait le don particulier de s'indigner à la moindre remarque de Norman de toute manière, et ça n'était pas franchement nouveau. Il n'y avait que lui qui était capable de la faire sortir de ses gonds de cette façon, et il en avait toujours tiré une espèce de fierté complètement débile. Alister était la part douce et gentille de l'être parfait qu'elle désirait. Norman, quant à lui, était la partie délurée et exaspérante, celui qui imposait un jeu du chat et de la souris et s'exprimait sans arrêt avec une répartie presque désagréable. Mais au fond de lui, il avait toujours su que Livia appréciait ce côté mutin, tout en le détestant profondément. Norman faisait souvent cet effet aux gens. D'une part, sa franchise leur plaisait beaucoup, son esprit aventureux et ses qualités loyales. Mais de l'autre, il était parfois puéril, avec un goût du risque très prononcé et il appuyait là où il savait que c'était douloureux.

    Il apprit alors que Livia s'était trouvé une famille dont elle était visiblement très proche maintenant. Norman aurait été prêt à sacrifier tous les Black Blood pour quelque chose qui l'arrangeait. Après tout, ça n'avait jamais été un grand sentimental. Mais avec Livia, et il s'en serait douté, elle s'était trouvé un nouveau port d'attache et y était parfaitement ancrée. Et elle souciait des, comment disait-elle? Ah oui, "dommages collatéraux". Norman lui, s'en fichait éperdument. D'ailleurs, comme elle l'avait dit, une bataille aurait lieu dans les jours à venir. Alors l'avancer, la reculer, qu'est-ce que ça pouvait bien changer? De toute manière, il savait pertinemment comment tout ça se déroulerait de toute manière. Les végétariens feraient les gentils et tenteraient un dialogue dont les deux autres clans ne voudraient pas. Et ça finirait en bain de sang. Ca allait être salement mortel, et Norman était bien pressé d'être à ce jour. Peu importait les pertes, il désirait se battre.

    Il s'apprêtait à lui répondre, par une phrase bien cinglante signée par son esprit torturé, mais voilà qu'elle jouait le chaud et le froid avec lui, et lui sortait une gentillesse. Son coeur encaissa difficilement le coup, surtout avec une phrase pareille. Il eut envie de lui répondre quelque chose de méchant, du genre que quand elle l'avait abandonnée, elle n'en avait pas eu grand chose à faire de le voir s'éloigner de son monde. Mais quelque chose en lui l'en empêcha. Sans doute le gentil Norman. Enfin, peut-être pas gentil. Celui qui ressurgissait petit à petit, celui qui venait d'être avalé par la colère grondante de Norman. Elle commençait doucement, mais sûrement à briser la carapace qu'il venait à peine de se forger, toute cette rage accumulée qui le rendait effrayant.

    De ce fait, il ne dit rien. Il se contenta de la regarder bien dans les yeux, alors que le vrai Norman, celui qui alimentait les polémiques, essayait tant bien que mal de refaire surface. Il ignorait qui elle voyait en lui à cet instant, il aurait sans doute préféré continuer à rester de marbre, mais voilà qu'il sentait en lui cette division indicible. Il était tellement perdu en lui-même que cette sensation le rendait cinglé. Il était d'habitude si sûr de lui que le doute et l'appréhension ne faisaient pas partie de sa vie.

    Et comme si cette phrase pleine de tendresse qu'elle lui avait dite quelques minutes plus tôt avaient suffi, il prononça après qu'une troupe d'anges soit passée entre eux ce qu'il n'avait jamais osé dire et qui était, pourtant, tellement évident. Il se doutait bien de sa réaction, il l'appréhendait même. Elle le repousserait, il s'emporterait avec encore le regret amer d'avoir raté le coche. Norman le looser. C'était bien un adjectif qu'il ne supportait pas pour le qualifier.

    Elle souffla son prénom, son haleine frôlant la peau délicate et sensible, à cet instant précis, du vampire. Elle resserra, étrangement, son étreinte sur sa main et il ne savait comment interpréter ce geste. Dans un sens, il lui semblait bien qu'il avait vu juste. Elle allait lui sortir une tirade sur le fait que ça ne serait pas bien de raviver des sentiments enfouis, et ainsi de suite jusqu'à ce qu'il pète un plomb et lui balance clairement que non, elle se trompait, pour lui plus rien n'était enfoui à l'instant précis où elle s'était pointée dans cette clairière.

    Norman faillit faire de gros yeux étonnés en voyant une larme couler le long de la joue de Livia. Il ne savait pas que les vampires étaient capables de pleurer. En tout cas, lui-même en avait toujours été incapable, malgré la douleur qui l'habitait depuis des années. Cette lame enfoncée si profondément dans son coeur semblait s'être nichée confortablement et refusait de partir. Saigner un bon coup lui aurait sans doute fait du bien, mais les souvenirs et la nostalgie avaient maintenu le couteau à sa place. Et le barrage des larmes n'avaient pas encore cédé. Pour Livia, c'était le cas et cette petite perle salée remua légèrement le couteau.

    Il suivit son trajet jusqu'à son cou délicat qu'il avait effleuré il y avait à peine quelque minutes, puis revint sur son visage et fut de nouveau subjugué comme au premier jour où il l'avait vue. Il l'avait trouvé d'une telle beauté qu'au premier abord, il avait cru qu'il était mort pour de bon. Il s'était même abstenu de faire une blague graveleuse à Alister à son propos et ils avaient pris l'initiative de l'aider. Durant les longues heures où elle avait souffert à cause du poison, il lui avait tenu la main et admiré ses traits sans se lasser. Il le connaissait comme un explorateur connaît toutes les mers du globe. Il l'avait aimé sans doute à l'instant précis où elle avait ouvert les yeux, malgré la lueur rouge qui dominait. Aujourd'hui, cette lueur était la grande absente et la teinte ambrée de ses pupilles lui parut des plus magnifiques.

    Il en était encore à se noyer dedans quand elle avança timidement, doucement, à tel point que Norman eut du mal à réaliser ce qui se passait. Ce n'est que lorsque leurs lèvres se rencontrèrent enfin qu'il comprit. Même s'il pensait à la base que son esprit lui jouait un sacré tour.

    Mais non, bien sûr que non. Cette sensation était bien réelle, et tout son être le lui hurlait. Son toucher était à tel point subjugué par cette merveille douceur que Norman ne se souvenait pas avoir déjà ressenti une chose pareille. Ses paupières se fermèrent immédiatement tandis que déjà, il en voulait un peu plus. Il apprécia quelques instants la tendresse d'un chaste baiser, juste le temps d'apprivoiser ces lèvres étrangères qu'il sentait maintenant tellement siennes que c'en était un délice. Et alors, sa bouche se fit plus gourmande, découvrant un terrain inconnu alors qu'elle avait déjà délivré tant de baisers.

    Le Norman en colère mourut à cet instant précis. Elle venait de faire fondre la rancœur qu'il avait en accédant à son souhait le plus cher, en lui donnant ce qu'elle désirait pour la première fois de sa vie. Norman se sentait enfin complet, chose qui lui avait manqué durant quelques décennies. Son cerveau était inactif, ses pulsions contrôlaient ses actes à cet instant précis. Livia était là, contre lui, son parfum enivrant le troublait plus encore qu'un verre de scotch. Plus rien n'existait à part, lui, elle. Eux. Pour la première de sa vie, Norman put penser Eux sns que ça soit un mensonge ou un fantasme. La chimère s'était envolée. Norman était libre, le couteau était parti et la blessure déjà cicatrisée.

    Il avait parlé trop vite.

    Car déjà, comme si deux mains puissantes l'arrachaient, son coeur se brisa avec encore plus de violence quand Livia, non seulement se détacha de lui, mais recula de quelques mètres, brisant ainsi l'arbre contre lequel elle était appuyée. Tout ça avait duré une fraction de seconde, et Norman ne pouvait masquer son étonnement profond. Et sa blessure aussi.

    La colère, étonnement, ne surgit pas. Tout du moins, pas celle qui était là au début. Une autre, plus triste, plus amère, celle qui caractérisait le Norman impulsif et mutin que tout le monde connaissait, fit son apparition au moment même où elle détourna la tête. Il se surprit à parler trop fort peut-être, mais les mots sortaient de sa bouche en un flot ininterrompu.

    - Bien sûr! Quand c'est moi, ça fout la trouille hein? HEIN? Mais lui, quand il t'a embrassée, quand il a commencé à te caresser et à te faire gémir, tu l'as repoussé LUI? Bien sûr que non. Mais c'est toujours pareil avec Norman! Norman, c'est l'indécis, le salaud sans coeur! Et ne me dis pas que c'est parce qu'il était là le premier, parce que même si à l'époque, j'avais fait le quart de ce qu'il t'a fait, tu m'aurais envoyé paître, parce que Norman ne peut pas avoir de sentiments vrais pour une femme sans la tromper, c'est ça? Tu me TUES Livia! Tu m'as déjà tué en t'enfuyant mais cette fois-ci, tu as fait encore pire! Tu m'as ressuscité pour mieux me frapper ensuite!


    Sur ces mots, il partit en courant à toute allure. Il n'en revenait pas. Elle avait tout gâché. Le souvenir précieux de ce baiser s'envolait déjà tandis qu'il essayait de rapidement construire un rempart derrière lequel le cacher. Désormais, le baiser avait un goût de déception alors qu'il avait été si bon, il s'en souvenait pourtant.

    Elle avait retiré le couteau et désormais, la plaie béante saignait sans discontinuer. Il aurait tant aimé qu'elle soit vraie, cette plaie. En crever à l'instant. Sur la route, une larme se montra au coin de son oeil droit, mais il la cueillit avant qu'elle ne s'échappe. Hors de question de lui offrir ça. Le barrage des larmes avait cédé, et le flot de sanglots éclata à l'intérieur. Livia avait réussi à l'abattre encore plus, et il s'était laissé avoir.

    Sombre con...
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MessageSujet: Re: When all i want is to forget [Declan & Norman]   When all i want is to forget [Declan & Norman] EmptyVen 1 Mai - 17:50

Il avait totalement raison. Et elle se sentait tellement misérable. Elle s’en voulait terriblement mais elle ignorait encore pour laquelle des raisons. Etait-ce parce qu’elle avait cédé à la tentation à laquelle elle avait pendant tant d’années su résister ? Parce qu’en se laissant aller à cet instant d’égarement, elle avait en quelque sorte trompé Alister qui ne lui avait pardonné son départ que très récemment ? Ou, et c’était la raison vers laquelle elle penchait le plus, était-ce parce qu’elle avait joué inconsciemment avec les sentiments de Norman, soufflant le chaud et le froid avec l’indécision qui la caractérisait tant lorsqu’il s’agissait de laisser parler ses sentiments à l’encontre de ses deux âmes sœurs ? Etant d’une nature profondément altruiste qui contrastait sérieusement avec son état de créature sanguinaire, il semblait évident qu’elle s’en voulait pour le fait d’avoir causé plus de mal que de bien en souhaitant propager ce dernier. Faire l’amour plutôt que la guerre n’était finalement pas une si bonne idée que ça à appliquer à toutes les situations. Fermant les yeux, encore obsédée par l’odeur de Norman contre sa peau, son goût dans sa bouche, elle se laissa glisser contre le restant du tronc, peu important que ce dernier lui entaille sa chair d’acier. Cette dernière était certes meurtrie mais rien en comparaison de l’état de délabrement dans lequel se trouvait son cœur.

Finalement après tant d’années à courir après cette sensation, elle retrouva en cet instant précis toutes les saveurs humaines. Le goût salé des larmes vous empêchant d’y voir clair, le sentiment de vide du cœur dont les palpitations inertes n’aidaient en rien, la respiration saccadée causée par le manque d’oxygène alors qu’elle n’en avait plus besoin depuis des décennies, l’encombrement des bronches causé par ce poids immense et insoutenable posé sur sa poitrine. Se laissant aller, elle rassembla ses jambes devant elle et se passant la main dans ses longs cheveux blonds sales, couverts de sang et de terre, emmêlés, elle posa sa tête contre ses derniers. Elle était faible, d’une faiblesse extrême et ce n’était pas le physique qu’elle prenait en compte. Elle s’était toujours pensée capable de résister à la tentation pour le bien des autres, capable de surmonter toutes les épreuves après être sortie vivante de celles qui avaient jalonnés son parcours déjà bien accidenté. La mort physique de la petite humaine qu’elle était, lente et douloureuse, incendiaire et insupportable. La mort mentale ensuite de la vampire déchirée entre les deux hommes qu’elle aimait et qui finalement n’avait pu s’accorder au triangle qu’elle avait créé en entrant dans leur duo. Elle se dégoûtait et si elle le pouvait elle serait capable de s’ôter la vie au vu du regard des catastrophes qu’elle avait causé.

Les paroles que Norman lui avait prononcé avant de prendre le large ne cessaient de tourner et de se heurter dans sa boîte crânienne vide de pensées, se concentrant sur la troublante vérité de ses dires. Il avait tellement raison. Il ne méritait pas le traitement qu’elle lui avait imposait et venait de réitérer. Elle n’ignorait pas à l’époque les sentiments profonds qu’il éprouvait pour elle, semblable à ceux d’Alister à son égard. Comme il lui avait fait si justement remarquer, ce n’était pas une question de premier à se lancer. Si c’était Norman qui cette nuit avait posé ses mains sur ses épaules, avait frôlé de ses lèvres sa nuque découverte avec la douceur dont il savait faire preuve parfois, si c’était lui qui lui avait murmuré ces paroles dans le creux de l’oreille comme un secret « il n’en saura rien », si c’était lui qui avait dégrafé sa robe, elle n’aurait pas réagi de la même manière. Elle n’aurait pas cédé. Elle l’aurait rejeté avec force et conviction. Parce qu’envisager d’être avec lui la terrifiait au plus profond d’elle-même. Et parce qu’elle s’était toujours refusée à l’envisager. C’était trop difficile, trop d’incertitude et bien trop de peur.

Oui maintenant qu’il avait finalement mit des mots sur les sentiments qui avaient toujours empêchant la jeune vampire à se laisser totalement aller à ses côtés, elle comprenait mieux. Tout s’éclairait à la lumière de ces paroles. Elle avait peur de lui. Pas dans le sens où à l’époque il ne lui ferait aucun mal, encore aujourd’hui elle doutait qu’il parvienne à achever le travail. Non mais dans celui où tomber amoureuse de lui était un péril. Elle ne savait trop bien la façon dont il traitait les femmes. Le fait qu’il soit un vampire ne changeait rien à la donne. Il les utilisait telle des objets et une fois qu’il en avait retiré ce qu’il avait désiré ou qu’elle le lassait, il l’abandonnait sans raison, la laissant le cœur en miettes. Pouvait-elle se permettre de tomber profondément amoureuse de ce genre de garçon alors que son éducation y contrevenait totalement ? Elle était forte certes mais pas assez pour supporter le traitement qu’elle risquait de finir par avoir un jour ou l’autre. Elle ne voulait pas avoir le cœur brisé. Elle ne voulait pas souffrir comme celles qu’il avait fait souffrir sans s’en rendre compte. Alors elle avait refusé de céder. Alors elle avait accepté de se laissée tenter par Alister et non par Norman. Là encore, il y avait des sentiments profonds mais ces derniers ne lui faisaient pas peur. Pas comme avec le ténébreux et volubile irlandais.

Combien de temps elle resta là ? Ainsi prostrée contre ce lieu détruit qui renvoyait dans un funeste songe à ce qu’elle avait infligé à l’être aimé ? Elle n’aurait su le dire. Ce qui la réveilla lui coupa toute respiration. Elle sentait un gouffre profond se creuser en elle, un gouffre noir où l’on ne distinguer rien et qui, si elle ne faisait rien, la happerait sans une once de pitié pour son existence. Alors, une fois de plus, elle prit le chemin de la facilité et courut droit vers celui qu’elle pensait légitimement qu’il pourrait le comblait.

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