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 I know it’s easy to say but it’s harder to feel this way. [Alister]

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Livia S. Hagebak
SWEET ADMIN | Take these broken wings and learn to fly.
Livia S. Hagebak


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Votre Prénom/Pseudo : Hélène.
Nourriture : Manger du daim, c'est manger sain.
Humeur : gotta a feeling that tonight's gonna be a good night.
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TELL ME EVERYTHING.
● Âge Du Perso: 79 ans. En paraît 21, l'âge de son décès.
● Citation: Vous avez tort. J’entends les cris, je vois l’effroi, l’horreur, le sang, la mer, les fosses, les mitrailles. Je blâme. Est-ce ma faute enfin ?
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MessageSujet: I know it’s easy to say but it’s harder to feel this way. [Alister]   I know it’s easy to say but it’s harder to feel this way. [Alister] EmptyDim 15 Fév - 19:06

I know it’s easy to say but it’s harder to feel this way. [Alister] F9h07s I know it’s easy to say but it’s harder to feel this way. [Alister] 1s06r9


    Confuse. C’était le mot adéquat pour décrire les sentiments qui avaient assaillis la vampire au regard de ce qu’il venait de se passer ces derniers jours. Elle avait du mal à le croire et à dire vrai, si elle n’avait pas été confrontée avec toute la force inhérente à ces instants de violences tant intérieures qu’extérieures, elle aurait ri au nez de la personne qui lui aurait déclaré un tel scénario. Trop de choses s’étaient passées en trop peu de temps. Comme toutes ces années avaient été condensées sur une seule et même journée. Elle était allée de surprise en étonnement. De déception en intrigue. De colère en ressentiment. Elle ne savait comment prendre les évènements de ces dernières 24 heures. Elle était confuse. Sur quel pied devait-elle danser ? Que devait-elle faire ? Fuir à nouveau alors qu’elle s’était trouvé une relative harmonie auprès d’une famille qui l’acceptait comme elle était, qui l’aidait à devenir meilleur qu’elle n’était. Et abandonner ses amis. Ces mêmes amis qui étaient une partie de l’équation, une donnée problématique à gérer en plus. Non, elle n’en avait pas la force. Elle n’avait pas le courage. Elle était d’une faiblesse d’esprit extrême. Elle refusait de quitter ce bonheur qu’elle avait enfin apprivoiser. Elle voulait le conserver aussi longtemps que sa vie éternelle le lui permettrait. Non, cette fois-ci elle ne fuirait pas. Elle n’abandonnerait pas ceux qu’elle aimait, quant bien même ils la poussaient à s’exécutait. Elle affronterait les évènements avec la détermination de sa jeunesse et de son idéalisme. Qui sait, peut être que tout allait bien se terminer. Peut être.

    Après tout, elle devait être heureuse. Elle avait retrouvé Alister. S’il ne lui avait pas complètement pardonné, ce qu’elle comprenait aisément étant donné qu’elle avait toujours du mal à se pardonner à elle-même, au moins avaient-ils décidé d’un commun accord d’avancer, de passer à autre chose, ensemble. Et même si l’équation semblait bancale au regard de leur passé, même s’il manquait toujours une partie de son être pour se sentir complète à nouveau, elle l’avait délaissé. Elle avait décidé de goûter ce plein bonheur qui était le sien. Elle avait autant le droit d’être heureuse que n’importe quel individu, y compris vampire. N’avait-elle pas entendu parler du couple marié à la tête des Black Blood ? Elle avait autant, si ce n’est plus de droit qu’eux d’être heureuse. Et elle avait bien l’intention de profiter de ces instants de grâce qu’elle voulait partager avec le seul représentant du sexe masculin qu’elle ait jamais connu à ce degrés de l’intimité. Il avait été le seul à la toucher à cet endroit là. Elle avait toujours refusé quelque contact que ce soit avec les autres par la suite, avait toujours rejeté les prétentions des quelques prétendants qui s’étaient risqués à faire la cour à cette beauté du nord au regard mélancolique et triste à certaines heures de la nuit. Alister était et resterait le seul. L’avoir retrouver dépassait tout ce qu’elle aurait pu imaginer.

    Alors pourquoi le destin s’acharnait-il sur elle ? Pourquoi alors qu’enfin le ciel au dessus de sa tête s’était dégagé pour laisser entrevoir un éclat de soleil lumineux et franc, le vent s’acharnait-il à ramener des nuages lourds de pluies, noirs de menaces ? Judd sur le point de mourir, la seule solution consistant dans ses crocs qu’elle n’avait jamais voulu pénétrer dans la chair de quelque humain ; la bouffée de souvenir à l’odeur tant haï et exécré, la présence de son ennemi dans les environs l’ayant tant bouleversé qu’elle s’était engagé dans un combat mortel dont elle aurait été la victime funeste si… s’il n’était pas intervenu. L’autre partie d’elle-même. La partie qu’elle avait voulu faire taire sans y parvenir et qui alors qu’elle était sur le point de réussir venait cruellement se rappeler à son souvenir. Qu’avait-elle donc fait pour mériter pareil acharnement ? Etait-ce parce qu’elle refusait sa nature véritable ? Si elle changeait de régime, le destin cesserait-il seulement de la torturer de ses facétieux tours ? Et quant bien même, il cesserait, son esprit ne se rebellerait-il pas à son tour ? Non, elle n’avait pas mérité ça.

    « Alister ?! »

    Contrairement à ses bonnes résolutions, elle avait fui une fois de plus. C’était trop difficile pour elle et contrairement à la première fois, elle n’avait trouvé aucun courage, aucune force. Cette fois-ci c’était une question de lâcheté. L’autre avait suivi les directives de Norman et ils s‘étaient retrouvés en tête à tête. A l’instar d’Alister, les choses s’étaient mal amorcées entre les deux anciens… anciens quoi ? En tout cas, elles ne s’étaient pas améliorées et elle avait craint pour sa vie. Une fois que l’orage fut passé, elle avait trouvé une éclaircie vers laquelle elle s’était précipitée. Ce n’était pas tant par besoin d’un prince charmant, d’un courageux chevalier pour la protéger. C’était plutôt pour prévenir ce dernier de l’arrivée imminente du prince noir. Du moins de sa présence. Norman savait maintenant que son ancien ami avec qui il partageait tant jusqu’à ce qu’elle vienne gâter les choses était présent. Et que cette fois-ci Livia avait choisi un parti. Elle se figea devant la bâtisse délabrée qui servait de repère aux dangereux nouveaux nés. Elle ne savait pas où chercher et elle était venue ici par réflexe, sachant qu’il les avait rejoints. A croire que toute raison lui avait totalement échappé. Une Ragnarök chez les Cruor ? L’issue était couru d’avance si elle venait à rencontré un de ces puissants nouveau né. Certes elle avait l’intelligence et la ruse de son côté mais elle n’était ni assez forte ni assez expérimenté pour lutter contre autant de vampires. Or, nul n’ignorait qu’ils ne se déplaçaient que rarement seuls. Pourtant, elle ne recula pas. Elle jouerait le jeu. De toute manière, étant donné la détresse profonde dans laquelle elle se trouvait, ça ne changerait pas grand-chose à son avenir déjà bien sombre.

    « Alister ? »

    Encore tremblante de la course et de l’affrontement, elle ne savait dire si c’était de colère, de douleur ou de peur. Elle maintint son regard baigné de larmes, le visage ravagé de terre, les meurtrissures sur son visage apposées par le chef des Black Bloods cicatrisaient à peine et n’avaient rien à envier aux blessures qui faisaient saigner son âme. Son cœur aurait pu battre jusqu’à s’échapper de sa poitrine, ses poumons cesser de respirer dans l’attente d’Alister jusqu’à la suffocation, elle était déjà morte. Il ne pouvait rien lui arriver de pire que ce qu’il venait de se passer. Elle tendit l’oreille malgré le tumulte qui secouait son âme et bientôt sentit l’odeur attendu. Il se rapprochait, il l’avait entendu. Du moins espérait-elle qu’il était le seul à l’avoir entendu. Elle n’était pas de taille à mener une autre bataille.
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MessageSujet: Re: I know it’s easy to say but it’s harder to feel this way. [Alister]   I know it’s easy to say but it’s harder to feel this way. [Alister] EmptySam 28 Fév - 21:24

    Il n’avait pas voulu y croire. S’il n’avait pas perdu la capacité de dormir depuis si longtemps, il aurait pu penser à un rêve. Pourquoi ne pas accepter le bonheur à nouveau ? Il le voulait pourtant, il voulait vivre heureux avec Livia, de tout son être, de toute son âme si elle était encore présente en lui. Pourtant s’il devait subir un autre abandon, il le savait, il n’y survirait pas. Il avait tenté de retirer tout ce qui le rendait humain. L’animosité et la misanthropie faisait partie de son quotidien depuis sa retraite aux cotés des jeunes vampires. S’ouvrir à nouveau pour souffrir… Si cela devait se produire, il n’arriverait pas à le faire avec autant de recul. Devenir une bête qui hante les bois en se nourrissant de ce qu’il trouve. Non avec un peu de chances, il finirait bien par trouver une bande assez conséquente pour parvenir à le terrasser.
    Pourquoi tant d’idées noires alors qu’il devait se réjouir d’avoir retrouvé l’amour de son éternité ? Sans doute avait il oublié le sens de bien être de la joie. Installé à l’une des chaises dans la pièce à vivre, il profitait de l’absence des autres membres du clan pour méditer sur tout cela. Il avait laissé la veille Livia retourner parmi les siens. Ils avaient tous les deux besoins de temps pour s’acclimater à la présence de l’autre. Livia devait faire le deuil d’une partie d’elle. Alister devait à nouveau se sociabiliser, apprendre à parler avec calme en toute circonstances, ne pas transpercer les gens du regard à la première parole prononcée trop effrontément. Il ne pourrait pas redevenir le vampire qu’il avait été mais il pouvait au moins faire des efforts pour devenir meilleur qu’il ne l’était aujourd’hui. A présent, il avait la responsabilité de l’être le plus cher à ses yeux. Il se devait de la rendre heureuse et de tenter de la combler, ne plus échouer comme dans le passé. En pensant au passé, un poids se logea dans sa poitrine et il se passa une main sur son menton qui depuis des mois n’avait pas été aussi rasé de près. Pas la peine de deviner en quel honneur, il avait fait cela. Si l’on regardait un peu plus attentivement, ses mains d’habitudes toujours pleines de terres étaient immaculés, ses cheveux souvent ternes étaient à nouveau brillant et peignait avec cependant une touche de désinvolture, sans doute du au passage d’une main dans la chevelure et sa chemise trouée par endroit avait été changée pour un modèle en bon état.

    L’avenir, voila sur quoi Ils devaient se concentrer, il était évident qu’Alister ne pourrait pas rester dans ce clan, s’il voulait vivre aux cotés de sa chère et tendre. Ils devraient irrévocablement parler , voir comment ils voulaient faire les choses , vivre au jour le jour n’était plus une option envisageable. Le vampire laissa ses pensées divaguer un peu plus loin, laissant ses souvenirs revenir, des décennies avant quand ils étaient en Europe et que l’insouciance était le mettre mot de leur vie. Le vampire se renvoyer pousser la jeune femme sur une balançoire, la poussant de plus en plus fort alors qu’elle criait son nom pour lui intimer d’arrêter de la taquiner. Il fut soudainement sortis de cette transe, il ne rêvait pas, elle prononçait véritablement son prénom ! Elle était venue jusqu’ici ! Pourquoi ? c’était dangereux ! La seconde d’après, le vampire se trouvait dehors et ce qu’il sentait ne lui plaisait pas, une confirmation visuelle termina de le faire enrager, La douleur l’arracha à ses bonnes résolution. On avait posé la main sur elle et pas n’importe qui. Des larmes remplies de rages se formèrent au bords de ses yeux avant de glisser face à la vitesse surnaturelle avec laquelle le vampire se déplaçait.


    « Je suis la Livia… tout va bien… » lui murmura t il avec la plus grande douceur qu’il pouvait garder.

    La rage le dévorait de l’intérieur, la bête qui juste la restait sagement dans sa cage, s’acharnait sur les barreaux, elle voulait sortir, elle était prête à tout et elle savait que la détresse d’Alister était le meilleur moyen, elle était presque arrivé à son but, la preuve, il tremblait de tous ses membres en voyant les marques faites avec cruauté sur son beau visage.
    Il ne pouvait pas parler plus pour le moment sous peine de se mettre à hurler pour évacuer sa colère. Il la pris donc dans ses bras, sans lui demander son avis et l’amena à l’intérieur. 20 sec plus tard, ils étaient dans la chambre du vampire. Celui-ci la déposa sur le lit et disparu l’espace de trois petite secondes pour revenir avec une serviette humide. S’accroupissant à coté du lit pour être à son niveau, il déposa le tissu imbibé d’eau pour lui nettoyer ses plaies. Ce n’était pas grave, il le savait tous les deux, un vampire pouvait empirer cent fois plus sans risquer à sa vie. Mais cela n’avait pas d’importance. On n’avait pas à la toucher, encore moins à l’agresser. C’était l’attaque la plus personnelle que l’on pouvait lui faire. C’était aussi fort qu’une déclaration de guerre. On ne touche pas sa raison de survivre et l’idée ne doit pas vous effleurer.
    Alister savait que la jeune femme avait besoin de mots réconfortants mais il savait qu’il n’était pas capable de les dire. S’il ouvrait la bouche, les mots qui ne cessaient de marteler son esprit aller s’échapper. « Je vais les tuer tous…. » il le ferait, il se l’était juré au dixième de secondes quand il l’avait aperçu dans cet état. Mais avant la vengeance, il y a avait plus important, il y avait son amour. Tant qu’elle ne serait pas à nouveau bien, il ne la quitterait pas. Qu’importe le temps que cela prendrait. Passant une fois de plus, la serviette sur sa joue, une larme de douleur coula au bord de son œil. C’était trop de souffrance qu’on l’on imposait à un être qui avait promis d’être impassible au monde ; il lui fallait de l’aide. Alors il tendit le cou pour déposer ses lèvres sur les siennes, elle était la seule à pouvoir l’apaiser, à lui ordonner de rester à ses cotés pour lui rappeler son but ultime. Allégeance constante à son aimée.
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Livia S. Hagebak
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MessageSujet: Re: I know it’s easy to say but it’s harder to feel this way. [Alister]   I know it’s easy to say but it’s harder to feel this way. [Alister] EmptyDim 1 Mar - 17:16

    Elle avait eu peur. Une véritable terreur. Une panique comme elle n’en avait jamais connu depuis cette éprouvante soirée où sa vie avait basculé vers l’horreur et l’odeur putride de la mort qui continuait certaines nuits à la hanter. Quand son esprit se faisait plus fable et laisser la porte entrouverte aux souvenirs, à la mémoire, monstre implacable à la mâchoire d’acier qui vous broyait jusqu’au plus profond de votre elle. Chaque parcelle que vous aviez consciencieusement conservée à l’abri de ce pourvoyeur et qui restait encore entière. Aujourd’hui une simple miette, une banale particule qui envoyée dans le vent partait loin, trop loin pour qu’elle ne puisse encore être rattrapée. Plus d’espoir pour elle. Et pourtant, elle y avait cru. Ce bonheur, elle l’avait tenu dans le creux de sa main. Mais combien de temps cet état de grâce avait-il Duré ? Quelques heures, pas même une journée entière. Comble de l’ironie pour une personne comme elle qui avait l’éternité comme seule perspective d’avenir.

    Elle y croyait encore ce matin même. Bien sûr, elle était peinée et trainait le lourd cauchemar que vivaient ses amis humains et dont ils lui avaient fait part. Un avenir à achever pour le reconstruire. Mais égoïstement, elle avait pensé à lui pendant toutes les autres heures libres dont elle avait pu disposer à sa convenance. Et Dieu savait que tel était le cas. Elle avait envisagé avec insouciance ces décennies qu’elle n’imaginait plus solitaire, quoi que elle ne l’ait jamais été, mais à la lueur d’un amour retrouvé. D’un amour qui ne l’avait jamais quitté en quelque sorte et qu’elle avait emporté dans son cœur et dans son âme sans avoir la force de le laisser sur les routes qu’elle avait parcourues. Elle avait eu beau quitté le corps, le tourment ne s’était pas arrêté pour autant. Et rompue, vaincue, elle voulait conjuguait à deux ce que le futur lui réserverait.

    Elle aurait voulu lui donner la meilleure image d’elle-même. Pour qu’il ne regrette pas de lui avoir ouvert à nouveau les bras, malgré le mal qu’elle savait lui avoir profondément causé. Elle se serait nourri. Elle serait rentrée au manoir et se serait changé. Bien sûr, elle était toujours assez soignée sur elle-même, l’éducation qu’elle avait reçue de son vivant ne s’était pas évaporée malgré le demi-siècle qui l’en séparait. Mais elle voulait se faire plus belle que lorsqu’elle allait au travail qu’elle exécutait volontairement auprès des humains. Pour lui. Et uniquement pour lui. Rien à voir avec la mine déconfite qu’elle lui présentait en cet instant précis. S’il prenait ses jambes à son cou dans le sens opposé, elle ne lui en voudrait pas. Encore qu’il ne se soit jamais arrêté aux apparences des choses pour en juger l’intérieur. C’était pour ça entre autres qu’elle l’aimait. Oui l’aimait. Jusqu’à lui donner son âme, ce qui était déjà fait depuis bien longtemps.

    Elle se sentit soudain rassurée et apaisée en le sentant puis en le voyant arriver à l’allure naturelle que ces êtres surnaturels possédaient. Elle n’avait jamais été confrontée à la violence hormis cette soirée funèbre où elle l’avait rencontré. Elle était toujours restée soigneusement à l’écart des vampires sanguinaires qui peuplaient malheureusement son espèce. Elle n’avait jamais eu à se confronter avec l’un d’entre eux et si parfois, elle se retrouvait au milieu de disputes violentes, ce n’était que dans une vie antérieure. Une vie où ils étaient trois et une vie où elle était la cause de ces violentes querelles. Elle n’en avait jamais été victime comme aujourd’hui. D’où son désespoir et son égarement. Elle ne savait que faire si ce n’est se précipiter vers son roc. Vers celui qui savait tout d’elle et qui savait exactement comment agir avec elle.

    Elle posa son regard trouble sur le vampire et aussitôt elle sentit ses blessures guérir par elle-même. Elle savait qu’ils disposaient d’une capacité de régénération mais elle mit son sentiment de ben être immédiat et l’impression de son recouvrement à la simple présence d’Alister. Elle émit un sourire rassurée et se laissa entièrement tombée entre ses bras. Elle avait eu peur oui. Mais pas de mourir, peur de le perdre alors qu’elle l’avait à peine retrouvé. C’était la seule chose qu’elle aurait pu regretter si ce Sang Noir l’avait occis. Incapable de parler, incapable de réfléchir, elle se laissa faire par lui, ayant une entière confiance. Elle se sentit soulevée dans les airs et amenée dans le logement ennemi mais la seule chose qu’elle parvenait à saisir était la présence de l’être aimé, ses bras qui la tenait serré contre lui, son odeur enivrante qu’elle avait cru ne jamais avoir le bonheur de sentir à nouveau et la voix du seul être à qui elle acceptait de se donne entièrement et irrévocablement. Elle le connaissait suffisamment pour savoir que derrière la douceur qu’il insufflait dans ses paroles ne savaient cacher la colère sourde qui le consumait.

    « Il est ici. » murmura-t-elle tandis qu’il s’était absenté le temps d’un battement de cil humain pour chercher une serviette et la panser avec douceur et amour, lui étreignant le cœur. Elle avait tellement eu peur de ne plus le revoir. Il avait dû l’entendre bien évidemment. Elle devait s’expliquer puisqu’il ne manquerait pas de percevoir de l’odeur qu’elle avait sur elle. Une odeur ennemie. Elle devait lui expliquer pour qu’il ne se jette pas dans la gueule du loup. Ce n’était pas ce qu’il croyait. Ce n’était pas ce qu’elle lisait dans ses yeux.

    Elle clôt les siens en accueillant la douceur des lèvres d’Alister et immédiatement une vague de bonheur à l’état pur déferla dans tout son être, électrisant chaque parcelle de sa peau depuis bien longtemps. Cela faisait combien de temps qu’elle ne s’était sentie aussi bien ? Cruelle ironie du sort. Elle était à un état le plus proche possible du bonheur alors que physiquement, elle était laminée. Bien sûr, d’ici le lendemain, elle serait guérie mais en attendant, elle avait besoin de repos. Et quel meilleur endroit pour ce faire que les bras de l’être aimé ? Répondant avec douceur et tout l’amour qu’elle éprouvait pour lui, le baiser sembla durer l’éternité qui leur restait et si tel pouvait être seulement le cas, elle serait la plus heureuse de n’importe quelle femme, humaine ou vampire. Elle aurait pu se trouver niaise à penser de telle chose mais c’était tout bonnement la vérité.

    Elle se redressa légèrement. Elle n’avait jamais aimé être allongée, trop proche de la position mortelle. Elle était déjà morte, pas besoin d’en rajouter. Elle grimaça en sentant une douleur aigue transpercer sa poitrine. Elle devait avoir une côte ou deux de brisé. Heureusement que la colonne vertébrale n’avait pas été touchée quand elle avait rencontré malencontreusement un des arbres qui n’avait pas survécu au choc lui. Elle se racla la gorge et accueillit avec bienveillance la main douce d’Alister la pansant de ses plaies.

    « Celui qui m’a transformé … Il est ici. » Elle déporta son regard sur sa propre main, incapable de la bouger pour le moment. Etrange qu’elle ait réussi à se déplacer sans encombre jusqu’au quartier général des Cruors et voilà qu’elle avait l’impression qu’elle ne pourrait plus jamais marcher ou faire quelque geste qu’il soit. « J’ai pris un Black Blood pour lui. Il avait son odeur sur lui, et … » Elle haussa les épaules de quelques millimètres, ne pouvant faire plus avant de récupérer ses pleines capacités. Il devinerait ce qu’elle avait fait. Ce n’était pas bien difficile. Il la connaissait assez pour ça. Elle avait déjà fait part de ses projets à l’encontre de ce Draven. « J’ai cru que j’allais y rester. » souffla-t-elle avant de laisser les larmes la consumer et l’étreindre. Elle prit quelques instants pour se remettre. Non seulement, elle devait se rendre compte qu’elle était bien vivante et qu’elle se retrouvait dans les bras de celui à qui elle n’avait cessé de voir le visage pendant qu’elle se faisait battre mais qui plus est, elle devait trouver la force de lui remémorer le souvenir de son sauveur inattendu. Finalement, elle prit une grande inspiration bien qu’elle n’en eut pas besoin en principe : « S’il n’était pas intervenu … »
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MessageSujet: Re: I know it’s easy to say but it’s harder to feel this way. [Alister]   I know it’s easy to say but it’s harder to feel this way. [Alister] EmptySam 2 Mai - 13:03

    La douceur de cette nuit était un délice, on leur avait dit que Naples l’été était un vrai supplice mais Alister profitait du jardin pour s’y promener, la senteur des fleurs, l’humidité qui s’en dégageait se sentait sur chaque parcelle de sa peau. Le vampire aurait vraiment aimé voir la ville de jour sans craindre de voir sa peau scintiller comme des miroirs à la lumière. S’arrêtant prés d’une fontaine, il laissa son esprit divaguer quand l’approche d’une personne le tira de ses rêveries.

    « Je suis désolée, je ne voulais pas vous déranger. » lâcha la jeune humaine.

    « Ce n’est pas le cas, ne soyez pas gênée. » répondit Alister avant de reporter son attention cette fois ci sur le ciel.

    « Mon oncle m’a dit que vous étiez des amis de longues dates, j’ai toujours vécu ici et ne me rappelle pas vous avoir vu. Je veux dire je me serais rappelé de vous. »

    « Sans doute étiez vous de sortie ce jour la. » répondit Norman du haut de son arbre un sourire aux lèvres en voyant qu’il avait fait sursauter la jeune femme, perché sur une branche, il sauta pour atterrir aux cotés d’Alister. " Je ne vous ai pas effrayée au moins?"

    « Il n’y a pas de soucis »
    marmonna t elle un peu trop vite pour que sa tentative de mensonges ne paraisse réelle.

    Tentant de reprendre la conversation, Alister frôla son ami au passage comme pour lui indiquer qu’une fois de plus que ses actions n’étaient pas bien réfléchies avant de sourire à l’humaine pour la rassurer à nouveau. Certes lui aussi était las de faire croire à son humanité mais cette supercherie leur était vitale s’ils souhaitaient évoluer à travers le monde en toute simplicité.


    « Norman a toujours été un homme d’action et surtout un grand enfant. Il ne sait pas rester en place, on m’a souvent dit que les irlandais étaient comme cela. » Trouva t il à dire en lançant un sourire mutin à son ami qui lui en renvoyait un en souriant de toutes ses dents. Sans aucun doute le jeu allait recommencer. Alister avait toujours eu cette accessibilité et ce calme rassurant alors que Norman rayonnait par sa fougue et son mystère. La jeune femme se retourna alors comme fasciner par le vampire avant de recommencer à marcher avec Alister. Pourquoi sentait-il que l’intérêt qu’elle partageait pour les deux vampires allait déclencher un jeu ?

    « Votre amie avait l’air préoccupée au souper, elle n’a pas touché à son assiette. » fit remarquée l’humaine alors qu’une fois de plus, elle sursautait quand Norman apparu à ses cotés.

    « Elle est préoccupée par quelques souvenirs. » trouva finalement à dire Norman.

    Alister ne répliqua rien, se doutant qu’une fois de plus, Livia devait faire face à ses vieux démons. Lâchant un soupire, le vampire se sentit encore plus las face à temps d’impuissance, à quoi bon être immortel si l’on ne sait pas réparer les problèmes de ses proches ?


    « Ne dit on pas qu’avec le temps tous les souvenirs sont bons ? »
    trouva finalement à dire l’humaine. Laissant les deux vampires pensifs.

***

    Avec le temps tous les souvenirs ne sont ils pas bon ? Si elle avait sortis cette citation à cet instant, Alister aurait pu lui arracher la tête. Baliverne ! Sottise ! Calomnie ! C’était les souvenirs qui les empêchaient de pouvoir enfin se libérer de ses chaines, un nouveau départ leur était impossible à moins de perdre la mémoire. La peur de cette souffrance incommensurable empêchait Alister d’agir comme le vampire sure et posé qu’il était. La méfiance des erreurs passées le bloquait dans cet état de vampire rodeur qu’il était. Le retenant d’être aussi aimant qu’il l’avait été à son encontre. Une fois de plus la réalité rajouta un poids de plus sur les épaules du vampire, il n’avait pas un ennemi mortel mais deux. Norman et son propre passé, l’un était facile à combattre l’autre était un fantôme. Le vampire avait déjà essayé différente méthode pour oublier, allant jusqu'à frôler le radical et le stupide. La plus idiote avait été de laisser à un chasseur qu’il avait traqué de lui laisser le temps de lui tirer en pleine tête. Il était tombé au sol et avait attendu la délivrance mais rien ne s’était produit si ce n’était que sa plaie avait déjà commençait à se soigner. La rage de cet échec l’avait poussé à massacrer le pauvre malheureux comme un animal sauvage. Et aussitôt que leur doux échange fut terminé, le vampire ressentit à nouveau cette amertume qui s’aggrava encore. Alors que Livia se redressait, Alister se raidit alors tandis que les explications de Livia lui semblaient lointaines. Ce gout, cette odeur, n’était pas totalement la sienne et une fois de plus un poids se rajouta sur lui, le faisant chanceler, lui donnant des nausées affreuses. Trouvant appuie contre le mur de sa sordide chambre, avant de s’y laisser glisser, cachant ses yeux en posant une main devant, il inspira profondément pour accuser la blessure qu’elle venait de lui faire sans broncher. Non seulement elle l’avait approché – chose pour laquelle, elle ne l’avait pas blâmé- mais la c’était différent, rien n’avait changé, c’était la même situation perfide.

    « Livia… » Murmura t il comme un animal blessé.

    Levant les yeux au ciel, il tenta de paraître impassible mais c’était peine perdue, elle ne pouvait pas apprivoiser l’animal et après l’abandonner de la sorte. L’animal était à deux doigts de sortir, la colère était un excellent élément mais la douleur n’allait qu’intensifier tout ça, le diable secouait fermement les barreaux en sentant arriver la tempête. Posant une main sur le mur, il trouva la force de se relever mais pas celle de la fixer à nouveau dans les yeux, la tête baissée, il parla enfin clairement.


    « Tu avais dit vouloir le faire, tu voulais faire tout ce qui était en ton pouvoir pour avancer mais… »

    Il ne vouait pas e prononcer, c’était comme ci cela allait devenir réelle. Livia était si parfaite, elle n’avait pu lui causer autant de mal consciemment.

    « Pourquoi ? je ne t’ai jamais forcé…»
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Livia S. Hagebak
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MessageSujet: Re: I know it’s easy to say but it’s harder to feel this way. [Alister]   I know it’s easy to say but it’s harder to feel this way. [Alister] EmptyDim 3 Mai - 14:45

Elle était en train de le perdre à nouveau. Elle se sentait embarquée dans une nouvelle aventure, dans une nouvelle déchirure. Elle venait de faire face à la douleur incommensurable, au meurtre sans précédent qu’elle avait causé par sa faute. Elle ne se sentait pas de taille ou de volonté de réitérer la même chose. Être avec Alister en tête à tête avait toujours été quelque chose de naturel, de facile et de simple. C’était un peu comme une évidence. Ils faisaient plus que se compléter l’un l’autre. Il n’était qu’une seule et même personne. L’un finissait les phrases de l’autre. L’autre devançait les gestes de l’un. C’était une parfaite symbiose sans laquelle elle se sentait vide et dénuée de but. La jeune vampire se mordilla la lèvre inférieure, causant une fois de plus une pointe de douleur sur sa mâchoire endolorie mais elle finirait par diminuer avec le temps. Les vampires fonctionnaient comme ça. Si elle n’était pas irrémédiable, ils guérissaient de leurs blessures les plus profondes et c’était reparti pour un tour jusqu’à la prochaine, jusqu’à l’ultime. Mais l’écorchure de son âme qui lui martelait la tête et le cœur … non, elle était trop profonde pour qu’elle puisse espérer un jour la guérir. Elle l’observa s’éloigner d’elle et se laisser glisser contre le mur. Il savait. Il avait senti sa trahison. Tout comme elle savait lorsqu’il rencontrait d’autres femmes et que son cœur saignait en silence. Une fois de plus, elle se donna envie de vomir et c’est ce qu’elle aurait certainement fait si elle avait encore été une humaine. Mais tout ce qu’elle fut capable de faire fut de se passer une main dans ses longs cheveux blonds, les réarrangeant en sentant chaque parcelle de son être, de sa peau, de son corps et de ses os souffrir en hurlant. Rien en comparaison de ce que provoquait la lecture des yeux d’Alister.

Il fuyait son regard. Elle ne lui en voulait pas. Elle aurait réagi certainement de la même manière. Elle avait d’ailleurs réagi de manière plus agressive et disproportionnée dans des situations comparables. Livia prit une profonde inspiration, vieux réflexe humain qu’elle continuait de faire perdurer malgré son inutilité, pour se donner du courage, pour affronter une situation difficile. Elle se leva totalement et se rapprocha d’Alister. Non, elle avait pris sa décision. Elle en avait payé les conséquences. Comme l’avait fait remarquer celui qui complétait admirablement leur triangle, elle lui avait redonné vie pour mieux la lui reprendre par la suite. Cela ne devait pas être en vain. Pour une fois, elle souhaitait se laisser guidée par son cœur et sa volonté. Elle posa ses mains sur les joues d’Alister pour le forcer à lui prêter attention et planta son regard doré dans celui encore de teinte vermeil de la partie douce de son âme, la seule qui perdurait cet après-midi.

« C’est ce que j’ai fait, Alister. J’ai avancé. » Elle tenta de lui sourire mais dans sa gorge une boule noueuse venait faire écho à la difficulté dans laquelle résonnait son corps entier. « J’ai avancé vers toi et j’ai tourné le dos à un passé qui n’est plus ce que je suis aujourd’hui. Mon présent, mon avenir, je veux le partager avec toi et toi seul. » Elle secoua lentement la tête en niant : « Tu n’as jamais eu à me forcer. Tu ne l’as jamais fait. J’ai fait mon choix. Est-ce que je saurai le tien ? »

Au bord des larmes, elle souhaitait seulement lui communiquer tout l’amour qu’elle éprouvait pour lui. Il était son ciel et sa terre, son soleil et son ciel étoilé. Elle se perdait totalement dans son regard, oubliant qui elle était, ne vivant qu’à travers ses yeux. Vivre une minute de plus sans lui, une journée sans la perfection des traits d’Alister à ses côtés, sans la douceur de sa voix, lui semblait inconcevable. Au limite de l’insupportable. Elle lui sourit tendrement avant de lui murmurer ces trois mots qu’elle n’avait jamais prononcés, qu’elle n’avait même jamais pensés mais qui signifiait tellement pour elle. Enfin, elle trouvait la force de les prononcer. Au seul être qui s’était imposé à elle :

« Je t’aime. »

***


    Les rayons du matin caressaient doucement les deux corps échoués l’un contre l’autre, se faisant face dans une étreinte d’une douceur infinie. Il ne faisait pas encore totalement jour. L’alouette annonciatrice de l’aurore entamait son chant. Une fraîcheur encore nocturne inondait la pièce d’une délicieuse odeur particulière, celle de la rosée. Contrairement à l’heure neuve, les deux êtres ne dormaient pas. Ils ne dormaient plus depuis longtemps. Ils étaient simplement en train de s’observer dans un silence divin que nulle autre que l’alouette n’osait venir briser. Situé à quelques centimètres l’un de l’autre, le jeune homme à l’allure svelte et distingué laissait ses doigts parcourir avec une douceur infinie la peau délicate de la jeune fille en face de lui. Elle semblait plus jeune. Peut être en raison de la blondeur de ses cheveux et de la pâleur de sa peau, encore juvénile. Mais plus tant que ça. Cette dernière lui prodigua un sourire qui s’élargit au fur et à mesure que le soleil venait poindre le bout de son museau et faire briller intensément la blancheur de leur peau. Dieu qu’il est beau, pensa-t-elle. Ce furent ses premières pensées. Elle n’en accorda pas une seule à la part d’enfance à laquelle ils venaient de mettre un terme d’un commun et désiré accord. Oui sa première réaction avait été de sourire aux anges, au comble du bonheur, se sentant enfin bien, apaisée de ses souvenirs funestes et douloureux. Mais sa seconde réaction vint mettre un terme à cet instant d’éternité lorsqu’elle réalisa le déséquilibre précaire qu’il venait d’installer. Elle se redressa soudainement et rassembla ses affaires, rompant l’harmonie pourtant évidente de ces deux êtres. Elle avait fait une erreur. Elle s’était laissée portée trop loin aujourd’hui. Elle n’aurait pas dû. Cela compromettait pas mal de choses et changeait le reste.


***


« Je t’aime. »

Retour à l’instant présent. Retour à l’étreinte douloureuse dans laquelle se trouvait son cœur. Retour à l’angoisse latente de le perdre à nouveau. Aucun mot, aucune parole ne pourrait suffisamment exprimer les sentiments qu’elle éprouvait pour lui. Elle avait fait une erreur ce matin là en effet. Une erreur terrible qu’elle n’était pas capable de réparer même avec la meilleure volonté du monde. Celle de le quitter. Il était hors de question qu’elle la réitère.
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MessageSujet: Re: I know it’s easy to say but it’s harder to feel this way. [Alister]   I know it’s easy to say but it’s harder to feel this way. [Alister] EmptyJeu 21 Mai - 14:29

    La nuit était encore bien présente, dans la pièce qui servait de chambre à Alister tout comme dans le reste de la demeure d’ailleurs, le calme régnait, les nouveaux nés étaient sans doute tous partis chasser de la manière la plus chaotique qui soit. Sans groupe de battue définie, sans plan préalable, une meute était plus organisée qu’eux… Parfois le vampire ne pouvait s’empêcher d’éprouver une certaine appréhension, si un affrontement avait lieu, ils ne feraient pas long feu malgré leur force. Voila avec quoi le vampire tentait d’occuper ses pensées, il ne voulait pas revoir l’image de Livia après chaque étreinte. Une main délicate passa sur son torse comme pour attirer son attention et Alister tourna finalement la tête vers elle, cette jeune vampire qui le voyait comme un semblable, le fait qu’il lui mente ne l’affectait même pas. Elle non plus n’était pas une sainte, après toutes les ruses qu’elle avait utilisé pour parvenir à obtenir quelques instant avec le vampire.

    « Tu sembles toujours ailleurs. »
    « … »
    « Je ne te demande pas de me murmurer des paroles amoureuses, mais avoir un minimum d’égard après ne me dérangerait pas. »
    « Que veux tu que je dise alors ? »
    répondit il sèchement.
    « Je ne sais pas ! Tu peux au moins me dire comment tu te sens ou… »
    « Tu es très souple. »
    trouva t il finalement à dire en se relevant avec sa rapidité surnaturelle, récupérant son pantalon et le bout de tissu qui lui servait de chemise, il quittait déjà la pièce et quelques secondes plus tard, il était déjà à parcourir la foret maudissant au passage la personne dont il n’osait pas prononcer le prénom pour continuer à hanter son esprit des qu’il liait des contacts avec d’autres êtres.


    *****


    Sa simple présence suffisait à saturer tous ses sens, sa peau semblait électrique, comme attirée par son contact, elle ne demandait que cela, son odeur agissait comme un poison sur lui, le poussant à baisser les armes même si dans le cas présent, le fait qu’elle soit souillée par une autre odeur lui donner envie d’hurler de rage. Une fois encore il croisa son regard et il n’y avait pas ‘autres endroits ou il aurait s’y plonger, son attention dériva alors sur son visage, ses cheveux qui lui donnait l’air d ‘un ange. Malgré toutes ses années, elle était resté stoïque, droite face au temps et aux événements. Il ne pouvait pas en dire autant. Quel animal était il devenu ? Lui qui par le passé était un véritable gentlman.

    Faisant quand même l’effort de la regarder dans les yeux quand elle lui avoua tout, une fois de plus le vampire sentit la même envie salvatrice le prendre. Pourquoi ne pas la prendre dans la main et partir loin, tous les deux ? Tout simplement parce que c’était naïf de croire qu’ils pourraient s’aimer sans accros. Tout comme l’odeur qu’elle avait sur lui, le vampire savait que quoi qu’il l’arrive, elle l’aurait dans la peau. Sa volonté la poussait vers lui ? Cette idée le transcendait mais il ne voulait pas que cela soit le cas si une partie d’elle-même luttait. S’il s’était donné à d’autres femmes, il n’y avait que Livia qui pouvait se réjouir de l’avoir Corps et âme s’il en avait toujours une. Attrapant ses mains posées sur son visage, ce ne fut plus son visage qui fut en feu mais bien ses mains avant qu’il ne se relève et baisse le regard pour ne pas rompre leur lien. S’il s’était relevé et la dominait en apparence rien de cette image état vrai. La terrible vérité était que quoi qu’il puisse de passer, il restait cet homme étalé à ses pieds. Si par le passé, il l’avait vu et contemplait comme un ange tombé du ciel, aujourd’hui, elle était également une épée de Damoclès. Ce pressentiment était le même que lorsqu’il allait à l’église quand il était petit, la passion, la peur. Elle n’était pas son égale, elle était son âme. Celle qui pouvait illuminait sa vie ou le jeter dans les profondeurs.

    Il était incapable de lui refuser quoi que ce soit, il le savait mais il y avait une chose à laquelle, elle devait faire attention.


    « Si je suis à tes cotés une fois encore, prends bien garde, je ne pourrais pas surmonter une autre séparation, j’ai pu survivre, mais pas une deuxième fois. » lui avoua t il.

    Ce n’était sans doute pas la réponse d’un je t’aime ou une déclaration d’amour mais c’était la vérité absolue. Laissant ses doigts glisser sur la peau de soie de son amour, déjà son esprit divaguait, mêlant, souvenirs du passé, envie, doutes et folies.




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Livia S. Hagebak
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MessageSujet: Re: I know it’s easy to say but it’s harder to feel this way. [Alister]   I know it’s easy to say but it’s harder to feel this way. [Alister] EmptyVen 22 Mai - 20:41

Elle l’acceptait comme il était. Et tout ce qu’elle demandait était qu’il fasse de même avec elle. Il la connaissait. Il ne la connaissait que trop bien. Il savait ce qui l’attendait. Son caractère. Ses manières de petite fille gâtée. Sa douceur et son altruisme à l’égard de tout un chacun même le pire des monstres – si l’on exceptait son créateur. Et la seule chose qu’elle désirait était d’apprendre à le connaître à nouveau. Il avait changé. Elle ne saurait dire si c’était en bien ou en mal. Il avait traversé nombres d’épreuves dont elle se doutait être à l’origine, l’élément déclencheur, l’allumette démarrant le brasier qui rongeait la forêt. S’il avait changé, les sentiments qu’elle éprouvait à son égard ne s’étaient pas le moins du monde modifié. Il était le seul dont elle acceptait la présence proche. Il était le seul dont elle supportait de sentir la peau contre la sienne. Personne d’autre que lui n’avait le droit de la toucher. Il s’agissait du seul et unique. Elle n’avait pas eu de véritables prétendants à la suite d’Alister et Norman. Elle était toujours restée en retrait. Elle était toujours apparue à l’égard des autres comme une poupée de porcelaine qu’on pouvait admirer mais ne pas toucher au risque de la briser. La petite sœur qu’ils avaient perdue à tout jamais dès lors que les ténèbres avaient constitué leur seul et unique horizon. Billy avait vite abandonné toute tentative lorsqu’elle lui avait mis les choses au clair. Il avait compris que son cœur était enfermé dans une petite cage doré dont d’autres possédaient la clé qu’elle leur avait volontairement laissé, se condamnant par là-même.

A nouveau elle s’en voulut. Voilà ce à quoi son départ avait servi. A faire du mal plus qu’autre chose. A briser ceux qu’elle aimait plus que sa propre vie. Elle avait cru qu’ils s’en sortiraient mieux sans elle. Elle avait cru que si elle partait l’équilibre serait restauré entre eux. Elle s’était persuadée que s’ils allaient avoir mal pendant quelque temps, ils iraient mieux par la suite, reprenant leur régime alimentaire et leur style de vie avant qu’elle ne vienne tout chambouler. Mais au vu d’aujourd’hui, de ce qu’Alister venait de lui déclarer, elle se rendit compte combien elle avait été égoïste ce matin-là. Elle n’avait pensé qu’à elle au final. Et inconsciemment peut être, elle avait voulu les faire souffrir comme ils la déchiraient. Elle avait sans doute exercé une vengeance instinctive à leur encontre. S’en rendant compte aujourd’hui, elle s’en voulait plus encore.

Elle leva les yeux sur Alister, ne lâchant pas son regard doré et profond. Comment le pourrait-elle ? Une fois de plus, elle fut surprise de la beauté qui émanait de cet être. Comment avait-elle pu fuir l’évidence ? Malgré les épreuves qu’il avait traversé, malgré le délabrement dans lequel il vivait depuis des années, malgré le fait qu’il semblait avoir perdu tout trait de civilisation, il émanait toujours de lui une classe, une assurance, une prestance aristocratique qui le mettait au dessus du lot. Elle était totalement sous son emprise, se laissant enfin aller à ce qu’elle avait toujours refusé d’admettre pour ne pas souffrir l’autre. Elle avait le droit d’être heureuse et maintenant qu’elle avait trouvé la source de ce bonheur, elle n’avait pas l’intention de le laisser filer. Elle ne voulait plus faire souffrir, inconsciemment ou non. Elle ne voulait plus continuer une existence éternelle comme un zombie sans but et sans attente. Elle avait le droit à son petit bout de paradis, tout monstre qu’elle soit. Elle avait assez fait pour l’obtenir.

Bien qu’elle n’en eut pas le moindre besoin, elle prit une profonde inspiration en se relevant et en enserrant les mains d’Alister avant de les embrasser. Les conservant contre sa poitrine, là où son cœur d’humaine aurait pu battre la chamade, elle lui murmura avec ferveur : « Alister, je jure de toujours rester à tes côtés. De t’aimer et de chérir jusqu’à ce que la mort me touche de son aile définitivement cette fois-ci. Je jure que rien ne pourra me séparer de toi si ce n’est ta volonté ou celle de la Faucheuse. » Si elle s’était entendue, elle aurait rit d’elle-même prononçant de telles paroles. Ce n’était pas du Shakespeare ou du Verlaine. C’était peut être un peu trop romantique guimauve. C’était sans doute mal venu dans cet endroit qui était loin d’être l’idéal mais c’était ce qu’elle ressentait. Ce qu’elle voulait lui assurer. Elle ne survivrait pas davantage à une nouvelle séparation. Elle avait fait le deuil d’une partie d’elle-même. Elle l’avait fait pour lui. Il ne restait désormais que lui dans ce qui constituait son univers. Il était l’autre côté de son monde.

Se mettant sur la pointe des pieds, elle approcha son visage de celui d’Alister et délicatement posa ses lèvres contre les siennes, se sentant presque défaillir. Elle comprenait maintenant pourquoi on disait ‘tomber amoureux’. C’était un sentiment qui bouleversait tout qui vous retournait les sens et les repères. Plus rien n’était jamais comme auparavant après ça. Et sentir la douceur de la peau de celui qu’elle n’avait jamais cessé d’aimer à distance et enfermée dans son passé était si intense qu’aucun mot, aucune image ne pouvait venir le définir. Approfondissant le baiser, elle se rapprocha de lui pour être au plus proche, reprenant un chemin qu’ils avaient emprunté des décennies auparavant et qu’elle s’était repassée en boucle entre temps. Il n’y avait et n’aurait jamais eu que lui. Mais cette fois-ci, elle ne fuirait pas.
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Declan W. Bowden
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MessageSujet: Re: I know it’s easy to say but it’s harder to feel this way. [Alister]   I know it’s easy to say but it’s harder to feel this way. [Alister] EmptyLun 25 Mai - 19:56

Le topic peut-il être adapté à la saison 2 ou souhaitez-vous le continuer dans le passé, ou bien l'abandonner ?
Suivant la réponse, le topic sera déplacé dans la partie adéquate et les messages effacés.
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MessageSujet: Re: I know it’s easy to say but it’s harder to feel this way. [Alister]   I know it’s easy to say but it’s harder to feel this way. [Alister] Empty

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