Le Bal des Vampires {PV Norman}

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Sujet: Le Bal des Vampires {PV Norman} Dim 2 Nov - 2:21

- "Tu es certaine de ne pas vouloir m'accompagner ?" - "Pernille chérie, tu sais bien que j'en serais ravie. Mais je dois aller travailler." - "Ils ont encore besoin de toi à cette heure ? Je croyais qu'Aron était suffisant." - "Apparemment non. Il y a eu une nouvelle attaque de nouveaux-nés aujourd'hui. Quelques humains sont encore en vie, je dois me dépêcher." - "Très bien, ne tarde pas trop alors." - "Promis." Vilde embrassa sa cousine sur le front avant de s'en aller rapidement. Il était de notoriété qu'elle et Aron étaient les deux seuls médecins de la ville, et à la moindre urgence, ils devaient se trouver sur place. Mais leur condition leur procurait un certain avantage. N'ayant jamais besoin de dormir, ils pouvaient être présents à toute heure du jour et de la nuit. Quant à leurs aptitudes, elles se révélaient extrêmement utiles. Tant leur habileté et leur facilité de compréhension. Rien ne leur échappait et ils étaient capables de bien plus que de simples êtres humains exerçant les mêmes fonctions. C'était naturel après tout, et au moins, ils ne gâchaient pas leurs "dons" pour des futilités. Ils étaient réellement utiles à la population de Babylon, contrairement aux autres clans. D'ailleurs, ce jour-là, c'était à cause d'eux que les deux chefs des Ragnarök avaient dû se rendre en urgence au petit hôpital de la ville. A cause des ces vampires sanguinaires, qui n'avaient cure des misérables vies humaines et qui les prenaient une à une, jusqu'au jour où il n'en restera probablement plus aucune. Une fois n'est pas coutume, ce n'était pas l'œuvre des Black Blood. Non, leurs crimes étaient bien plus reconnaissables. Eux ne laissaient aucun survivants derrière eux. Il ne fallait pas laisser de témoins...Ce qui n'était pas le cas des nouveaux-nés, les Cruor ac Corpus. La majorité d'entre eux ne savaient pas ce qu'ils faisaient. Complètement aveuglés par leurs instincts primaires et leurs violentes pulsions, ils s'attaquaient à chaque humain pouvant croiser leur route, ne se souciant pas réellement des règles concernant leur espèce. Ils s'exposaient alors inutilement, révélant parfois sans le vouloir leur nature au premier passant. Ce n'était pas spécialement dérangeant, du moment que les humains pensaient avoir été victimes d'hallucinations. Des vampires ? Ils vous diront que ça n'existe pas. Même si vous leur en exposez les preuves, ils ne vous croiront pas. Mais tout de même, les meurtres à répétition ne pouvaient qu'éveiller les soupçons. De plus, ils attiraient un certain nombre de loups, ce qui était embêtant pour ceux de leur espèce, même les pacifistes. Pernille n'aimait pas cette guerre. Elle aurait préféré ne pas y participer. Mais les autres l'avaient déclarée en anéantissant un clan qui leur était proche, et ils ne pouvaient laisser passer une telle chose. La belle était extrêmement rancunière, et la plupart des Vampires tués ce jour-là étaient des amis proches, des amis de plusieurs siècles. Jamais elle n'avait ressenti plus grande colère que ce jour-là. Et la colère d'une immortelle se fait rapidement ressentir. C'est ainsi qu'ils ont décidé de venir revendiquer ce territoire lorsque les autres clans y sont venus. Ce qui était d'ailleurs tout à fait légitime. Malgré toutes ces cogitations, la jolie blonde n'avait pas envie de se prendre la tête avec ces histoires. Pas ce soir. Aller aider à l'hôpital ? A quoi bon, les deux se débrouillaient très bien sans elle et avaient d'ailleurs bien plus de qualifications pour cela. Elle n'aurait fait que déranger. Alors elle se décida à appliquer son idée première ; se rendre au cinéma. Eh oui, cela peut paraître surprenant, surtout lorsqu'on sait ce qui se passe en ville au même moment, mais même si la jeune femme a toujours préféré la lecture, le cinéma a été une véritable révélation pour elle. Tout d'abord distrayante, elle a trouvé cette invention de l'homme particulièrement intéressante. Il lui arrivait d'ailleurs souvent, depuis la naissance de films, de se rendre dans une salle obscure afin d'en apprécier le contenu. Et parfois, elle se rendait même plusieurs fois voir le même film. Rapidement, elle se vêtit d'une robe en soie blanche, légère, retenue par de fines bretelles. Elle se chaussa d'escarpins, également blancs, puis enfila un long manteau noir, ainsi qu'un chapeau de la même couleur. Le genre de chapeaux des années vingt que plus personne ne portait et qui faisait tout le charme de la demoiselle. Ainsi vêtue, elle avait véritablement l'air de venir d'un autre temps. Mais les habitants ne s'en formalisaient plus désormais. Ils avaient l'habitude du style particulier de la demoiselle. Mais peu lui importait. D'autant plus qu'elle comptait se rendre à la dernière séance de la soirée, ce qui voulait dire qu'il était déjà plus de onze heures et que, depuis quelques temps, peu de personnes se risquaient à mettre les pieds dehors sans être accompagné. Une fois dehors, Pernille marcha d'un pas plutôt rapide. L'air frais de la nuit lui fouettait le visage, mais elle ne le sentait même pas. Les rues étaient silencieuses, il n'y avait absolument personne. Seules quelques fenêtres étaient éclairées dans les bâtiments voisins. Tout cela aurait été peu rassurant en d'autres circonstances. Et pour une autre personne. Mais c'est sans même un regard en arrière qu'elle arriva devant la salle de cinéma. - "Une place pour le "Bal des Vampires" s'il vous plaît." demanda-t-elle à l'homme qui se tenait au guichet. Elle lui tendit alors la monnaie en échange du petit bout de carton qui lui permettrait d'entrer. Ce n'était pas la première fois qu'elle mettait les pieds dans cette salle. Et ce n'était pas la première fois non plus qu'elle voyait ce film. En effet, le Cinema Paradiso de Babylon repassait parfois de plus vieux films, et celui-ci était sorti presque cinq ans auparavant. Pernille l'appréciait beaucoup. Elle trouvait comique l'attrait qu'avaient les hommes pour leur espèce et les idées qu'ils s'en faisaient. Comme l'idée que l'ail les repoussait et qu'un pieu pourrait les tuer. C'était plutôt amusant, et c'est pourquoi la jeune femme se plaisait à revoir ce film. D'un pas léger, elle s'installa sur un siège, au milieu de la salle complètement vide, et attendit que la séance commence. Elle ne s'inquiéta pas de se retrouver seule dans le noir. A part elle, il n'y avait pas âme qui vive, et ça l'arrangeait bien. C'était tellement plus agréable lorsque personne ne se trouvait près d'elle, à discuter ou à grignoter ses pop corn bruyamment... Cependant, elle entendit la porte s'ouvrir à nouveau puis se refermer. Aucun bruit de pas ne s'ensuivit, mais l'odeur ne fit aucun doute quant à l'identité de la personne qui était entrée. Ce n'était pas une personne ordinaire. Aucun être humain ne serait capable d'avancer dans la salle sans émettre le moindre son. Mais Pernille n'eut aucun mouvement signifiant qu'elle avait remarqué sa présence. Ses yeux se contentaient de rester fixer sur l'écran, tandis que la bande se mettait en marche, diffusant les premières images du film... {Désolée, c'est pas super, j'me rattraperai au prochain =)}

Norman Fitzpatrick
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Sujet: Re: Le Bal des Vampires {PV Norman} Dim 2 Nov - 3:19

[Mais il est très bien ce post ] Norman ne savait pas quoi faire ce soir-là. C'était le genre de moment où il n'y avait pas grande âme qui vive dans le manoir, tant la faim tenaillait les entrailles de ses compagnons. Lui, il s'était repu le matin même dans une petite clairière, d'un campeur imprudent et particulièrement goutu. Il aimait bien les campeurs. Ils étaient toujours du genre à s'aventurer dans les bois, même quand les pires rumeurs circulaient en ville. En gros, ils étaient fous. Ou plutôt totalement inconscients. C'était d'ailleurs tellement proche du caractère de Norman que c'était sans doute la raison pour laquelle il les trouvait si amusant. Il savait qu'étant humain à cette époque, il aurait sans hésiter été dans ces bois sombres pour le simple plaisir de faire taire la rumeur. Un fou furieux, pour qui les risques n'étaient rien. C'était sans conteste cette qualité qui rendait Livia aussi folle quand elle était encore avec lui. Avec eux. Mais peu importait. Depuis maintenant quelques décennies, elle s'était enfuie, arrachant le coeur déjà mortifié de Norman, ne laissant là qu'un trou béat que nulle autre personne ne saurait sans doute jamais remplacer. Depuis ce jour-là, l'amour n'était plus rien pour lui. Plus rien d'autre en réalité que cette petite tâche d'encre qu'il avait fait graver sur sa peau à l'époque, cette petite étoile symbolique. Il aurait aimé lui trouver d'autres significations, mais c'était relativement difficile. Il y avait tellement de souvenirs. Il s'était tatoué lui-même, avec la plume d'un stylo, délicatement et sans souffrance. Son sang noir avait tâché les draps proches de son lit, mais peu lui importait. Ce soir-là, il en était donc à ruminer ce genre de pensées sombres et torturées. Il n'avait qu'une envie, oublier enfin cette femme enfant, cette fille pour laquelle il aurait été prêt sans doute à se laisser immoler pourvu qu'on laisse sa vertu en paix. Elle était pure, belle, la pâleur de la lune n'était rien à côté de la sienne, exquise. Il avait sous son lit une boîte de clichés vieillis, certains brûlés à des endroits précis, d'autres encore intacts. Il n'ouvrait jamais cette boîte qui avait pris la poussière, parce qu'elle était comme celle que jadis Pandore avait inconsciemment ouverte. Il savait ce qui se passerait s'il cédait. La douleur était pour l'instant supportable, quoique... Alors si c'était pour la raviver, autant qu'il aille se jeter du haut d'un volcan pour abréger ses souffrances. Bon sang Norman, ressaisis-toi mon vieux! Il chassa tant bien que mal ses idées nostalgiques et songea à une activité nocturne qui pourrait lui rafraichir l'esprit. Il jeta un rapide coup d'oeil par la fenêtre et constata que la masse nuageuse surplombant la ville était bien trop épaisse pour qu'on puisse prendre une quelconque photographie potable. Il laissa donc son appareil sur son lit et prit sa veste en tweed pour aller dehors. C'était une habitude tellement imprégnée en lui que de se vêtir en fonction des saisons. Son simple pull fin en dessous aurait très bien pu lui suffir, mais les mortels n'y auraient rien compris. Il valait mieux passer inaperçu pour mieux croquer à tous les cous. En descendant dans le hall, il entendit une conversation entre quelques uns de ses confrères, qui affirmaient que les Cruor as Corpus avaient encore commis une bavure. Ceux-là étaient vraiment prévisibles au possible. Quand donc acquéraient-ils l'idée de brouiller les pistes? Pourquoi suçaient-ils le sang tout en laissant toujours quelques gouttes? Ses bébés n'étaient vraiment bons à rien. Norman avait son avis là-dessus, ils étaient ennemis et point final. Alors la conversation entre les anciens qui débattaient sur le clan des nouveaux-né ne l'intéressait pas. Si encore ils parlaient stratégie... Mais non, ça n'était là que commérage. Norman soupira en se grillant une cigarette, puis il prit le parti de descendre en ville pour se trouver une occupation légèrement plus enrichissante. Une fois les pavés de la rue principale frôlés, Norman constata que peu de monde était de sortie. Après tout, la populace devait sans doute commencer à avoir peur. Ils avaient raison en même temps... Et pourtant, allaient-ils s'arrêter de vivre pour autant? Non, ils se cloîtraient juste. Surtout les plus vieux, qui allaient même jusqu'à clouer un crucifix sur leur porte et à faire signer une pétition pour que le nouveau vendeur de la supérette, possédant un monosourcil, soit muté ailleurs. Qui a peur du grand méchant loup? Machinalement, ses pieds le conduisirent jusqu'à l'endroit qu'il fréquentait le plus à Babylon: le cinéma. Il termina une énième cigarette en regardant les affiches, et constata que le programmateur avait de l'humour. Le bal des Vampires, voilà qui promettait d'être intéressant. Norman doutait qu'une foule d'habitants se soient rués dans la salle au vu de la situation actuelle. Mais Norman trouva la chose amusante, et acheta un billet. On lui annonça que le film était déjà commencé depuis peu, mais il ne s'en formalisa pas. Il l'avait déjà vu quelques fois alors pour 5 minutes en moins, il n'allait pas trépigner. Comme il l'avait prévu, lorsqu'il poussa la porte, la salle était loin d'être comble. En fait, il n'y avait personne à part lui... et elle. Il n'eut d'ailleurs aucun mal à la reconnaître, l'ayant croisée plusieurs fois au cours des derniers mois. Sa mémoire olfactive ne le trompait pas, tout comme sa chevelure dorée qui était négligemment posée contre le dossier de son siège rouge sang. Ses lèvres lâchèrent un délicieux sourire amusé et il se glissa jusqu'à elle, s'asseyant négligemment sur le siège mitoyen au sien. Sans gêne, il posa ses pieds sur le siège de devant et fit mien de prêter attention au film quelques secondes avant de lâcher une remarque amusée. - Alors Pernille, on quitte la fratrie pour un petit retour aux sources? Pernille était une ennemie. Pas n'importe laquelle, une des vampires à la tête d'un clan radicalement opposé à celui de Norman, les Ragnarök. Son idéologie était donc en tout point contraire à celle du jeune vampire. Ils s'étaient déjà affrontés à quelques reprises, mais jamais l'un n'avait réussi à achever l'autre. Mais il y avait autre chose avec Pernille. Comme un désir sourd et secret qui naissait en lui à chaque fois qu'il la voyait, et il savait chaque fois qu'elle était là pourquoi il sentait ce genre de choses. Tout ça avait un rapport avec Angus, son bien aimé ami. Voilà qu'il était en présence avec l'ex amour de son confident, une blonde pétillante et ravissante qu'il aurait aimé dévorer au sens figuré cette fois. Mais voilà le problème, elle était non seulement une adversaire - mais ça encore... - et en plus, elle était interdite. Comment aurait-il pu daigner toucher ainsi l'ancienne maîtresse d'une personne proche. Non, Norman pouvait être salaud, mais à ce point, non. Sa loyauté passait parfois avant ses envies de séduction. Aussi, le goût d'interdit de cette femelle lui plaisait et l'attirait. On veut toujours ce qu'on ne peut avoir, n'est-ce pas?

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Sujet: Re: Le Bal des Vampires {PV Norman} Dim 2 Nov - 16:21

Les images défilaient devant ses yeux, sans interruption aucune. Certaines plus absurdes que d'autres, plus invraisemblables également. Mais bien qu'elle suivait ce qui se passait à l'écran, ce n'est pas ce qui retenait le plus son attention. Sa silhouette s'était rapprochée, agile et silencieuse. Sans même un mot, il s'assit à ses côtés, aucunement gêné de se mettre tout à son aise. Quelle importance ? Sa présence ne la dérangeait pas plus que cela. Mais elle savait pertinemment qu'en venant s'installer sur ce siège, il ne resterait pas silencieux très longtemps. Et elle visa juste. Ces mots s'échappèrent de ses lèvres avec cette habituelle nonchalance, cet usuel accent amusé qui teintait sa voix. Et cette saveur insolente qui se dégageait de lui, c'en aurait été pathétique si elle ne l'avait pas possédée elle aussi. Pernille savait qui il était. En tant que membre des Black Blood et meilleur ami d'un ancien amant, ce ne pouvait qu'être un ennemi. Tout aussi violent et sanguinaire que les autres, il ne méritait pas véritablement de considération de sa part. Du moins, elle n'y songeait pas une seconde. Cependant, les rares fois où leurs chemins s'étaient croisés, il en était autrement. Alors que des menaces s'échangeaient, elle avait parfois senti une lueur de désir dans le regard qui se posait sur elle, sur son corps pâle et gracile. Beauté muette, témoin des nombreuses années vécues. Et c'est probablement à partir de ce moment-là que la belle a décidé d'en faire un jeu. Un jeu dangereux qui pouvait leur nuire à tous les deux, elle en était consciente. Mais qu'importe ? Son but était avant tout de créer la discorde à l'intérieur du clan ennemi, et elle n'était pas sans savoir qu'il était très mal vu de toucher à l'ancienne compagne d'un ami. Comment réagirait Angus en l'apprenant ? En voudrait-il réellement à son pair ? Son associé ? Probablement. Tous les deux avaient beau être ennemis à présent, ça n'en était pas moins un acte qu'il jugerait comme répréhensible. Et de ça, elle en était également consciente. C'est pourquoi elle changeait soudainement d'attitude. De passive, elle se faisait séductrice, tentatrice. Incarnant les péchés auxquels les hommes cédaient pour ainsi dire toujours. Luxure, gourmandise et envie. Et lui, qui était-il donc pour y résister ? Il était un vampire, mais il restait malgré tout un homme. Un homme régi par ses instincts et ses désirs, comme le témoignaient son alimentation et ses actes. Connu pour son insouciance, Pernille le savait également impulsif. Plusieurs fois ils avaient été amenés à se confronter, comme c'était le cas avec beaucoup des membres de son clan. Mais depuis quelques temps déjà, la jeune femme avait décidé de se glisser sur un terrain plus glissant, plus dangereux peut-être. Car l'ennemi qui se rapprochait était plus imprévisible qu'un ennemi qui vous repoussait. Mais c'était là tout l'intérêt. Les simples face à face n'étaient pas des plus utiles, surtout si cela ne menait à rien. Alors que d'agir dans la fourberie et se glisser derrière les lignes ennemies pour les détruire de l'arrière, c'en était bien plus satisfaisant. Elle était d'ailleurs la première à répondre présent dans ces cas-là. Dès qu'il se fut assis auprès d'elle, la jolie blonde changea de position. Un peu plus éloignée de lui, elle croisa délicatement sa jambe droite sur la gauche. Le pan de sa robe glissa, retombant négligemment au-dessus du genou de la demoiselle, laissant entrevoir sa peau si pâle. Ce n'était pas un geste inconscient, et peut-être le savait-il. Mais peu lui importait. Il avait décidé de s'aventurer sur ce terrain, elle comptait bien rentrer dans son jeu et se faire plus insistante que d'ordinaire. Après tout, ils avaient la salle pour eux tous seuls. C'était une occasion à saisir. - "Et toi Norman, que fais-tu ici ? Ne devrais-tu pas être parti pour une longue nuit de chasse ? Ou peut-être espérais-tu simplement que la salle te servirait de garde-manger personnel ce soir ?" Le sarcasme qui se cachait derrière chacun de ses mots contrastait terriblement avec le ton suave de sa voix. A la fois doux et aguicheur, personne ne pouvait s'y tromper. Ses yeux étaient rivés sur l'écran tandis que tous ses autres sens s'étaient tournés vers Norman, guettant le moindre mouvement, la moindre parole. Durant une fraction de secondes, elle s'était réellement posée la question de sa venue ici. Mais aussi étrange que cela pouvait paraître, certains des vampires les plus cruels étaient également les plus civilisés. C'est pourquoi elle était autrefois tombée sous le charme d'Angus. Et également pourquoi elle ne supportait pas son chef. Pour elle, il manquait simplement de civilité ainsi que de subtilité. Alors que certains faisaient preuve de culture, Declan faisait simplement preuve de haine et d'autorité, pour autant qu'elle le savait en tout cas. De toute manière, Pernille ne l'aimait pas, et il n'y avait nulle raison à chercher. C'était ainsi, point barre. Son interlocuteur, cependant, n'était un ignorant, ni même un ignare. Et la belle comprenait très bien pourquoi lui et Angus étaient amis. Bien que sur certains points, ils étaient totalement différents. Elle ne tourna pas une seule fois son regard dans sa direction. Mais elle n'en avait nul besoin. Comme tout vampire, sa mémoire ne lui faisait jamais défaut, et elle se rappelait chaque détail de son visage. Ses pupilles aussi changeantes que ceux de son espèce, son teint pâle, cet air assuré et insouciant. Il ne possédait pas le même charme que son ami, mais il dégageait également un quelque chose auquel les femmes ne pouvaient que succomber. En tout cas en ce qui concernait les jeunes humaines candides. Pernille, elle, n'était pas une simple humaine. Elle ne l'était plus...

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Sujet: Re: Le Bal des Vampires {PV Norman} Lun 10 Nov - 2:04

Pernille n'était pas une de ces femmes à la fois enfant et séductrices, qui jouaient de leur naïveté et de leur corps extrêmement attirant pour faire des hommes leur jouet. On ne pouvait pas dire qu'il la connaissait depuis très longtemps, il ne l'avait rencontré qu'à quelques occasions, mais Angus lui avait déjà un peu parlé d'elle. Un peu seulement, son ami n'étant pas très bavard à propos de son ancienne amante. Il savait qu'elle était intelligente, fine d'esprit et intouchable. Dans le sens où, de toute son attitude se dégageait cette espèce d'aura qui intimait aux hommes de détourner leur regard s'ils ne voulaient pas subir quelques foudres. A l'époque, ça aurait été Angus qui se serait fait une joie sans doute de réprimer le pauvre inconscient. Pourtant, elle était loin de paraître femme fragile et tout en elle indiquait qu'elle était bel et bien en mesure de se défendre si la situation l'y obligeait. Pernille était donc une femme noble à la vertu entière, du moins l'imaginait-il. Ca rendait peut-être la chose encore plus excitante par son côté interdit. Mais l'image qu'il avait d'elle changeait parfois, surtout ces derniers temps. A vrai dire, les gestes de la jeune femme se faisaient de moins en moins innocents, et pour un homme aussi redoutablement efficace en matière de séduction, c'était évident. Cette manière presque hasardeuse de faire glisser une bretelle ou - dans le cas présent, un pan de jupe - était une couverture. Quelque chose qu'elle n'aurait pas laissé se produire en temps normal. Il se doutait bien qu'à côté de n'importe quel guignol qui aurait eu l'honneur d'être son voisin de siège, elle n'aurait pas accepté que sa peau se découvre de la sorte. Et si elle agissait ainsi, à la fois pudiquement et d'une façon si prédatrice que Norman se méfiait, c'était parce qu'elle avait décodé rapidement l'envie et le désir qui brûlait Norman à chaque fois qu'il la voyait. Il savait certes se maitriser, et il n'aurait sans doute jamais l'occasion de goûter sa peau blafarde, il le savait. Mais ses yeux ne cahcaient rien, jamais et à personne, aussi était-il facile d'y lire ses émotions. Il n'essayait d'ailleurs même pas de les dissimuler. Oui, Pernille était décidément une fille différente - et intéressante d'ailleurs. Si on la comparait avec une autre de ses condisciples, Gabrielle, on obtenait un résultat totalement opposé. Cette dernière était plus sauvage, démontrait plus son appétit aussi. En clair, elle lui avait presque déjà sauté dessus à plusieurs reprises, et il avait toujours résisté à plus qu'un mélange de langues avides. Gabrielle couchait, et ça ne semblait être un secret pour personne. Norman n'aurait sans doute pas été étonné de découvrir la liste des personnes passées par sa couche, et sa longueur évidente. C'était une autre chose pour Pernille. Elle n'était pas facile à avoir. Elle se dérobait. Il la percevait comme telle, voilà pourquoi, la première fois qu'elle avait esquissé un geste un tant soit peu aguicheur, il avait tâché de réfléchir à la chose avant de s'emballer. Il était certes un homme, mais il savait aussi se méfier quand il le fallait. Et il en était à se demander si elle agissait ainsi parce qu'elle était vraiment intéressée, ou si elle usait de ses charmes évidents pour mettre Norman à sa botte. Si c'était le second choix, elle pouvait se fourrer le doigt dans l'oeil. On ne manipulait pas impunément Norman Fitzpatrick, surtout pour tout ce qui était sexuel. Il avait de la résistance malgré tout. Il rit légèrement devant le sous-entendu qu'elle lui lâcha. Si elle croyait qu'il venait manger discrètement devant un bon navet, elle se trompait. Il était quand même plus classe que ça. C'était déjà assez peu discret et ensuite, sur quel genre de chair serait-il tombé? Celle d'un adolescent attardé boutonneux et mal lavé? Berk, il n'osait pas y penser. Il avait quand même quelques exigences, qu'est-ce qu'elle croyait? - Figure toi que je n'ai pas faim. Il ne faut tout de même pas forcer sur la nourriture, la gourmandise est un vilain défaut. Et des défauts, il en avait beaucoup. C'est pourquoi ça n'était certainement pas l'ineptie qu'il venait de sortir qui l'arrêterait si vraiment il avait envie de se rassasier. Mais en général, il croquait une nuque, voire deux quand la première victime était un peu rachitique, mais pas plus. Il massacrait les témoins, mais évitait de venir percer leur peau de ses canines délicates. Et puis quoi encore? Il continuait de fixer l'écran avec un intérêt qui semblait des plus sincères, mais chaque scène était déjà-vue, ce qui lui permettait de se concentrer sur son interlocutrice. C'était une adversaire redoutable en tout point, quand on constatait à quel point son souffle était régulier. Elle ne montrait aucun signe de faiblesse, là où d'autres auraient déjà cessé de respirer. Elle lui faisait vraiment penser à Angus, et il se surprit à les imaginer ensemble. Bon sang, ils avaient dû faire un couple du tonnerre. Mais c'était terminé. Elle était la chef du clan adverse, et lui tentait de devenir son rival le plus haut perché. Ca risquait d'être drôlement amusant. Tout à coup, il se tourna vers elle et fit mine de vraiment réfléchir intensément à quelque chose, comme s'il était sérieux alors qu'en fait, c'était tout le contraire. Comment pouvait-on demander à Norman d'être sérieux? - Dis-donc, je me demandais... On est pas censé se taper dessus plutôt que de se faire une toile comme deux bons vieux copains? Il sortit alors prestement sa dague, et ne lâcha pas le regard de la jeune femme ravissante. Il la déposa alors sur le bas de sa cuisse qu'elle avait découverte volontairement et ne fit que caresser la peau avec sa fidèle arme, la faisant glisser le long de sa jambe en remontant le tissu jusqu'à un certain point, sans la quitter du regard. Qui savait donc où tout ça les mènerait?

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Sujet: Re: Le Bal des Vampires {PV Norman} Mer 12 Nov - 21:07

Sortir un peu, oublier les conflits, se détendre un peu devant un navet. Voilà sans doute tout ce qu'elle avait souhaité de cette soirée. Observer des images défiler devant ses yeux, voir la fausse hémoglobine s'écouler de gorges de mauvais acteurs. Pouvoir jeter un œil critique sur ce film censé représenter son espèce et qui, d'après elle, n'était qu'une simple farce destinée à laisser la peur s'infiltrer dans les esprits les plus naïfs. Sérieusement, qui pouvait encore croire que les Vampires pouvaient être chassés par de simples gousses d'ail ? Ou encore qu'un pieux serait capable de les anéantir ? Celui-ci ne parviendrait même pas à entamer leur peau dure et froide comme la pierre. Et pourtant, durant toutes ces années, elle en avait vu des gens qui y croyaient. Qui avaient essayé. Le lendemain, ils n'étaient plus là pour en témoigner. Pauvres humains ignorants... Enfin, tout cela n'avait pas d'importance. De toute manière, ses plans avaient été modifiés et elle n'aurait pas le loisir de voir la fin en tout quiétude. Pernille ne savait vers quoi tendrait cette soirée, mais une chose était certaine, ce n'était pas du tout ce qu'elle avait prévu. Un petit tête à tête avec un ennemi ? Avec le meilleur ami de son ancien amant qui plus est ? Quelle ironie tout de même. En tout cas, ce petit entretient s'annonçait pour le moins...intéressant. La belle blonde savait jouer de ses atouts et elle n'était pas née de la dernière pluie. Elle était consciente que son adversaire du moment n'était pas un débutant et qu'il ne se laisserait pas prendre aussi facilement. Mais elle avait l'expérience de son côté, et ce petit quelque chose que beaucoup de femmes lui enviaient. Humaines comme Vampires. Elle avait toujours dégagé une sorte de beauté sauvage, tout en restant pour le moins inaccessible. Attisant les regards mais n'y cédant pas. Elle n'était pas du genre à foncer tête baissée et à agir sans réfléchir, du moins pas dans ce genre de situation. Malgré les apparences, Pernille savait se montrer extrêmement fourbe et calculatrice lorsque l'envie lui prenait. Ce n'était pas un Black Blood qui lui ferait peur, loin de là. Son regard était toujours rivé sur l'écran, bien que son attention était entièrement portée sur Norman. Elle faisait mine de ne pas faire attention à lui, contrairement à d'autres qui lui auraient clairement démontré qu'ils se souciaient de sa présence. Ce qu'aurait fait cette chère Gabrielle, effectivement, elle n'en doutait pas. La belle blonde n'y pouvait rien, elle ne l'aimait pas. Que ce soit pour ses actes passés, sa façon d'agir à ce jour. La jeune femme lui était peu supportable et ça n'allait pas en s'améliorant. Enfin, là n'était pas le propos. La différence entre les deux femmes était claire et leurs caractères demeureraient probablement toujours aussi opposés, malgré quelques similitudes dues à leur clan commun. Cela ne changerait en rien l'attitude du jeune homme assis à ses côtés. Lorsque celui-ci répondit à sa question, Pernille ne put s'empêcher d'avoir un sourire pour le moins ironique. Il lui parlait de défauts, mais à combien d'entre eux avait-il cédé ? La gourmandise n'était probablement pas le seul, et s'il avait eu une gorge aux effluves goûteuses sous la main, il ne se serait peut-être pas posé la question de savoir si il agissait par faim ou par simple gourmandise. Au moins, elle savait maintenant qu'il n'avait pas l'intention de chasser ce soir-là. Mais alors à quoi allait-il s'occuper ? Repu, il était de bien meilleure humeur que la plupart de ses confrères. D'humeur taquine, joueuse également. Cela dépendait toujours de son interlocuteur. Mais Pernille le connaissait assez désormais pour savoir quel était son état d'esprit habituel. Se prendre au sérieux ? Jamais de la vie. Il préférait au contraire faire comme bon lui semblait, et il avait bien raison. Elle-même était contente de n'avoir pas à être seule à la tête de tout un clan. Sans Vilde et Aron, elle ne savait pas comment elle ferait pour tenir. Elle était forte et patiente, certes. Mais pour beaucoup de choses, le deux autres avaient bien plus un caractère de leader, de guide pour tous les membres du clan. La jolie blonde n'était de loin pas en reste, mais une telle responsabilité était bien mieux régie si trois personnes se la partageait. Cela allait sans dire qu'elle s'était déjà demandée plusieurs fois ce qui se passerait le jour où Angus prendrait la place de son chef et qu'ils seraient amenés à se confronter, non pas en tant que simples ennemis, mais en tant qu'adversaires et rivaux "hauts placés". Cette idée avait souvent germé dans son esprit mais elle ne s'y était jamais attardée, préférant ne pas y penser. Norman avait toutes les raisons du monde de trouver cette situation comique. Elle-même aurait-sûrement trouvé tout cela extrêmement risible à sa place. Et sa façon de prendre les choses à la légère contrasta soudain avec le ton qu'il prit pour lui poser une question. - "Eh bien ne te gêne pas, répliqua-t-elle d'un air distrait. Vas-y, qu'est-ce que tu attends ?" A vrai dire, elle aurait continué à l'ignorer, même lorsqu'il sortit son couteau, s'il n'avait pas promené celui-ci le long de sa cuisse délibérément laissée à découvert. D'un geste qui aurait pu paraître vif pour le commun des mortels, Pernille déposa sa main sur celle de Norman, lui entourant le poignet pour lui déconseiller de monter sa lame plus haut. Ses yeux étaient, pour la première fois depuis qu'il était entré, tournés dans sa direction. Les iris bleutés vrillaient ceux aux teintes marrons de son ennemi. Cependant, on n'y décelait ni haine, ni répulsion. Ils affichaient au contraire un air de défi, comme pour voir jusqu'où il était prêt à aller. La main qu'elle avait déposée sur le poignet du jeune homme n'était pas ferme, simplement dissuasive. Du moins pour le moment. Elle approcha lentement son visage du sien, bien qu'il n'y avait aucune raison à cela. Puis c'est dans un murmure à la fois suave et teinté d'une imperceptible ironie qu'elle lui demanda : - "Le film t'ennuie-t-il tant que ça ?"

Norman Fitzpatrick
Infréquentable non-négociable.

[L.] Enough.
[A.] Enough (x2)

[Angus] Friend
[Siam] Sex Girlfriend
[Mayra] Slave
[Bella] Ghost

Sujet: Re: Le Bal des Vampires {PV Norman} Lun 15 Déc - 2:35

Norman n'avait pas la réputation d'être raisonnable, sinon ça se serait su. Au contraire, on disait partout qu'il était toujours en train de défier l'autorité, de faire l'intéressant et de dépasser les limites imposées. C'était d'ailleurs ce qui le rendait très spécial. Son insouciance faisait de lui un vampire à la fois dangereux et intriguant. Mais incitait également à la prudence, surtout de la part de ses ennemis. Mais Pernille, elle, semblait ne pas s'inquiéter une seule seconde face à son adversaire. Pourtant, elle n'était pas sans savoir qu'il pouvait aller très, très loin. Déjà, premier geste, elle posa sa main sur son poignet, comme pour lui intimer en douceur de ne pas monter plus haut. Et puis quoi encore? Il n'était peut-être pas fou à ce point-là... Ni rustre d'ailleurs. Ca aurait été mal élevé que de venir glisser sa lame d'acier dans la pliure délicate de l'aine d'une femme. Aussi arrêta-t'il son geste rapidement, sans même appuyer trop sur la peau marmoréenne de la vampire. Voir couler du sang n'aurait sans doute pas été la meilleure des solutions, étant donné qu'il avait beau parler de bataille, il n'en avait pas envie. Et il savait que dès qu'il verrait une tâche noirâtre aux effluves vampiresques et ennemies, il ne saurait pas tellement se contenir. Autre chose, elle dirigea son regard vers lui, délaissant pour la première fois l'écran à son profit. Il ne fut guère impressionné par l'éclat azuré de ces pupilles magnifiques, mais ne put s'empêcher de se faire mentalement la même remarque que d'habitude. Ce qu'il aimait ces yeux-là. Mais encore une fois, aussi grande soit la tentation, elle était une ex petite amie de Angus. Peu importait leurs relations depuis, ils avaient été intimes. C'était une situation gênante. Et puis, c'était une ennemie après tout, alors il allait peut-être falloir qu'il arrête de la considérer comme une potentielle conquête. Mais quand ces yeux-là le regardaient... Une lueur de désir brillait inconsciemment dans les siens, qui se faisaient alors un peu plus sombres. Il lisait dans le regard adverse quelque chose qu'il connaissait bien, puisqu'il était tout autant provocateur en général. Elle le défiait, attendant sans doute de voir jusqu'où le jeune Black Blood était capable d'aller. Elle n'aurait peut-être pas dû d'ailleurs, étant donné que... le sens du mot "limites" semblait inconnu dans le vocabulaire de Norman. Il sourit alors, d'un petit rictus en coin caractéristique. Pour le moment, il ne décrochait pas un seul mot, sachant pertinemment que ce qui sortirait prochainement de sa bouche serait certainement lourd de sous-entendus. Il se connaissait si bien... Ce fut elle d'ailleurs qui prononça la phrase suivante. Mais pas de loin, pas comme une ennemie doit rester face à un ennemi. Non, elle se jetait dans la gueule du loup, pauvre insouciante, s'approchant du visage pâle de Norman comme pour mieux y lire. Les yeux du sanguinaire vampire s'assombrirent un peu plus, faisant disparaître peu à peu l'ambre qui les teintait d'ordinaire. Non pas qu'il avait faim, ni envie de l'étriper. Mais une émotion forte l'envahissait, qui aurait pu le faire frémir s'il était encore humain par ailleurs. C'était une pulsion, un désir sexuel intense qu'il ne pouvait trop réprimer s'il voulait éviter d'avoir à se mordre la lèvre au sang. Ajouté à cela l'ineptie qu'elle venait de dire, Norman se demandait s'il aurait le sang-froid nécessaire pour lui répondre. Raison pour laquelle il mit un certain temps avant de faire s'élever sa voix, à la fois séductrice et rauque, teintée d'une envie incontrôlable. - C'est un peu cliché, tous ces trucs à propos de l'ail et des crucifix. Je préfère me concentrer sur une chose plus amusante. Et devine de quoi je parle... Ca n'était là pas bien compliqué. Sans quitter son regard des yeux, il fit glisser sa dague à plat contre sa jambe puis, avec la rapidité caractéristique de son espèce, elle se retrouva entre leurs lèvres respectives. Barrière matérielle empêchant alors un quelconque rapprochement qui n'aurait été que trop dévastateur. Il avait sur le coup tellement envie de croquer ces lèvres pleines que même l'acier avait du mal à l'en empêcher. Bordel Norman, maîtrise-toi! Il lui aurait fallu un endroit calme, où il aurait pu fermer les yeux et souffler un bon coup, mais sur le moment, il ne pouvait pas. D'ailleurs, un cri déchira le silence sans faire sursauter aucun des deux vampires. La pauvre héroïne était sans doute en proie à une panique extrême. Tant pis pour elle, Norman avait d'autres chats à fouetter. Ni une, ni deux, l'arme blanche de Norman vint se planter dans l'accoudoir qui les séparait, laissant alors le champ libre pour un rapprochement physique imminent. C'était une très mauvaise idée, et Norman le savait pertinemment. C'était une énorme, très énorme bêtise. Mais il était épicurien, et son esprit de dément lui dictait de faire ce dont il avait envie. S'il s'écoutait encore, il risquait de céder. Mais déjà, alors qu'il était en train de penser ça, il se retrouva plus près d'elle encore, ses lèvres plaquées contre les siennes et ses doigts glacés dans sa nuque comme pour l'empêcher de reculer. Il aurait le temps de reconsidérer la chose plus tard, sur le moment il n'avait pas envie de penser. Il aurait peut-être mieux valu qu'elle lui colle une tarte et qu'ils se battent, mais il doutait qu'elle fasse un tel geste. Sinon, à quoi bon le provoquer? Il se sentait faible quand même sur ce coup-là... [J'espère que ça te plait ]

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Sujet: Re: Le Bal des Vampires {PV Norman} Sam 20 Déc - 14:50

{HJ : Elle est superbe <3} Pernille était tout à fait consciente que défier un Black Blood pouvait mener très loin. Elle en avait assez côtoyé pour connaître leurs comportement emportés et leur orgueil démesuré. Quant à Norman, il était l'exemple même du vampire qui fonçait tête baissée. Il n'était pourtant pas jeune pour un être de son espèce, ni stupide. Non, c'était autre chose. Il ne se souciait pas le moins du monde des convenances, ni de ce qu'on pouvait bien penser de lui. Il faisait ce qu'il avait envie et la belle appréciait ce genre de philosophie. À quoi bon avoir l'éternité devant soi si ce n'est pas pour en profiter ? Et le comportement du jeune homme assis à ses côtés était à la fois amusant et excitant. La défier était un jeu pour elle, et même si ce geste était tout sauf désintéressé, elle était tout aussi attirée par l'interdit que lui à ce moment-là. Attirer un Black Blood dans ses filets, le meilleur ami d'un ancien amant. Tout était réuni pour rendre les choses intéressantes. Et après neuf cents ans d'existence, tout est bon pour se divertir. Et inutile de se le cacher, par rapport à ce qui se passait entre les deux immortels en ce moment-même, le film était tout sauf captivant. Les yeux de la belle se perdaient dans le regard de son ennemi, tentant de déceler tout signe de faiblesse ou d'abandon. Elle était loin de se douter qu'elle aurait bientôt ce qu'elle voulait. Elle dut cependant attendre quelques secondes avant que Norman ne réponde à la question qu'elle avait posée. Question tout à fait inutile, évidemment, car elle savait pertinemment ce que désirait le vampire à cet instant. Elle en était d'autant plus consciente qu'elle le provoquait volontairement en ce sens. Lorsque sa voix s'éleva, ce fut sur un ton des plus séducteurs. Il était étrange de voir à quel point les être les plus sanguinaires pouvaient également être les plus courtois et flatteurs. Tels des plantes carnivores qui attirent les insectes par leur intrigante beauté et qui n'en font qu'une bouchée. Oui, belles mais dangereuses. Si Pernille n'avait jamais eu les convictions qu'il valait mieux ne pas toucher au sang humain, elle aurait pu faire l'un des vampires les plus sanguinaires qu'il y ait jamais eu sur cette terre. Mais heureusement pour bon nombre d'êtres humains, elle n'était pas comme ça. Si elle faisait souffrir quelqu'un, ce n'étaient que ses ennemis. Pourtant, Norman en était un lui aussi. Pourquoi donc n'agissait-elle pas de la même manière avec lui ? Un simple amusement ? Ou peut-être désirait-elle que cela se répercute dans tout le clan ennemi. En tout cas, quoi qu'il arrive, elle assumerait pleinement ses actes. D'autant plus qu'elle était celle qui les provoquerait. Elle sentit la lame parcourir sa jambe quelques fractions de secondes avant que celle-ci ne se retrouve entre leurs lèvres à présent très proches, peut-être même trop proches. Qu'allait-il faire ? Était-il sur le point de céder ? Pernille ne le lâcha pas du regard une seule seconde. Le film était maintenant aussi futile pour elle que s'il s'était agi d'un panneau publicitaire. Les images continuaient de défiler sans qu'elle n'y prête la moindre attention. Puis un cri se fit entendre, un cri perçant, aussi artificiel que toute l'hémoglobine qui devait s'écouler dans la scène qu'elle avait déjà vue des dizaines de fois. Puis la même dague vint alors se planter entre les deux immortels, laissant le champ libre à toute tentative de rapprochement. Elle n'eut pas besoin d'en prendre l'initiative, car Norman agrippait d'ores et déjà sa nuque pour l'attirer contre ses lèvres et plaquer celles-ci contre les siennes. Et c'est satisfaite que la belle répondit à ce baiser de manière à la fois fougueuse et retenue, afin de ne lui montrer qu'un avant-goût de ce dont elle était capable. Elle se rapprocha alors un peu plus de lui, déposant une main sur son torse et promenant l'autre le long de sa nuque et de ses cheveux. Cette soirée qui était partie pour n'être pas très captivante le devenait tout à coup beaucoup plus. Et ce n'était pas vraiment pour déplaire la Ragnarök qui continuait de promener ses mains le long du torse de Norman...

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Sujet: Re: Le Bal des Vampires {PV Norman} Mer 11 Fév - 18:25

Pernille supprimée, topic dans la corbeille.

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Sujet: Re: Le Bal des Vampires {PV Norman}

Le Bal des Vampires {PV Norman}

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